Nouveauté | Specialized : casques, chaussures, vêtements… De nouveaux équipements pour 2022

Par Léo Kervran -

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Nouveauté | Specialized : casques, chaussures, vêtements… De nouveaux équipements pour 2022

Au-delà des vélos, Specialized est aussi une marque de composants et d’équipements. Les roues Roval, les pneus ou encore les chaussures et les casques en sont les produit les plus connus, mais la gamme textile est elle aussi très fournie, avec des vêtements bien conçus et digne d’intérêts. D’autant plus quand le marquage Specialized est discret comme cette année et leur permet d’être facilement portés sans rouler un vélo de la marque… Tour d’horizon des dernières nouveautés :

Casque Tactic

Affiché à seulement 120 €, le nouveau Tactic n’a pas à rougir sur le plan du style face aux meilleures productions de la concurrence. Il reprend tous les codes des casques modernes, avec une forme moins ronde que celle de l’Ambush et un esprit général plus agressif.

La finition est très propre et particulièrement réussie en blanc comme ici, avec une alternance de brillant et de mat qui donne une belle impression de qualité. 6 coloris sont proposés, de façon à plaire aux goûts de tous.

Côté sécurité, on peut compter sur un liner Mips (lire MIPS, Spin, WaveCel, Koroyd… Eclairage sur le casque 2.0 pour plus d’explications) ainsi qu’une visière « éjectable », comprendre fixe mais prévue pour se déclipser facilement en cas de chute. Le casque est également compatible avec l’Angi, ce capteur de chute et lanceur d’alerte développé par Specialized. Un emplacement pour le fixer est prévu sur le serrage occipital.

Ce dernier a la particularité d’avoir une molette de serrage « séparée » du reste du système et intégrée dans la coque. On ne sait pas ce que ça apporte sur le plan technique mais il faut admettre que c’est très joli, plus discret qu’un serrage classique. Seul bémol, le réglage en hauteur du système est maintenant moins accessible, caché sous le Mips.

La garniture en mousses apparaît assez minimaliste mais sur nos premières sorties, le confort nous a semblé tout à fait honnête. Nous avons pesé le casque à 400 g, soit 20 g de plus qu’annoncé. Un poids un peu au-dessus de la moyenne du segment pour ce Tactic mais heureusement, il est bien équilibré et réparti.

C’est sur l’aspect pratique que le Tactic fait le plus de concessions pour conserver un tarif accessible. Ainsi, en plus de la visière fixe dont on a déjà parlé, il n’y a aucun support pour caméra ou lampe prévu pour ce casque. En revanche, on bénéficie tout de même de canaux sous la visière pour ranger une paire de lunettes.

Casque Gambit

Un peu plus engagé et surtout à l’opposé du spectre en terme de prix, on a le Gambit. Cet intégral léger, présenté deux semaines après le renouveau du Tactic, est une complète nouveauté dans la gamme Specialized.

Ici, la marque américaine a visé la performance en enduro sans aucun compromis, cherchant à concevoir un « casque intégral certifié DH aussi ventilé qu’un casque de Trail classique ». Sur le plan esthétique, le lien avec le Tactic est assez évident et on imagine que ces lignes forment la nouvelle identité visuelle de Specialized dans le domaine des casques de VTT. Toutefois, seulement 3 coloris sont ici proposés : noir, vert sombre (Oak Green) et blanc/vert clair (White Sage).

Affiché à 350 €, le Gambit est le fleuron technique de la marque. Il est construit autour d’une coque en fibre de carbone sur laquelle viennent se greffer un renfort structurel en polycarbonate, cinq pièces en mousse EPS à densité ciblée, censées optimiser la dissipation d’énergie en cas d’impact, et un liner Mips SL.

Comme sur le Tactic, la visière est fixe mais éjectable et la molette de serrage est détachée du « bandeau » qui entoure la tête et intégrée à la coque. La compatibilité avec le capteur Angi est également de la partie, même si on aurait bien aimé le voir intégré d’office à ce tarif.

Pour aller chercher un poids impressionnant de seulement 675 g (mesuré en taille M, pour 640 g annoncés), Specialized a fait des économies sur le confort : les mousses sont réduites au strict minimum et cela se sent. S’il reste acceptable, on est loin du niveau « Pullman » d’un véritable casque intégral de DH. Notons que les mousses des joues sont disponibles en 3 épaisseurs (fournies à l’achat), pour garantir une bonne stabilité de la mentonnière quelle que soit la forme de votre visage.

Malgré une mentonnière particulièrement aérée, notamment devant le menton (ce qui a en revanche l’avantage d’être très pratique pour boire avec une poche à eau), le Gambit dispose bien de la certification DH américaine ASTM-1952, souvent demandée en compétition internationale.

Chaussures 2FO Cliplite

Après les 2FO Roost Clip à lacets, lancées fin 2020 et dont nous avons publié l’essai plus tôt dans l’année, voici une deuxième paire pour pédales automatiques conçue autour de la même structure mais positionnée sur un segment plus haut de gamme.

Les 2FO Cliplite (2FO pour Foot Out, Flat Out, « pied sorti et plein gaz » en anglais) adoptent en effet deux serrages Boa Li2, le système le plus pratique du spécialiste américain : on tourne dans un sens pour serrer, dans l’autre pour desserrer, et lever la molette permet de libérer complètement les câbles.

La tige est composée de cuir synthétique côté extérieur et de différents mesh côté intérieur pour un contact doux avec le pied. Sous ce dernier, c’est exactement comme dans les 2FO Roost Clip. On retrouve d’abord la semelle de confort Body Geometry étudiée pour apporter confort, support et stabilité au pied puis une semelle intermédiaire en EVA (pour l’absorption des chocs), une autre en nylon (pour la rigidité) et enfin la semelle d’adhérence Slipnot (dédicace à Slipknot, le groupe de metal ?).

L’espace de réglage pour la cale est particulièrement étiré vers l’arrière et gradué tous les millimètres pour permettre à chacun de trouver une position confortable. Ses bords sont chanfreinés : c’est ce que Specialized appelle le “Landing Strip”, qui doit guider le pied pour trouver plus facilement le mécanisme sur la pédale.

On note par ailleurs que les formes à l’extérieur de la chaussure laissent penser qu’un renfort a été ajouté au niveau du talon pour le rigidifier mais Specialized ne mentionne rien à ce sujet sur ses pages produits.

Nous n’avons pas encore eu l’occasion de les emmener sur les sentiers mais vu leur proximité avec les 2FO Roost Clip, les sensations ne devraient guère être différentes, avec le bonus d’un serrage plus fiable grâce (quoique peut-être moins précis) aux Boa.

Disponible en 2 coloris (noir ou kaki) et du 36 au 49, les 2FO Cliplite sont affichées à 220 €, soit 100 € de plus que les 2FO Roost Clip. Sur la balance, nous avons pesé la chaussure à 425 g en taille 44, soit un peu en dessous du poids annoncé (424 g en 42).

Chaussures 2FO Roost Canvas

Côté pédales plates, la nouveauté s’appelle 2FO Roost Canvas. A lacets, elles reprennent le concept des 2FO Roost Flat (et 2FO Roost Clip) dans un format un peu plus discret, léger et aéré, avec une tige en toile plutôt qu’en cuir.

Pour le reste, elles leur sont parfaitement identiques : semelle Slipnot, élastique de maintien des lacets… Disponibles en deux coloris, elles se déclinent du 36 au 49 et sont affichées à 130 €. Nous les avons pesées à 365 g la demi-paire en 44, pour 360 g annoncés en 42.

Contrairement aux 2FO Cliplite, nous avons pu faire quelques sorties avec ces chaussures (exclusivement sur pumptrack ou piste de BMX, vu la neige qui recouvre généreusement les chemins autour de la rédaction).

Le confort est plus rustique que dans d’autres chaussures, comme souvent avec les tiges en toile, et la semelle assez rigide ou ferme peut déstabiliser au premier abord, car on a du mal à « sentir » la pédale sous la chaussure. Heureusement, le grip est bon et le pied ne glisse pas, malgré une surface de semelle un peu plus étroite que certains modèles concurrents.

Ces premières impressions nous laissent imaginer que les 2FO Roost Canvas seront plus à leur aise en enduro sur des terrains naturels, la semelle un peu rigide pourrait se transformer en atout pour le pédalage et face à des chocs plus marqués ou violents. Plus qu’à attendre que la neige fonde pour aller vérifier ça !

Veste Trail Rain Altered Edition

« Il n’y a pas de mauvais temps, juste de mauvais vêtements. » Le dicton est connu mais en VTT, quand il s’agit de rouler sous la pluie, il n’est pas toujours évident de trouver des vêtements qui offrent à la fois une bonne protection, une liberté de mouvement suffisante et une certaine évacuation de la transpiration.

A ce titre, la veste Trail Rain Altered Edition mérite qu’on s’intéresse à elle. Malgré son nom, il ne s’agit pas d’une simple édition spéciale de la très haut de gamme Trail Rain (300 €) mais bien d’un produit complètement différent, plus accessible aussi même si la somme reste conséquente (170 €).

Dans sa conception, Specialized est allé au plus simple : pas de tissu Polartec Neoshell complexe comme sur la Trail Rain, pas de fente d’aération / accès aux poches à l’arrière, pas de cordon de serrage ou d’élastique en bas de la veste…

A la place de tout ça, une classique membrane qui rend la veste imperméable et respirante tout en étant légère, une seule poche placée au niveau de la poitrine, une fermeture à double curseur et surtout une coupe particulièrement travaillée.

Les poignets sont étroits pour que les manches restent naturellement en place (on peut les serrer avec un scratch si la météo est très mauvaise) et le bas reste lui aussi proche du corps tant la veste est « taillée » de manière générale. Les vêtements larges et flottants, ce n’est pas l’idéal sous la pluie et Specialized l’a bien compris.

Autre élément important, la capuche est suffisamment grande pour passer par-dessus un casque, même de volume relativement important comme le Tactic dont nous vous parlions plus haut. Encore mieux, malgré cela elle reste tout à fait utilisable sans casque et ne tombe pas devant les yeux comme c’est parfois le cas ailleurs.

Enfin, pour ne rien gâcher, la Trail Rain Altered Edition profite d’une décoration très réussie (à notre goût), que ce soit dans ce vert/ noir Oak Green ou en gris/noir Smoke. Elle est disponible en 5 tailles, du S au XXL.

Nous l’avons reçu quelques semaines avant la neige, ce qui nous a permis de la mettre très vite à l’épreuve de façon intensive. Autant le dire tout de suite, il ne nous a pas fallu longtemps pour être conquis. La membrane fonctionne bien et la veste est réellement imperméable sans qu’on ne souffre d’un quelconque effet cocotte-minute lorsqu’on dépasse les 10 minutes de montées. Bien sûr, l’eau finit toujours par s’infiltrer un peu (notamment par les poignets) mais l’essentiel du corps reste sec même après plusieurs heures sous la pluie.

Sa légèreté fait qu’elle est agréable à porter et qu’elle se stocke facilement au besoin. Le tissu extérieur est résistant et nous avons même apprécié la porter par temps sec mais frais, pour se protéger de la brise et des branches sur les sentiers un peu sauvages. Reste à voir ce que cela donnera dans la durée, souvent le point faible des membranes comme celle-ci, mais pour l’instant, c’est du tout bon !

Pantalon Trail

On termine avec le pantalon Trail. Contrairement au reste de cette sélection, ce n’est pas une nouveauté de l’année mais plutôt de l’année passée et à ce titre, nous avons eu le temps de rouler un bon nombre de fois avec.

Affiché à 120 €, il se veut léger, élastique et (vraiment) très proche du corps, de façon à se faire oublier dès qu’on l’enfile. Enfilage qui demande d’ailleurs un peu d’attention car le pantalon est serré aux chevilles et malgré la présence d’un élastique, mieux vaut prendre son temps pour passer le pied dedans si on ne veut pas craquer les coutures.

La ceinture n’est pas élastique et le serrage se fait par une languette à crans, type serrage micrométrique de chaussure. 3 poches permettent de ranger son téléphone, un forfait, une barre énergétique, ses clés… Les deux poches symétriques, assez profondes, accueilleront plutôt des objets légers tandis que la poche latérale, très plate, est idéale pour un téléphone ou un multi-outils.

Sur le terrain, les promesses sont tenues et ce pantalon a même réussi à « convertir » l’un de nos testeurs, qui ne roulait qu’en short auparavant. La coupe, qui accepte sans problème des genouillères, est proche du corps sur les cuisses puis s’affine jusqu’à devenir moulante en bas des jambes. La ventilation et l’isolation sont bien gérées, de telle sorte qu’on peut porter le Trail par 5°C comme par 20-22 °C. De même par temps humide, sans être imperméable il protège bien des éclaboussures et ne devient pas lourd ou collant par pluie battante.

Les tissus semblent suffisamment résistants, aucune marque n’est à déplorer malgré plusieurs chutes et une utilisation parfois hors de son domaine initial (en escalade par exemple). En revanche, ils apparaissent déjà un peu blanchis sur la face extérieure au niveau des points de contact avec la selle. Passe encore si ce n’est qu’esthétique, mais ce sera un point à surveiller la saison prochaine.

Disponible uniquement en noir, le pantalon Trail est proposé en 8 tailles du 38 au 42.

Plus d’informations : specialized.com

ParLéo Kervran