Test nouveauté | Hutchinson Tundra : à l’aventure !

Par Léo Kervran -

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Test nouveauté | Hutchinson Tundra : à l’aventure !

Après l’Overide et le Touareg, voici le Tundra ! Hutchinson continue de développer son offre gravel et dévoile aujourd’hui un pneu pensé pour les terrains les plus difficiles et les sorties les plus engagées, à la limite avec le VTT. Nous avons pu le découvrir sur le terrain, voici nos premières impressions :

Si le dessin de ce nouveau Tundra vous rappelle des souvenirs, c’est normal. Comme à son habitude, Hutchinson a mélangé des ingrédients et concepts issus de divers modèles dans toute sa gamme pour concevoir ce nouveau pneu.

Pour le Tundra, on parle ainsi d’une dessin général (notamment la bande centrale et les crampons de transition) inspiré du Black Mamba CX, avec toutefois beaucoup plus de hauteur de crampons. Cela a pour avantage d’améliorer le grip et la résistance à la crevaison, au détriment du poids bien évidemment.

Comme la marque l’explique, la bande centrale est presque continue de façon à offrir un bon rendement sur les sections les plus roulantes, avec toutefois un pavé sur trois creusé en son centre pour offrir une « irrégularité » et ainsi éviter l’effet de luge au freinage, lorsque la roue bloque et surfe sur sa bande centrale sans aucun grip.

On a ensuite de longs crampons de transition à la forme pensée pour s’emboîter dans ceux de la bande centrale, de façon à offrir une bonne souplesse au pneu et un comportement prévisible.

Enfin, on retrouve les solides pavés latéraux « signature » d’Hutchinson, présents sur de nombreux pneus CX/gravel/XC de la marque. Sur ce Tundra, ils sont encore plus imposants que sur le Touareg et très proches de ceux du Skeleton de VTT. Autre caractéristique habituelle chez la marque française, celle du choix de deux duretés de gomme différentes selon l’emplacement : 60 Shore A en « structure » et en surface au centre du pneu et 50 Shore A, plus tendre, sur les crampons latéraux et une partie des crampons de transition.

Le dessin peut paraître très agressif mais la marque se veut rassurante puisqu’elle assure à propos de son nouveau pneu qu’il « a été réfléchi pour une utilisation « sortie gravel » dans son ensemble, pour permettre au cycliste de passer par des endroits compliqués mais sans pour autant être destiné uniquement à ces passages chaotiques, qui ne représentent jamais la totalité d’une sortie gravel ».

Côté carcasse, Hutchinson propose ce Tundra en deux versions : autour de la même base en 127 tpi, le pneu se décline en tan wall (sans noir de carbone dans le mélange de caoutchouc des flancs) avec renfort Hardskin ou en black wall (caoutchouc noir classique) avec structure Reinforced+, un renfort similaire au Hardskin mais un peu moins souple.

Bien sûr tubeless ready, le Hutchinson Tundra se décline en 700×40 (490 g) ou 700×45 (580 g). Il est affiché au prix de 44,90 € pour le black wall ou 54,90 € pour le tan wall et devrait être disponible d’ici une dizaine de jours. Remarque importante, la version tan wall est fabriquée en France dans l’usine historique de Châlette-sur-Loing (lire Visite | Hutchinson : dans la cuisine d’un pneu Made in France) mais ce n’est pas le cas de la version black wall.

Le Hutchinson Tundra sur le terrain

Nous avons eu l’occasion de tester le Hutchinson Tundra dans une version de pré-série quelques semaines avant sa sortie. De quoi avoir quelques premières sensations avec ce nouveau pneumatique, mais qui devront absolument être confirmées par un essai de la version définitive que vous pourrez trouver dans le commerce.

Directement, le vététiste se sent en terrain connu et les sensations rappellent celles de certains boudins VTT XC « intermédiaires » qui jouent le compromis entre accroche et rendement. En cela, il complète bien la gamme gravel Hutchinson actuelle qui était jusque là plutôt axée sur des dessins roulants et peu cramponnés.

Logiquement, la résistance au roulement est un peu supérieure par rapport à un Hutchinson Touareg par exemple, et on ressent quelques vibrations sur la route, mais dans l’ensemble le rendement reste très bon sur asphalte et sur chemins compacts.

Là où il excelle, c’est quand on a besoin d’un bon grip latéral à l’avant et de traction à l’arrière, sur des chemins caillouteux, au relief inégal et aussi sur des sols légèrement meubles où il est tout à fait impérial. On lui donne une mention spéciale en grip latéral, vraiment rassurant, et à ses performances au freinage qui mettent elles aussi bien en confiance.

Attention : ce n’est pas un pneu boue de cyclocross ! Il s’en sort plutôt bien quand c’est humide, ses crampons offrent une accroche plus que correcte et il prévient bien quand il va décrocher, mais n’en attendez pas des miracles dans ces conditions. Il démontre juste une belle polyvalence, y compris quand c’est humide, et c’est déjà très bien. Côté usure, elle semble très raisonnable et nous n’avons pas eu non plus à déplorer de crevaison malgré quelques sorties plus engagées, clairement typées VTT.

Verdict

Nous devrons confirmer ces impressions avec le modèle de série que nous venons de recevoir (c’est celui qui apparaît sur ces photos), mais le cahier des charges de pneu polyvalent pour le gravel en terrains difficiles semble rempli et le Tundra se place en bon complément des profils existants dans la gamme Hutchinson. A bientôt pour la suite, on retourne rouler !

Plus d’informations : cycling.hutchinson.com

ParLéo Kervran