Test | Scott Solace Gravel eRide : l’e-gravel en tenue de camouflage

Par Adrien Protano -

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Test | Scott Solace Gravel eRide : l’e-gravel en tenue de camouflage

Dévoilé en fin d’année 2022, le Solace Gravel eRide marque l’arrivée de Scott dans le segment du e-gravel, à savoir un vélo de gravel doté d’une assistance électrique légère et au poids contenu. Ressemblant comme deux gouttes à son homonyme non électrifié, ce Solace eRide embarque pourtant un moteur TQ HPR 50 ainsi qu’une batterie de 360 Wh. Que peut-il bien valoir sur le terrain et quel est l’intérêt d’un moteur sur une telle plateforme ? Réponse : 

Comme nous vous l’expliquions lors de sa présentation (lire : Nouveautés 2023 | Scott Solace Gravel eRide : le cousin maléfique), le Solace Gravel eRide vient combler le vide laissé au sein de la gamme Scott, entre l’Addict Gravel, plateforme gravel (dépourvue d’assistance) et l’Addict eRide, modèle route avec assistance légère (et moteur situé au niveau du moyeu). Une première donc pour Scott dans ce monde du gravel à assistance électrique, mais sur base de plateformes déjà éprouvées et connues de la marque.

Châssis :

Au premier regard, il est évident que le Scott Solace eRide s’inspire directement de l’Addict Gravel, mais avec l’ajout d’un moteur ! On pourrait presque jouer au jeu des 7 différences entre la version classique (photo de gauche) et la version électrifiée, à l’exception de la zone du boîtier de pédalier plus proéminente sur la version avec assistance afin d’accueillir le moteur. Pour le reste, les deux plateformes se ressemblent à s’y méprendre.

C’est peut-être là, d’entrée de jeu, l’un des points forts du Solace eRide : il offre une plateforme avec un moteur et une batterie parfaitement intégrés. Mais tout l’enjeu sera de voir, au-delà de l’esthétique, si l’assistance est aussi discrète et efficace niveau sensations sur le terrain.

Tout comme sa version originelle sans assistance, le Scott Solace eRide s’inscrit dans une vision particulière du gravel, qui pourrait être caractérisée par les mots-clés « sport », « performance » ou encore « haut de gamme ». Cette plateforme ne peut définitivement pas être classée dans la catégorie des « gravel polyvalents » comme certains autres modèles disponibles sur le marché. Aucun compromis n’a été fait en ce qui concerne le cadre, qui est exclusivement proposé en carbone, en accord avec le programme du vélo.

L’ensemble des montages du Solace eRide disposent d’un cadre en fibre de carbone HMX

Si vous êtes un habitué de la marque de Givisiez, vous n’êtes pas sans savoir qu’un même modèle est souvent proposé dans deux, voire trois niveaux de carbone qui se différencient par les fibres et la quantité de résine utilisées. Si tous sont censés offrir des performances similaires en termes de confort ou de rigidité, c’est au niveau du poids que les choses se jouent. On retrouve ainsi, en ordre croissant de légèreté, le HMF, suivi du HMX et finalement le HMX SL. Pour le Solace Gravel eRide, Scott a toutefois décidé de rendre les choses bien plus simples puisque l’ensemble des montages, du plus accessible au plus luxueux, disposent d’un cadre en niveau « intermédiaire » de fibre de carbone (HMX).

Au niveau du poids justement, ce e-gravel affiche un score de 12,56 kg dans sa mouture la plus onéreuse tandis que le ticket d’entrée pointe à 13,5 kg. Quant à notre modèle de test, le montage intermédiaire, nous l’avons pesé à 13,58 kg.

Comme la plupart des vélos actuels, la structure en carbone du Solace est divisée en plusieurs zones qui bénéficient chacune d’une réflexion et d’un traitement spécifiques lors de leur construction. Dans un souci de rigidité, le boîtier de pédalier et la douille de direction sont renforcés, tandis que les haubans, plus fins, et le tube supérieur effilé sont conçus pour offrir plus de confort.

Pour le reste, le Solace ressemble étroitement à l’Addict Gravel, avec un cadre pratiquement identique qui reprend, par exemple, la forme en « D » des différents tubes, garantissant un meilleur aérodynamisme.

Bien que cela soit devenu assez généralisé dans le monde du vélo de route/gravel et commence également à être courant dans le VTT, ce cockpit dénué de tout câble ou Durit, tous parfaitement intégrés, offre un effet visuel très attrayant. Avec la transmission XPLR AXS de notre modèle de test, seules les Durits longent le cintre et la potence avant de pénétrer directement dans le cadre au niveau du jeu de direction.

Côté fixation, il est important de noter que la présence de l’écran lié à l’assistance sur le dessus du tube supérieur empêche l’installation d’une sacoche à cet endroit, contrairement à ce que l’on pourrait prévoir sur un gravel traditionnel.

On retrouve par contre des supports pour garde-boue (uniquement de la marque Syncros) astucieusement dissimulés sur les faces intérieures de la fourche et des haubans. Comme pour l’Addict Gravel, Syncros propose une large gamme d’accessoires compatibles, tels qu’une lampe et diverses sacoches. Il est également important de mentionner que le Solace eRide peut accueillir deux porte-bidons (ou un bidon et une batterie additionnelle placée dans le second porte-bidon).

Assistance :

Comme pour l’ebike léger de la marque suisse, Scott a décidé de travailler avec TQ et son moteur HPR 50 pour donner vie à ce Solace Gravel eRide. Si vous voulez tout savoir en détails sur ce fameux moteur TQ HPR 50, rendez-vous dans cet article détaillé. Pour le reste, nous nous contenterons ici de rappeler qu’il s’agit d’un des plus petits moteurs du marché en termes de dimensions et de poids. Il ne pèse que 1,8 kg et mesure 8 cm de diamètre pour 50 Nm de couple.

Côté gestion, l’assistance TQ propose trois modes, ce qui est selon nous l’idéal. Trois modes, c’est simple et normalement facile à gérer… Nous reviendrons toutefois sur ce point un peu plus bas lors de notre test sur les sentiers.

Le Solace eRide embarque une batterie de 360 Wh intégrée au niveau du tube diagonal et, comme pour la majorité des e-bikes du moment, un « range extender » (à savoir une batterie additionnelle, disponible en option) de 160 Wh peut être placé au sein du porte-bidon afin d’augmenter l’autonomie.

Exit la traditionnelle commande au guidon que l’on retrouve généralement sur les e-bikes, Scott a ici fait le choix de se contenter d’un unique bouton positionné juste en dessous de l’écran. Une double pression permet ainsi de faire défiler les écrans de données tandis que la navigation entre les trois modes d’assistance disponibles s’effectue au moyen d’une simple pression.

Comme il est désormais de coutume, une application smartphone est disponible pour suivre ses sorties et personnaliser le comportement de l’assistance. Baptisée « TQ E-Bike« , celle-ci offre la possibilité de personnaliser à l’aide de son smartphone chacun des modes d’assistance via une simple connexion Bluetooth. La connexion ANT+ du petit écran de données situé sur le haut du tube supérieur permet quant à elle l’association à un GPS. Lors de ce test, nous avons utilisé les réglages « usine », qui sont tout à fait cohérents.

Géométrie :

Solace Gravel eRide ou bien Addict Gravel ? Le doute est permis une fois devant le tableau de géométrie tant les deux plateformes sont similaires. Comme on vous l’expliquait un peu plus haut, Scott est parti d’une base déjà connue et éprouvée pour mettre sur pieds (sur roues ?) ce Solace eRide, celle de l’Addict Gravel.

Le Solace a ainsi hérité de la quasi totalité des cotes de l’Addict Gravel : un long reach (387 mm), un angle de tube de selle à 73,5° et un angle de direction plus couché que sur d’autres gravel (71° en taille 54). La seule différence notable avec l’Addict Gravel réside au niveau des bases où le Solace propose une longueur de 435 mm, soit 10 mm de plus que l’Addict Gravel (et ses bases de 425 mm). Par rapport à l’Addict eRide, le modèle route électrifié de la marque suisse, le Solace présente un empattement plus long et un angle de direction plus fermé.

Équipements :

Vous l’aurez surement compris, c’est le modèle milieu de gamme estampillé « 20 » que Scott a mis à notre disposition durant plusieurs semaines. Il nous faire une mention particulière pour cette peinture « granito – béton » particulièrement originale et qui a su nous séduire au premier coup d’oeil.

Comme toujours en gravel, transmission et freins sont indissociables. Scott a ainsi décidé de faire confiance à Sram et en sa gamme Force eTap AXS XPLR (XPLR désignant la version gravel et eTap AXS la technologie sans fil de la transmission). Les disques sont en 160 mm, tandis qu’au niveau de la transmission, on retrouve une cassette de 10-44 et un pédalier de 42 dents.

Les roues sont maison puisque l’on retrouve des Syncros Capital 1.0 40e sur ce Solace eRide 20. Il s’agit de jantes en carbone de 24 mm de large et 40mm de haut, montées sur des moyeux maison et chaussées des polyvalents pneumatiques Schwalbe G-One Overland EVO en 700X50 dont la section est bien adaptée à des vélos à assistance électrique, plus lourds. Ils bénéficient de la construction « Super Ground » issue de la gamme VTT de la marque allemande. Pour les fans de poids, la paire de roues est annoncée à 1616 g.

Le reste des périphériques est signé Syncros, sans surprise. Pas de combo en une pièce pour le poste de pilotage comme sur la version la plus onéreuse, mais une potence classique en aluminium sur laquelle vient se poser un cintre Creston 1.0 X Carbon. Si l’on retrouve sur certains gravel des cintres dont le flare (comprenez l’angle vers l’extérieur de la partie basse) est plutôt extrême (plus de 30°), on est ici face à un angle bien plus mesuré et passe-partout puisqu’il affiche 16° seulement. A titre de comparaison, un cintre route sera entre 0 et 4° tandis qu’un cintre de gravel commence à être réellement “typé” à partir de 20°.

Enfin, c’est une tige de selle Duncan SL Aero en forme de D ainsi qu’une selle Tofino R 1.0 de chez Syncros qui complètent l’équipement de ce Solace eRide. La dénomination « R » de la selle correspond à Regular, ce qui signifie que sa forme convient à une position relativement droite (par rapport à un vélo de route) et une assise située entre le milieu et l’arrière de la selle.

Versions et tarifs :

Le modèle que nous avons testé, le « 20 », est affiché à 7999€. En plus de cette version, la gamme Scott Solace Gravel eRide se compose de deux autres montages. Le ticket d’entrée, estampillé « 30 » et monté en Sram Rival 11 vitesses, est à 5999€ tandis que le montage le plus onéreux (« 10 » et Sram Force XPLR eTAP AXS) est vendu à 9 999€. Un modèle Contessa (photo à l’extrême droite) est également au programme au tarif de 6999€. Des tarifs haut de gamme, qui placent le Solace dans le haut du panier, même s’il n’a pas encore énormément de concurrence. A titre de comparaison, le Mondraker Dusty va de 4999€ à 9999€ et l’Orbea Gain X va 5499€ à 9999€ (tous deux avec moteur dans le moyeu).

Scott Solace Gravel eRide 20 : le test terrain

Si nous avons déjà accumulé beaucoup d’expérience sur des VTT à assistance électrique, et avec le moteur TQ, il s’agissait d’un de nos premiers essais longue durée d’un gravel électrique. Nous étions donc particulièrement curieux de voir comment l’assistance s’intègre sur un vélo sans suspensions et qu’on imagine souvent fait pour de longues virées de découverte. Sur le plat, le moteur en provenance de chez TQ offre une sensation de pédalage très naturelle. Ce n’est pas la première fois que ce moteur équipe l’un de nos vélos de test, puisqu’il était présent sur des modèles tels que le Trek Fuel EXe, le Rotwild RX 275 et bien sûr le Scott Lumen. Cependant, c’était la première fois que nous le découvrions sur une plateforme dédiée au gravel. Sans être ce moteur qui nous pousse et nous entraine plus que le contraire, le TQ HPR-50 ajoute ce petit quelque chose qui nous permet de nous sentir en forme, peu importe la sortie ou notre état physique du jour. C’est agréable à rouler et particulièrement gratifiant.

Un point extrêmement positif que nous avions déjà souligné sur les autres vélos équipés du moteur TQ est son niveau exceptionnel de discrétion. Il se fait à peine entendre sur la route et une fois sur les chemins, on l’oublie complètement. À moins de tendre l’oreille, on peut à peine percevoir son fonctionnement, ce qui est extrêmement agréable. Ce critère nous semble tout aussi crucial que la sensation naturelle de pédalage dans l’expérience globale d’utilisation.

Avec ce type de plateforme, la limite de l’assistance de 25 km/h peut rapidement être atteinte sur les sections asphaltées ou les chemins roulants en gravier. Mais une fois encore, le moteur TQ s’en sort bien : la coupure de l’assistance est assez progressive et se fait peu ressentir au pédalage. Il est ainsi possible de continuer à rouler au-delà de l’assistance sans difficulté, et même d’envisager des sections bitumées sans assistance de manière plutôt confortable. On sent qu’on n’est pas sur un vélo classique, mais on peut maintenir facilement une allure stabilisée à 30-35km/h.

Il faut toutefois garder à l’esprit que l’ensemble moteur/batterie ajoute un poids conséquent (respectivement 1,8 kg pour le moteur et 1,85 kg pour la batterie) et que le moteur génère inévitablement certaines frictions, même si celles-ci sont annoncées « aussi réduites que possible » par les ingénieurs de chez TQ et pas du tout perceptibles sur le terrain. Le seul moyen de faire fi de ces éventuels frottements est d’envisager un moteur arrière (comprenez là situé dans le moyeu de la roue arrière) tel que le Mahle X20 dont Léo vous parlait lors du test du Mondraker Dusty, mais cette solution présente également son lot de désavantages (répartition des masses, réparation, upgrade éventuel du train roulant…).

Avec une géométrie très proche de celle de l’Addict Gravel, le Solace eRide offre une position assez similaire. Bien qu’elle ne soit pas totalement extrême, la position sur le Solace eRide est assez sportive, ce qui laisse transparaître l’ADN « route et bitume » des modèles de la marque qui ont inspiré ce vélo.

En termes de confort, la philosophie reste la même : s’il n’est pas désagréable à rouler, il demeure toutefois assez spartiate. Scott a concu un gravel « sportif » avec un développement axé sur la performance, sans compter qu’il faut aussi un cadre un minimum renforcé pour supporter le (léger) surpoids lié à la présence du moteur et de la batterie. Cela s’en ressent évidemment sur les trails, particulièrement sur les chemins caillouteux, voire typés VTT, sur lesquels les secousses commencent à se faire (vraiment) remarquer. Cela dit, c’était un point que nous avions déjà remarqué sur l’Addict Gravel.

On se sent secoués certes, mais pas pris au piège pour autant. La plateforme met plutôt bien en confiance, même lorsqu’on pousse le curseur un peu plus du côté du VTT que du bitume. La géométrie est réussie, il n’ y a pas de doute, et les composants (fourche, poste de pilotage, tige de selle) jouent aussi leur rôle pour ne pas faire basculer le vélo du côté obscur.

Une bonne partie du travail de filtration des chocs repose aussi sur les pneus, pour lesquels Scott a choisi une section de 50mm… à juste titre ! Ceux-ci nous paraissent tout à fait à leur place sur ce e-gravel, là où nous sommes parfois plus partagés sur un modèle sans assistance. Nous n’avons eu aucune crevaison à déplorer malgré un usage régulièrement « hard » du vélo. Nous avons aussi été surpris par les roues Syncros qui, malgré leurs jantes hautes, se montrent assez tolérantes tout en étant précises et en supportant très bien le poids du vélo.

Lorsque les choses commencent à se corser, comme Olivier l’expliquait lors de la prise en main du Scott Lumen (qui partage le même moteur que ce Solace eRide), le moteur TQ permet de choisir entre « être en forme » (mode éco), « avoir la forme de sa vie » (mode intermédiaire) ou finalement « avoir avec les jambes de Nino Schurter » (mode turbo). On peut venir à bout de chacune des ascensions qui se dressent devant nous (mention spéciale pour la côte de la Redoute, passage mythique de Liège-Bastogne-Liège ici à l’image), tout en pouvant choisir la manière de l’aborder et le mode d’assistance qui s’y rattache. Qu’on passe plutôt en force, assis sur la selle, ou en danseuse de manière dynamique, le moteur TQ s’adapte bien à tous les styles de pédalage, surtout dans la position intermédiaire qui fait montre d’une belle polyvalence. En off-road, les développements de la transmission limitent un peu les velléités dans les ascensions très raides, mais il ne faut pas oublier qu’on reste sur un gravel et le moteur TQ ne donne jamais l’impression d’être trop juste niveau couple.

Un des points noirs de ce Solace eRide se situe au niveau de la gestion de l’assistance, et concerne plus précisément l’absence de commande au guidon pour faire varier facilement les modes. Pour naviguer d’un mode d’assistance à un autre, il est nécessaire de se servir du bouton situé sur l’écran placé au niveau du tube supérieur, ce qui implique de lâcher une main du cintre pour y accéder. Bien que l’on ait moins tendance à changer fréquemment de modes d’assistance lors d’une sortie gravel qu’avec un VTTAE, le fait de devoir utiliser le bouton sur le tube supérieur s’est soldé pour la majorité de nos testeurs par une certaine lassitude : lors de petites variations du terrain ou de courtes sections nécessitant un autre mode d’assistance, on ne prend pas (ou plus) la peine de switcher de mode… Par conséquent, on a tendance à rester en mode intermédiaire quasi tout le temps, sans réellement adapter l’assistance à la réalité du terrain.

Si cela peut sembler être un détail, en réalité ce n’en est pas un car cela a une influence directe sur l’autonomie. Sur un e-bike léger, il est important de pouvoir changer les modes d’assistance facilement afin d’optimiser l’usage de l’assistance, et donc de la batterie. En restant tout le temps en mode intermédiaire, même sur le plat (en dessous de 25km/h), on consomme encore un petit peu d’énergie alors qu’avec une commande au guidon, on aurait coupé l’assistance. On a aussi parfois tendance à « tirer » un peu trop sur l’assistance sur certains passages. Heureusement que, même avec la batterie vide, le vélo reste roulable et même assez agréable, mais c’est tout de même un point qui nous a déçus sur cette machine.

Au final, si vous roulez en mode cool sans trop de dénivelé, vous devriez pouvoir faire de longues distances sans problème. Mais avec un châssis aussi sportif, on a envie d’envoyer, d’autant que l’assistance permet de se sentir en forme et donne envie de prolonger ses sorties. Ceci dit, côté dénivelé, nous avons eu du mal à dépasser les 1000/1200m de d+, alors qu’avec son pendant VTT, le Scott Lumen (pourtant équipé de suspensions en 130mm de débattement), nous sommes arrivés sans mal à plus de 1500. Mais avec une commande au guidon permettant d’optimiser facilement son usage du moteur… Bref, il y a là un détail à revoir d’urgence selon nous car il bride ce modèle par ailleurs très agréable et bien abouti.

Verdict

Un moteur compact et parfaitement intégré au sein du cadre, une discrète batterie, une assistance naturelle au pédalage et quasiment imperceptible à l’oreille une fois sur les sentiers, voilà comment Scott est parvenu à faire de ce Solace eRide un remarquable vélo de gravel. Si vous laissez de côté tous les préjugés sur la pertinence d’avoir un moteur sur un gravel, cette nouvelle plateforme de chez Scott vous permettra de vous concentrer pleinement sur le plaisir de rouler sur les sentiers, les grands chemins et les petites routes tout en vous sentant en forme même si vous avez des soucis de santé, pas le temps de vous entrainer, etc. (biffez la mention inutile). Ne voyez toutefois pas ce Solace eRide comme un presque VTT, il en est tout l’opposé et se positionne plutôt comme un gravel performance ou un vélo de route proposant de réelles capacités off-road, avec lequel vous pourrez survoler les portions bitumées et gravillonneuses sans soucis. Reste juste le souci de la gestion de l’assistance et de l’autonomie à corriger avec l’ajout d’une commande au guidon pour gérer plus facilement les modes du moteur, et on aura une machine totalement convaincante. 

Scott Solace Gravel eRide 20

7699,00€

13,34(kg)

  • Assistance TQ HRP-50 naturelle et discrète
  • Efficacité du pédalage, même au-delà de l'assistance
  • Confort des pneus de 50 mm
  • Confort élémentaire sur les sentiers abimés
  • Absence de commande au guidon pour switcher entre les modes

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Coup de coeur
  • Rapport qualité / prix

Pour plus d’informations : https://www.scott-sports.com

 

ParAdrien Protano