Test nouveauté | Shimano Deore XT 8100 et SLX 7100 : Shimano démocratise le 12 vitesses
Par Léo Kervran -
Après avoir introduit les cassettes 12 vitesses sur son groupe haut de gamme XTR l’année dernière, Shimano l’étend aux très populaires groupes Deore XT et SLX. Cependant, ce n’est pas le seul changement et ce sont bien deux tout nouveaux groupes que la marque japonaise vient de présenter à proximité de Gérone, en Espagne. Vojo a fait le déplacement pour les essayer en primeur !
Shimano est sous pression, et c’est un euphémisme de le dire. Sram a fait un véritable raz de marée avec ses groupes 1×12 vitesses, apparus il y a déjà bientôt trois ans et déclinés depuis en de nombreuses versions plus abordables. Le géant japonais a répliqué avec son dernier groupe XTR 12 vitesses très prometteur, mais des soucis de livraison l’ont empêché de revenir d’emblée pleinement dans le jeu.
La marque devait donc réagir et, pour la première fois de son histoire, elle rompt avec son sacro-saint calendrier de sortie (XTR une année, XT la suivant, SLX encore un an plus tard puis Deore et on recommence), puisque cette fois les XT et SLX sortent tous les deux simultanément. Shimano annonce aussi une disponibilité quasi immédiate et elle semble avoir mis un gros coup pour être présente en équipement d’origine sur de nombreux vélos du millésime 2020. Alors, Shimano revient-il pleinement dans la bataille face à son grand rival Sram ? Pour le savoir, nous avons fait nos valises pour Gérone, en Espagne, pour découvrir en avant-première les nouveaux groupes Shimano XT et SLX 12 vitesses !
Rendez-vous à la page suivante pour les découvrir en détails >>>
Shimano SLX 2020 : il progresse encore
Le SLX est le groupe qui présente le plus de nouveautés pour 2020. Non contente de passer au 12 vitesses, cette version appelée M7100 reçoit également des étriers 4 pistons, des moyeux et un pédalier avec plateau directmount.
Les pédaliers abandonnent donc le système de fixation du plateau à 4 vis et passent sur du Directmount (le plateau et l’étoile viennent se fixer ensemble directement sur la manivelle, au niveau de l’axe). Techniquement, on a bien deux pièces différentes pour le plateau et l’étoile mais c’est simplement pour des raisons esthétiques et de production d’après Shimano. Il est impossible de démonter le plateau de l’étoile.
Le profil des dents est revu pour un meilleur maintien de la chaîne (technologie Dynamic Chain Engagement +). Les plateaux (30/32/34 dents) ne sont pas compatibles avec les transmissions Shimano actuelles, la chaîne ne s’enroulerait pas dessus. En revanche, ils sont compatibles avec les nouveaux XT (M8100) et XTR (M9100).
Pour les afficionados du double plateau, Shimano conserve un pédalier en 26-36 dans sa gamme (transmission en 2×12). Le pédalier monoplateau sera disponible en 3 options de Q-Factor et 3 longueurs de manivelle (165, 170 et 175 mm) et affiche 631 g sur la balance en 32 dents et 175 mm. Le pédalier double sera disponible en 2 options de Q-Factor et pèse 674 g.
Prix : 99,99 € en monoplateau / 129,99 € en double plateau. Les plateaux seuls sont à 49,99 €.
Les cassettes
Les cassettes seront disponibles en 10-45 ou 10-51 dents. Elles disposent du nouveau design Hyperglide + issu du XTR qui promet un changement de vitesse encore plus efficace à pleine charge. Elle utilise le standard Microspline pour la fixation sur le moyeu (pour plus d’explication, voir notre news sur le XTR) et Shimano nous a confirmé que de nombreux manufacturiers vont sortir des corps de roue libre compatible dans les prochains mois.
Elles sont composées d’une étoile en aluminium sur laquelle 7 pignons sont rivetés, les autres étant libres. Le poids n’étant pas le principal objectif sur ce groupe, seul le grand pignon est en aluminium. Tous les autres sont en acier. Elle pèse 534 g en 10-51 et 513 g en 10-45.
Prix : 109,99 €
La chaîne
Légèrement revue pour améliorer encore sa durabilité, la chaîne dispose du traitement Sil-Tec contrairement à la XT et la XTR qui utilisent un traitement au chrome. Elle pèse 252 g (113 maillons + maillon rapide).
Prix : 39,99 € en 126 maillons / 44,99 € en 138 maillons
Les dérailleurs
Le dérailleur arrière sera disponible en deux versions, pour mono ou double plateau. La longueur de la chape ne change pas mais l’angle vis-à-vis du cadre est différent. Ils sont parfaitement identiques sur tout le reste de leur conception et utilisent tout deux des galets de 13 dents montés sur paliers. Tout comme leurs grands frères, ces dérailleurs perdent la petite patte articulée qui permettait de les lier à la patte de dérailleur sur le cadre et reviennent à un montage plus classique. Cette patte était une solution simple pour accepter de grandes cassettes facilement mais elle s’est révélée très fragile donc Shimano a revu la conception de ses dérailleurs pour pouvoir s’en passer.
Côté technologie, on retrouve bien sûr le levier Shadow RD+ pour optimiser le maintien de la chaîne. Le dérailleur intègre également un coussinet en caoutchouc sur la chape appelé Bump Stopper, pour amortir les éventuels mouvements de la chaîne lorsqu’elle est sur le plus petit pignon. Sur la balance, la version monoplateau est à 316 g et la version double plateau à 322 g.
Qui dit double plateau dit forcément dérailleur avant. Shimano le propose en 3 versions, suivant le montage sur le cadre (type D, type E ou type M), en tirage Side-Swing (le câble arrive par l’avant et non par le haut ou le bas) . Poids : de 114 à 166 g.
Prix : 29,99 € pour le dérailleur avant / 79,99 € pour le dérailleur arrière
Les shifters
Sur les shifters, on retrouve le nouvel I-Spec EV pour monter levier de frein et manette de dérailleur sur le même collier. Il dispose de 14 mm d’amplitude en latéral et 20° d’amplitude angulaire, contrairement au XTR qui disposent de 60° d’amplitude angulaire.
Les palettes (en plastique) sont structurées pour offrir un meilleur grip dans toutes les conditions, ce qui n’était pas le cas auparavant. En revanche, la manette SLX ne dispose toujours pas du Multi-Release qui permet de descendre deux rapports d’une seule poussée sur le levier. Shimano ne destine pas le SLX à la compétition et n’a donc pas souhaité intégrer cette technologie.
Pour le dérailleur avant, Shimano lance un nouveau levier appelé Monolever : il n’y a qu’un seul levier pour changer de plateau. On pousse une fois dessus pour monter sur le grand plateau et lorsqu’on souhaite redescendre, il suffit de repousser sur le levier. La manette pèse 121 g pour le dérailleur arrière et 73 g pour le dérailleur avant.
Prix : 39,99 €
Les freins
Les freins sont probablement le composant qui monte le plus en gamme dans cette nouvelle série SLX. Les leviers ont désormais un réservoir monobloc et ressemblent énormément aux XT. Si on les voyait nus, sans finition, il serait très difficile de dire qui appartient à quelle gamme. Cor Van Leeuwen, responsable marketing VTT pour Shimano Europe, nous explique que « effectivement, la forme, la structure sont les mêmes mais on peut cependant voir quelques petites différences. Le levier SLX, par exemple, est un peu plus long. Il n’y a pas non plus de réglage du point de contact sur les SLX mais sinon, c’est vrai qu’ils sont très très proches. Les XT sont un peu plus légers mais niveau performances, si vous testez en aveugle les XTR, les XT et les SLX, je suis presque sûr que vous ne verrez aucune différence. »
Comme sur les anciens modèles, on a le réglage de la garde sans outil mais pas le réglage du point de contact, réservé aux XT et XTR. On note également que le collier est déplacé vers l’intérieur pour offrir un deuxième point de contact sur le cintre et donc plus de rigidité, à l’instar du XTR.
Grosse nouveauté du côté des étriers avec de nouveaux modèles 4 pistons, descendants directs des XTR 4 pistons. Voilà un sérieux concurrent pour les Shimano Zee… L’étrier 2 pistons reprend le design de la version précédente et est donc compatible avec les anciennes plaquettes.
Les disques sont repris de la génération M7000. Ils intègrent donc la technologie Ice-Tech avec une composition en sandwich acier-aluminium-acier pour mieux dissiper la chaleur. Ils seront disponibles en 140, 160, 180 et 203 mm. Côté poids, Shimano annonce 425 g en version 2 pistons avec disque 160 mm et 444 g en version 4 pistons avec disque.
Avec une telle montée en gamme du SLX, on peut se demander ce qui est prévu pour le Deore. Peut-on s’attendre à voir du Deore 4 pistons par exemple ? Cor Van Leeuwen reste assez évasif sur ce point : « Je ne peux rien dire pour le moment mais il est certain que nous suivons de près le marché et que nous étudions ses tendances. Cependant, nous avons déjà un frein 4 pistons plus accessible que le SLX, le MT520. Il est très populaire sur les e-Bikes notamment. Quoi qu’il en soit, le Deore conserve bien sûr la qualité Shimano et la différence n’est pas énorme vis-à-vis du SLX, ce groupe est très important pour nous. Vous l’avez senti en testant le SLX et le XT, il n’y a que de petits écarts entre chacun de nos groupes et c’est la même chose entre le Deore et le SLX. »
Prix : 109,99 € l’unité en 2 pistons / 149,99 € l’unité en 4 pistons / 48,99 € le disque en 180 mm
Les moyeux
Shimano annonce également de nouveaux moyeux pour son groupe SLX, disponibles en version non-Boost (142 et 350 g), Boost (147 et 354 g) et Superboost (359 g) et en Centerlock uniquement.
Prix : 49,99 € pour l’avant / 64,99 € pour l’arrière
Au total, un groupe complet (sauf roues / moyeux) SLX ne pèse que 148 g de plus qu’un groupe complet XT à composants identiques.
Visuellement, cette nouvelle génération de SLX adopte des formes bien plus agressives que la précédente, ce qui n’est pas pour nous déplaire. La qualité de finition est un peu inégale : elle est magnifique sur les leviers, classique sur les étriers et moyenne sur le pédalier. L’alternance gris/noir entre les manivelles, le plateau et l’étoile fonctionne bien mais sur certains vélos, le marquage SLX avait déjà disparu avec le frottement des chaussures. Heureusement, le traitement de surface noir, similaire à celui de la génération précédente, semble solide et on ne devrait pas polir les manivelles trop rapidement.
Côté tarif, le prix officiel est annoncé à 699€ pour le kit complet (transmission + freins), ce qui est supérieur à la précédente version. Mais il faudra attendre de voir les prix réellement pratiqués en magasin pour pouvoir vraiment comparer.
Le nouveau SLX sur le terrain
Shimano nous a invité à découvrir ces nouveaux groupes à Sant Hilari Salcam, en Catalogne. Nous avons pu faire connaissance avec le nouveau Shimano SLX lors d’une sortie XC d’une trentaine de kilomètre avec environ 1000 m de dénivelé. Nous avons pu réaliser plusieurs tours sur le circuit de l’Open BTT Girona, une course de XC qui avait eu lieu 3 jours auparavant. Le parcours alternait portions roulantes sur piste et sections sur singletrack parfois raides (en montée comme en descente), parfois rapides, parfois étroites.
La qualité de changement de vitesse est au rendez-vous. A la manette, le feeling est doux mais précis, très proche de l’actuelle version du XT (M8000) et un cran au-dessus de l’actuel SLX. Elle n’est cependant pas extrêmement rapide et on sent que ce n’est pas un groupe prévu pour la compétition.
Lorsqu’on souhaite descendre les rapports à la volée, l’absence du Multi-Release se fait sentir, d’autant plus que la course du levier est relativement longue comparée à une manette Sram (qui oblige aussi à descendre les rapports un par un). Sur les changements de vitesse à faible cadence de pédalage, le dérailleur semble également mettre un peu plus de temps à réagir qu’un Deore XT.
Cette (toute relative) lenteur est cependant le seul véritable point faible de ce groupe. L’étagement de la cassette (10-51, couplée à un plateau de 30 dents) est excellent et on n’a jamais l’impression de se retrouver entre deux rapports. Les nouvelles rampes Hyperglide + sont très efficaces et bien plus qu’un simple argument marketing. Même en plein sprint ou en montée raide, les vitesses montent ou descendent facilement sans perturber le pédalage.
La ligne de chaîne est très bonne et même en rétropédalage sur le plus grand pignon, il est très difficile de faire sauter ou dérailler la chaîne.
Côté freinage, les yeux fermés il serait difficile de dire si l’on roule sur des SLX, des XT ou des XTR. La puissance est là et c’est plutôt le grip du pneu qui est la limite, surtout sur ces sentiers souvent recouverts d’une fine couche de graviers. En 2 pistons, la modulation est moins bonne qu’avec la version 4 pistons et le feeling est beaucoup on/off qu’un Sram Level par exemple mais c’est tout à fait contrôlable et c’est surtout une question de préférences personnelles.
En attendant un test plus longue durée qui nous permettra de nous prononcer notamment sur la durabilité des pièces, il faut bien reconnaître que le Shimano SLX a énormément progressé ces dernières années et ne semble pas vouloir s’arrêter en si bon chemin. Si vous ne faites pas de compétition et que vous n’êtes pas à la chasse au moindre gramme, il n’est vraiment pas nécessaire d’aller chercher plus haut. Les performances, la finition et le confort d’utilisation sont dignes d’un groupe haut de gamme. Nous attendons encore de connaître les prix définitifs mais s’ils restent dans la lignée des versions précédente, on risque de voir ce groupe partout très rapidement…
Shimano XT 2020 : la référence
Avec un groupe SLX aussi performant pour seulement 150 g de plus, on se demande bien ce qu’il reste au Deore XT. Cependant, le groupe phare de Shimano qui fêtera bientôt ses 40 ans (il a été lancé en 1982) a encore quelques atouts pour se différencier de son petit frère.
Esthétiquement, le nouveau groupe reste dans la lignée du précédent. La finition des freins et des étriers change très peu et le pédalier est extrêmement sobre. Seul le dérailleur arrière se démarque un peu avec un design beaucoup moins en rondeurs que l’ancienne génération.
Les pédaliers
Tout comme le SLX, le nouveau Deore XT (série M8100) passe au Directmount pour le montage du plateau. Il faudra un outil spécial pour desserrer l’écrou de serrage mais il sera fourni avec le pédalier et pourra être adapté sur une clé de boîtier de pédalier ou sur une clé plate.
Le DCE+ est également de la partie, ce qui rend ce pédalier incompatible avec la génération actuelle. Pour se différencier du SLX M7100, il disposera de plus d’options de plateaux (de 28 à 36 dents par incrément de 2), bien qu’il soit également compatible avec les plateaux SLX et XTR. Il y aura également plus de choix pour les longueurs de manivelle : de 165 à 180 mm par incrément de 5 mm.
Là aussi, 3 options de Q-Factor et une version double plateau 26-36 seront disponibles. Côté poids, les pédaliers sont annoncés à 620 g (175 mm et 32 dents) pour le monoplateau et 654 g pour le double plateau.
Prix : 149,99 € en monoplateau / 219,99 € en double plateau. Les plateaux seuls sont à 79,99 €.
Les cassettes
Sur les cassettes XT, les deux plus grands pignons sont en aluminium contre un seul sur les SLX. Elles sont donc un peu plus légères : 470 g en 10-51 et 461 g en 10-45. Pour le reste, la construction est identique avec une étoile aluminium sur laquelle sont fixés 7 pignons, 5 pignons « libres », les rampes Hyperglide + pour le passage des vitesses et un standard Microspline pour la liaison au moyeu.
Prix : 169,99 €
La chaîne
La chaîne Deore XT pèse le même poids que la SLX (252 g en 113 maillons) mais dispose du même traitement au chrome que la chaîne XTR pour améliorer la durabilité et le silence de fonctionnement.
Prix : 49,99 € en 126 maillons / 54,99 € en 138 maillons
Les dérailleurs
Le dérailleur sera disponible en version double et monoplateau. Comme sur le SLX, les galets passent à 13 dents mais ils sont ici montés sur roulements pour plus de fluidité et une meilleure durée de vie. Le coussinet Bump Stopper est également présent.
Sur le Deore XT, la tension du mécanisme Shadow RD+ est réglable via une petite vis. Cela permet de l’ajuster facilement à ses besoins ou de la reprendre lorsqu’elle diminue avec le temps. Sur la balance, le dérailleur arrière affiche 284 g.
La gamme XT disposera également d’un dérailleur avant, en montage type E, type D et type M et avec le tirage Side-Swing pour un fonctionnement plus doux. Il est un peu plus léger que le SLX, avec 106 à 135 g suivant la version.
Prix : 39,99 € pour le dérailleur avant / 99,99 € pour le dérailleur arrière
Les shifters
Le shifter est l’une des pièces maîtresses du nouveau Deore XT et sur le plan technologique, il s’approche bien plus du XTR que du SLX. Il dispose ainsi du Multi-Release pour pouvoir descendre deux rapports d’une seule poussée sur le levier et de l’Instant Release pour des passages de vitesses plus rapides.
Les leviers sont structurés et sur celui permettant de monter les rapports, on découvre un petit pad en caoutchouc pour améliorer encore le grip et le confort. A titre de comparaison, les deux leviers du XTR ont un pad en caoutchouc tandis que le SLX n’en a aucun.
Pour les montages double plateau, on retrouve le shifter Monolever qui permet de faire fonctionner le dérailleur avant avec un seul levier. Ces manettes, compatibles avec le montage I-Spec EV, sont annoncés à 120 g (dérailleur arrière) et 73 g (dérailleur avant).
Prix : 59,99 €
Les freins
Comme pour les SLX, l’étrier 2 pistons est identique à la version précédente tandis que le 4 pistons est nouveau et issu du XTR. Les plaquettes seront toujours disponibles avec une garniture organique (montée d’origine sur la plupart des vélos) ou métallique.
Le levier est très proche des SLX et XTR, avec un collier de serrage déporté vers l’intérieur pour avoir un deuxième point de contact avec le cintre (plus de rigidité). Vis-à-vis du SLX, le levier est un peu plus court et il dispose du réglage du point de contact des plaquettes, via une petite vis. En revanche, tous les éléments sont en aluminium contrairement au XTR qui dispose d’un levier carbone.
Les disques gagnent la technologie Freeza, auparavant réservée au XTR. En plus du sandwich acier-aluminium-acier, ils intègrent donc des ailettes directement reliées au noyau en aluminium du disque. Cela permettrait d’évacuer encore mieux la chaleur. Par ailleurs, les disques sont légèrement redessinés pour perdre un peu de poids : ils affichent désormais entre 88 g (140 mm) et 164 g (203 mm) sur la balance.
Prix : 129,99 € l’unité en 2 pistons / 169,99 € l’unité en 4 pistons / 49,99 € le disque en 160 mm
Les roues
Contrairement aux gammes SLX et XTR qui ne disposent que de moyeux, la gamme Deore XT a droit à une offre complète de roues. On retrouve ainsi deux versions, XC avec 24 mm de largeur interne et Trail/enduro en 30 mm. Ces roues disposent chacune de 28 rayons, droits sur la version et XC et coudés sur la version enduro.
Ces roues reçoivent le corps de roue libre Microspline et ne seront compatibles qu’avec les disques Centerlock. En revanche, elles seront disponibles en 27,5″ comme en 29″ et au format non-Boost, Boost et Superboost.
La version XC est annoncée à 1764 g en 27,5″ et 1840 g en 29″ tandis que la version enduro est annoncée à 1846 g en 27,5″ et 1932 g en 29″.
Prix : 219,99 € pour la roue avant / 249,99 € pour la roue arrière
Le tarif officiel du groupe XT complet (avec freins) est de 999€, ce qui est, comme pour le SLX, supérieur à la précédente version. Mais il faudra, ici aussi, attendre les « street prices » pour pouvoir réellement comparer et vu qu’il s’agit traditionnellement d’un cheval de bataille commercial pour beaucoup de grandes enseignes, on peut s’attendre à pouvoir le trouver en réalité pour des sommes inférieures.
Shimano Deore XT 8100 : le test terrain
Nous avons pu prendre en main ce nouveau Deore XT lors d’une sortie enduro sur les trails de Santa Coloma de Farners, un site réputé dans la région. Notre vélo de test, un Orbea Rallon, était monté avec les étriers 4 pistons, un plateau en 30 dents et la cassette 10-51.
Le feeling à la manette est beaucoup plus franc qu’avec le SLX et ressemble beaucoup au nouvel XTR. La vitesse de changement des rapports est également digne du groupe très haut de gamme. Les leviers reviennent rapidement en main grâce à l’Instant Release et les crans sont espacés juste comme il faut pour les enchaîner rapidement sans pour autant en passer deux involontairement. On retrouve avec plaisir le Multi-Release qui permet de descendre deux pignons d’une seule poussée sur la manette.
A l’arrière, les rampes Hyperglide + sont aussi efficaces que sur le SLX lorsqu’il s’agit de monter ou descendre les rapports à pleine charge. On a essayé de le mettre en défaut sur des relances ou lors de changements de vitesse très tardifs dans le raide mais rien à faire, le dérailleur accepte la contrainte sans craquer et la chaîne change de pignon sans occasionner d’à-coups dans le pédalage. Il semble également un peu plus réactif que le SLX.
Le freinage est très bon et dans la lignée du modèle actuel. Vis-à-vis du modèle 2 pistons, les 4 pistons apportent non seulement de la puissance mais aussi une capacité de modulation bienvenue sur ces trails souvent recouverts de gravier fuyant. Nous n’avons pas eu à nous plaindre d’un quelconque problème de chauffe mais les descentes n’étaient pas assez longues pour vraiment éprouver les freins sur ce point.
Nous n’avons pu rouler qu’avec les moyeux car les roues complètes sont restées bloquées dans les dédales de l’aéroport de Barcelone. Sans se prononcer sur le dynamisme de l’ensemble, on peut néanmoins souligner le silence de la roue libre malgré l’absence de la technologie Scylence. C’est simple, si on se laisse descendre sans freiner, on n’entend rien d’autre que le bruit de roulement des pneus. C’est une question de goût mais nous trouvons cela reposant et très agréable. La rapidité d’engagement de ces moyeux (7°), si elle n’est pas la plus faible sur le marché, est néanmoins largement suffisante et nous n’avons pas rencontré de situation dans laquelle nous aurions souhaité avoir quelque chose de plus rapide.
On l’avait déjà dit pour la version M8000 il y a 4 ans mais c’est à nouveau le cas pour cette version M8100, le Deore XT rivalise avec le XTR et seul le poids permet de différencier réellement ces deux groupes (+ 365 g à composants identiques, principalement sur la cassette et le pédalier). Les yeux fermés, il serait très difficile de deviner à quel groupe on a affaire, alors que la transmission du SLX reste un petit cran en-dessous en termes de rapidité. Shimano a pris son temps pour développer ces nouveaux groupe 12 vitesses mais la qualité est au rendez-vous et contrairement au XTR qui s’est longtemps fait désirer, les nouveaux SLX et XT seront disponibles dès la mi-juin.
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