Test | Canyon Lux Trail : le jeu des bonifications

Par Olivier Béart -

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Test | Canyon Lux Trail : le jeu des bonifications

Né comme un pur vélo de XC, qui a d’ailleurs déjà connu les joies de la victoire avec Mathieu van der Poel et qui les connaîtra sans doute encore la saison prochaine avec Loana Lecomte, le Canyon Lux se décline également depuis peu dans une version Trail. Et pour cela, Canyon ne s’est pas contenté simplement d’augmenter le débattement de la fourche à 120mm ! La marque allemande a carrément conçu un tout nouveau triangle avant spécifique à son Lux Trail, qui dispose donc d’une géométrie bien différente de celle de son « faux jumeau ». Vojo l’a essayé pour voir dans quelle mesure il se démarque d’un pur vélo de XC compétition.

La recette est désormais devenue courante, mais elle n’en demeure pas moins efficace : sur base d’un vélo de XC, dont on va chercher à préserver la légèreté et le rendement, on peut ouvrir d’autres horizons en augmentant le débattement des suspensions et en musclant certains équipements (plus gros pneus, tige de selle télescopique, etc). Ça, c’est la base de ce qu’on appelle couramment les vélos de « downcountry ». Mais aujourd’hui, vu le succès (assez compréhensible) de ce type de machines plus accessibles et polyvalentes que de purs vélos orientés compétition, certains constructeurs vont plus loin. C’est le cas de Canyon, avec ce nouveau Lux Trail, qui diffère plus profondément de la version XC que ce qu’on pourrait imaginer au premier regard.

Pour bien comprendre, il faut effectuer une petite remise en contexte. Le Canyon Lux, à la base, est un pur vélo de compétition, taillé pour aller chercher les victoires en XC. Il en a d’ailleurs pas mal à son palmarès, avec notamment Mathieu van der Poel et Pauline Ferrand-Prevot (qui roulait chez Canyon avant son passage chez BMC). Quelque chose nous dit que ce n’est pas fini, puisque Loana Lecomte vient de rejoindre Canyon pour 2022. Lors de notre test (voir notre article ici), nous avions été séduits par le rendement de la bête, tout en mettant en garde sur le côté très pointu de l’engin, « à ne pas mettre entre toutes les mains ». En cause : une suspension arrière plutôt ferme qui demande à ce qu’on roule vraiment vite pour se révéler, et une géométrie très « sérieuse » avec notamment un angle de direction de 70°.

Difficile, sur cette base, de se dire qu’on va développer un vrai bon petit vélo de downcountry/trail en montant simplement une fourche avec un peu plus de débattement. On se souviendra d’ailleurs que, dès le départ, les Lux d’entrée et milieu de gamme étaient montés avec une fourche en 110mm de débattement. Mais cela ne suffisait pas, et il restait un trou dans la gamme par rapport au Neuron en 130mm de débattement, résolument axé trail montagnard et rando confort (voir notre test ici). Canyon s’est donc mis au travail et a développé une solution plus pointue, que nous allons vous présenter en détails.

Châssis

En montant une fourche de 120mm sur un cadre de Lux XC, on ferait passer l’angle de direction de 70° à quelque chose comme 69°. Et le reach de ce châssis reste court (435mm en taille M), puisqu’il a été pensé pour le montage d’une potence plutôt longue, que beaucoup de compétiteurs XC continuent à préférer. Du coup, impossible pour Canyon d’avoir recours à cette solution de facilité, qui fonctionne pour certaines marques (notamment quand le vélo a été conçu dès le départ pour cela, comme l’Orbea Oiz ou le BH Lynx Race), mais qui montre ses limites dans bien des cas. Alors, pour son Lux Trail, Canyon n’a pas hésité à ouvrir un nouveau moule et à concevoir un tout nouveau triangle avant ! Une option forcément plus coûteuse, mais qui permet d’aboutir à un résultat bien plus efficace et pertinent.

Ce tout nouveau triangle avant permet d’offrir une géométrie nettement plus “progressive” à ce nouveau vélo, comparée à celle du Lux d’origine. Sur le Lux Trail, la géométrie n’a rien à voir : on passe carrément à un reach de 460 mm en taille M (+ 25 mm sur chaque taille), et à un angle de direction à 67,5° (-2,5°), qui se marient avec le montage de potences plus courtes (60 mm contre 80 mm sur le Lux). Quant au stack, il augmente d’une dizaine de millimètres (sauf en XL) pour redresser un peu le buste… Voilà qui devrait amener beaucoup plus de confiance et d’aisance en descente.

Quant au triangle arrière, il reste bel et bien identique en tout point à celui du Lux “classique” (nous en reparlerons au chapitre sur la cinématique). Le cadre est toujours entièrement en carbone, mais on ne retrouve sur le Lux Trail qu’un seul niveau de fibres, contrairement au Lux XC qui en a deux (CF SL sur les modèles entrée et milieu de gamme, et SLX plus léger dans le haut de gamme). Canyon annonce un poids de 1905g pour son cadre avec amortisseur en taille M, ce qui en fait un châssis dans la très bonne moyenne de la catégorie.

Le passage des gaines se fait en interne, de manière classique avec une entrée de chaque côté de la douille de direction (et non au niveau de l’ensemble potence/jeu de direction comme cela se voit de plus en plus sur les vélos de conception très récente). On note la présence d’un système de protection du tube supérieur « IPU » (Impact Protection Unit), placé au niveau de la douille de direction pour limiter le mouvement du cintre en lui offrant une butée qui va éviter de détériorer le cadre avec les commandes au guidon en cas de chute. On peut saluer sa présence, mais on trouve désormais des solutions plus discrètes et intégrées. Mention très bien par contre pour l’anti-déraillement ultra minimaliste (il ne pèse que 3,7g) mais très efficace placé au niveau du point de pivot principal. Et on soulignera aussi que le Canyon Lux accepte aisément deux bidons de grande taille.

Cinématique

On l’a dit, le triangle arrière est commun aux versions XC et Trail. La cinématique de suspension l’est donc aussi, et on est toujours face à un système de type monopivot avec biellette, et un triangle arrière carbone en une seule pièce (base + haubans) qui joue sur la déformation du matériau pour se passer de point de pivot sur les haubans. Le gain de poids, toujours le gain de poids ! Et cela montre bien les racines XC que le modèle entend conserver fièrement.

Canyon décrit le fonctionnement de sa suspension en trois phases : sensible en début de course, stable au milieu du débattement et enfin progressive en fin de course. Le débattement est ici de 110mm, avec un amortisseur en 55mm de course, contre 100mm sur la version XC. Plus que le débattement lui-même, c’est plutôt le tuning hydraulique d’origine de l’amortisseur qui va venir donner un côté un peu plus « plush », plus « souple » à la suspension arrière du modèle Trail par rapport au XC, tout en restant sur un SAG recommandé entre 20 et 25%. 

L’amortisseur est monté sous le tube supérieur, vraiment au plus près de ce dernier. Cela permet au câble du blocage au guidon de l’amortisseur de rentrer directement dans le cadre et de cheminer de manière très fluide et directe vers le poste de pilotage pour éviter l’encrassement et les frictions. Le point négatif, c’est que le réglage du rebond devient très difficilement accessible car il est collé au tube supérieur. Pour cela, Orbea a développé une tête d’amortisseur spécifique en collaboration avec Fox lors de la conception de son Oiz. Cette solution a été brevetée par la marque espagnole, mais un accord vient d’être trouvé avec Canyon pour que la marque Allemande puisse aussi utiliser ce système. Il est à souligner que les deux marques se sont aussi mises d’accord pour que les royalties qui en découlent soient intégralement reversées à des associations s’occupant de développement et d’entretien des trails !

Géométrie

Nous avons déjà défloré un peu le sujet en parlant du développement du nouveau triangle avant, mais voici les chiffres complets de la géométrie du nouveau Canyon Lux Trail. Si l’angle de direction est nettement plus couché que sur la version XC, on peut noter qu’il n’a rien de radical par rapport à d’autres vélos downcountry/trail sortis récemment (on pense par exemple au Trek Fuel qui est à 66°), mais on est sur une valeur tout à fait dans la moyenne du segment. Le tube de selle n’est pas non plus hyper redressé, alors que cela se voit de plus en plus pour favoriser le pédalage en côte. Par contre, il est important d’attirer l’attention sur le reach assez impressionnant du cadre. Avec 460mm en taille M, on est clairement sur un vélo très allongé et il ne faudra en aucun cas sur-tailler au moment du choix. Notre vélo de test (en M) était parfait pour nos testeurs qui font tous entre 178 et 182cm. Qui se sont même demandé s’ils ne roulaient pas en fait sur un L !

Equipement, gamme et tarifs

Comme toujours chez Canyon, on est servi au niveau des équipements. Certes, nous sommes ici sur la version haut de gamme, mais à moins de 6000€, c’est devenu rare d’avoir le top du top partout et certaines marques demandent près du double (voire plus du double) pour l’équivalent. Sur notre Canyon Lux Trail CF9 « Emily Batty » (en hommage à la bikeuse canadienne, qui court sous les couleurs Canyon et qui s’écarte petit à petit du XC pur et dur pour faire de plus en plus de l’image et partager ses belles sorties « trail »), on ne sait plus trop où donner de la tête et il est difficile de faire mieux côté montage.

La transmission est en Shimano XTR 12 vitesses, avec juste un pédalier Race Face Next carbone, plus léger que le XTR et qui apporte une petite touche d’exotisme. Le plateau est en 34 dents, ce qui peut surprendre sur un vélo de trail, où on aura davantage tendance à rechercher la polyvalence que la vitesse de pointe. Du coup, nous aurions préféré un 32 dents, même si les situations où cela pose vraiment problème sont rares.

Les freins sont aussi des Shimano XTR en 2 pistons, bien suffisants pour le programme du vélo. Des disques de 180mm ont toutefois été montés, ce qui est un bon choix pour favoriser le dosage et le refroidissement sur les longues descentes. On remarque aussi que l’étrier arrière est au format « flat mount », qu’on risque de voir de plus en plus souvent à l’avenir. Issu de la route, ce format est plus compact que le classique Postmount, et le filetage des vis est situé dans l’étrier et plus au niveau du cadre. Cela simplifie la conception des cadres, surtout en carbone, où on peut se passer d’inserts en alu. Et en cas de filetage abîmé, il suffit de changer l’étrier, et pas le cadre…

Les suspensions sont confiées à Fox, avec le haut de gamme Factory reconnaissable au revêtement Kashima des plongeurs. La tige de selle Fox Transfer SL est aussi dotée du revêtement Kashima. Très légère, elle ne dispose par contre que de 100mm de débattement, ce qui semble parfois un peu court sur ce type de machine où 125mm (comme sur les versions du Lux Trail équipées en RockShox), voire 150mm nous semblent parfois bien utiles.

L’amortisseur et la fourche sont tous les deux reliés à un blocage au guidon Fox dont l’ergonomie commence franchement à dater. Sa présence impose aussi le montage de la commande de la tige de selle télescopique sur le haut du cintre, ce qui nécessite un temps d’adaptation. Sur ce vélo, nous avons clairement beaucoup plus utilisé la commande de tige de selle télescopique que celle du blocage des suspensions et elle devrait donc avoir la priorité. Ce n’est pas la faute de Canyon, mais de Fox qui ne dispose hélas pas encore de vraie solution pour combiner ces deux fonctionnalités de manière harmonieuse. Les Canyon Lux Trail montés en RockShox disposent d’une solution plus performante à ce niveau.

Toujours dans ce registre, le poste de pilotage est globalement fort encombré et les très nombreuses gaines qui s’entremêlent devant le cintre ont tendance à envahir le champ de vision et à distraire le regard. C’est un point sur lequel certaines marques ont travaillé récemment (on pense à Scott avec le nouveau Spark, ou encore à BH) et cela nous semble être bien plus qu’un détail esthétique dans la mesure où cela vient parfois perturber l’attention alors qu’on devrait pouvoir se focaliser sur le trail et son pilotage.

Les roues sont également adaptées au programme, avec des DT Swiss XRC1200 dotées de jantes de 30mm de large. On reste sur des roues très légères, à jantes carbone, mais avec une largeur tout à fait adaptée au montage de plus gros pneus. On retrouve d’ailleurs des Schwalble en 2.35 à l’arrière et 2.4 à l’avant. Le Racing Ralph est parfaitement à sa place à l’arrière, où il offre un compromis rendement/confort absolument parfait. Nous sommes plus mitigés sur le Wicked Will à l’avant. Très à l’aise et rassurant sur le sec et dans la rocaille, il perd tous ses moyens sur sols meubles et dans la boue, où il fait perdre toute la précision du train avant. A changer au plus vite si vous roulez dans ces circonstances, par exemple par un Schwalbe Racing Ray en 2.35, conçu pour fonctionner en montage avant avec le Racing Ralph à l’arrière. Il se montre bien plus polyvalent et rassurant en accroche latérale.

Du côté du poids, Canyon annonce 10,9kg pour notre modèle de test, que nous avons pesé à 11,3kg sur notre fidèle balance, avec deux porte-bidons installés. Ce n’est pas un record de légèreté, mais on reste dans des valeurs très acceptables pour le segment.

La gamme Lux Trail est composée de 4 modèles : le CF 6 ouvre les hostilités avec un tarif très agressif de 3299€. Il est annoncé à 12,1 kg en Shimano SLX et Fox Performance, et il dispose du même cadre que les versions haut de gamme. Vient ensuite le CF 7 à 4299€ (11,7 kg, Shimano Deore XT et Fox Performance Elite) puis le CF 8 à 5299€ (11,8 kg, Sram Level TLM / GX AXS et RockShox Select+). Enfin, la gamme est chapeautée par le CF 9 Emily Batty Edition testé ici qui est à 5799€. On le voit, Canyon reste fidèle à sa réputation et le système de vente directe permet à la marque de proposer des tarifs agressifs à tous les niveaux de la gamme. Quant à la disponibilité, qui est une question cruciale en ce moment, elle est assurée à l’heure d’écrire ces lignes sur les CF7 et CF8, et un gros arrivage est prévu au printemps 2022 sur les autres modèles.

Canyon Lux Trail : le test terrain

Il a beau avoir le mot « Trail » dans son nom, le Canyon Lux reste bel et bien un Lux ! Le triangle arrière identique à son jumeau dédié au XC se sent immédiatement, et on perçoit d’emblée que ça pédale fort. La différence avec le Canyon Neuron (130mm) est très nette et on est clairement bien sur un vélo qui reste fier de ses racines cross-country compétition. C’est une bonne chose car, même pour des pilotes moins affûtés, cela donne une grande facilité de pédalage au vélo et celui-ci dégage une véritable impression de légèreté au pédalage.

Outre nos terrains de jeu habituels en Belgique, nous avons aussi emmené ce Canyon Lux Trail sur les pentes du Mont Ventoux et en Espagne dans la magnifique région du Priorat (où ont été prises les photos qui illustrent cet article). Dans ce contexte, nous avons pu profiter de ses talents dans les longues ascensions, où il se montre particulièrement à l’aise. On peut bloquer les suspensions au guidon si le relief du sol n’est pas trop prononcé, mais ce n’est pas indispensable car le pompage est imperceptible. Le vélo garde naturellement une très bonne assiette et on n’a jamais l’impression que l’arrière s’affaisse, même dans les forts pourcentages, ce qui joue sur le sentiment d’agrément global dans ce genre de situations.

Quand le relief du sol est plus tourmenté et qu’on s’attaque à des grimpettes techniques, le grip est assez bluffant. Sans avoir l’air d’y toucher, en restant d’une grande discrétion, la suspension travaille pour offrir une excellente accroche sans interférer sur le pédalage. Du coup, le vélo est un roi de la montée impossible et ce sont souvent vos cuisses ou vos limites techniques qui vous font poser pied à terre, bien avant d’avoir atteint les limites du vélo.

Si la suspension arrière reste globalement assez ferme, on constate tout de même avec plaisir qu’elle parvient à offrir un certain confort. Cela se ressent surtout après plusieurs heures de selle, lorsqu’on constate qu’on a réussi à rester plutôt frais, et que le vélo n’est certainement pas étranger à cette sensation. La filtration des petits chocs est excellente et on perçoit une belle sensibilité en début de course, qui élimine les vibrations fatigantes à la longue.

A l’avant, la Fox F34SC de dernière génération est aussi un modèle de sensibilité. Mais, comme l’arrière, quand on arrive dans des zones plus techniques avec de gros impacts à encaisser, c’est par leur maintien que les suspensions se distinguent alors.

La géométrie du vélo met vraiment en confiance pour attaquer, tout en gardant un côté accessible et en ne demandant pas nécessairement un engagement constant pour profiter des capacités du vélo. Il sait se montrer naturellement agile dans les singletracks étroits et sinueux et c’est un plaisir de l’envoyer d’une courbe à l’autre à haute vitesse.

Dans le raide et défoncé, la tige de selle Fox Transfer SL avec seulement 100mm de débattement semble parfois un peu limitée et la selle reste un peu trop haut sous les fesses. Néanmoins, par rapport au Lux XC que nous avions testé il y a quelques années et qui en était dépourvu, le changement est radical. Même avec seulement 100mm de débattement, la tige de selle télescopique permet de faire bien assez passer le centre de gravité sur l’arrière du vélo pour rentrer dans le débattement de la suspension arrière et pour en profiter pleinement pour garder le contrôle.

Sur le Lux XC, l’arrière du vélo nous semblait toujours rester très haut et le vélo nous avait paru délicat en descente technique. Ici, on reste en présence d’un vélo qui ne renie pas ses racines XC mais qui se montre bien plus accessible et rassurant. Cela aide à se lancer sans appréhension dans des défis en descente, bien aidé aussi par son reach long qui place le pilote très au centre du vélo. Pour autant, il n’est pas compliqué à faire tourner dans les épingles très serrées, ce qui montre qu’un compromis intéressant a été trouvé par Canyon sur ce Lux Trail.

Il n’y a que dans les descentes rapides et très cassantes que nous avons vu les limites du vélo, et notamment des 110mm de la suspension arrière qu’on peut arriver à faire talonner dans de grosses compressions ou réceptions de petits drops. Heureusement, ce n’est pas violent au point de désarçonner le pilote, et cela n’arrive que dans des circonstance où, tout bien réfléchi, on se dit qu’on a un peu dépassé le programme du vélo. Et si on en arrive là, c’est tout simplement parce que la machine montre d’énormes capacités, notamment en montagne, et incite à repousser ses limites.

Conclusion

Canyon a parfaitement réussi son coup en dotant son Lux Trail d’un nouveau triangle avant. Le vélo garde le meilleur du Lux XC, à savoir son rendement de feu, tout en lui conférant un comportement beaucoup plus fun, plus facile dans le technique et plus polyvalent. Quand le Lux XC est une machine très pointue qu’on ne recommandera qu’aux purs compétiteurs XC/marathon, le Lux Trail pourra être conseillé à un public beaucoup plus large, depuis l’amateur de raids techniques qui a besoin d’un vélo très capable dans le technique mais léger pour enfiler les heures de selle sans trop ressentir la fatigue, jusqu’au randonneur sportif qui n’a pas besoin de beaucoup de débattement mais qui recherche un bike polyvalent pour lui procurer du plaisir tant lors de sa rando dominicale que quand il part explorer de nouveaux horizons avec son fidèle destrier. Avec une tige télescopique au débattement plus important, et avec un poste de pilotage plus épuré, sans tous ces câbles pêle-mêle qui encombrent le champ de vision, on s’approcherait de la perfection à nos yeux. Car en plus d’être un très bon bike dans l’absolu, le Canyon Lux a le bon goût de rester très accessible niveau tarif.

Canyon Lux Trail CF 9

5799€

11,320kg(sans pédales, avec porte-bidons)

  • Rendement du Lux XC largement préservé
  • Géométrie spécifique du Lux Trail équilibrée et réussie
  • Rapport qualité/équipement/prix
  • Poste de pilotage très encombré (câbles et gaines)
  • Seulement 100mm de débattement pour la tige télescopique
  • Ergonomie du blocage des suspensions Fox
  • Comportement du pneu Schwalbe Wicked Will dans la boue

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Coup de coeur
  • Rapport qualité / prix

ParOlivier Béart