Test | Canyon Lux CF SLX 9.0 Pro Race : pas moins vite qu’à fond !

Par Olivier Béart -

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Test | Canyon Lux CF SLX 9.0 Pro Race : pas moins vite qu’à fond !

Pour remplacer une précédente version confortable et joueuse mais qui manquait de pep’s pour encore convaincre les purs crosseurs et pour regarder droit dans les yeux les dernières nouveautés d’un segment XC en pleine effervescence, le Canyon Lux a été complètement remanié par la marque allemande. Loin d’une simple mise à jour, le nouveau Lux part sur une philosophie totalement différente : d’un doux agneau, il s’est transformé en grand méchant loup très typé et racé. Recette gagnante ? Réponse avec notre test.

 

Toujours très forts quand il s’agit de rapport qualité/prix, les allemands de Canyon ont une fois de plus fait assez fort avec le Lux. A tel point, et autant en parler de suite, qu’on peut dire qu’il a été victime de son succès en cette première année de vie du modèle. Après quelques semaines à peine, plusieurs versions étaient déjà sold-out et le réapprovisionnement n’est pas garanti pour tous. Qu’à cela ne tienne, il reste tout de même quelques montages disponibles, comme notre Canyon Lux CF SLX 9.0 Pro Race, et Canyon annonce avoir tout fait pour avancer la production de la prochaine collection dont seuls les montages et les couleurs devraient changer légèrement, mais pas le châssis.

Une fois le décor planté, et même si certains devront patienter encore un petit moment avant de mettre la main sur l’objet de leurs rêves, passons aux aspects techniques et au test de ce nouveau Canyon Lux CF SLX qui marque un nouveau jalon dans le renouvellement actuel (et presque tout à fait complet) de l’ensemble de la gamme de la plus célèbre marque allemande de vente par Internet.

A l’image des nouveaux Spectral et Torque, ainsi que du Neuron apparu plus récemment (après le Lux), le Lux adopte à la fois les nouveaux codes visuels de la marque et la nouvelle cinématique de suspension avec un amortisseur placé horizontalement sous le tube supérieur. Mais l’ensemble a bien entendu été adapté au XC. Voici comment.

Châssis

Avoir un cadre à moins de 2kg avec amortisseur est aujourd’hui un must en XC. Et pour y arriver, il faut évidemment être 100% en carbone. C’est le cas du Canyon Lux CF SLX et de son petit frère, le SL. Car oui, le nouveau Canyon Lux 2019 est décliné en deux versions très proches, qui se différencient en fait juste par les fibres de carbone utilisées ; le SL étant plus lourd que le SLX haut de gamme tout en conservant les mêmes caractéristiques techniques sur le papier.

Par rapport à la génération précédente, déjà assez légère, Canyon annonce un gain important sur toute une série d’éléments du cadre qui, combinés, permettent d’obtenir un score intéressant. On parle par exemple d’une réduction de poids de 63% sur la biellette de suspension (de 112 à 42g), et de 38% sur l’ensemble des éléments de suspension (239g contre 383g). La construction du triangle avant, inspirée de l’Exceed semi-rigide, permet aussi de gratter quelques grammes en plus. Au final, le Canyon Lux CF SLX est annoncé à 1662g en taille M, sans amortisseur, alors que le Canyon Lux CF SL est annoncé à 1852g.

A noter aussi que, dans les avantages liés à la nouvelle cinématique et au placement de l’amortisseur, on peut désormais placer deux porte-bidons dans le cadre contre un seul auparavant. Une demande des marathoniens de la défunte équipe Topeak-Ergon, mais qui profitera à un grand nombre d’utilisateurs et qu’on ne peut que saluer. Canyon a aussi développé son propre modèle avec sortie latérale de la gourde, et celui-ci s’est avéré très convaincant, tant pour ce qui est de retenir le bidon en toutes circonstances, que pour ce qui est de la facilité de prise et remise en place de la gourde.

Cinématique


On l’a dit, même si le débattement reste fixé à 100mm, la cinématique a changé. Le but est ici avant tout d’être efficace, au pédalage bien sûr, avec une suspension ayant une action anti-pompage prononcée, mais aussi dans les parties techniques, en offrant de la traction et de l’amorti dans les portions cassantes. Nous verrons plus loin ce qu’il en est sur le terrain.

Canyon décrit le fonctionnement de sa suspension en trois phases : sensible en début de course, stable au milieu du débattement et enfin progressive en fin de course. C’est une philosophie de développement issue des derniers vélos gravity, comme le Sender, le Torque et le Spectral. On constate aussi que le triangle arrière est en une pièce, sans point de pivot pour gagner du poids en jouant sur la flexibilité des haubans en carbone, et qu’un petit “yoke” en carbone assure la jonction entre les haubans et l’amortisseur.

Sur cette nouvelle génération de Canyon Lux, l’amortisseur migre sous le tube supérieur. Canyon appelle cela “Flat Shock”, puisque l’amortisseur se confond presque avec le tube supérieur, fortement aplati à cet endroit. Cette solution permet à la fois de gratter quelques grammes car il y a moins de pièces que sur le précédent Canyon Lux, mais aussi d’avoir un bras de levier moins important, ce qui permet d’utiliser des pressions moins élevées dans l’amortisseur. La course de ce dernier est aussi plus grande et Canyon utilise des amortisseurs plus longs. Il est conçu pour travailler avec un SAG entre 20 et 25% (nous avons retenu le SAG le plus généreux pour notre test).

Cette disposition permet aussi d’avoir un fonctionnement optimal pour le blocage au guidon de la suspension, indispensable sur ce type de machine. Même si l’ensemble est un peu plus volumineux et moins discret que sur l’Orbea Oiz qui adopte un système similaire, le routage très direct du câble de la commande de blocage au guidon permet d’obtenir un fonctionnement très doux et stable dans le temps (la commande RockShox est aussi très agréable). Par contre on regrettera que la molette de réglage du rebond soit très difficile d’accès. Heureusement ce n’est pas un réglage qu’on change chaque jour.

Géométrie

Ici, Canyon a cherché à rapprocher le plus possible le Lux de son Exceed semi-rigide. Leur philosophie est identique et cela permet aussi aux coureurs du team de passer de l’un à l’autre sans trop de difficultés selon le profil des courses.

Quand on se penche sur les chiffres, on voit que Canyon s’inscrit dans la tendance actuelle sans viser les extrêmes. Mais le nouveau Canyon Lux est tout de même radicalement différent de son prédécesseur avec un reach allongé de 20mm sur chaque taille (et des potences de 80mm du S au XL) et des bases qui passent de 450 à 435mm. On reste par contre sur un angle de direction assez droit, de 70° sur le SLX et 69,5° sur le SL. Une différence qui s’explique par la monte de fourches en 110mm sur le SL et en 100mm sur le SLX plus orienté XC pur et dur.

Mais aussi

Comme a son habitude, Canyon a soigné les détails. Par exemple, on retrouve avec bonheur le jeu de direction « Impact Protection Unit » pour empêcher le cintre de venir au contact du tube supérieur. Il y a aussi des détails spécifiques au Lux, comme le protège-base intégré qui ne pèse que 8,2g ou encore un guide chaîne ultra minimaliste de seulement 4,6g ! Ce qui ne l’empêche pas d’être efficace !

Le passage interne de la câblerie a aussi été étudié de façon à être le plus direct possible, mais la construction du cadre joue également le rôle de guide afin que les opérations de maintenance se passent sans douleur. Ainsi, Canyon garantit qu’une fois entré par la douille, le câble de dérailleur est assuré de sortir souplement à l’autre extrémité.

Autre détail très intéressant, le « Quixle », un petit levier qui se rétracte discrètement à l’intérieur de l’axe de roue arrière, et qui permet de retirer sa roue sans outil.

Tant qu’on est au niveau des bases arrière, on note la présence d’une fixation de type Flatmount pour l’étrier de frein. Il s’agit du standard utilisé sur la route et que le Cannondale Scalpel utilise déjà en VTT notamment. Ce montage permet de ne pas avoir d’insert fileté dans le cadre et les trous sont plus rapprochés que sur un montage Postmount, ce qui permet de gagner en espace à cet endroit, et aussi en poids car les renforts nécessaires sont moins importants. Des étriers spécifiques sont montés d’origine sur le vélo (on devrait d’ailleurs en voir de plus en plus à l’avenir aussi en VTT), mais un simple adaptateur permet de monter un étrier classique (à condition qu’il ne soit pas trop volumineux).

Equipements

Avec notre Canyon Lux CF SLX 9.0 Pro Race, on est en présence d’une des versions les plus haut de gamme du catalogue (voir ci-dessous l’aperçu complet de la gamme). Outre le cadre le plus léger, il est équipé de quasiment tout ce qui se fait de mieux pour le programme.

La transmission est confiée au groupe Sram XX1 Eagle 12 vitesses qui a la particularité d’opter pour une commande GripShift à poignée tournante (à laquelle on se réhabitue vite), et on trouve du RockShox au niveau des suspensions, avec une fourche RockShox SID World Cup dotée d’un pivot carbone qui permet de gagner quelques grammes, même si elle reste plus lourde que la Fox F32 SC. Les freins viennent aussi de chez Sram avec les Level ULT.

Le poste de pilotage maison est de très belle facture, même si le cintre nous a semblé plus étroit que les 720mm théoriques et si son shape ne nous a pas convaincus pleinement. Les poignées Ergon, toujours très agréables, rattrapent un peu le coup.

On se réjouit aussi de la présence d’origine sur tous les modèles d’une tige de selle télescopique KS en 100mm de débattement. La présence d’une commande de blocage et de celle de la tige de selle à gauche du guidon n’est pas toujours facile à gérer car cela fait beaucoup de boutons, mais avec un peu d’habitude on y arrive et l’ergonomie des deux manettes est bonne.

Quant aux roues, on a droit à du carbone, avec les Reynolds Black Label XC, dotées de 28 rayons, de jantes de 25mm de largeur interne et annoncées à 1400g la paire avec leurs excellents moyeux Industry Nine. Elles sont chaussées de pneus Maxxis, les préférés de Mathieu van der Poel, mais que nous trouvons vieillissants (voir plus loin).

Nous avons mesuré le poids total à 10,175kg avec les deux porte-bidons. Pour un tarif de 5599€, on a souvent des équipements un cran en dessous chez la concurrence et un poids plus élevé de plusieurs centaines de grammes. Ce qui s’explique par le modèle de vente directe par Internet choisi par Canyon dès ses débuts et qu’on ne présente plus aujourd’hui, même s’il suscite toujours de vastes débats et qu’il ne faut pas oublier d’ajouter les frais de port et d’emballage à l’addition finale (comptez une petite centaine d’euros en tout – mais la boîte d’une valeur de 35€ est réutilisable).

Prix et versions

Le Canyon Lux est proposé en deux grandes familles : SL pour les 4 premiers modèles, dont les prix vont de 2599 à 4599€ et les poids oscillent entre 11,8 et 11,3kg…

…et SLX pour les deux version qui chapeautent la gamme. La première, qui est celle que nous avons testée, est en montage Sram Eagle et l’autre en Shimano XTR. Les tarifs sont respectivement de  5599 et 5999€, pour un poids annoncé de 10kg dans les deux montages. Le SLX est aussi disponible en cadre seul à 2499€.

A noter que, outre le cadre, l’analyse de la gamme montre que les modèles SL sont équipés de fourches en 110mm de débattement, SID ou F34 StepCast, alors que les SLX plus typés compétition pure sont équipés de fourches en 100mm de débattement (SID WC ou F32 Step Cast). Quant à la tige de selle télescopique, elle est d’origine sur tous les modèles, sauf le premier prix.

Canyon Lux CF SLX 9.0 Pro Race : le test terrain

Pas besoin de faire un dessin ou de long discours, dès qu’on monte sur le nouveau Canyon Lux CF SLX 9.0 Pro Race, on sent de suite qu’il y a un changement radical par rapport à la précédente génération. La position est beaucoup plus sur l’avant, nez dans le guidon comme on le disait souvent des vélos de XC il y a quelques années, et on rapidement que l’ensemble du corps est positionné dans un seul but : l’efficacité.

Cela suppose que le pilote qui va enfourcher ce Canyon Lux CF SLX soit en forme. Et souple. Si certains vélos de XC sont accessibles et agréables pour des bikers moins entraînés, avec le Canyon Lux, mieux vaut être affuté et savoir où on met les pieds. Mais après tout, ça se tient. Pour des personnes cherchant un beau vélo assez léger et performant mais plus confortable et tolérant, il y a dans la gamme le tout nouveau Neuron qui est fait pour eux !

On constate d’ailleurs que Canyon a, de façon générale, encore franchi un cap dans la conception de sa gamme. Quand on se souvient des premiers vélos de la marque que votre serviteur a testé il y a plus de dix ans, face à leur rapport qualité/prix et l’absence de défaut manifeste, on avait du mal à s’enthousiasmer et il leur manquait un supplément d’âme. Il y a 5 ou 6 ans, Canyon a commencé à trouver la recette pour donner ce petit côté séducteur à ses vélos et pour faire en sorte qu’ils parlent aussi au cœur en plus du portefeuille. Et là, tout en gardant les acquis précédents, voilà qu’on constate que Canyon parvient à faire des vélos vraiment plus destinés à un type de public particulier et qui se différencient fort les uns des autres malgré une indéniable filiation visuelle.

C’est le cas en électrique, avec le Spectral:ON très typé, presque caractériel par moments, et un Neuron:ON bien plus accessible. Et c’est aussi le cas ici, avec un Lux CF SLX qui ne cache pas qu’il s’adresse aux apprentis van der Poel ou Ferrand-Prevot, mais beaucoup moins à M. et Mme tout le monde. Ne nous méprenons pas : bien sûr, vous pourrez rouler avec le nouveau Lux même si vous n’êtes pas affûté comme un coureur de coupe du Monde. Mais par contre vous devrez composer avec plusieurs traits de caractère qui risquent au minimum de vous déconcerter et vous devez aussi savoir que, très franchement, il y a mieux pour vous si vous roulez juste une fois pas semaine pour le plaisir. C’est un peu comme se rendre en Caterham (petite voiture légère et redoutable sur circuit mais quasiment dénuée d’aspects pratiques) au boulot tous les jours. Ca peut être un choix respectable et très sympa, mais c’est notre rôle de vous dire qu’il existe des alternatives peut-être plus adaptées.

Tout cela étant dit, qu’en est-il plus spécifiquement du caractère de ce Canyon Lux CF SLX 9.0 Pro Race ? Très clairement, du côté du rendement pur, aucun souci à se faire : c’est de très haut vol. Avec tout juste 10kg sur la balance et des roues carbone plutôt dynamiques, c’est sans surprises que ça accélère très fort quand on appuie sur les pédales. Même sans bloquer l’amortisseur (vu que c’est du on/off, on le réservera aux portions d’asphalte et aux sprints), le pompage est très réduit et le cadre, bien rigide sans virer dans l’excès, renvoie très bien l’énergie du pilote.

Là où le nouveau Canyon Lux nous a bluffés, c’est au niveau du grip en côte. Alors que la suspension se montre plutôt ferme à basse vitesse et ne donne pas immédiatement une grande sensation de confort, quand on attaque des raidards improbables, il se montre impérial. La position fort sur l’avant est exigeante, mais elle s’avère idéale dans ces circonstances pour plaquer la proue au sol, tandis que l’étonnante suspension arrière se montre soudain capable d’absorber chaque relief du sol et d’assurer un grip surprenant à la roue arrière.

Sur le plat, à allure constante, tout dépend de la vitesse à laquelle on roule. Peinard, c’est une impression de fermeté globale qui transparait et le confort sur les petits chocs n’a rien d’extraordinaire. On a l’impression de subir un peu le vélo. Par contre, quand on accélère, c’est comme si le vélo se libérait et devenait tout à coup capable de se transformer en une sorte de tapis volant à grande vitesse. Une caractéristique très inhabituelle sur un vélo, mais bien réelle sur ce Lux, décidément atypique et étonnant à plus d’un titre.

En descente, c’est un peu le même scénario. Si vous n’êtes pas sûr de vous, ce n’est pas le Lux qui va vous aider à vous sentir plus à l’aise. C’est assurément un vélo pointu, qui ne dévoilera ses charmes qu’à ceux qui disposent d’un bon coup de guidon. Car si vous savez y faire, alors, il se libère complètement et il se montre un parfait prolongement de votre corps et de vos mouvements. A haute vitesse et quand on parvient à le faire rentrer dans son débattement, il fait preuve d’une stabilité parfaite, alors que quand on roule lentement, il a tendance à rebondir un peu partout. De façon assez étonnante, l’angle de direction très droit, de 70° sur notre SLX de test, ne nous a pas posé spécialement de problème et, tout en apportant de la vivacité dans les changements de direction, ainsi qu’un pilotage très « direct », il ne se montre jamais traître. Pour peu, comme on l’a dit, qu’on sache où on va et qu’on ait le bagage technique pour le dompter.

Dans les pierriers et les zones techniques, pour peu qu’on fasse preuve de poigne, il va là où on veut. Et la tige de selle télescopique de série est vraiment une excellente idée, quand c’est raide, mais aussi dans les sauts et autres drops qu’on rencontre de plus en plus en XC ! Vu que le Canyon Lux donne toujours l’impression de rester assez haut de l’arrière même quand il rentre dans son débattement, pouvoir abaisser le bassin et son centre de gravité est un must. En cela, il rappelle des sensations que nous avons eues au guidon du Specialized Epic, sur lequel nous recommandons aussi le montage d’une tige télescopique, alors que d’autres XC comme le Scott Spark RC n’en ont pas nécessairement autant besoin.

Pour le reste des équipements, il n’y a pas grand chose à jeter. La transmission Sram XX1 Eagle est bien connue et remplit parfaitement son rôle ; la fourche RockShox SID demande un peu de temps pour trouver la bonne pression d’air et le bon réglage de compression, mais elle complète bien l’arrière une fois qu’on a trouvé le mode d’emploi. Enfin, les roues Reynolds en carbone dégagent une belle impression de légèreté, mais aussi de rigidité. Exigeantes, elles complètent néanmoins assez bien le cadre et leur roue-libre très réactive est aussi intéressante. Seuls les pneus Maxxis Ikon nous semblent vieillissants et le manque de grip à l’avant est flagrant. Sur le cintre, mention très bien pour les grips Ergon, très confortables et permettant une prise en main optimale.

Verdict

Avec son nouveau Lux, Canyon a créé un engin vraiment intéressant, très typé et qui ne ressemble à aucun autre vélo de la production actuelle. Avec le Lux, la marque allemande s’est permise de développer un vélo hyper pointu, destiné aux compétiteurs en XC et marathon. La clé à son guidon : être capable de rouler vite en toutes circonstances pour profiter de tout son potentiel. Un vrai vélo à deux visages, pas du tout flatteur et exigeant quand on ne lui rentre pas dedans, mais qui se révèle complètement dès qu’on lâche les freins et qu’on lui inflige de grands coups de jarrets. Ajoutez à cela un rapport qualité/équipement/prix toujours intéressant, ainsi qu’une très belle finition et de nombreux petits détails soignés, et vous obtenez un vélo marquant… mais qui n’est pas fait pour tout le monde. Pour cela, il y a le Neuron. Et finalement, c’est une très bonne chose. Espérons que cela soit compris par les potentiels clients moins affûtés, qui ne doivent pas voir le Neuron comme un second choix, mais comme une offre qui leur est mieux adaptée. Reste enfin la question de la disponibilité, ou plutôt de l’indisponibilité de certains modèles et tailles qui ont été très rapidement sold-out. Même si nous savons qu’il n’est jamais facile de prévoir le succès d’un modèle et de le contrebalancer avec les risques d’une sur-production, espérons que Canyon parvienne rapidement à normaliser la situation car nous percevons qu’elle génère pas mal de frustrations.

Canyon Lux CF SLX 9.0 Pro Race

5599€

10,15kg(sans pédales, tubeless, avec porte-bidons)

  • Excellent grip en côte
  • Tige de selle téléscopique de série
  • Rapport qualité/équipement/prix
  • Une vraie arme de XC pour pilotes aguerris...
  • ... mais à ne pas mettre entre toutes les mains !
  • Réglage du rebond difficile d'accès sur l'amortisseur
  • Shape du cintre spécial
  • RAS

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Coup de coeur
  • Rapport qualité / prix

Plus d’infos : https://www.canyon.com/fr/mtb/lux
Photos d’action réalisées avec la collaboration de Bruno Evrard

ParOlivier Béart