Orbea et Canyon : un brevet contre de l’argent pour les sentiers

Par Léo Kervran -

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Orbea et Canyon : un brevet contre de l’argent pour les sentiers

Une jolie nouvelle nous est parvenue cette semaine, sorte de cadeau de fin d’année pour les vététistes et les amateurs de trail building : Orbea et Canyon ont conclu un accord pour l’utilisation par la marque allemande d’un brevet de la marque basque, relatif à la technologie Inside Line, et tous les profits de cette entente iront à des projets d’entretien ou de création de sentiers.

Développé par Orbea avec Fox spécifiquement pour l’Oiz, l’Inside Line décrit le trajet du passage interne pour le câble de blocage de l’amortisseur. Toutefois, c’est un peu plus complexe qu’un « simple » routage puisque cette technologie nécessite un amortisseur spécifique, avec le mécanisme de blocage positionné à l’opposé du réglage du rebond et non juste à côté comme on le voit habituellement.

Sur le papier, ça paraît simple et assez évident, d’autant qu’un trajet direct et à l’abri n’a que des avantages (action plus souple et efficace du levier, meilleure durée de vie, entretien facile) mais il fallait tout de même le faire. La marque Basque a logiquement déposé un brevet pour protéger cette innovation mais visiblement, Canyon était bien trop intéressé par ce système pour s’arrêter à ça.

Les deux marques ont donc conclu un accord pour permettre aux Allemands d’utiliser certains aspects de l’Inside Line. Toutefois, le plus important dans cette histoire n’est pas ici, il s’agit de « cuisine interne » dans l’industrie et ce n’est ni la première ni la dernière fois qu’on voit une telle entente. Ce qui a attiré notre attention, c’est qu’Orbea a annoncé faire don de toutes les recettes de cette opération à des opérations d’entretien ou de création de sentiers.

On sait la marque impliquée dans ce domaine depuis quelques temps, avec notamment son soutien à l’équipe de Basque MTB ou le projet Trail Tales, dont nous nous faisons l’écho régulièrement. Le dernier épisode est d’ailleurs sorti il y a quelques jours, vous pouvez le retrouver ici : Trail Tales | Episode 4: The Call of the High Ways.

Avec cet accord, Orbea pousse les choses encore plus loin et se place au premier rang des marques engagées sur le sujet, aux côtés de Specialized (avec le programme Soil Searching) ou Santa Cruz (TransCascadia, PayDirt…). La marque n’a pas encore annoncé quels projets profiteront de ces subventions ou sous quelle forme elles seront distribuées mais nul doute qu’on en saura plus d’ici quelques temps.

En attendant, bravo à Orbea qui a choisi de partager sa propriété intellectuelle pour le bien des pratiquants, sans en tirer directement de bénéfice financier. Ça fait aussi une belle opération de communication, c’est certain, mais ça n’en est pas moins un beau geste.

Le communiqué complet :

« Aujourd’hui, Orbea et Canyon annoncent que Canyon s’est vu accorder une licence partielle de la technologie brevetée Inside Line d’Orbea. Le brevet « Inside Line » d’Orbea couvre les améliorations apportées au routage interne du câble de verrouillage de l’amortisseur arrière, améliorant l’esthétique, offrant un chemin plus direct entre l’amortisseur et le levier à distance, et augmentant l’intégration de l’amortisseur dans le cadre sans limiter l’accès aux commandes.

Les brevets européens et américains d’Orbea, EP3587234 et US11077913, protègent le design « Inside Line » et ses caractéristiques uniques et innovantes. Après des discussions étroites et coopératives, les deux sociétés ont convenu qu’Orbea accordera une licence partielle à Canyon pour bénéficier de ces brevets. Cette licence permettra à Canyon d’accéder à certains aspects des caractéristiques exclusives du design Inside Line, en améliorant l’esthétique, en réduisant les frottements, en protégeant le câble de la saleté et en libérant de l’espace dans le triangle avant.

Orbea fera don des recettes de cet accord de licence à des projets de trail building. Cela permettra à Orbea de continuer à développer son soutien à la construction et à l’entretien de sentiers. »

ParLéo Kervran