Souviens toi, l’été dernier | Les Gets 2019 : nos photos préférées

Par Paul Humbert -

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Souviens toi, l’été dernier | Les Gets 2019 : nos photos préférées

Aujourd’hui, on a décidé de se faire du mal ! Pour des raisons qu’on évite de vous rappeler, une bonne partie de la saison de coupe du Monde est reportée à un avenir incertain. On ne doute pas qu’on retrouvera nos athlètes préférés en pleine forme, et on sera les premiers au rendez-vous, mais en attendant ce moment, notre équipe a eu envie de vous faire partager certains de ses clichés préférés pris pendant la coupe du Monde des Gets en 2019. 

Chacun vous partage ses coups de coeurs. On vous invite également à retrouver nos portfolios de ce grand week-end de course 2019 ici. 

Les photos de Paul Humbert

Je pense que la photo se passe de commentaire. Nino Schurter, dans les premiers tours de sa course. Et si le fun était la recette de la longévité ?

Pendant les entraînements de la DH, le public a eu droit à pas mal de mouvement sur ce petit « hip » après un dévers. Beaucoup de soleils, de passages hésitants, et puis il y a Mitch Ropelato…

Le circuit de XC des Gets est principalement tracé sur le front de neige, juste sous les remontées mécaniques. On retrouve des grandes traversées, des passages très secs et artificiels. Il y a toutefois une petite section dans un bois, le long d’une rivière, qui donne une ambiance bien différente aux photos. On se croirait sur une autre épreuve. Dans la forêt, dans des sections étroites, on prend bien plus facilement conscience de l’engagement et de la vitesse des coureurs.

L’accès au sommet de la piste de descente de la coupe du Monde des Gets se fait par deux télésièges. Le second, particulièrement lent, laisse le temps aux riders d’observer la piste, voire de discuter avec les personnes en dessous. Ce passage de Rachel Atherton était son dernier, avant de se blesser sévèrement au tendon d’Achille, mettant fin à sa saison avant le début des chronos. Sur le même télésiège, on repérait Tahnée Seagrave et Myriam Nicole, toutes deux encore convalescentes, à quelques jours de leurs reprises respectives de la compétition.

La compétition de XCE vient de se terminer pour les dames. Tous les regards sont tournés derrière nous, où la « cérémonie des fleurs » se déroule, devant les caméras. Kate Courtney vient de remporter l’épreuve et, pendant ce temps, le reste de l’équipe Scott-Sram s’échauffe. Le pouce levé, Nino Schurter félicite sa « team mate ».

Cette photo m’impressionne. Thomas Estaque s’apprête à terminer 9ème de la finale de la DH. En s’attardant sur le cliché, on repère sa chaîne cassée et, surtout, son regard vif, presque frais, comme si il venait de commencer son run.

Le parcours de Jenny Rissveds force le respect. On a retrouvé la championne olympique en forme pendant cette coupe du Monde, et c’est un très bon souvenir.

Rémi Thirion, pour l’ensemble de son oeuvre. Ce n’est pas une surprise, mais pendant cette coupe du Monde, il était très certainement le plus « photogénique » des riders. Il a fallu faire un choix, mais dans notre petite sélection se trouvaient quatre autres photos du pilote…

Les Gets, c’est des grandes courbes en herbes, une piste plutôt « old school ». Brendan Fairclough n’a pas mis longtemps à trouver l’adhérence, au guidon d’un nouveau Scott Gambler présenté ce jour là.

Baptiste Pierron, l’ainé de la fratrie, très à l’aise dans ces mêmes courbes.

Pendant les épreuves de cross-country, la poussière n’a pas facilité la vie, ni l’effort des athlètes. Passée la ligne d’arrivée, la douleur de l’effort est encore accentuée sur les visages.

C’est Amaury Pierron qui remporte la DH de cette coupe du Monde des Gets 2019. J’aime ces deux photos parce qu’elles représentent les derniers instants décisifs avant le passage de la ligne. C’est le dernier virage, le dernier moment d’attention nécessaire, et Amaury Pierron et Loïc Bruni l’abordent de deux manières différentes. Dans les deux cas, on sent la vitesse, la puissance et la maîtrise.

Un autre élément me fait apprécier ces photos. Je ne l’ai découvert que plus tard. Alors que je suis avec Julien à quelques mètres de la ligne d’arrivée pour saisir les premiers instants de victoire, Christophe a couru vers un point haut que nous avions évoqué ensemble plus tôt dans le week-end. Il est sur le flanc opposé de la montagne pour saisir les mêmes instants et participer à vous raconter au mieux l’histoire de cette course (on retrouve la photo de la victoire ici : www.vojomag.com/world-cup-dh-5-les-gets-la-coupe-a-la-maison )

Le champagne, point final de toute compétition, qui signe également le début du travail des photographes, pour qui une deuxième journée commence : importer, trier, traiter, commenter et, enfin, diffuser.

Les photos de Julien Barety

Marine Cabirou, particulièrement à l’aise et agressive pendant tout le week-end de course. On a misé sur elle pendant ce week-end, et la française n’est pas arrivée bien loin de la victoire.

Moment intense du XCE, Nino Schurter, dans la roue du Belge Jens Schuermans. Ce dernier terminera 5ème de l’épreuve, ravi.

La partie haute de la piste de DH aura fait trembler Loris Vergier qui chute à l’entraînement juste avant la finale. Rien de bien grave, mais de quoi sérieusement entamer sa confiance. Il reste solide et terminera 5ème.

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Autre bon moment de collaboration pendant cette coupe du Monde. Je trouve un chemin vers l’étage de l’office du tourisme des Gets pour shooter le passage des coureurs XCE dans le village. Je sais qu’à ce moment-là, Paul est en bas pour les « attraper » de face.

Les coulisses !

Pour Paul, c’est Mitch Ropelato, pour moi, c’est Finn Iles ! Faites votre choix.

Le bois haut du circuit de cross laisse passer des rayons de lumières assez incroyables, qu’on repère encore mieux avec la lumière. En dessous, c’est la bataille…

Vous avez vu le recto plus haut, voici le verso : Bernard Kerr qui passe la ligne devant un public particulièrement fourni. Les photographes sont les uns sur les autres pour se frayer un passage et choisir leurs cadrages.

Stéphane Tempier, qui pousse, relance et ne lâche jamais rien pendant ses courses.

En dehors du foot, est-ce qu’on peut parler de 12ème homme pour évoquer le public ? Nul doute qu’il a joué son rôle pour pousser un bon paquet de Français vers les meilleures places, et jusqu’à la victoire en DH.

Les photos de Christophe Bortels

« Tiens, et si on faisait un petit détour par les Gets avant d’aller à l’Enduro d’Arêches et à Verbier ? » Voilà comment je me suis retrouvé sur le Mont Chéry pour une petite journée – celle de la descente – à oeuvrer comme photographe backup pour les copains, sans pression et sans obligation de résultat. L’occasion de trouver quelques angles différents et originaux…

Une piste « old school », des portions rapides et dégagées, de la poussière, des compressions à avaler, des avant-plans colorés, les nuages qui jouent avec le soleil et assombrissent l’arrière-plan: un vrai bonheur de photographe, a fortiori quand on aime travailler à la longue focale comme moi !

Les portions plus lentes offraient également leur lot de bonnes actions. On a trop souvent tendance à se focaliser sur les gros sauts spectaculaires, pour ma part je privilégie souvent les racines, les petites compressions et autres difficultés de taille plus raisonnable qui donnent généralement des attitudes intéressantes.

Il n’est pas toujours facile de se renouveler sur l’aire d’arrivée, et le lancer de vélo sur la ligne façon « 100 mètres aux JO » – réalisé ici par Troy Brosnan – reste une valeur sûre. Si en plus on arrive à rendre compte de l’ambiance en même temps, c’est encore mieux. Et aux Gets, de l’ambiance, ce n’est pas ça qui manquait !

Quand on est bien calé, l’oeil dans le viseur, que les réglages sont faits, avec un avant-plan qui donne de la profondeur, qu’on attend la pilote Française la plus en vue du moment qui pourrait remporter sa première manche de coupe du monde… et que le soleil se cache à la dernière seconde. Grrr… Heureusement, la détermination et le regard de tueuse sauvent l’image. Pour Marine Cabirou, ça ne passera pas cette fois, mais elle s’imposera quelques semaines plus tard à Val Di Sole.

Comme je le disais plus haut, les gros sauts sont rarement ma priorité… mais celui-ci m’intriguait et je sentais qu’il y avait du potentiel pour faire quelque chose d’intéressant. J’ai cherché un petit moment, mais c’est finalement à bonne distance, depuis les paddocks, que j’ai trouvé mon bonheur. C’était étrange d’entendre la clameur du public quand Loïc Bruni a signé le meilleur temps (qu’il n’allait conserver que quelques minutes). Au loin, mais très fort malgré tout !

Un peu plus tôt, j’avais pris encore plus de recul – et de hauteur ! – en empruntant la petite route en lacets sur le flanc d’en face, histoire d’immortaliser l’impressionnante aire d’arriver dans son ensemble. Le tout au pas de course pour ne pas perdre trop de temps. Mes cuisses s’en souviennent encore…

Changement de perspective : Rémi Thirion en action exactement au même endroit que le pilote sur la photo précédente.

ParPaul Humbert