Test event DH Lourdes 2023 | Débriefing de la pré-rentrée

Par Paul Humbert -

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Test event DH Lourdes 2023 | Débriefing de la pré-rentrée

En parallèle des championnats de France d’enduro se déroulait le premier « test-event » de descente de la saison. Depuis la reprise du circuit de coupe du Monde DH et XC par ESO/WarnerBros/Discovery, beaucoup de questions restaient en suspens et le nouvel organisateur a convié les pilotes à un week-end de test sur la piste de Lourdes en France. On vous raconte.

 

C’est le second « test-event » de la saison après celui réalisé en Espagne pour le cross-country. Pour ce dernier, moins d’évolutions étaient à prévoir et c’est surtout la promotion du sport qui était en phase de test. Pour la descente, le sport change, et ce test était donc attendu avec impatience.

 

 

Sur place, notre photographe Keno Derleyn nous raconte qu’en arrivant sur la piste du Pic du Jer, beaucoup d’éléments restaient inconnus, même jusqu’à la manière dont allait se dérouler l’évènement. Une fois sur place, on retrouve une équipe d’ESO à pied d’oeuvre pour effectuer des tests, échanger avec les équipes et leurs team managers, et faire évoluer certains éléments jugés clés sur la piste.

 

 

Du côté des équipes justement, toutes n’ont pas fait le déplacement, l’évènement n’avait rien d’obligatoire. On retrouve toutefois le team Specialized Gravity avec Loïc Bruni, l’équipe Santa Cruz Syndicate, l’équipe Commencal Muc-off, Scott, Atherton, Canyon… Le plateau n’avait rien de ridicule.

Le paddock, lui, n’avait pourtant rien qui faisait vraiment rêver : beaucoup d’équipes ont voyagé léger en laissant leurs camions et gigantesques tentes de côté au profit de structures plus légères. Specialized et Scott ont toutefois ouvert leurs quartiers d’été avec leurs camions de course habituels.

 

 

La première chose que l’on apprend en bord de piste, c’est qu’une grande quantité de matelas de protection a été commandée pour augmenter la sécurité des pistes. Sur cette dernière, on retrouve également des nouvelles chicanes constituées de gros bloc de mousses, mais impossible pour l’instant de savoir si il sera possible de les toucher ou de les survoler : le règlement est en cours d’évolution.

 

 

Les pilotes ont également été sollicités sur ce point puisque sur le même tracé, plusieurs balisages ont été proposés : des piquets bas mais très visibles, des piquets et des filets ou de la rubalise plus traditionnelle. Il restera maintenant à faire un choix.

 

 

Côté pilotes, la journée du vendredi a lancé le week-end avec une reconnaissance à pied assez traditionnelle, et le samedi était dédié aux reconnaissances ainsi qu’aux essais chronométrés. La pluie s’est invitée en milieu de journée, ralentissant le rythme des reconnaissances et laissant les chronos assez vides de prétendants sérieux.

 

 

Le dimanche, ESO testait LA nouveauté de l’année : une journée avec deux manches de course après une matinée d’entraînements. Sur un tel évènement, les meilleurs pilotes pouvaient avoir plus à perdre qu’à y gagner en cas de blessure sur manche « à blanc » et on a donc vu des Loïc Bruni ou des Amaury Pierron rouler jusqu’en finale avec leurs appareils d’acquisition de donnée installés sur leurs vélos. C’était toutefois l’occasion d’une belle session de préparation « dans les conditions » et sur une piste de coupe du Monde en parfait état préparée par le club de Lourdes.

 

 

Côté matos, on a pu apercevoir le nouveau Santa Cruz V10 au guidon du team Syndicate.

 

 

Du côté de chez Specialized, le champion du Monde en titre était également au guidon du futur vélo de descente de la marque.

 

 

Ailleurs, pas de grosses nouveautés, même si les nouvelles tenues 2023 commencent à se dévoiler (mention spéciale au team Commencal/Léopard).

 

 

Cet évènement était toutefois l’occasion de se mettre dans le rythme d’un week-end de course, d’apprendre à gérer la « nouvelle » journée du dimanche : comment gérer la mécanique, le repos, la nutrition quand habituellement tout était orchestré autour d’une seule et unique manche.

 

 

Le premier chrono de la journée affiche la couleur : les favoris restent dans leur zone de confort et il n’est pas question de se blesser (les chronos dames / les chronos hommes).

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L’après-midi, on retrouve une hiérarchie un peu plus cohérente avec Thibaut Daprela qui prend le meilleur chrono devant Jackson Goldstone et Loïc Bruni.

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Chez les dames, moins de top pilotes ont répondu à l’appel, et certaines sont restées à l’écart des chronos. C’est Gracey Hemstreet qui est la plus rapide, devant Nina Hoffmann et Izabela Yankova.

 

 

Pendant ce « test-event », c’est également la promotion du sport qui évolue. On découvre de nouveaux écrans, on distingue des tests de caméras live sur certains casques et on imagine que beaucoup d’autres éléments sont en cours de mise en place.

Après des mois sans réponse, on commence enfin à y voir plus clair à l’approche d’une nouvelle saison historique de coupe du Monde. La communication des nouveaux organisateurs reste encore questionnable, mais les intention sportives de ces derniers s’éclaircissent. Rendez-vous pour la première manche de la saison à Lenzerheide !

Le calendrier 2023 des coupes du Monde : www.vojomag.com/coupes-du-monde-2023-le-calendrier-officiel-est-enfin-la/ 

ParPaul Humbert