Test Ride #19 | Fourche Manitou Mezzer, roues Sun Düroc SD37 Pro & accessoires ProTaper
Par Olivier Béart -
Hayes, Manitou, Sun Ringlé et ProTaper font partie du même groupe, qui a décidé depuis peu de redonner un joli coup de fouet à ces marques légendaires qui ont toutes présenté récemment de nouveaux produits très intéressants. Fourche, roues, poste de pilotage et tige de selle télescopique : il y a là de quoi équiper tout un vélo de la tête aux pieds. C’est ce que nous avons fait et voici notre verdict pour ces différents composants « Enduro Collection », testés durant un peu plus de 6 mois.
Pour les tests de la Manitou Mezzer, des composants ProTaper et des roues Sun, rendez-vous page suivante et/ou cliquez dans le menu ci-dessous >>>
Fourche Manitou Mezzer Pro : un retour musclé !
Quand on parle d’enduro musclé, cela se remarque aux mensurations de la Manitou Mezzer, qui adopte des plongeurs de 37mm de diamètre. Ce qui n’est pas juste pour faire 1 à 2mm de plus que la concurrence, mais c’est selon Manitou avec ces mensurations que le meilleur compromis poids/rigidité est atteint. Côté rigidité, elle dispose aussi toujours de l’arceau inversé, véritable signature de la marque.
Cet arceau particulier et largement évidé sur sa partie arrière, est ici assorti d’un garde-boue intégré spécifique, amovible facilement mais aussi et surtout plutôt très efficace contre les projections. Cela peut sembler être un détail, mais ça n’en est pas un dans la mesure où adapter n’importe quel autre garde-boue classique sur cette fourche peut s’avérer, si pas impossible, au moins un peu prise de tête.
Du côté du débattement, la Manitou Mezzer peut offrir de 140 à 180mm, que ce soit dans sa version 27,5 ou 29″ ! C’est d’ailleurs dans son débattement maximal et en 29″ que nous l’avons testée. Pour changer de débattement, pas besoin de changer de fourche, ni même de cartouche à l’intérieur : jouer avec des cales suffit pour ajuster de 10mm en 10mm. Il faut bien sûr toujours ouvrir la fourche, mais en cas de changement de monture ou d’envie de tester plusieurs configurations avec plus ou moins de débattement sur son vélo, cela peut s’avérer être un atout non négligeable qu’aucune de ses concurrentes n’offre sur une plage aussi importante.
Au rang des petits détails intéressants, on note le système d’axe de roue à empreinte hexagonale, qui apporte sa pierre à l’édifice en matière de rigidité de la fourche. Au format Boost 15×110, il est fileté à l’intérieur et ce n’est pas lui qui tourne quand on le visse ou dévisse, mais bien un écrou solidaire de la fourche. Pas facile à expliquer avec des mots, mais très simple à manipuler en pratique et malin ! Autre point soigné, le guide Durit efficace et discret. Dans l’ensemble, la Manitou Mezzer offre une belle finition, même si le noir mat (seule couleur disponible) ainsi que les stickers brillants sont sensibles aux rayures.
A l’intérieur, la fourche renferme une hydraulique connue, reprise de la Mattoc Pro. Au niveau des réglages, on dispose bien évidemment du rebond (basses vitesses uniquement), ainsi que des compressions basses et hautes vitesses. Le système de la gestion de la fin de course est également hérité de la Mattoc, mais il n’est plus réglable comme par le passé car la marque s’est aperçu que finalement très peu de personnes utilisaient cette possibilité.
Pour la partie air, elle est aussi reprise d’un autre modèle de la gamme, à savoir la Dorado de descente. On dispose de deux chambres, positive et négative, qui s’équilibrent automatiquement et gonflent en même temps par le bas de la fourche. Mais avant de faire la pression, il faut gonfler une autre chambre en haut de la fourche, l’IRT, pour Infinite Rate Tune.
Cette chambre, qui travaille toujours à une pression plus élevée que la chambre principale, permet de contrôler le milieu et la fin de la courbe de compression grâce à un piston mobile situé entre l’IRT et la chambre positive principale. Celui-ci se déplace en fonction des chocs et du débattement utilisé, un peu comme si on disposait d’un « token » ou « volume spacer » actif, dont le volume varierait en permanence lors du fonctionnement de la fourche. L’idée était d’obtenir une sorte de « coil feeling », à savoir un comportement de fourche à ressort acier, très onctueux, mais avec les possibilités de réglages d’une fourche à air.
Quelques dernières infos pour terminer la présentation statique : sur notre balance, la Manitou Mezzer pèse 2051g pivot non coupé, ce qui est plutôt un très joli score pour une fourche de ce gabarit ! Elle est disponible en offset 44 et 37mm en 27,5″ et en 51 et 44mm en 29″. Elle est vendue au prix de 1050€, ce qui reste une grosse somme, mais un peu en dessous des prix publics pratiqués dans le haut de gamme chez Fox et RockShox.
Manitou Mezzer : le test terrain
Avant de rouler, il faut régler. L’adage est connu, mais ici, il prend une tournure particulière dans la mesure où il faut apprivoiser une procédure inhabituelle. Il faut d’abord gonfler l’IRT avant la chambre principale. Et comme les deux interagissent, si on ne trouve pas directement le bon réglage ou si on souhaite essayer plusieurs configurations, cela peut prendre du temps. Nous sommes au départ partis sur les préconisations de Manitou, avant d’adapter un peu et de retenir une pression de la chambre positive principale comme si nous pesions 10kg de moins, et une pression légèrement supérieure aux recommandations dans l’IRT.
Au niveau de l’hydraulique, nous avons réglé les deux compressions fort ouvertes, ce qui a permis de se retrouver avec une fourche fluide et sensible, mais sans toutefois atteindre réellement le fameux « coil feeling » promis, ni une onctuosité permettant par exemple de rivaliser avec la dernière RockShox Lyrik qui est notre référence actuelle en la matière. Bref, ce n’est pas sur les vibrations et les petits impacts qu’elle se distingue, mais bien sur les successions d’impacts moyens et gros, où on sent que là elle est vraiment dans son élément.
Nous la définirions donc comme une fourche pour les pilotes agressifs et/ou lourds qui ont besoin d’un châssis hyper rigide
Avec la réserve de débattement disponible en configuration 180mm, on a l’impression qu’on n’arrivera jamais au bout de ce qu’elle a à offrir et, pour peu qu’on ait les bras pour la tenir, rentrer dedans et pour passer outre le feeling un peu sec du début de course, c’est un vrai bonheur. Nous la définirions donc comme une fourche pour les pilotes agressifs et/ou lourds qui ont besoin d’un châssis hyper rigide et d’une proue capable d’encaisser leurs délires et les pires trails sur lesquels ils aiment rouler. Rigidité, on a prononcé le mot, et c’est clair qu’elle en a à revendre et qu’elle surpasse ses concurrentes sur ce point. Les gros gabarits apprécieront !
Au cours de notre test longue durée (plus de 6 mois intensifs), la fourche a pris un peu de jeu. Au départ, cela pouvait passer pour du jeu fonctionnel, mais il s’est accentué au fil du temps. Il a pu renforcer notre impression de début de course un peu « sec », même si nous avions déjà cette impression avant. Nous avons contacté Manitou, qui n’a pas éludé le problème qui est apparu au niveau des bagues de guidage des premières fourches. Celles-ci ont évolué depuis et pour toute personne qui serait confrontée au même souci que nous, une prise en charge sous garantie et un remplacement des bagues de guidage par le nouveau modèle est prévu. A l’heure où vous lisez ces lignes, notre fourche est prête à repartir vers le SAV en Allemagne pour y subir cette opération et nous vous tiendrons au courant de nos impressions à son retour. Avec la fourche passée au SAV, nous recevrons également l’amortisseur Manitou Mara, que nous mettrons aussi à l’épreuve au cours des prochains mois.
Verdict
Parfaite pour les gros gabarits, la Manitou Mezzer se distingue clairement par sa rigidité et sa capacité à encaisser à la fois un pilotage agressif, du gros dénivelé et des terrains chaotiques. Elle manque un peu de sensibilité et de subtilité à notre goût, et il faut accepter de prendre un peu de temps pour la régler correctement, mais Manitou dispose néanmoins ici d’un produit crédible pour revenir par la grande porte sur le marché de l’enduro. Vivement un élargissement de la gamme !
Fourche Manitou Mezzer Pro
1050€
2051g (pivot non coupé)
- Rigidité hors normes
- Débattement ajustable de 140 à 180mm simplement en ouvrant la fourche
- Détails bien pensées (axe de roue, garde-boue, guide Durit,...)
- Début de course un peu sec, fourche pour les "gros bras"
- Nécessite du temps pour être bien réglée
- Finition sensible aux rayures
Évaluation des testeurs
- Prix d'excellence
- Favori
- Qualité / prix
Plus d’infos : https://manitoumtb.com/product/mezzer/
Sun Ringlé Düroc SD37 Pro : les indestructibles
Dans le giron de Manitou, on retrouve également le célèbre fabricant de roues Sun Ringlé, véritable pan de l’histoire du VTT. La gamme est très vaste, mais pour aller avec la Manitou Mezzer au sein de la gamme « Enduro Collection », ce sont les Sun Düroc SD37 Pro qui nous ont été proposées. Dotées de jantes très larges, elles se veulent aussi particulièrement solides. Voyons si elles tiennent le coup sur le terrain.
Les jantes Sun, conçues pour résister aux pires traitements dans le cadre d’un programme enduro, y compris avec des pilotes lourds et en e-bike, misent avant tout sur la solidité. Cela se remarque au niveau du poids, puisqu’une jante seule en 29 pouces est annoncée tout juste sous les 600g (597g pour être précis). Au niveau des roues complètes, on dépasse les 2kg, avec 935g mesurés pour l’avant et 1145g pour l’arrière.
Les moyeux sont les tout nouveaux Ringlé Super Bubba, dont le corps de roue-libre spécifique permet un engagement de seulement 4°… ou 8 degrés au choix ! En effet, à l’intérieur, on retrouve deux roues crantées et deux jeux de trois cliquets qu’on peut choisir soit de positionner avec un léger décalage pour favoriser la rapidité d’engagement (4°), soit alignés pour avoir un double mécanisme un peu moins rapide à l’engagement (8°) mais plus robuste et durable si on est un pilote lourd, un descendeur agressif, un e-biker, ou tout à la fois !
Les rayons Wheelsmith à tête droite sont au nombre de 28 devant comme derrière. les roues sont livrées avec le fond de jante tubeless installé, deux doses de latex, les valves et, plus rare, tant le corps de roue-libre Sram XD que Shimano classique. Le Microspline pour cassettes Shimano 12 vitesses n’était pas encore disponible lors de notre essai, mais il devrait l’être à l’heure où vous lirez ces lignes. Au niveau des formats, elles sont disponibles en Boost (15×110 devant et 12×148 derrière), ainsi qu’en Superboost (12×157 derrière). Quant au prix, il se situe dans le haut de gamme pour des roues en alu, avec 380€ pour l’avant et 570€ pour l’arrière, soit 950€ la paire.
Sun Ringlé Düroc SD37 Pro : le test terrain
Ce que la fiche technique laissait envisager se confirme sur le terrain : ces roues Sun Ringlé Düroc SD37 Pro jouent dans la catégorie des poids lourds, avec ce que cela comporte comme inconvénients, mais aussi comme avantages. Elles se positionnent face aux NoTubes Flow EX Mk3 qui sont un peu moins chères (750€) mais qui offrent un profil proche en largeur (29mm contre 32mm ici), hauteur (17,8 contre 17,1mm) et poids (618g contre 597g), avec une recherche de robustesse, mais aussi d’une certaine tolérance pour procurer un bon grip.
Malgré leur poids et leur côté musclé, les Düroc SD37 Pro ont la bonne idée de montrer tout de même un comportement assez subtil sur le terrain. Ce sont des roues qui n’ont rien de « monolithique ». Elles absorbent très bien les inégalités du terrain, et elles semblent capables de se donner légèrement latéralement pour procurer une bonne accroche en dévers et dans les courbes. Ce qui est très appréciable dans le cadre d’un programme enduro.
Côté solidité, la promesse est parfaitement tenue : nous les avons confiées pendant plus de 6 mois à notre testeur le plus rapide et agressif… qui n’en est absolument pas venu à bout malgré un usage intensif en enduro engagé, y compris à la montagne. Mieux, il n’y a pas de coups sur les flancs, ni de voile qui nécessiterait une intervention. Les moyeux ont aussi bien tenu le coup, que ce soit au niveau des roulements, ou du corps de roue-libre qui était pourtant réglé sur 4°.
Leur seul défaut pourrait donc bien être leur poids, qui est tout de même bien perceptible. Ce ne sont pas des roues qui apprécient les relances multiples à basse vitesse et quand on grimpe, autant le faire au train. Par contre, quand on a de la vitesse, leur inertie peut devenir un atout et elles parviennent presque à faire oublier leur embonpoint. A noter que des pilotes plus légers pourront s’orienter vers les mêmes roues équipées des jantes SD35, annoncées à 515g pièce avec une largeur de 35mm en externe et 31mm en interne.
Verdict
A 950€ pour un poids de plus de 2kg, on ne peut pas dire qu’elles se distinguent par leur rapport poids/prix. Mais pour un usage enduro, d’autres caractéristiques peuvent être importantes, et là, les Düroc répondent présent. C’est notamment le cas quand on parle de grip et de capacité d’absorption, grâce à un profil assez plat et à la souplesse bien dosée de l’alu. Pour le segment, voilà des caractéristiques plus importantes que le poids. Lors de notre test, elles ont aussi prouvé leur solidité, et les moyeux sont également de qualité. Dommage tout de même que le prix soit si élevé et, pour une marque sur le retour, elles gagneraient à être placées à un tarif plus agressif pour espérer reconquérir plus vite des parts de marché.
Sun Ringlé Düroc SD37 Pro
950€ (la paire)
2080g (la paire, 29")
- Solidité à toute épreuve
- Très tolérantes dans le cassant
- Engagement très rapide de la roue-libre
- Lourdes et pataudes en relances à basse vitesse
- Rapport poids/prix pas exceptionnel
- RAS
Évaluation des testeurs
- Prix d'excellence
- Favori
- Qualité / prix
Plus d’infos : https://hayesbicycle.com/pages/sunringle
Protaper MTB Stem & Carbon bar : robustesse subtile
Avec ProTaper, on retrouve encore un nom de légende dans l’éventail des marques du groupe Hayes. Le mythique fabricant de postes de pilotage est toujours dans le coup avec une collection enduro pas spécialement originale mais qui joue, comme les roues Sun Ringlé et la fourche Manitou, la carte de la robustesse.
Dans le catalogue actuel de la marque, on trouve tant des produits orientés gravity que des cintres plats de XC et même un original modèle en « M » avec 20° d’angle au niveau des poignets. Ici, nous sommes restés sur un programme enduro avec le cintre Protaper Carbon 1/2in Rise Handlebar et la potence ProTaper MTB Stem.
Côté mensurations, le cintre mesure 810mm de large, ce qui est dans la moyenne haute pour l’enduro. Il a un angle vers le haut de 4° (upsweep) et de 8° vers le pilote (backsweep), avec une rehausse (rise) de 12,7mm. Il est ici en 31,8mm de diamètre. Le cintre existe aussi dans une version plus relevée (1″, soit 25,4mm), qui est aussi disponible en diamètre 35mm. Le poids annoncé est de 190g, mais sur notre balance, on monte à 214g, ce qui est un bon score compte tenu des mensurations. On apprécie aussi les zones rugueuses au niveau des commandes, ainsi que les marquages pour bien tout positionner correctement. Le tarif est fixé à 164,99€.
Quant à la potence, assez « brute » et anguleuse. Cela sent le bloc d’alu 6061 à peine retaillé, et ce n’est pas pour nous déplaire, d’autant que c’est peu courant dans la production actuelle. Quand on y regarde de plus près, les angles sont tout de même arrondis pour éviter les blessures, rassurez-vous. 5 longueurs sont disponibles, de 30 à 50mm, de 5 en 5mm. Le poids est de 158g mesurés en 35mm de long. Quant au prix, il est de 99,99€.
Protaper MTB Stem & Carbon bar : le test terrain
Sur le terrain, rien de révolutionnaire avec cet ensemble ProTaper, mais on sent tout de même qu’on a entre les mains quelque chose d’équilibré au niveau de la rigidité. La marque n’est pas tombée dans l’excès et c’est sur la durée qu’on apprécie le plus les qualités de ce poste de pilotage. Nous n’avons jamais ressenti de fatigue dans les mains ou d’engourdissement même sur de longues descentes, alors qu’il nous est arrivé d’en ressentir avec d’autres cockpits équipant des vélos de test roulés en alternance avec notre vélo de référence sur lequel était monté le ProTaper. Rien de scientifique là-dedans, mais ces sensations se sont répétées un nombre suffisant de fois pour qu’on ne puisse plus dire que c’est dû au hasard.
Pour autant, même s’il a un agréable côté tolérant, principalement grâce au cintre carbone, l’ensemble ProTaper sait aussi se montrer rigide et précis, notamment quand on relance brutalement ou qu’on met des appuis très marqués. Là, c’est plus la potence qu’il faut saluer, ainsi que la bonne connexion avec le cintre. Côté finition, l’ensemble tient bien le coup et on a presque fini par aimer le côté « engin de chantier » très brut du logo ProTaper. Mais si vous n’aimez pas le côté voyant du jaune, sachez que l’ensemble est aussi disponible avec une déco grise plus discrète.
Verdict
ProTaper n’a peut-être plus la même aura qu’auparavant aux yeux des pratiquants, mais pourtant la qualité des produits est bien présente. On sent que la marque sait de quoi elle parle et que les produits sont développés par des gens qui roulent quand on voit l’excellent compromis rigidité/filtration auquel ils sont parvenus sur le poste de pilotage enduro qui nous a été confié. Même s’ils ne sont pas excessifs, les tarifs gagneraient tout de même à être un peu plus modérés pour attirer davantage l’attention de potentiels amateurs.
Cintre & potence ProTaper Enduro
164,99€ (cintre) & 99,99€ (potence)
214g (cintre) & 158g (potence)
- Le cintre carbone dissipe bien les vibrations
- Finition du cintre solide, marquages utiles pour bien positionner les commandes
- Potence rigide et bien finie
- Look des logos Protaper "cheap" et daté
- Les tarifs gagneraient à être un peu plus agressifs...
- RAS
Évaluation des testeurs
- Prix d'excellence
- Favori
- Qualité / prix
Plus d’infos : https://hayesbicycle.com/pages/protaper
Bonus : tige de selle télescopique Manitou
Dans la gamme, on trouve également une tige de selle télescopique. Elle n’est pas sous la dénomination ProTaper, mais Manitou. Nous avons aussi eu l’occasion de la tester en même temps de le reste que l’Enduro Collection, dans sa version 150mm de débattement. Cette tige de selle télescopique n’a rien de particulièrement original, c’est un modèle air/huile classique avec commande à câble sur le cintre. Il n’empêche, ce dropper post ne nous a pas déçus, avec une fiabilité au rendez-vous et une absence quasi totale de jeu latéral (ce qui n’est pas si fréquent que cela, alors que certains bikers sont fort sensibles à ce point). Le chariot est dans la même veine, classique mais efficace pour bien maintenir la selle. Seule la commande au guidon, un peu brute de décoffrage, mériterait d’être revue. A 340€, ce n’est pas la moins chère du marché, mais si un package complet Manitou/Hayes/Sun/ProTaper vous tente, sachez que la tige télescopique tient tout à fait la route.
Plus d’infos : https://hayesbicycle.com/pages/manitou
Test Ride #19 | Fourche Manitou Mezzer, roues Sun Düroc SD37 Pro & accessoires ProTaper