Test | 10 mini-pompes électriques VTT-Gravel : pour quoi faire et laquelle choisir ?

Pourquoi gonfler avec un mini-compresseur électrique plutôt qu’une mini-pompe ?

Par rapport aux solutions de gonflage classiques, ces mini-compresseurs électriques jouent sur un équilibre intéressant et présentent plusieurs avantages indéniables :

1. La rapidité : vous gonflerez d’office vos pneus plus vite qu’avec une mini-pompe portable grâce au début supérieur et constant.
2. La facilité d’utilisation : les mini-compresseurs permettent de regonfler un pneu en quelques dizaines de secondes, sans effort. On appuie sur un bouton, puis on laisse la machine faire. Avec les modèles équipés d’un petit tuyau flexible, on peut même envisager de les lâcher et de ranger ses affaires ou de vaquer à d’autres occupations pendant le gonflage (d’autant qu’ils s’arrêtent une fois la pression demandée atteinte).
3. La précision : avec cet accessoire, on dispose toujours avec soi d’un manomètre digital de qualité qui permet de gonfler ces pneus avec précision et aussi faire un check très facile et rapide avant chaque sortie. Ce qui est important car, rappelons-le, rouler avec une pression correcte dans ses pneus est un point important en matière de prévention des crevaisons.
4. La compacité : ces petits compresseurs sont bien sûr nettement plus petits qu’une pompe à pied, mais ils sont aussi plus compacts et faciles à caser dans une poche de maillot ou dans un sac qu’une mini-pompe classique. Côté poids, ils sont dans les mêmes eaux que ces dernières.

Bien sûr, on ne peut pas dire que ces mini-compresseurs sont « eco friendly », mais on pourrait ajouter à cette liste que, face aux cartouches de CO₂, ils n’atteignent clairement pas la même vitesse, mais ils ont l’avantage d’éviter les déchets, de pouvoir enchaîner plusieurs gonflages avec une seule charge et d’éviter toute réaction avec le latex.

Combien de temps cela prend-il pour gonfler un pneu gravel/VTT avec ces mini-compresseurs en comparaison à une pompe à pied/à main ?

La comparaison est sans-appel. En moyenne pour les mini-compresseurs de ce dossier, gonfler un pneu VTT (29×2.4) à 2,1 bars nécessite un peu plus d’une minute pour les meilleurs, et entre 30 secondes à une minute pour un pneu Gravel (700x45mm). Bref, c’est clairement plus rapide qu’une pompe à main, et même plus rapide que certaines pompes à pied… le tout sans effort. On choisit sa pression, on laisse tourner le petit compresseur et on peut même terminer de se préparer, avec les mains libres.

Est-ce que je peux monter et faire le premier gonflage d’un pneu tubeless (le faire « claquer ») avec un mini-compresseur ?

Oui, on peut gonfler un pneu tubeless avec un mini-compresseur électrique… mais il faut nuancer. La plupart des modèles testés ici ont suffisamment de débit pour gonfler un pneu correctement monté et amorcé sur la jante, mais ils ont tout de même leurs limites et ils ne peuvent évidemment rivaliser avec un gros compresseur d’atelier. Et c’est précisément là que se joue le « claquement » du tubeless : il ne s’agit pas seulement d’atteindre une pression élevée, mais d’envoyer un gros volume d’air très rapidement pour que les tringles se mettent en place d’un coup.

En pratique, si le pneu et la jante se marient plutôt bien, que les flancs sont déjà correctement positionnés et qu’un peu de savon facilite le glissement, une mini-pompe électrique peut suffire à faire claquer. Vous aurez clairement plus de chances qu’avec une mini-pompe et même qu’avec certaines pompes à pied car le petit compresseur assure un débit régulier et vous laisse les deux mains libres pour aider les tringles du pneu à se mettre en place. Mais dès que la combinaison jante/pneu est un peu plus exigeante, ou que la tringle reste collée ou trop lâche, ces petits compresseurs montrent leurs limites : ils montent en pression, mais pas assez vite pour provoquer le claquement initial. Dans ces cas-là, une pompe à pied avec réservoir, un compresseur d’atelier ou une cartouche de CO₂ restent plus adaptés.

Quels sont les désavantages d’un mini-compresseur électrique ?

Reste l’inévitable revers de la médaille propre à tout accessoire électronique. Parmi les principaux désavantages, nous avons relevé :

1. L’étanchéité : aucun des appareils de ce test n’est réellement étanche. Il faut donc bien les ranger dans une pochette protectrice (toujours fournie même si certaines sont de simples petits sachets plastiques assez basiques) afin d’éviter la corrosion de leur électronique interne suite à une exposition répétée à l’humidité (pluie, transpiration,…)
2. Le bruit : ces appareils sont clairement bruyants, voire même très bruyants pour certains. Pour la discrétion, on repassera, même s’il faut reconnaître qu’on ne les utilise généralement que pendant quelques dizaines de secondes (voir plus bas pour les mesures précises en dB)
3. La batterie : il y a à l’intérieur de ces compresseurs une batterie, certes petite et à l’impact environnemental limité, mais une batterie tout de même et cela signifie aussi qu’il faut suivre la charge d’un composant supplémentaire.
4. La sensibilité aux chocs : nous n’avons pas rencontré de souci lors du test, mais en recueillant les retours d’utilisateurs de longue date, plusieurs nous ont rapporté avoir eu des soucis après avoir stocké leur compresseur de manière trop « brute » dans la boîte à gants située à l’intérieur de leur cadre. A cet endroit, si on ne prend pas soin d’emballer son petit compresseur dans une mousse ou un tissus protecteur, les vibrations et chocs répétés peuvent rapidement le mettre HS. Le transport dans un sac ou dans la poche arrière du maillot ne semble par contre pas causer ce genre de souci.

Mini-compresseurs électriques : une multitude de produits

Si l’offre en mini-pompes électriques explose, c’est parce que ces petits compresseurs nomades ne se limitent plus à « remplacer une pompe » : ils se déclinent désormais en plusieurs familles, avec des usages bien distincts.

Autrement dit, toutes les pompes électriques ne jouent pas dans la même catégorie, et il vaut mieux identifier son usage avant de craquer. A-t-on besoin d’un compresseur de secours pour reformer un tubeless récalcitrant ? D’un outil tout-terrain pour alterner route, gravel et VTT ? Ou d’un petit appareil qui remplace avantageusement une mini-pompe sans devenir un fardeau ? Dans ce marché qui se diversifie, le choix ne manque plus… mais les compromis non plus.

On trouve pléthore de ce type de mini compresseurs, tant en magasin que sur le Web, y compris en provenance directe d’Asie, à des prix parfois très bas (à partir de 30€). Impossible de les tester tous, d’autant que plusieurs modèles provenant directement d’Asie ne restent parfois que quelques mois, voire quelques semaines à la vente avant d’être remplacés, mais nous avons tout de même essayé de réunir un échantillon représentatif et varié. Notre sélection pour ce dossier s’est portée uniquement sur des modèles intégrant un nanomètre numérique, un must-have selon nous. Comme expliqué plus haut, nous avons également rapidement écarté le Bosch EasyPump ainsi que le Dynamic Bike Care Turblo +, plutôt destinés à un usage domestique généraliste, afin de nous concentrer sur les modèles compacts et intermédiaires qu’on peut emporter avec soi lors de ses sorties vélo.

Procédure de test

Le test s’est déroulé à l’atelier dans un premier temps. Nous avons pesé et mesuré chaque pompe, avant de confronter chaque pompe au chronomètre. L’objectif était de mesurer la rapidité à laquelle chacune des pompes pouvait gonfler un pneu complètement plat. Notre marche à suivre a été la suivante : un gonflage de pneu VTT 29 x 2.4″ à 2,1 bars/100psi, un gonflage de pneu gravel 700 X 45mm à 2,1 bars, puis ensuite le plus possible de gonflages VTT à 2,1 bars pour mesurer l’autononie. Entre les gonflages, le pneu a été remis à plat à chaque fois.

Le second objectif d’enchainer les gonflages successifs de cette façon était de surveiller la chauffe de la pompe, et surtout de vérifier l’autonomie réelle pour chaque modèle. Spoiler : les différences sont énormes, le tableau en conclusion de cet article en donne un sacré aperçu ! Par contre, nous avons été agréablement surpris pour le côté « chaleur ». Malgré des autocollants d’avertissement sur toutes les pompes, nous n’avons relevé aucune montée en température problématique nous empêchant de tenir les compresseurs à main nue.

Un dernier paramètre nous a paru important à prendre en compte lors de cet essai, c’est le bruit émis par chaque pompe. Car il faut savoir que ces petits compresseurs sont bruyants. Pour nos mesures, nous avons utilisé un iPhone équipé d’une application de mesure du bruit et nous avons comparé les différents compresseurs de ce test en les tenant à 5cm du micro. Avant de vous livrer les résultats ci-dessous, rappelons que l’échelle des décibels (dB) mesure l’intensité du son. Elle est logarithmique, car l’oreille humaine perçoit les sons de manière non linéaire, allant du seuil d’audibilité (0 dB, silence) à des niveaux très élevés, où des augmentations de 10 dB sont perçues comme un doublement de l’intensité du bruit. Le seuil d’inconfort et de danger en cas d’exposition prolongée commence au-delà de 85dB.

Dans le cadre de  ce test, nous avons observé des niveaux sonores compris entre 90 et 110dB. Concrètement, il est indéniable que toutes ces mini-pompes sont bruyantes, voire très bruyantes. Celles qui dépassent les 105dB sont franchement désagréables à utiliser. Le risque pour l’ouïe est cependant faible car nous avons pris nos mesures à 5cm du mini-compresseur en intérieur, alors que l’utilisation réelle se fera plutôt à 40/50cm et en extérieur. Un gonflage complet ne prend que 1 à 2 minutes, et en général, on ne fait fonctionner sa pompe que quelques dizaines de secondes pour un simple ajustement de pression. Néanmoins, il s’agit d’un de gros défauts de la plupart de ces objets et mieux vaut le savoir avant l’usage. 

Passons maintenant aux tests !

Test | Cycplus AS2 Ultra Tiny

La Cycplus AS2 Ultra Tiny se distingue avant tout par sa compacité extrême et son poids plume : seulement 107 g et un format ridiculement réduit (65 x 50 x 31) qu’on glisse facilement dans une poche ou un sac. Pour un usage d’appoint ou en sortie, c’est un atout indéniable. Côté performances, elle permet de regonfler un pneu VTT standard (29×2,4 à 2,1 bar) en environ 88 secondes, et un pneu gravel/route 700×45 en 41 secondes — ce qui reste très bon pour une pompe de cette taille. Attention toutefois à l’autonomie qui paye le prix de cette portabilité maximale, avec seulement 4 gonflages par charge dans notre protocole. Le bruit est correct, sans plus.

La Cycplus Ultra Tiny excelle dans le rôle d’arme secrète pour les imprévus ou les sorties minimalistes. Elle séduira les compétiteurs et les chasseurs de grammes qui accepteront de payer un petit surcoût pour avoir le mini compresseur le plus léger du marché. Cerise sur le gâteau, ses performances sont excellentes et sa prise en main très agréable avec le petit manchon silicone qui l’enveloppe. Seuls les boutons paraissent parfois fort petits et trop proches, ce qui peut les rendre difficiles à manipuler en avec des gants (surtout en hiver), mais nous avons néanmoins toujours réussi à en faire façon.

Pour plus d’informations : https://www.cycplus.com

Test | Cycplus AS2 Pro Tiny

La Cycplus AS2 Pro Tiny reste dans la famille des mini-pompes électriques ultra-portables, mais avec un positionnement un peu plus « pratique » et moins cher que l’Ultra Tiny. Avec 140 g et un format de 73 × 50 × 31 mm, elle demeure très compacte, tout en offrant une prise en main plus confortable et un affichage plus lisible. C’est une pompe qui reste facile à glisser dans une sacoche, mais suffisamment robuste pour un usage régulier. Côté performances, la Pro Tiny se place dans la moyenne haute des mini-compresseurs : un pneu VTT 29×2,4 se regonfle à 2,1 bar en environ 98 secondes, et elle met 45 secondes pour amener un pneu gravel/route 700×45 à 2,1 bar. Rien d’explosif et des performances curieusement un poil en-dessous de sa petite sœur Ultra-Tiny, mais atteintes avec un rythme constant et prévisible, appréciable sur le terrain. Son autonomie est également meilleure que l’Ultra Tiny, avec jusqu’à 5 gonflages par charge selon nos mesures. Le bruit est dans la moyenne (et identique à sa petite soeur mesurée à 100 dB).

La Pro Tiny offre tout ce qu’on attend d’un bon gonfleur. Sans briller nulle part, elle est partout là où on l’attend. Son revêtement silicone amovible la rend agréable à utiliser, mais on regrette que les boutons soient un peu difficiles à manipuler, même s’ils sont un peu plus espacés que sur la Ultra Tiny. Au final, on se dit que pour 9€ de plus, l’Ultra Tiny est un peu plus séduisante, sauf si on a absolument besoin de la petite autonomie supplémentaire.

Pour plus d’informations : https://www.cycplus.com

Test | Dynamic Turblo

La Dynamic Turblo s’impose comme un choix intéressant dans le panier des mini-pompes électriques, en jouant la carte du compromis efficace. Avec un poids modéré (117 g) et des dimensions très compactes (70 x 44 x 32), elle est facile à transporter, un bon point pour ceux qui cherchent une solution “compacte mais sérieuse”. Au gonflage, elle affiche un chrono correct : environ 105 secondes pour un pneu VTT standard (29×2.4 à 2.1 bar) ou 58 secondes en usage gravel ou route. Côté autonomie, sa batterie 500 mAh permet de réaliser 4 à 5 gonflages avant de devoir recharger. Le bruit généré (106 dB selon le tableau comparatif) est plus important que la concurrence et assez aigu. Son tarif est par contre en-dessous de la moyenne, et il baisse encore régulièrement à l’occasion de promotions lancées par la marque.

La Dynamic Turblo offre un très bon rapport qualité/prix. Elle gonfle plutôt vite, jouit d’une bonne autonomie et nous avons apprécié son manomètre latéral bien lisible à l’usage, ainsi que les petits accessoires fournis. C’est tout bête, mais sa couleur mauve la rend aussi facilement repérable dans un sac et elle a aussi une petite lampe, pas indispensable du tout mais qui peut tout de même s’avérer utile à l’occasion. Seul son niveau sonore élevé et le bruit assez strident qu’elle fait nous a dérangés avec cette pompe par ailleurs excellente.

Pour plus d’informations : https://dynamicbikecare.com/fr/products/turblo

Test | Inflata Pro S

L’Inflata Pro S se positionne comme une mini-pompe électrique intermédiaire, équilibrée entre compacité et puissance. Avec un poids de 121 g et des dimensions de 70 × 55 × 31 mm, elle reste facile à emporter en sortie ou àranger dans un sac. La qualité perçue est très bonne, ce qui aide à comprendre son tarif qui compte parmi les plus élevé des pompes ultra compactes de ce test. Son passage face au sonomètre relève un bon score (99 dB, l’une des meilleures de ce comparatif). En test, elle gonfle un pneu VTT (29″ × 2,4 à 2,1 bars) en 95 secondes et un pneu gravel/route en 43 secondes, ce qui la place dans la moyenne supérieure des pompes électriques compactes. L’autonomie est par contre plus décevante, avec seulement 3 à 4 gonflages malgré la batterie de 450 mAh.

En pratique, l’Inflata dégage une belle impression de qualité et de robustesse avec son pourtour caoutchouté. Ses boutons sont grands et pratiques à utiliser. Elle est aussi un peu moins bruyante et le son qu’elle émet est moins désagréable que plusieurs de ses concurrentes. Son prix est par contre relativement élevé.

Pour plus d’informations : https://www.inflata.eu/inflata-pro

Test | MagicShine Airro

La MagicShine Airro est un peu à la frontière entre les mini-compresseurs (comme ceux dont on vient de vous présenter le test) et ceux de taille moyenne (que vous découvrirez en continuant à scroller). Si ses dimensions (76 x 47 x 30) sont clairement compactes, elle est pourtant parmi les plus lourdes de la catégorie « mini » (145 g). Ses performances au gonflage redorent son blason, avec une vitesse assez élevée (97 et 37 secondes respectivement pour un pneu Gravel/VTT), tout comme son autonomie comprise entre 4 et 5 gonflages.

La MagicShine offre de bonnes performances sur le terrain et c’est amusant de voir l’intérieur de la pompe en mouvement via la petite zone translucide placée proche de l’embout de gonflage. Malheureusement, le niveau sonore de cette MagicShine Airro vient noircir le tableau… Avec 109 dB, c’est le modèle le plus bruyant de tout ce comparatif et cela la rend clairement peu agréable à utiliser. C’est dommage car son tarif la place parmi les moins chères de ce test (et on la trouve même régulièrement en promo encore moins chère sur les plateformes de la marque). La même plus silencieuse et un peu plus légère serait une prétendante solide à la victoire.

Pour plus d’informations : https://magicshine.com/products/airro

Test | Muc-Off AirMach Pro

La Muc-Off AirMach se positionne comme une option équilibrant compacité, performance et tarif accessible. Avec un poids annoncé autour de 130 g et des dimensions de 67 x 70 x 33, elle reste raisonnablement transportable pour un usage régulier, même si l’embout de gonflage protubérant la pénalise un peu. Côté performances, son gonflage est rapide, sans être le meilleur : comptez 96 secondes pour un pneu VTT standard et 46 secondes sur un pneu route/gravel — des chiffres qui la placent dans le milieu du panier des pompes électriques compactes. Le niveau sonore est dans la bonne moyenne (100dB)

Avec une présentation originale et son tarif abordable, la Muc-Off ne manque pas d’atouts. Ce n’est pas la plus performante, ni la plus silencieuse, ni la plus compacte, mais elle offre des performances tout à fait correctes. Nous avons aussi apprécié le parti prix de Muc-Off de placer le manomètre sur la même face que l’embout de gonflage, ce qui permet de gonfler le pneu « valve en haut » et d’avoir une très bonne lisibilité de l’écran. Hélas c’est une des plus chères de ce comparatif et ses qualités ne suffisent pas à le justifier.

Pour plus d’informations : https://eu.muc-off.com/pl/products/airmach-electric-mini-inflator

Test | Trek AirRush

Dans notre panel, la Trek AirRush est clairement la plus tranquille du groupe : 67 secondes pour gonfler un pneu gravel de 45 mm et 120 secondes pour un pneu VTT (29×2.4 à 2,1 bars), soit l’une des performances les plus lentes du test. Et ce n’est pas un hasard : avec 134 g et un format assez compact (102 × 44 × 28 mm), Trek a privilégié la facilité de transport plutôt que la puissance brute. Petit bonus, elle intègre une mini lampe LED, pas du tout indispensable mais plus puissante et utile que celle de la Dynamic. En revanche, son autonomie est une des plus faibles (3 à 4 gonflagesà et elle se montre (très) bruyante (107 dB, le deuxième pire score de ce comparatif), et ses temps de gonflage la rendent moins pertinente pour les pneus VTT de gros volume. Son tarif est dans la moyenne un peu haute (90€).

L’AirRush reste une solution pratique et fiable pour dépanner… mais clairement pas la candidate pour prétendre à un titre dans ce dossier comparatif face aux modèles plus ambitieux du test en terme de légèreté ou d’efficacité. Seuls ses grands boutons faciles à utiliser et son écran latéral bien lisible nous ont vraiment séduits. En clair, l’AirRush n’est pas la pompe pour ceux qui veulent repartir au plus vite après une crevaison, mais plutôt un outil d’appoint simple et rassurant, surtout pour des usages rando, gravel ou vélotaf.

Pour plus d’informations : https://www.trekbikes.com/air-rush

Test | Cycplus AS2 Pro Max

Avec la Cycplus AS2 Pro Max, on rentre dans la catégorie des pompes intermédiaires ou « midi ». Avec des dimensions de 83 x 60 x 35mm, elle est quasiment 2cm plus longue et 1cm plus haute que les plus petites pompes de ce comparatif. Cela reste compact et tout à fait jouable de la glisser dans une poche, mais on est clairement sur un format plus imposant. Le poids est aussi plus élevé : comptez 100g de plus (soit quasiment le double) de la plupart des mini pompes de ce comparatif.

Mais ce gabarit plus imposant s’accompagne heureusement de performances en nette hausse. la Cycplus AS2 Pro Max affiche 60 secondes pour gonfler un pneu VTT (29×2,4) et 25 secondes pour un pneu Gravel, tout deux à 2,1 bars. C’est quasiment 40 secondes de mieux que sa petite sœur Cycplus Pro Tiny sur un pneu VTT et deux fois plus rapide pour un pneu gravel ! Avec sa batterie de 500Wh, elle affiche aussi une meilleure endurance, avec 5 gonflages complets dans notre protocole contre 4 en moyenne pour les modèles plus petits. C’est aussi la deuxième moins bruyante de ce test (98dB).

Si vous roulez en e-bike ou en enduro, donc sur un VTT équipé de plus gros pneus et que vous pouvez aussi vous permettre d’emporter un accessoire de gonflage un peu plus gros, ce modèle se pose comme un choix très pertinent grâce à ses très bonnes performances. Son tarif est aussi à peine plus élevé que la Pro Tiny et plus bas que l’Ultra Tiny qui fait payer sa miniaturisation. A l’usage, on apprécie aussi le confort de la housse silicone et les boutons plus gros et plus espacés, ce qui les rend plus faciles à manipuler. Un excellent choix que nous recommandons chaudement.

Pour plus d’informations : https://www.cycplus.com/products/tiny-pump-as2-pro-max

Test | Silca Elettrico Ultimate

Avec la Silca Elettrico, on rentre dans une autre dimension en termes de luxe et de finition. Il faut dire que la marque est connue pour cela et il s’agit clairement là du modèle le plus soigné de notre panel : finition aluminium gris mat, petites touches anodisées rouges, sensation premium en main… difficile de ne pas être séduit. Un détail a tout de même attiré notre attention : les boutons, l’écran et le gabarit de la Silca sont quasiment identiques à ceux de la Cycplus AS2 Pro Max. La prestigieuse marque italo-américaine se serait-elle contentée de rebadger un gonfleur asiatique ? La marque y répond ouvertement : oui, il s’agit bien d’un modèle sous-traité chez Cycplus, mais avec un cahier des charges propres à Silca… et notre test va (justement) révéler des performances encore un cran au-dessus pour la Silca !

La Elettrico Ultimo, ici testée, joue dans la catégorie intermédiaire ou “midi”, mais elle justifie son volume et son embompoint par rapport aux modèles « mini » par son efficacité. Malgré ses 220 g (environ 100g de plus que la moyenne des pompes mini de ce test), elle garde un format raisonnable (80 x 53 x 35 mm) et elle parvient encore à se glisser partout, du sac à dos au ziplock fourni. Elle est livrée avec un ensemble complet d’accessoires : durite compatible valves TPU Presta et Schrader, aiguille pour ballons, joint de rechange et câble de charge. Côté bruit, le niveau est assez élevé sur notre appareil de mesure (105dB) mais il est assez « grave » et moins désagréable que d’autres.

La batterie 400 mAh n’est pas la plus grosse du marché, et elle est plus petite sur le papier que celle de la Cycplus Pro Max (500Wh), mais cela ne l’empêche pas d’être tout simplement la meilleure de ce test en ce qui concerne l’autonomie, avec presque 7 gonflages possibles en suivant notre protocole, soit deux fois plus que les moins bons compresseurs du test et quasiment deux de plus que la Cycplus concurrente. Et surtout : c’est aussi la plus rapide avec 52 secondes pour notre pneu VTT 29×2.4 et 23 secondes pour un gravel en 700x45mm ! Une vraie sprinteuse quand il s’agit de remettre un pneu tubeless en pression. Cerise sur le gâteau, même sans gaine silicone et après plusieurs gonflages, la chaleur reste contenue et bien répartie.

Bref, la Silca est une pompe compacte, efficace et superbement fabriquée… qui fait hélas payer ses grandes qualités, puisque c’est aussi (et de loin) la plus chère de ce dossier. Mais, même si l’écran et les boutons ressemblent à ceux de la Cycplus AS2 Pro Max, l’intérieur de la pompe est bien différent et il n’y a pas que l’habillage qui justifie le surcoût : les performances de la Elettrico sont bel et bien au-dessus du lot.

Pour plus d’informations : https://silca.cc/en-eu/collections/elettrico/products/elettrico-ultimate-inflator

Topeak E-Booster Digital

La Topeak E-Booster Digital est, de loin, la plus volumineuse de ce comparatif, avec quasiment 1cm de plus en longueur que la Cycplus AS2 Pro Max, pourtant déjà assez imposante. On touche doucement aux limites pour pouvoir la mettre facilement dans n’importe quelle poche de maillot, mais pour un sac cela reste jouable. Une des raisons de sa taille est la présence d’un embout de gonflage intégré assez imposant, qui est le seul à permettre de choisir entre valves Presta et Schrader au moyen d’une simple mollette, sans aucun démontage. Son gabarit pui permet aussi d’offrir un écran bien lisible et des boutons de bonne taille, qui s’ajoutent à une agréable cover en silicone pour offrir une prise en main agréable. Avec 187 g, elle aussi assez légère vu son gabarit.

Par contre, malgré son gabarit, ses performances n’ont rien d’impressionnant et elle se retrouve même derrière la plupart des compresseurs de tout petit format. Elle a besoin de 105 secondes pour gonfler un pneu VTT et 65 secondes pour un modèle gravel. Malgré une grosse batterie de 600 mAh, son autonomie est décevante avec seulement 4 gonflages selon notre protocole. On s’attendait clairement à mieux pour ce type de pompe, vu son gabarit et vu la réputation de Topeak en matière de pompes.

Pour plus d’informations : https://www.topeak.com/global/en/product/1737-E-BOOSTER-DIGITAL

Quel mini-compresseur VTT/Gravel choisir ?

Le plus léger : Cycplus AS2 Ultra Tiny

Si votre priorité est de réduire au maximum l’encombrement dans le sac ou la poche, le Cycplus AS2 Ultra Tiny sort du lot de par ses dimensions et son poids plume. N’oubliez pas non plus l’Inflata et le Dynamic Turblo qui se positionnent assez bien aussi sur base de ces critères. Il s’agit d’options très intéressantes pour un usage gravel ou VTT XC, d’autant que leurs performances pures ne sont pas sacrifiées sur l’autel du poids et de la compacité.

Les plus rapides : Silca Elettrico Ultimate & Cycplus AS2 Pro Max

Pour ceux qui veulent limiter l’immobilisation à minima sur les sentiers, ou qui veulent être certains de pouvoir regonfler plusieurs gros pneus d’e-bike ou de VTT enduro, deux modèles sortent du lot : le Silca Elettrico Ultimate et le Cycplus AS2 Pro Max. Le compresseur Silca signe la meilleure performance du test avec 52 s en VTT et seulement 22 s en gravel : un vrai missile, épaulé par une excellente autonomie (6–7 gonflages). La Pro Max n’est pas loin derrière (61 s / 25 s) tout en étant moins bruyant. On s’attendait par contre à mieux du côté de l’autonomie, puisque le Cycplus ne permet « que » un peu plus de 5 gonflages.

Les meilleurs rapports qualité/prix : MagicShine Airro & Dynamic Turblo

Si on regarde le prix avant tout, deux modèles se démarquent : le mini compresseur électrique Dynamic Turblo (79,99€, mais souvent proposé en promo à 60€) et le MagicShine Airro (79,99€, mais qui se trouve facilement à moins de 70€) se démarquent. Cette dernière est la plus bruyante, mais si vous parvenez à passer au-dessus de ce défaut, elle offre un excellent rapport performance/prix. De son côté, la Dynamic Turblo est quant à elle très compacte et agréable à utiliser avec son écran latéral bien pratique et ses boutons faciles à manipuler. Elle offre une bonne autonomie vu sa petite taille mais elle pêche aussi du côté du bruit et elle n’est pas la plus rapide au gonflage.

Le mot de la fin

A la base, nous n’étions pas vraiment convaincus par ces petits accessoires bruyants et qui rajoutent encore un peu plus d’électronique dans notre pratique du vélo. Nous restons sur ces deux constats indéniables, mais force est de constater que la compacité de la plupart de ces mini compresseurs et leur facilité d’usage sont séduisants. Si vous craquez pour un de ces petits objets, nous vous recommandons de prendre d’office un modèle avec manomètre car disposer toujours avec soi d’un instrument permettant de mesurer précisément la pression de ses pneus est un des gros points positifs que nous leur trouvons, au-delà de la facilité de gonflage. Enfin, une fois en votre possession, prenez-en soin pour le faire durer et, surtout, protégez-le de l’humidité