Test Ride #22 | Casque Urge All-Air, capteurs SKS Airspy & Chaussures Mavic XA Thermo

Par Olivier Béart -

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Test Ride #22 | Casque Urge All-Air, capteurs SKS Airspy & Chaussures Mavic XA Thermo

C’est désormais une tradition bien établie : Vojo vous propose régulièrement des trios de tests concis, plus rapides et faciles à lire que nos articles habituels. Mais entendons-nous bien : si le but est ici d’aller à l’essentiel, il ne s’agit pas de tests au rabais ! Ces essais sont menés avec la même rigueur et le même sérieux que pour chaque autre pièce ou vélo qui passe entre nos mains et les produits ont été longuement mis à l’épreuve par l’équipe Vojo.

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Urge All-Air ERT : Classe confort

Le Urge All-Air inaugure une nouvelle ligne dans la gamme de la marque française. Avec ses lignes plus anguleuses que ce à quoi elle nous avait habitué jusqu’ici, le All-Air joue aussi la carte de l’aération et de la légèreté. Sur papier, il se présente comme un sérieux concurrent pour les références du marché. Nous avons voulu vérifier ce qu’il en est sur le terrain :

Disponible en 5 couleurs, le Urge All-Air mise sur l’aération, avec 21 orifices, ainsi que sur un poids maîtrisé (annoncé 310g, vérifié à 328g en taille S/M). A titre de comparaison, c’est environ 50g de moins que des casques all-mountain comme le Met Roam, ou encore le Poc Tectal, ou encore que le Urge Endur’o-Matic 2, qui sont certes pour la plupart encore un peu plus couvrants sur l’arrière du crâne, mais qui figureront sans doute aussi dans la liste des choix possibles pour beaucoup de bikers.

Parmi les originalités intéressantes de ce casque Urge, signalons une fois encore la démarche responsable de la marque qui utilise ici 80% de composants recyclés pour la production de ce All-Air. C’est assez rare pour être souligné, d’autant que cela n’entrave évidemment pas la sécurité, ni la finition de ce casque, qu’on peut qualifier de très bonne.

Les jonctions entre les matériaux sont bien réalisées, et la coque externe résiste bien aux griffes et autres éraflures, ce qui n’est pas toujours le cas, surtout avec les finitions mates. Marque de fabrique Urge, la visière souple est aussi un avantage, et pas que pour la sécurité quand on tombe. Dans la vie de tous les jours, avec ses formes arrondies, elle ne s’accroche pas facilement dans les branches et ne s’abîme pas facilement quand on la cogne.

Par contre, même si elle est compacte et si sa taille semble idéale pour protéger des projections sans jamais gêner le champ de vision, on regrette tout de même qu’elle ne soit pas réglable en hauteur. Même si ce n’est pas le but premier d’un tel casque, certains apprécieront sans doute de le rouler avec un masque et, dans ce cas, il sera difficile de le poser sur le casque, juste en dessous de la visière, quand on souhaite qu’il ne soit pas sur le visage. Dommage, car pour le reste, un masque s’intègre plutôt bien sur l’avant, et l’élastique se positionne facilement derrière. Côté lunettes par contre, RAS, rien ne gêne les branches avec les différents modèles essayés (Julbo, Rockrider, 100%, Poc et Adidas).

Pour ce qui est du maintien, le Urge All-Air fait appel à une classique petite mollette de réglage occipital. Rien de révolutionnaire, et la mollette est un peu petite et fort basique, mais elle fait le job même si son action ne se fait que sur l’arrière du crâne et pas à 360° comme sur certains modèles de la concurrence. Au niveau des oreilles, les boucles sont réglables en hauteur, mais pas avec un système rapide. Cela demande un peu plus de temps qu’avec une petite pièce à clip, mais on ne fait en général ce genre d’ajustement qu’une seule fois et puis, lors de la vie du casque, ce système de boucle plus plat et large (utilisé également par de nombreuses autres marques) se révèle souvent plus durable et agréable.

A l’intérieur, en plus des classiques mousses, on trouve un original système ERT, qui est utilisé pour la première fois sur le Urge All-Air. ERT signifie « Energy Reduction Technology ». Développée en partenariat avec 7iDP, le spécialiste anglais des protections, l’ERT prend la forme d’un matériau souple et déformable dont l’objectif premier est d’atténuer les impacts à faible vitesse (on parle ici de la vitesse à laquelle la tête touche l’obstacle).

Urge annonce une réduction de 21 % des forces transmises à la boîte crânienne vis-à-vis d’une coque EPS standard (depuis un lâché à 80 cm de haut) et évoque également un « amortissement » des accélérations en rotation, sans avancer de chiffres. Cette technologie est amenée à prendre progressivement place sur les autres casques de la gamme de la marque.

A noter qu’il s’agit d’une option sur le All-Air, qui est également disponible sans ERT. La différence de prix est de 20€ ; le All-Air « simple » étant affiché à 89€ et la version ERT à 109€. Dans l’ensemble, vu son look original, sa finition et ses caractéristiques, on peut dire qu’il est plutôt bien placé niveau tarif.

Lors de notre essai, nous avons vraiment apprécié ce casque Urge All-Air ERT. D’habitude, c’est surtout pour leur look original et sur des séances photo que nous aimions porter les réalisations de la marque. Ici, nous avons aussi réellement aimé le porter pour nos sorties de tous les jours, grâce à son confort et son maintien parfait sur le tête.

Une fois en place, il ne bouge absolument pas et se montre particulièrement léger sur la tête. Le sentiment de bonne aération est aussi très présent (son nom All-Air n’est donc pas usurpé) et on ne sent jamais de surchauffe. Au contraire, on sent un agréable filet d’air quand il fait chaud, sans que cela soit dérangeant quand la température de l’air se rafraîchit. Nous n’avons pas eu l’occasion de chuter de manière à tester le système ERT, mais il nous a par contre semblé qu’il apporte un petit plus en confort, en évitant tout contact direct du crâne avec la coque dure en EPS lorsqu’on se cogne légèrement ou qu’on appuie sur le casque.

Verdict

Plus consensuel au niveau design que d’autres réalisations de la marque, le Urge All-Air garde néanmoins une touche d’originalité qui lui permet de se démarquer de ses rivaux, tout en offrant une légèreté, une aération et un confort remarquables ; au-dessus de ce que les autres modèles de l’enseigne française nous avaient offert jusqu’ici. Cela lui vaut désormais une place de choix dans notre collection de casques all-mountain favoris, entre de purs casques XC et des modèles plus couvrants comme le Poc Tectal et le Specialized Ambush. Une belle réussite. 

Casque Urge All-Air ERT

109€

328g

  • Bien ventilé
  • Léger et confortable sur le crâne
  • Look très Urge, mais pas
  • Visière non ajustable
  • RAS

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Coup de coeur
  • Rapport qualité / prix

Plus d’infos : https://www.urgebike.com
A noter que Urge a aussi présenté récemment un autre modèle dans la famille « All », le All Trail, plus simple et moins original, mais aussi plus accessible (69€), ainsi qu’un nouveau modèle « Junior », le Nimbus (55€).

SKS Airspy : pression sous surveillance

La pression des pneus est un des réglages essentiels de nos vélos, aussi bien pour la performance que pour le plaisir de pilotage, mais il n’est pas toujours très bien exploité. Pour garder toujours un œil dessus, la marque allemande SKS propose depuis peu les Airspy, de petits capteurs de pression à fixer sur la valve et reliés au smartphone ou au compteur (Garmin uniquement). Est-ce vraiment intéressant ? Voici notre avis :

L’installation est très simple mais demande une certaine rigueur pour garantir le bon fonctionnement du système par la suite. Il faut tout d’abord ouvrir la valve du vélo, en dévissant au maximum l’embout jusqu’à le « verrouiller » en position ouverte. Si l’embout est mal verrouillé, l’installation de l’Airspy risque de refermer en partie la valve ce qui rendra le dégonflage très compliqué une fois tout le système en place.

Ensuite, on place le corps de l’Airpsy sur la valve en le serrant bien (une clé plate de 12 peut être utile mais attention à ne pas faire tourner la valve dans la jante) puis on enfile la partie électronique, le bras (qui peut toucher le rayon sur certaines roues mais cela n’entraîne aucun bruit parasite) et on vient sécuriser le tout avec le petit écrou. Avec leur finition noire matte, les Airspy s’intègrent bien aux roues et se font discrets.

Le montage est donc différent du Quarq TyreWiz qui prend place directement sur le corps de valve, sans obus. La circulation de l’air est y donc plus facile et cela réduit le risque d’avoir un système bouché par quelques gouttes de liquide préventif. Pour le reste, c’est du 50/50 : les Airspy sont plus lourds (une vingtaine de grammes contre une dizaine) mais ils sont placés plus bas sur la valve, il prennent appui sur l’obus (donc l’extrémité de la valve) plutôt que sur le corps mais ils disposent d’un bras de stabilisation qui limite les oscillations.

Vient alors le temps de la connexion. Sur un smartphone, il faut télécharger l’application SKS MyBike puis activer le Bluetooth, la localisation et bouger un peu les roues pour réveiller les Airspy. Ces derniers apparaîtront ensuite rapidement sur la page de connexion, référencés par leur numéro de série (un code à 5 chiffres qui figure sous le boîtier électronique). Attention à ne pas confondre l’avant et l’arrière, cela pourrait entraîner quelques problèmes par la suite… Sur un compteur Garmin (la seule marque compatible pour l’instant), il faut passer par Garmin Connect et le Connect IQ Store pour télécharger et installer le petit programme qui permet au compteur de communiquer avec les Airspy. C’est encore dans Garmin Connect qu’il faut rentrer les numéros de série des Airspy, dans l’onglet « Réglages » du programme, sur la page « Champs de données ».

A l’usage, un de nos testeurs a rencontré des soucis pour détecter les Airspy sur son smartphone après avoir laissé le vélo quelques jours au repos. L’application finissait toujours par les détecter et afficher la bonne pression, mais parfois après plusieurs minutes d’attente, soit largement le temps de vérifier plusieurs fois la pression soi-même avec un manomètre.

En dehors de cela, l’application est claire, lisible, complète et très simple à utiliser. Suivant votre poids, votre pratique, votre montage (tubeless ou chambre) et votre taille de pneu, elle peut même vous proposer des pressions de départ, à ajuster par la suite si nécessaire. On a fait le test et les pressions indiquées nous ont semblé correctes, avec 1,35 bar à l’avant et 1,55 bar à l’arrière pour 65 kg et des pneus de 2,4 montés en tubeless.

Pour suivre votre pression, deux options : la première, sur la page Airspy directement, où l’on peut également indiquer des pressions de référence dont l’application se servira pour vous alerter en cas de chute de la pression sous ces limites.

Autre option, depuis la page Cockpit, qui comme son nom l’indique est prévue pour être utilisée tout au long de la sortie. On peut suivre un itinéraire, afficher sa vitesse ou la distance parcourue, sa pression de pneu et même activer une petite sonnette pour avertir des promeneurs de son arrivée ! Un mouvement de balayage de l’écran du bas vers le haut permet d’agrandir les informations affichées sous la carte et d’avoir quelques données supplémentaires, comme le niveau de batterie et la température extérieure pour les Airspy.

En cas de crevaison ou de perte de pression, peu importe la raison (y compris un dégonflage un peu brusque), l’application alerte avec une notification, des vibrations et un changement de couleur de la roue concernée : jaune/orange si la perte est limitée, rouge si la pression est trop loin sous les limites définies. Ces alertes ne sont pas disponibles directement sur les compteurs Garmin, même si on peut imaginer qu’une telle mise à jour est à l’étude. Pour l’instant, il faut contourner cette limite en activant le transfert de notifications du smartphone vers son compteur.

La pression affichée est fiable mais on remarquera tout de même une petite variation, de l’ordre de 0,01 ou 0,02 bar, entre une mesure effectuée vélo au repos ou pilote sur le vélo. Une différence minime et négligeable pour la plupart d’entre nous mais cela peut avoir une importance pour certains, comme ce coureur de marathon qui veut toujours être sûr de ne pas avoir un pneu crevé, ce coureur de plage qui veut que ses pneus soient gonflés à deux décimales juste pour pouvoir flotter au-dessus du sable, et ce rider de trail/enduro acharné qui veut tirer le meilleur parti de ses pneus.

Vis-à-vis des TyreWiz, les Airpsy mettent plus de temps à réagir aux changements de pression : il faut compter 1 à 2 secondes pour que la pression se stabilise après un gonflage ou un dégonflage, là où c’est instantané sur les TyreWiz.

La conséquence, c’est que tout gonflage ou dégonflage des pneus doit se faire par étapes, pour laisser le temps au système de « rattraper » l’évolution de la pression et d’afficher la valeur juste. Un peu agaçant et surtout beaucoup plus long, mais les Airpsy se rattrapent avec leur positionnement plus bas, moins dangereux pour la valve et surtout avec leur prix : affichés à 99,99 € la paire, ils sont officiellement plus de 5 fois moins chers que les TyreWiz (affichés à 259 € pièce, mais on peut assez facilement les trouver autour de 200 € la paire sur internet).

Verdict

Pris en tant que tels, les SKS Airpsy peuvent facilement passer pour des gadgets et il vrai que si vous n’utilisez pas de compteur Garmin ou votre smartphone pour suivre vos sorties, l’intérêt pratique face à un petit manomètre électronique est limité. En revanche, si vous utilisez l’un de ces deux outils et que vous avez une certaine sensibilité pour le matériel et l’optimisation des réglages, les SKS Airpsy pourront vous plaire. Un de nos testeurs les a notamment beaucoup appréciés dans le cadre des beachraces, ces courses sur plages très populaires dans le nord de la Belgique et aux Pays-Bas : il a ainsi pu se rendre compte qu’entre son garage le matin de la course et la plage juste avant le départ, la pression dans ses pneus changeait de plus de 0,1 bar à cause de la température. Quand on est gonflé à moins de 1 bar, cela commence à faire beaucoup…

A défaut d’être essentielles, les fonctionnalités proposées sont intéressantes et de manière générale, ces deux petits capteurs remplissent bien leur travail, même si la technologie n’est pas encore parfaite (délai de mesure, pas compatible avec tous les compteurs). Le prix reste élevé mais il l’est bien moins que pour d’autres produits concurrents et si vous aviez hésité pour les Quarq TyreWiz, ces SKS Airspy devraient vous séduire.

SKS Airspy

99,99 €

21 g (poids par pièce)

  • Finition
  • Prix (comparé au TyreWiz)
  • Application smartphone réussie
  • Précision et côté pratique
  • Installation facile... mais il faut être précis et rigoureux pour que l'air circule bien
  • Petit délai d'affichage de la pression
  • Prix (comparé à un manomètre)

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Coup de coeur
  • Rapport qualité / prix

Plus d’informations : sks-germany.com

Chaussures Mavic XA Thermo : des charentaises pour l’hiver

Fraichement reprise, la vénérable marque française a mis le focus sur ses gammes de roues complètement revues pour montrer la nouvelle dynamique qui est en train de se mettre en place. Si l’avenir à long terme des gammes de casques, textiles et chaussures n’est pas encore connu, tous ces équipements sont encore bel et bien au catalogue et disponibles dans toutes les bonnes crémeries. C’est le cas notamment des très confortables chaussures hiver Mavic XA Thermo, que nous avons eu l’occasion de mettre à l’épreuve depuis l’hiver dernier.

Nos plus fidèles lecteurs s’en souviennent peut-être, en 2016, les Mavic Crossmax SL Pro Thermo avaient remporté notre grand test de chaussures hiver. Clairement, voilà qui montre que la marque a une certaine expertise en la matière. Si, à l’époque, nous nous étions davantage concentrés sur des modèles typés « XC », ici, avec les Mavic XA Thermo, nous avons plutôt affaire à une paire de chaussures plus orientée vers la randonnée, le trail et le all-mountain, avec la volonté d’offrir un produit polyvalent, confortable et qui permet aussi de marcher aisément.

Comme leur nom l’indique, la base de ces chaussures, ce sont les Mavic XA, modèle All-Mountain de la gamme. On les retrouve d’ailleurs bien visibles avec leur couleur orange, sous la membrane isolante qui vient envelopper les chaussures.

Une membrane Thinsulate, à la fois chaude et hydrophobe prend place tout autour de la chaussure et remonte bien haut sur la cheville pour garantir une protection efficace contre les intempéries. Cette surcouche reste très fine et ne rajoute donc pas vraiment de volume à ces chaussures déjà assez larges. L’ensemble est soudé de manière très soignée sur tout le pourtour au niveau de la semelle, ce qui offre une zone renforcée et parfaitement étanche sur la partie basse.

Le tout se ferme via une tirette, elle aussi étanche, et une petite boucle Velcro assure un bon maintien au-dessus de la cheville. Quant au serrage de la chaussure elle-même, il s’agit comme sur les XA d’un système de lacets à serrage rapide, qui ne nécessite pas de faire un nœud. La boucle de serrage supérieure présente sur les XA « classiques » disparaît par contre ; la membrane Thinsulate assurant elle-même un certain maintien. Puis, on est bien ici sur un modèle orienté confort et polyvalence, et pas vraiment performances.

Au niveau de la semelle, on retrouve de petits crampons bien espacés sur toute la surface, et une gomme Contagrip qui assure une très bonne accroche sur la plupart des surfaces humides. La structure de la chaussure n’est pas hyper rigide (juste ce qu’il faut pour pédaler confortablement sur des pédales automatiques), ce qui est un réel atout pour la marche. Bien sûr, ce ne sont pas des chaussures de grande randonnée, mais on peut vraiment marcher ou encore faire des portages de manière agréable. Il nous est même arrivé de les porter pour aller faire quelques travaux dans le jardin par temps humide et très boueux, ainsi que pour aller prendre des photos dans les bois, sans même avoir de VTT avec nous. C’est dire.

Sur le terrain, ces Mavic XA Thermo se sont montrées très convaincantes ! Si vous voulez des chaussures très rigides et qui donnent des sensations de maintien très ferme des pieds, passez votre chemin. Par contre, si vous recherchez du confort à tous les étages, elles sont faites pour vous ! Tout d’abord, elles sont très confortables et faciles à chausser. Pas de contorsions à faire, la tirette du chausson thermique s’ouvre en grand, et la chaussure orange aussi. Ne riez pas : pas mal de chaussures hiver sont nettement plus difficiles à chausser que des modèles classiques. Mais ici, ce n’est pas le cas.

Du confort, on en trouve aussi au niveau du chaussant. Les pieds sont comme dans un écrin moelleux, bien enveloppés mais avec un peu d’espace pour bouger tout de même. Ces Mavic XA Thermo figurent sans aucun doute dans le peloton de tête des chaussures les plus agréables à porter que nous avons eu l’occasion de tester… toutes catégories confondues.

Enfin, le confort thermique est aussi au rendez-vous. Sans être totalement étanche et surtout sans donner l’impression qu’on a emballé ses pieds dans du plastique qui va faire transpirer à grosses gouttes dès la première portion un peu physique, la membrane Thinsulate offre une protection remarquable contre les intempéries. Nous les avons testées en Belgique durant tout un hiver… et la partie interne orange est restée entièrement propre du début à la fin ! Nous nous sommes contentés de laver l’extérieur, et c’est tout… Elles résistent d’ailleurs très bien au jet d’eau, même quand vos pieds sont toujours à l’intérieur après une belle sortie, preuve de leurs très bonnes capacités hydrophobes.

A 920g annoncés et vérifiés par nos soins, elles ne sont pas non plus trop lourdes pour des chaussures hiver, et elles ne donnent pas l’impression de pédaler avec d’énormes sabots. Le seul petit défaut que nous leur avons trouvé, c’est un manque de maintien sur l’arrière du pied. Cela se ressent surtout quand on grimpe de fortes pentes en marchant, ou encore quand on pédale plus fort et qu’on tire bien sur le pied à la remontée de la pédale. Par contre, en usage plus paisible, cela ne se remarque pas vraiment, et le maintien du pied est très convenable en descente.

Côté durabilité, après un hiver, elles ne présentent quasi aucun signe d’usure apparent. On sera juste attentif à la partie de la semelle autour et sous la cale, qui peut se détériorer plus vite avec certaines pédales à large plateforme dotées de picots pour l’accroche (type Shimano Saint), ou avec le mécanisme Crank Brothers. Mais avec des pédales typées XC, ou avec une petite plateforme (Type Shimano XT 8120 ou Look X-Track), aucun souci.

Verdict

On espère que Mavic continuera encore longtemps à produire des chaussures, car la marque dispose d’excellents modèles. Ces XA Thermo en font partie et elles sont devenues nos chaussures de référence dès que la température descend sous les 5°C, qu’il pleut ou qu’il fait très boueux. Affichées à 250€ (mais on peut les trouver autour de 200€ en cherchant un peu), elles ne sont pas données, mais elles restent dans les prix de nombreuses autres chaussures hiver. Vu leur confort exceptionnel et leur qualité de finition, on peut se dire qu’il s’agit d’un investissement qui vaut le coup.

Chaussures Mavic XA Thermo

250€

920g (la paire)

  • Confort thermique
  • Confort du chaussant
  • Faciles à enfiler
  • Résistance à l'eau
  • Maintien perfectible de l'arrière de la chaussure
  • RAS

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Coup de coeur
  • Rapport qualité / prix

Plus d’infos : https://www.mavic.com/fr-fr (a l’heure d’écrire ces lignes, la partie chaussures du site Mavic était en maintenance. Vous pouvez trouver la fiche descriptive sur d’autres sites via un moteur de recherche

Par Olivier Béart