Test | Moustache Samedi 27 Wide 6 : randonneur, et plus si affinités

Par Olivier Béart -

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Test | Moustache Samedi 27 Wide 6 : randonneur, et plus si affinités

Dans la famille de la marque française dédiée entièrement aux vélos électriques, au-delà du Samedi 27 Trail taillé pour la polyvalence, et du Samedi 29 Game conçu pour envoyer du lourd, on trouve un intéressant Moustache Samedi 27 Wide 6, avec seulement 120 petits millimètres de débattement et un profil apparemment plus sage que ses grands frères. Mais, derrière son aspect de bon élève discret taillé pour séduire les paisibles randonneurs, il cache bien son jeu ! 

La gamme Moustache VTT a été entièrement revue l’été dernier pour la 9e saison de la marque, profitant de l’arrivée du nouveau moteur Bosch performance CX pour revoir la catégorisation et les caractéristiques de ses différents modèles. Pour tous les détails, nous vous invitons à consulter cet article de présentation de la gamme Moustache Saison 9.

Refaisons tout de même un rapide petit point : dans cette nouvelle gamme, le Moustache Samedi 27 Wide joue le rôle de modèle d’accès dans l’univers de la marque, avec 120mm de débattement et un profil plutôt randonneur apte à séduire les débutants ainsi que les adeptes de confort et ceux qui habitent un coin où il n’y a pas vraiment besoin d’un « gros vélo ». Pour celui qui a déjà un peu plus d’expérience ou qui habite dans une région plus vallonnée, la version Trail en 150mm est plus indiquée, alors que le Game en 160mm de débattement et roues de 29″ joue les gros durs pour les amateurs d’enduro. Mais comme souvent, la fiche technique ne dit pas tout, loin de là, et même le petit Wide que nous avons ici sous les yeux est capable d’en offrir bien plus que ce qu’il annonce sur papier. Décortiquons-le avant de passer au test terrain :

Châssis et motorisation

Le châssis de ce Moustache Samedi 27 Wide 6 adopte la nouvelle architecture commune à toute la famille depuis la saison 9. Il est construit autour de la dernière génération du moteur Bosch Performance CX, et des batteries intégrées « Powertube » proposées par le prestigieux équipementier allemand, fournisseur exclusif de Moustache depuis les débuts de la marque.

Ce fameux moteur Bosch Performance CX de « 4e génération » est plus performant que son prédécesseur (même si nous l’avons testé ici dans sa première version, et pas avec la dernière mise à jour qui fait grimper le couple à 85Nm), il offre moins de frottements, mais il est aussi et surtout plus compact en dimensions. Voilà qui laisse plus d’opportunités aux ingénieurs et aux designers des marques partenaires de Bosch au moment de la conception du châssis.

Par contre, l’originalité qui a toujours été la carte de visite de Moustache ressort peut-être de façon un peu moins évidente que par le passé, puisque la marque n’a plus cette fois dû avoir recours à de grands subterfuges pour placer le moteur de manière optimale ou intégrer la batterie. Le design du cadre reste très soigné et épuré, mais il rentre un peu dans le rang par rapport à ce à quoi la marque nous avait habitués. A moins que ce ne soit la concurrence qui ait fait d’énormes progrès ? Ou les deux ?

Le moteur Bosch est ici positionné de manière assez classique, et relié à la batterie intégrée PowerTube cachée dans le tube diagonal et accessible très facilement en retirant le cache sur la partie basse. Pratique à ouvrir pour retirer facilement la batterie et très léger, ce cache est néanmoins particulièrement bien fini et bien maintenu. Le logement peut accueillir au choix une batterie de 500Wh, ou de 625Wh comme sur notre modèle d’essai. A noter aussi, pour les détails pratiques, que le moteur est protégé par un carter plastique bien plus solide qu’auparavant, et que la batterie est sécurisée par une clé. Cette dernière est bien sûr amovible si besoin par exemple pour la recharger loin du vélo.

C’est un exemple parmi d’autres qui montre que c’est plus dans les détails de cette dernière génération de cadres qu’on va désormais retrouver la « patte » de la marque vosgienne, connue pour soigner la finition et pour apporter de petites touches discrètes qui, au final, font la différence. En plus de cette histoire de cache-batterie, on pense aussi aux formes des tubes, très travaillées et optimisées pour offrir une rigidité cohérente au châssis, ou encore aux points de pivot dont la visserie est particulièrement qualitative, sans oublier les passage de gaines et Durit simples et directs, qui ne font aucun bruit quand on roule et qui s’avèrent faciles à atteindre en cas de besoin, ce qui est loin d’être toujours le cas sur les e-bikes.

Même si cela a été une des signatures de la marque sur ses premiers VTT, et si c’est désormais une solution adoptée par d’autres marques, on ne retrouve plus de tailles de roues différenciées entre l’avant et l’arrière sur les dernières gammes Moustache. Ici, l’avant comme l’arrière sont en 27,5 « Plus » avec des pneus en 2.8″ de section. Un format qui privilégie le confort et qui pardonne plus les erreurs, quand le 29″ avec des pneus plus étroits joue plus la carte de la précision de pilotage et de l’efficacité. Mais comme nous le verrons plus loin, rien n’empêche de mettre une roue avant (voire les deux roues) en 29″ sur ce Moustache Samedi 27 Wide 6 si on le souhaite. Nous avons testé et le résultat est assez intéressant !

Cinématique et suspensions

Même si c’est moins visible qu’un design de cadre flamboyant ou des roues de tailles différentes, la qualité de la cinématique de suspension est sans aucun doute un des éléments les plus importants pour faire un bon vélo. Et ça tombe bien puisque c’est un des « dadas » d’un des fondateurs de la marque, Emmanuel Antonot, dont les œuvres au fil de temps permettent de dire sans aucun doute qu’il est un des « grands manitous » du domaine.

Au départ, on a une suspension de type 4 Bar Linkage assez classique (voir notre lexique illustré pour plus d’infos), mais finement customisée pour l’usage prévu pour la machine et pour l’e-bike. L’idée est d’avoir une bonne neutralité au pédalage, tout en préservant la sensibilité sur les petits chocs. Entre les différents modèles et débattements (120, 150 et 160mm), la différence la plus visible se fait au niveau de la biellette, plus compacte sur cette version à petit débattement que sur sur les autres.

Moustache a poussé la logique encore un cran plus loin, en concevant aussi sont propre amortisseur baptisé « Magic Grip ». Il a été développé dans l’optique d’une utilisation dédiée uniquement au vélo électrique et à cette cinématique, contrairement aux amortisseurs de grandes marques qui sont censés convenir, moyennant quelques adaptations internes, à énormément de vélos différents. L’idée ici est d’avoir quelque chose de sensible, réactif, et qui offre beaucoup de grip ; une caractéristique importante pour un e-bike. On remarque aussi qu’on a un petit indicateur de SAG intégré qui aide bien lors des réglages.

Malgré la présence du moteur, il ne faut pas non plus avoir une suspension qui mange toute l’énergie, et le circuit de rebond a fait l’objet d’une attention toute particulière, afin de procurer une sensation de “dynamisme” et d’être comme “poussé en avant” en montée. Si besoin, il y a un petit levier de blocage, mais l’idée est de ne pas devoir s’en servir en permanence, sauf si on fait de longues portions d’asphalte par exemple. Et nous verrons sur le terrain que la promesse est largement tenue !

A l’avant, on retrouve une Fox F32 Rythm en 120mm… qui, bien qu’onctueuse et agréable dans beaucoup de circonstances, a fort à faire pour tenter d’approcher les performances bluffantes de la suspension arrière. Clairement, même si elle fonctionne correctement, cette fourche nous a paru sous-dimensionnée pour le vélo et nous aurions préféré une Fox 34 avec ses plongeurs plus imposants et son châssis plus rigide.

Géométrie

Disponible en 4 tailles, la géométrie de ce Moustache Samedi 27 Wide 6 est particulièrement intéressante car elle préfère se concentrer sur le public cible plutôt que de suivre la mode du toujours plus long en empattement et en « reach » (profondeur du cadre), ainsi que des angles toujours plus couchés. Ici, la philosophie est de proposer un vélo plutôt court (reach de 431mm en taille L, contre 450 à 470mm chez la plupart des concurrents ou encore sur son grand frère le Samedi 27 Trail), avec une douille de direction assez haute, pour offrir une position plutôt redressée et confortable pour les lombaires.

Le cadre n’en oublie pas pour autant certains fondamentaux qui vont aider à lui donner une certaine personnalité, comme un angle de direction tout de même assez couché pour la catégorie (67,9°) ce qui va contribuer à donner de la confiance dans les portions pentues en descente. Ou encore les bases pas spécialement courtes, de 458mm, qui jouent la carte du compromis entre un comportement facile et un bon grip en côte (des paramètres favorisés par des bases longues), ainsi qu’une bonne maniabilité (favorisée par des bases courtes).

Même si nous validons totalement les grandes lignes choisies par Moustache au niveau de la géométrie, nous avons tout de même une réserve au niveau de la hauteur du tube de selle. Vu que le vélo est très court, si on a un buste un peu long, on peut vite se retrouver à devoir passer sur la taille supérieure. Ainsi, pour cet essai, et pour des pilotes mesurant entre 176 et 181cm, nous sommes d’office partis sur la taille L ; le M étant vraiment fort court. Mais nous avons constaté que quasi tous nos testeurs rentraient leur tige de selle télescopique quasi au maximum dans le cadre. Et c’est très rare, pour ne pas dire exceptionnel, que cela nous arrive sur des vélos de test. Moustache gagnerait à simplement couper son tube de selle plus court sur sa gamme Wide (ce souci se rencontrera beaucoup moins sur les Trail et Game qui ont un rapport longueur/hauteur différent) afin de ne pas mettre dans l’embarras les bikers n’ayant pas spécialement de grandes jambes. D’autant que le débattement de la tige de selle télescopique augmente avec la taille (100mm en S, 120mm en M, 150 en L)

Equipements

Nous avons ici testé le Moustache Samedi 27 Wide dans sa version « 6 » haut de gamme, proposée à 5199€. Un tarif qui est un peu plus élevé que ses principaux concurrents, qui ne sont pas très nombreux sur ce segment : on pense notamment au Scott Strike e-Ride 920 ou encore au Cube Stereo Hybrid 120, proposés respectivement à 4899 et 4749€ avec des équipements comparables, ou encore au Lapierre Overvolt TR 5.6 proposé à 4299€ avec des équipements moins haut de gamme mais déjà la batterie 625Wh, ou enfin au Canyon Neuron:ON dont la version haut de gamme est affichée à 4499€. Mais on reste tout de même dans les prix du marché, et c’est surtout vrai pour les autres versions de la gamme Wide, moins onéreuses mais tout aussi intéressantes.

Il faut aussi noter que la gamme Moustache Samedi 27 Wide commence à moins de 4000€ avec le Wide 2 équipé de la petite batterie 500Wh mais qui reçoit déjà une tige de selle télescopique. On trouve ensuite le Wide 4, avec la batterie de 625Wh et de meilleurs équipements, et enfin notre Wide 6 fait pour un usage plus assidu et dont nous allons détailler ici le montage.

Nous avons parlé de la fourche et de l’ensemble moteur/batterie. Le point le plus important qui vient ensuite, ce sont les roues. Depuis un moment déjà, la marque a pris la bonne habitude de sélectionner elle-même ses composants, et de dessiner ses propres jantes pour proposer des cercles à même de supporter un usage VAE intensif. Les jantes font 35mm de large et sont lacées sur les moyeux maison avec 28 rayons, à l’avant comme à l’arrière.

Au niveau des pneus, Moustache a fait le choix du format « Plus », avec des Maxxis Rekon en 27,5*2.8. Ce format colle bien à l’usage a priori paisible auquel le Wide se destine, car de gros pneus vont pardonner plus et offrir davantage de confort ainsi que de grip et de confiance à allure paisible. On ne verra leur limites que si on commence à forcer plus dans les appuis. Un bémol tout de même sur le choix de pneus : nous l’avons déjà écrit à plusieurs reprises, si le Rekon est selon nous un des meilleurs dessins pour l’arrière, en montage avant, il manque cruellement de grip latéral dès que le sol devient humide ou boueux. Sans aller vers des modèles d’enduro, un pneu avant avec plus d’accroche latérale serait bienvenu.

Pour la transmission, Moustache fait confiance à Shimano sur toute sa gamme. Ce Wide 6 ne fait pas exception et marie des composants des groupes XT et SLX 12 vitesses, absolument parfaits pour un usage très régulier voire intensif, y compris en e-bike. Les manivelles sont signées FSA et, ô joie, elles n’ont plus le défaut des premières génération, à savoir une longueur démesurée qui faisait qu’on tapait le sol à la moindre occasion. Ici, ce sont de vraies 165mm et c’est exactement ce qu’il faut pour pouvoir pédaler dans les zones techniques sans avoir les pédales qui tapent sans arrêt sur les reliefs.

Les freins sont aussi signés Shimano, avec la série MT500, située un peu en dessous du SLX. Ils n’ont que 2 pistons, mais ils offrent une belle constance, de la progressivité, un bon dosage, et une puissance plus que suffisante pour les situations courantes… et même plus, grâce aux disques en 203mm à l’avant et 180mm à l’arrière.

Enfin, comme pour les roues et l’amortisseur, on retrouve aussi des composants signés Moustache pour le poste de pilotage (très agréable), la tige de selle télescopique (parfaitement fonctionnelle) ou encore la selle (qui nous a par contre déçus car trop large et pas vraiment confortable malgré son imposant rembourrage). A noter aussi que, sur le poste de pilotage, on ne trouve pas le display et la nouvelle commande Kiox, mais le simple Purion. Sous des aspects bruts, ce poste de commande de la motorisation est finalement assez agréable sur le terrain, même si les information qu’il offre sont sommaires.

Moustache Samedi 27 Wide 6 : le test terrain

En plus de nos testeurs habituels et du coordinateur du test issu directement de l’équipe rédactionnelle Vojo, nous avons aussi tenu à faire essayer ce vélo à deux bikers moins expérimentés mais tout aussi passionnés. Maxime, 30 ans et jeune papa, ainsi que Michel, 50 ans, ont découvert le VTT récemment à travers le VAE qu’ils pratiquent régulièrement en mode rando. Ils étaient donc tout indiqués pour tester avec nous ce Moustache Samedi 27 Wide 6 et pour le comparer, le premier à son Cube Stereo Hybrid et le second à son Scott Strike.

Le premier point qui fait l’unanimité, c’est le confort du vélo. C’est tout d’abord la position redressée, particulièrement adaptée à ceux qui n’ont pas la souplesse dorsale d’un Graham Obree (ce routier anglais détenteur de plusieurs records de l’heure… grâce notamment à des positions aérodynamiques hyper inconfortables que lui seul parvenait à supporter). Pour autant, même si elle cible un public plus paisible, cette position a aussi été appréciée par nos testeurs plus aguerris, et elle a montré ses avantages aussi dans les portions techniques, où le vélo met bien le pilote en confiance. Il reste juste cette question de la hauteur très importante du tube de selle, évoquée plus haut et qui a été à deux doigts d’empêcher de descendre assez la selle pour 3 des 4 testeurs qui ont roulé ce vélo lorsqu’il était à la rédac.

Même si Michel a trouvé que le blocage des suspensions au guidon de son Scott Strike lui manquait un peu dans certaines circonstances, tout le monde s’est aussi accordé pour dire que les performances de la suspension arrière sont tout simplement bluffantes. Plusieurs fois, nous avons dû confirmer qu’il s’agit seulement d’un petit 120, car on a l’impression d’avoir beaucoup plus de débattement tellement tout cela est bien géré tant par la cinématique que par l’amortisseur. Nous qui disons souvent qu’un e-bike full suspendu doit avoir minimum 140mm de débattement pour faire ce qu’on fait habituellement avec un vélo 100/120mm sans assistance, voilà que ce Wide 6 fait vaciller toutes nos certitudes.

Quand on roule paisiblement, on a un confort de très haut vol et une filtration des petits impacts qui est sans doute ce qui se fait de mieux actuellement sur le marché. Puis, quand on attaque et qu’on cherche les limites de cette suspension… on met vraiment très, très longtemps à les trouver. Il faut vraiment s’engager dans des traces très cassantes pour sentir qu’on arrive au fond, ou aller sur des jumps qui deviennent imposants pour commencer à arriver en butée. Un must.

Les performances largement au-dessus de la moyenne de la suspension arrière mettent par contre assez vite en lumière les limites de la fourche Fox 32. Idéale à allure calme, sensible sur les petits chocs, elle ne parvient plus toujours à suivre quand le relief est tourmenté ou sur des freinages appuyés, où on sent sa tendance à plonger un peu fort et un peu vite, ainsi que sa rigidité fort limite. Sans modifier le débattement, un châssis plus costaud serait sans doute plus adéquat sur ce genre de vélo à assistance.

Dans l’ensemble, le vélo est très maniable et facile à diriger même si on n’est pas un pilote pointu, mais il sait sortir de ce cadre et quand on commence à acquérir de bonnes notions de pilotage ou quand on le met dans les mains d’un pilote rapide, il répond présent aussi. Le grip en côte est aussi absolument redoutable, même s’il faut prendre soin de bien mettre son poids sur l’avant pour éviter que la roue décolle car la proue est fort haute. Le châssis à la rigidité bien dosée de ce Wide 6 et l’incroyable suspension arrière donnent un vélo rassurant et facile à placer, qui donne l’impression d’aider à bien lire les reliefs du terrain. Il donne confiance tout en distillant beaucoup de fun et de plaisir de pilotage. Que demander de plus ?

Le nouveau moteur Bosch Performance CX est désormais bien connu. Même si nous ne l’avons pas testé avec la dernière mise à jour qui augmente le couple, il reste un moteur à poigne, qui envoie fort. Ceux qui, comme Maxime, ont déjà un moteur Bosch d’ancienne génération, auront l’impression de retrouver « le même en mieux », mais ceux qui ont, comme Michel, leurs habitudes avec un moteur Shimano plus dans la douceur et la subtilité, devront prévoir un temps d’adaptation, Clairement, le manque de possibilité de customisation des modes d’assistance, comme chez Shimano, se fait aussi sentir. Mais dans l’ensemble, ce nouveau Bosch est un excellent moteur qui justifie sa réputation.

Au niveau de l’autonomie, il y a aussi eu de grosses améliorations par rapport à la génération précédente du moteur Bosch. Avec la nouvelle batterie en 625Wh, on peut sans souci approcher voire dépasser les 50km et 1200m de D+ en roulant quasi tout le temps sur le mode e-MTB, sorte de « boîte automatique » qui choisit en permanence pour vous le niveau d’assistance le plus approprié. Auparavant, avec l’ancien moteur et une batterie de 500Wh, nous avions souvent du mal à dépasser 35km, ce qui était régulièrement frustrant. Mais c’est du passé et on peut désormais profiter de son beau Moustache (quasi) sans arrière-pensée, ou du moins sans avoir toujours le stress de se demander si on ne va pas manquer de batterie.

Un dernier petit point : même si nous n’avons rien eu de spécial à reprocher aux roues de 27,5 et aux pneus « Plus » en 2.8″ de section, nous avons quand même voulu essayer de monter une roue de 29″ avec pneu en 2.35″ à l’avant, en souvenir des montages avec deux tailles de roues que faisait Moustache à une époque. Et ça marche ! On garde tout ce qu’on aime sur le Wide, son côté facile et rassurant, ainsi que le grip de la roue arrière, mais on lui ajoute un peu plus de précision dans la direction… et cela donne un cocktail absolument jouissif. Nous avons aussi eu l’impression que cela donnait moins l’impression que la fourche était dépassée par les événements. Allez, monsieur Moustache, ressortez-nous des vélos avec des roues de tailles différentes…

Verdict

Développé pour séduire les randonneurs, le Moustache Samedi 27 Wide ne peut cacher les gènes de sa lignée. Extrêmement confortable, facile et joueur, il sait aussi répondre présent quand on s’amuse à la titiller et à chercher ses limites, ou qu’on le met dans les mains d’un biker plus expérimenté. Cette capacité à faire le grand écart nous a bluffés ! Il aurait un tube de selle un peu plus court, une fourche un peu plus costaude et, pourquoi pas, une roue avant en 29″, il pourrait sans souci prétendre à la note maximale. Mais déjà tel quel, c’est un joli coup de cœur.

Moustache Samedi 27 Wide 6

5199 €

23,64kg

  • Suspension arrière bluffante
  • Excellent randonneur... mais qui répond présent quand on attaque
  • Finition et souci du détail
  • Autonomie généreuse avec la batterie 625Wh
  • Pneu avant manquant d'accroche quand il fait humide
  • Fourche un peu limite sur ce vélo
  • Tube de selle très haut, limite les possibilités de réglage de la selle en hauteur
  • RAS

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Coup de coeur
  • Rapport qualité / prix

ParOlivier Béart