Rotorua : les Enduro World Series 2019, c’est parti !

Par Christophe Bortels -

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Rotorua : les Enduro World Series 2019, c’est parti !

Nous y voilà enfin ! Après une inter-saison de 6 mois qui semble toujours aussi interminable, les affaires reprennent pour les meilleurs enduristes de la planète avec la première manche des Enduro World Series qui aura lieu ce dimanche à Rotorua, en Nouvelle-Zélande. On fait le point avant le début des hostilités :

C’est désormais une alternance bien établie entre les deux continents : après l’Amérique du Sud l’an dernier, c’est cette fois au tour de l’Océanie de lancer la saison des EWS avec Rotorua (NZ) ce week-end puis Derby (Tasmanie) le week-end prochain.

Il y a deux ans, le Kiwi Wyn Masters s’imposait à Rotorua dans des conditions dantesques devant son compatriote Matt Walker et son frangin, Ed Masters. 4e de la course, Sam Hill s’apprête quant à lui à remettre sa couronne mondiale en jeu alors qu’en face de lui, Martin Maes compte bien lui mener la vie dure et enfin conquérir le titre suprême, cette fois au guidon d’un vélo original mixant une roue de 27,5 derrière et 29 devant (voir notre présentation ici). S’ils évitent les blessures, ces deux-là devraient à nouveau être les grands animateurs de la saison !

Mais attention, derrière eux il y a une armada de Français qui n’est pas là pour jouer les seconds rôles : Florian Nicolai, Yoann Barelli, Theo Galy ou encore Thomas Lapeyrie (photo ci-dessus), blessé à Andes Pacifico mais qui a tout de même pris part aux entraînement à Rotorua. Et évidemment, n’oublions pas Damien Oton, plusieurs fois 2e du classement général final.

Hélas, le Catalan s’est blessé à l’entraînement il y a quelques jours (fracture du scaphoïde) et doit renoncer aux deux premières manches de la série. Derrière ces figures incontournables, la relève est prête et nul doute qu’on retrouvera aux avant-postes des pilotes comme Youn Deniaud, Dimitri Tordo ou encore Kevin Miquel, qui s’étaient tous les trois déjà illustrés en 2018.

Et puis il y a la grande inconnue : Adrien Dailly. Sérieusement blessé au coude l’an dernier, il avait loupé une bonne partie de la saison et est seulement remonté sur le vélo il y a quelques semaines, avant d’à nouveau se faire mal à l’épaule tout récemment. Ce n’est que musculaire cette fois et il sera bien au départ, mais le Français ne sera sans doute pas en pleine possession de ses moyens…

Pour le reste, comment ne pas mentionner des valeurs sûres comme Greg Callaghan, Jesse Melamed, Mark ScottRobin Wallner and co, toujours capables d’un coup d’éclat ou au moins d’un top 10, voire même Elliott Heap, champion du monde en titre chez les U21, co-équipier d’un certain Sam Hill et qui fait ses débuts dans la cour des grands ce week-end. A Rotorua, il faudra aussi surveiller le descendeur Sam Blenkinsop (photo ci-dessus), souvent efficace lors de ses piges en enduro.

Vainqueur de plusieurs manches la saison dernière, Richie Rude, empêtré dans une affaire de soupçon de dopage à Olargues en 2018, sera quant à lui absent à Rotorua alors que le règlement EWS récemment mis à jour (et qui s’aligne désormais sur celui de l’UCI) lui permettait pourtant de rouler.

Chez les Dames – dont le top 3 récoltera désormais autant de points que le top 3 hommes (autre nouveauté du règlement mis à jour) -, ça s’annonce particulièrement ouvert en l’absence de Cécile Ravanel, blessée en ce début de saison après avoir régné sans partage en 2018.

Sa dauphine Isabeau Courdurier se retrouve du coup grande favorite pour les premières manches du calendrier, mais d’autres pilotes comme Ines Thoma, Katy Winton, Andréane Lanthier-Nadeaules soeurs Gehrig, ou encore Noka Korem, pour ne citer qu’elles, comptent bien s’illustrer. Sans oublier Miranda Miller, passée de la DH à l’enduro et qui a déjà prouvé qu’elle peut aussi être très rapide sur un plus petit vélo !

Concrètement, comme la plupart des manches de la saison, la course de Rotorua se déroulera sur une seule journée. Elle comptera 5 spéciales, pour un total de 60km et 1725m de D+. Vu le décalage horaire de 12 heures avec la Nouvelle-Zélande, si vous lisez ces lignes ce samedi matin la deuxième journée d’entraînements vient de se terminer et les hostilités auront lieu dans la nuit prochaine pour nous Européens. Il vous faudra donc renoncer à vos heures de sommeil si vous souhaitez suivre le live timing et le race feed EWS.

Grande nouveauté pour cette saison : chacune des manches des EWS comptera une Queen Stage (spéciale reine) qui sera a priori la plus longue et/ou la plus difficile de la course. Le vainqueur de cette spéciale particulière décrochera des points bonus valant pour le classement général, et ce ne sera pas négligeable puisque les vainqueurs hommes et dames engrangeront par exemple 40 unités, soit tout de même près de 1/10 de ce que rapporte une victoire en EWS, à savoir 500 points. Au terme de l’ultime manche à Zermatt en septembre, un titre de Stage Champion sera également attribué et sacrera dans chaque catégorie celui ou celle ayant remporté le plus de spéciales reines au cours de la saison.

Rendez-vous dimanche matin sur Vojo pour les résultats de cette première manche des Enduro World Series 2019 !

ParChristophe Bortels