Test Ride #30 | Chaussures Crono, première couche Biotex et veste Rockrider - Première couche Biotex

Par Léo Kervran -

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Test Ride #30 | Chaussures Crono, première couche Biotex et veste Rockrider - Première couche Biotex

Biotex Ingamba Turtleneck & Icebreak Turtleneck : passer l’hiver au chaud

En hiver comme en été, rouler avec une première couche adaptée aux conditions permet de mieux réguler sa température et d’optimiser l’évacuation de la transpiration. Spécialiste du domaine mais encore peu connue dans nos contrées, la marque italienne Biotex nous a proposé de tester ses modèles Icebreak Turtleneck et Ingamba Turtleneck, prévus pour des températures allant de -15°C à +15°C selon le niveau d’activité. Voici ce que nous en avons pensé :

Vous vous en doutez, ce test a eu lieu en plein hiver et c’est donc un produit adapté aux conditions du moment que la marque nous a envoyé. Côté construction, l’Icebreak Turtleneck (à gauche, en jaune et noir) et l’Ingamba Turtleneck (à droite, en gris) se distinguent d’abord, comme leur nom l’indique, par un col particulièrement montant. Dans le même objectif d’isolation et de protection du corps, L’Ingamba profite en plus de manches avec une découpe pour le pouce, de façon à recouvrir entièrement les bras sans risque de glisser.

La matière utilisée est la même sur toute la surface du maillot mais le tissage varie suivant les zones, de très aér par endroits à plus isolé ailleurs, en passant par des zones « intermédiaires ». Sur l’Ingamba, les finitions surprennent puisque le col, les poignets et les passages pour les pouces sont laissés bruts, comme en sortie de découpe. Pour gagner un peu de poids ? L’Icebreaker est lui plus classique.

A l’intérieur, le tissu est différent et offre un toucher doux très agréable, qui rappelle les polaires et ne laisse que peu de doute quant à leur domaine d’utilisation : le (grand) froid ! Sur son site, la marque conseille ces maillots d’abord pour des températures négatives, avant de préciser qu’ils peuvent être utilisé entre -15°C et 15°C, suivant le niveau d’activité et le nombre de couches portées.

La coupe tombe sous l’étiquette « Active fit », ce qui signifie dans la nomenclature Biotex que ces deux modèles proposent un « effet compressif qui améliore la performance ». Difficile de juger de ce point sur le terrain mais une chose est sûre, les maillots sont très moulant. Ils épousent parfaitement le corps sans le moindre faux pli et l’effet légèrement compressif est sensible. Ça n’empêche pas de respirer et c’est plutôt agréable si on y est habitué mais ça peut dérouter si c’est la première fois qu’on enfile un tel vêtement.

De même pour le col montant, plus long qu’ailleurs (notamment sur l’Ingamba) et qui couvre entièrement le cou. La protection qu’il offre est appréciable par temps vraiment froid ou avec le vent (qu’il soit naturel ou lié au déplacement) mais là aussi la sensation peut perturber. Cela n’entrave absolument pas la respiration mais certains de nos testeurs ont ressenti comme une gêne à ce niveau lors des premières sorties. Un col montant, ce n’est pas comme un tour de cou qui se fait immédiatement oublier ! Après quelques temps tout est néanmoins rentré dans l’ordre, ce qui montre qu’on s’y fait assez rapidement.

Tant qu’on parle de coupe, encore deux remarques, spécifiques à l’Ingamba : l’un de nos testeurs nous a signalé une sensation d’irritation sous les aisselles récurrente en début de sortie (malgré l’absence de couture dans cette zone), qui disparaissait après une demi-heure au plus tard. Par ailleurs, selon votre taille vous ne pourrez peut-être pas profiter des passages pour les pouces. En effet, Biotex propose ce modèle en seulement deux tailles (contre trois pour l’Icebreaker), XS-M et L-2XL et si vous êtes en haut de plage, la découpe « brute » peut donner une sensation de cisaillement très désagréable sur la fine peau entre le pouce et l’index.

Avant de juger de l’efficacité de la fiche technique sur le terrain, un mot sur les prix : si l’Icebreaker est affiché à 69 €, soit dans la moyenne du marché, l’Ingamba est moins bien placé. Avec 99 €, il se situe au mieux à hauteur et souvent au-dessus des produits les plus haut de gamme d’autres spécialistes. On regrette également que la gamme femme de Biotex soit beaucoup moins fournie que la gamme homme, avec seulement 4 premières couches à manches longues contre 19.

Sur le terrain

Par volonté de continuer à vous fournir des tests poussés tout au long de l’année, y compris lorsqu’il n’est plus possible de rouler, cette première couche a été testée assidûment en ski de randonnée et en ski de fond, en plus du vélo lorsque nous arrivions à échapper à la neige. N’y voyez rien d’autre que de la pure conscience professionnelle.

Premier constat, l’Icebreaker Turtleneck et l’Ingamba Turtleneck tiennent chaud ! Sur la neige, on les recommande d’ailleurs uniquement pour les températures (nettement) négatives, encore plus en ski de fond où l’on est très actif. En vélo, le haut du corps bouge moins et ce maillot se montre très agréable lorsque le thermomètre se situe entre 0°C et 10°C.

Heureusement, la ventilation promise est au rendez-vous et on ne surchauffe pas dans ces maillots, les aérations font réellement leur travail… tant que l’intensité de l’effort n’est pas trop élevée. En effet, lorsqu’on hausse le rythme et qu’on se met réellement à transpirer (de façon naturelle, même si la ventilation est bonne elle aura toujours ses limites), le maillot semble retenir un peu trop la transpiration au lieu de l’évacuer efficacement.

Comprenez par là que tant qu’on reste très actif, ça va mais si on ralentit ou qu’on s’arrête, l’Icebreaker comme l’Ingamba donnent subitement froid. Ils sèchent relativement bien ça ne dure pas plus de quelques minutes, mais quelques minutes de trop et qui paraissent bien longues, tant il est désagréable d’avoir froid après un effort intense en hiver.

Verdict

Bilan partagé pour ces produits Biotex. L’Icebreaker Turtleneck est encore intéressant avec son tarif dans la moyenne et ses propriétés qui le rendent réellement adapté pour l’hiver, à condition de rester toujours dans sa zone de confort en termes d’intensité de l’effort. Pour l’Ingamba, c’est en revanche plus compliqué. Malgré un prix demandé plus élevé, il souffre du même défaut et pourrait en plus être perfectionné sur certains détails de coupe ou de finition. Si l’Icebreaker est une alternative intéressante aux produits des autres spécialistes, on aura donc plus de mal à recommander l’Ingamba, qui a du mal à justifier son tarif.

Biotex Icebreaker Turtleneck

69 €

  • Tient (bien) chaud
  • Col montant
  • Ventilation
  • Confortable à porter
  • RAS
  • Evacuation de la transpiration décevante passé une certaine limite

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Coup de coeur
  • Rapport qualité / prix

Biotex Ingamba Turtleneck

99 €

  • Tient (bien) chaud
  • Col montant
  • Ventilation
  • Finitions un peu simples sur les découpes
  • Seulement deux tailles disponibles
  • Prix élevé
  • Evacuation de la transpiration décevante passé une certaine limite

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Coup de coeur
  • Rapport qualité / prix

Plus d’informations : biotex.it

ParLéo Kervran

Test Ride #30 | Chaussures Crono, première couche Biotex et veste Rockrider - Première couche Biotex