Test-Ride #2 : NoTubes / POC / Bluegrass - Test-Ride : NoTubes Race Sealant

Par Olivier Béart -

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Test-Ride #2 : NoTubes / POC / Bluegrass - Test-Ride : NoTubes Race Sealant

Test-Ride : NoTubes Race Sealant

Vendre du liquide anti-crevaison au prix du champagne (voire même bien plus), il fallait oser ! Et NoTubes l’a fait avec son Race Sealant, un latex annoncé comme encore plus performant que leur produit phare en vente depuis des années et qui fait toujours office de référence. Nous l’avons testé pour voir si le jeu en vaut la chandelle.

50€ par litre contre 38€ pour le « traditionnel » NoTubes : voilà ce qu’il vous faudra débourser pour avoir la chance de mettre le précieux NoTubes Race Sealant dans vos pneus ! Glups. Mais il faut dire que le tarif n’a pas du tout fait l’objet des préoccupations du bouillant Stan Koziatek lorsqu’il a mis au point le précieux liquide avec plusieurs athlètes du top niveau. Seule la performance ultime était visée, comme le souligne le logo SRD (Stan’s Racing Development) sur l’étiquette. On voit aussi une touche de vert, signalant que le produit est non corrosif et non toxique, même si son odeur n’est pas très agréable.

Par rapport au NoTubes classique, qu’est-ce qui change avec le Race Sealant ? Difficile à dire précisément, dans la mesure où la formule est gardée secrète. Seule chose qu’on peut clairement noter, c’est la présence en beaucoup plus grand nombre de fines particules chargées de venir aider le latex à boucher les trous (un peu comme les plaquettes dans notre sang pour aider à la coagulation). A l’air libre, quand on le frotte entre les doigts, le latex sèche aussi plus vite. Attention : il faut impérativement verser le NoTubes Race Sealant directement dans le pneu et pas par la valve et/ou au moyen d’une seringue, au risque de tout boucher directement. On ne vous recommande pas non plus d’en mettre moins qu’un autre latex. Pour notre part, nous mettons habituellement entre 70 et 100ml.

Nous avons testé le NoTubes Race Sealant pendant toute la saison 2017, principalement en XC et marathon, toujours avec beaucoup de bonheur. Certes, il coûte cher, mais son efficacité est redoutable. Que ce soit sur les marathons belges, les rochers tranchants d’Israël ou les 7 étapes du Cape Epic, il ne nous a jamais déçu sur plus de 2000km et trois montes de pneus différentes (Vittoria, IRC et Schwalbe). Nous avons vaguement entendu quelques fuites d’air et constaté que nos pneus ont pris quelques épines ou été entaillés par endroits, mais nous n’avons jamais dû nous arrêter en course et l’action du latex Race est clairement plus efficace et plus rapide que celle du modèle classique qui restait pourtant, jusque maintenant, notre référence malgré plusieurs autres essais (nous en avons encore d’autres en cours). Il est capable de reboucher des trous importants (nous avons constaté des entailles jusque 5mm), il ne sèche pas non plus plus rapidement que la version classique et nous estimons sa durée de vie à environ 3 mois en usage intensif dans des conditions variées. Dernier point : il a tendance à boucher la valve, qu’il faut nettoyer régulièrement, au risque d’avoir des difficultés à ajuster la pression de ses pneus.

Verdict

Le NoTubes Race Sealant se présente comme le latex ultime et, après une saison complète de test, on veut bien y croire. S’il n’est sans doute pas complètement infaillible, son efficacité est redoutable et assurément un cran au-dessus de la version classique tant pour la rapidité d’action que pour la taille des crevaisons qu’il est capable de reboucher. Oui, il est hors de prix, et ce n’est assurément pas un latex « pour tous les jours ». Mais sur une paire de roues destinées aux grands objectifs qu’on a préparés longuement et qu’on ne veut pas voir gâchés par une simple crevaison, ce produit prend tout son sens.

Plus d’infos : le site NoTubesLe site de l’importateur Sabma

ParOlivier Béart