BAMS 2022 | Raid Bocq : une finale en apothéose

Par Christophe Bortels -

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BAMS 2022 | Raid Bocq : une finale en apothéose

Une semaine seulement après le Grand Raid Godefroy, les Belgian Ardennes Marathon Series étaient déjà de retour ce week-end pour l’épilogue de cette saison 2022 : le Raid Bocq. Grâce à un parcours largement remanié et à un changement de QG, l’épreuve a fait honneur à son statut de manche finale en proposant une belle épreuve dans une région magnifique. Et pour ne rien gâcher, la pluie annoncée n’est finalement jamais arrivée… alors que le suspense, lui, était bien au rendez-vous ! Reportage :

Pour sa 2e édition, le marathon du Raid Bocq avait installé son QG dans le très spacieux et pratique Collège de Godinne-Burnot, à quelques kilomètres seulement du Hall Omnisports d’Anhée où s’étaient retrouvés les participants l’année dernière, pour ce qui était déjà la manche finale du BAMS (Belgian Ardennes Marathon Series).

A 9h, c’est parti pour le 100 km (qui fera en réalité 96 km) et 2500m de D+ ! Les participants alignés sur l’autre distance au programme, le 70 km, s’élanceront 15 minutes plus tard.

Un petit tour dans le parc du collège et les concurrents partiront ensuite sur une petite boucle de 10 km à l’est de la Meuse, avant de basculer de l’autre côté. On le disait en introduction, le parcours a été largement remanié cette année, et les organisateurs ont privilégié la zone à l’ouest de la Meuse, entre Profondeville et la célèbre Vallée de la Molignée, où l’on retrouve désormais 75% du parcours.

Après 20 minutes seulement, cette boucle est déjà bouclée, et un groupe d’une dizaine de coureurs est en tête. On y retrouve la plupart des candidats au podium, comme Joris Massaer et Thomas Sprengers, qui s’étaient livré un beau duel au Grand Raid Godefroy le week-end dernier, mais aussi Anthony Franquet, Owen Valcke, Maxime Dony, André Resende, Sander Hubrechts, Jeroen Vercammen ou encore l’Allemand Mathias Frohn.

KM 16 : Revenant sur des concurrents du 70 km, Joris Massaer a quelques secondes d’avance quand il s’apprête à affronter ce qu’on appellera la montée impossible…

Déjà délicat à négocier sur le sec l’année dernière, ce coup de cul pas bien long mais très raide a été rendu encore plus piégeux par la pluie des derniers jours. Massaer y croit et espère sans doute en profiter pour creuser un petit écart, mais il est contraint de poursuivre à pied.

Ses poursuivants, ici Mathias Frohn devant Sander Hubrechts et Thomas Sprengers, devront faire de même.

Oui, même à pied c’est compliqué !

Ah, enfin quelqu’un qui va venir à bout de cette montée ? Oui, c’est bien parti… mais non. En 10 minutes, nous aurons vu en tout et pour tout un seul concurrent arriver en haut sans poser le pied à terre !

KM 28 : ils sont cinq dans le groupe de tête.

Thomas Sprengers emmène le groupe, devant Sander Hubrechts, Mathias Frohn, Joris Massaer et Anthony Franquet.

Mais 3 kilomètres plus tard, trois coureurs se sont détachés : Joris Massaer, Mathias Frohn et Thomas Sprengers !

Anthony Franquet et Sander Hubrechts (à gauche) pointent à 10 secondes, alors qu’un peu plus loin dans le classement, Maxime Dony (à droite) emmène Owen Valcke et tente de revenir sur le groupe de tête après avoir crevé plus tôt dans la course. Mais leur retard est déjà de plus de 4 minutes.

Coup de chance pour les participants : il fait frais et boueux ce dimanche, mais la pluie annoncée ne fera finalement jamais son apparition, et le soleil aura même brillé une partie de la journée !

KM 47 : Massaer, Frohn et Sprengers sont toujours en tête…

… et Hubrechts toujours en poursuite avec Franquet, à une minute des premiers.

Maxime van Wynsberghe occupe alors la 6e place, 5 minutes derrière.

Le top 10 provisoire est complété par Owen Valcke, Maxime Dony, Jeroen Vercammen et André Resende, qui accusent 7 minutes de retard sur la tête de course.

KM 61 : situation inchangée aux avant-postes alors que les leaders dévalent vers la vallée de la Molignée.

Mais 2 kilomètres plus loin, surprise, Sander Hubrechts et Anthony Franquet ont quasi comblé leur minute de retard et ont la tête de course en point de mire ! La jonction se fera un peu plus loin, malheureusement ils ne pourront pas tenir le rythme infernal imprimé par le trio… et seront à nouveau distancés.

Derrière aussi il y a eu du changement : Maxime van Wynsberghe est toujours 6e, mais le voilà à présent accompagné par Pierre Courtoy – lancé dans une folle remontée après une crevaison dans les tout premiers kilomètres -, Owen Valcke et André Resende, alors que Maxime Dony est quelques secondes derrière.

KM 77 : Joris Massaer et Mathias Frohn sont toujours devant… mais où est Thomas Sprengers ?

Le voilà, seulement 15 secondes derrière ! « Quel est l’écart ?! » nous lance-t-il en passant, avant de les apercevoir un peu plus loin sur le chemin.

Pendant ce temps, Anthony Franquet et Sander Hubrechts mènent toujours la poursuite ensemble et sont à une grosse minute des leaders.

Deux kilomètres plus loin, Thomas Sprengers a refait la jonction… mais Mathias Frohn place une accélération pour tenter de partir seul ! Sans succès, puisque les trois hommes passeront ensemble le pointage suivant juste avant de rebasculer à l’est de la Meuse pour les 15 derniers kilomètres.

KM 84 : la terrible montée de Poilvache a visiblement fait mal à Thomas Sprengers, qui se retrouve à nouveau distancé par le duo Frohn/Massaer.

Du côté des poursuivants aussi ça a explosé, puisque Sander Hubrechts a lâché Anthony Franquet.

Nous voilà sur la ligne d’arrivée, où à notre grande surprise, c’est Thomas Sprengers qui apparaît en premier ! Il se retourne pour voir quelle est son avance sur Joris Massaer

… et peut pleinement savourer sa victoire sur ce Raid Bocq !

Après une 2e place au championnat de Belgique puis au Grand Raid Godefroy, c’est enfin la victoire pour cet ancien pro sur route. Thomas Sprengers a bouclé les 96 km en 4h16, à une moyenne de 23,4km/h.

Joris Massaer gardait le sourire malgré sa 2e place et s’impose dans la catégorie Master 1.

Après avoir fait quasi toute la course en tête avec Massaer et Sprengers, Mathias Frohn a dû laisser partir le duo en fin de parcours et termine 3e de son premier marathon belge, à une minute et demie.

Sander Hubrechts (à gauche), qui disputait son premier marathon VTT, prend la 4e place et remporte la catégorie Espoirs, alors qu’Anthony Franquet (à droite) est 5e et termine 2e de cette même catégorie.

Owen Valcke (à droite) et André Resende (à gauche) terminent respectivement 6e et 7e, à 11 minutes du vainqueur du jour.

A la 8e place, on retrouve Maxime van Wynsberghe.

Tous deux victimes de crevaisons, Pierre Courtoy (9e) et Maxime Dony (10e) complètent le top 10.

Sur le podium scratch au Grand Raid Godefroy il y a une semaine, Stijn van Boxstael échoue cette fois aux portes du top 10, à la 11e place.

Du côté des femmes, c’est l’incontournable Joyce Vanderbeken qui s’impose en 5h40, devant Aurore Pauchet et Kim Van De Putte.

Le 70 km est quant à lui remporté par Jean-Bastien Hac en 2h53. Jo Pirotte monte sur la 2e marche du podium et Alexis Franquet prend la 3e place.

Les vainqueurs du classement général BAMS, de gauche à droite : Owen Valcke (Elite), Brice Dedeurwaerdere (Espoirs), Joyce Vanderbeken (Femmes), Joris Massaer (Master 1) et Luc Koning (Master 3). Michel Meysman, qui n’est pas sur la photo, remporte la catégorie Master 2.

Clap de fin sur cette saison 2022 des Belgian Ardennes Marathon Series. Rendez-vous en 2023 !

Classements complets :https://www.acn-timing.com/?lng=FR#/events/2154080717769764/ctx/20220918_bocq/cms/CAP

ParChristophe Bortels