EWS #4 | La Thuile : retour au pied du Mont Blanc

Ce week-end, la petite station de La Thuile, du côté italien du Mont Blanc, va vivre à l’heure de l’enduro avec la 4e manche des Enduro World Series. Déjà présente en 2014, cette manche à gros dénivelé a fait une pause en 2015 avant de revenir cette année. Avant la course, nous avons profité des entraînements pour prendre la température sur les trails, recueillir les premières impressions et jeter un oeil sur les machines des pros dans les paddocks.

Les pilotes, comme ici Josh Carlson, ont dû composer avec un terrain glissant et des températures basses pour leurs premiers runs.

Mais le soleil est vite revenu, révélant toute la majestuosité du site. Y a pire comme endroit pour bosser, non ?

Croisé sur les trails, Jérôme Clementz partage son sentiment sur ce 4e EWS de la saison et les spéciales qu’il vient de repérer : « La SP1, c’est un superbe sentier de montagne, qu’on attaque après 900m de D+ qu’on s’est avalé sur le vélo. Il y a de beaux « S » dans la roche, des bosquets en haut avant d’attaquer une partie plus herbeuse, plus sur la vitesse avec de grandes courbes. On plonge ensuite dans un bois magique avec de la bonne terre qui vole. Ca va se courir en 10 minutes, donc on est sur quelque chose de solide, même si ce ne sera pas trop difficile à rouler et bien pour se mettre en jambes ! La SP2 est plus façon Enduro Series à l’ancienne, avec un début fraîchement tondu, des dalles, avant d’attaquer un single piéton plus étroit et défoncé que sur la SP1. On va bien travailler le haut du corps ! La SP3 est très rapide en haut, sur des pistes de ski, puis du bike park bien raide pour finir cette première journée. »

« Le 2e jour, la SP4 démarre un peu comme la SP2 mais en plus raide et glissant. En reco, c’était vraiment galère à rouler, on verra quand ça aura séché pour la course avec le beau temps annoncé. On termine sur une ancienne piste permanente où il faudra rester attentif car il y a plein de petites pierres cachées et des mini bourbiers. Elle fait 13 minutes ! Ca va être dur pour les bras et les mains. La SP5 a le même départ que la 2 mais après, on fait de la chute libre. Il n’y a pas de rythme, c’est piégeur : il faudra la prendre avec des pincettes cette spéciale. La SP6, la dernière, est la plus courte du week-end, elle s’appelle « vertical »… ça veut tout dire. Il y a des épingles très fermées et on termine sur des dévers en racines. La course ne se gagnera pas sur cette spéciale, mais elle pourra facilement s’y perdre ! »

Un peu plus tard, c’est Damien Oton, le « Catalan Eagle » vainqueur ici en 2014, à qui nous demandons ses premières impressions, ainsi que les réglages qu’il va choisir sur le vélo : « Je me régale vraiment sur le bike, j’ai de bonnes sensations. On a réussi à trouver les bons réglages car c’est un terrain typé DH. Il faut mettre beaucoup de SAG derrière et pas mal de compression dans la fourche. Il n’y a que 3 spéciales par jour, mais elles sont longues et ça va être très, très dur. Ce sera le pilote le plus malin qui sera devant parce que c’est pas tout de lâcher les freins, il faudra tenir, être bon sur la durée et fin dans son coup de guidon. Par rapport à il y a deux ans quand j’avais gagné, c’est un peu plus typé DH et moins physique. On verra bien… »

Sur les trails, outre Richie Rude qui cherche les meilleures lignes dans les rochers sous le regard intéressé d’autres pilotes qui regardent comment le meilleur enduriste du moment négocie ses passages…

… et pendant que le couple Ravanel s’accorde une petite pause au sommet…

On remarque le retour d’un jeune retraité : Fabien Barel, qui n’a pas résisté longtemps à l’appel de la compétition et qui sera présent comme compétiteur ce week-end à La Thuile ! Est-il là juste pour le plaisir ou a-t-il préparé un « coup » dont il a le secret ?

De retour dans les paddocks, c’est l’occasion de jeter un oeil à la start-list pour voir quels sont les absents et les surprises de ce 4e EWS. Le premier absent de marque, c’est Martin Maes, qui a repris le vélo mais qui n’est pas encore complètement remis de la fracture au poignet dont il a été victime sur la DH de Fort William.

Bryan Regnier est par contre bien présent malgré des séquelles de son énorme chute en testant un gros jump. Il porte une attèle au poignet et un bandage de contention aux côtes, mais il dit prendre malgré tout du plaisir sur le vélo. Tant mieux !

Dans les paddocks, on tombe sur un vélo blanc un peu particulier… qui n’est autre que le Specialized Stumpjumper 650b de Troy Brosnan, qui vient faire une pige en EWS ! Il retrouvera d’autres descendeurs, comme Sam Hill (qui est un habitué et qui a terminé 2e en Irlande !), Andrew Neethling ou encore Mike Jones.

Quant à son coéquipier Jared Graves, il roulera aussi sur un Specialized Stumpjumper, mais en 29″ ! Il s’agit d’une tendance de plus en plus forte chez les pilotes EWS, dont beaucoup sont séduits par les grandes roues. Notez aussi la présence d’un amortisseur RockShox métrique avec attache type Trunion (directement sur le corps de l’amortisseur), différent de la monte de série du vélo.

Sur le vélo de Jérôme Clementz, on constate aussi la présence de la biellette définitive, en carbone, sur son nouveau Cannondale Jekyll.

Il ne reste maintenant plus qu’à vous dire à très vite sur Vojo pour suivre les résultats de ces deux journées de l’EWS La Thuile et retrouver les plus belles images de la course. Stay tuned !

Plus d’infos : www.enduroworldseries.com – Start List du jour 1 (arrivées prévues entre 13h35 et 16h35 – live feed sur le site EWS à partir de 13h)