Test Ride #28 | Specialized 2FO Roost Clip, Orange Seal & Michelin Force/Wild AM2
Par Jeffry Goethals -
C’est désormais une tradition bien établie : Vojo vous propose régulièrement des trios de tests concis, plus rapides et faciles à lire que nos articles habituels. Mais entendons-nous bien : si le but est ici d’aller à l’essentiel, il ne s’agit pas de tests au rabais ! Ces essais sont menés avec la même rigueur et le même sérieux que pour chaque autre pièce ou vélo qui passe entre nos mains et les produits ont été longuement mis à l’épreuve par l’équipe Vojo.
Au menu du jour : les polyvalentes chaussures Specialized 2FO Roost Clip, le liquide préventif Orange Seal Regular Sealant et les nouveaux pneus all-mountain de Michelin, les Force AM2 et Wild AM2 Competition Line.
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Specialized 2FO Roost Clip : aller à l’essentiel
Présentée fin 2020, les 2FO Roost Clip sont la dernière addition à la gamme de chaussures du géant américain. Une paire de chaussures pour pédales automatiques orientée trail/enduro qui se veut discrète et plutôt accessible, sans rien sacrifier aux performances sur les sentiers. Nous roulons avec depuis plusieurs mois, voici nos impressions :
Avec les 2FO Roost Clip (2FO pour Foot Out, Flat Out), Specialized s’adresse à celles et ceux qui cherchent une paire de chaussures simples et sans fioritures. Ici, pas de Boa ou de serrage micrométrique, pas de semelle en carbone ou de crampons développés avec une marque de pneumatiques, la marque californienne s’est concentrée sur l’essentiel pour offrir un modèle passe-partout.
Disponibles dans deux coloris et dans une vaste gamme de pointures (du 36 au 49 en noir et du 39 au 49 en beige, pas de demi-pointures), les Specialized 2FO Roost Clip sont affichées à 109,90 €. Un tarif qui fait de ces chaussures des modèles bien placés sur le marché et plus accessibles que la plupart de leurs concurrents directs.
Sur le plan technique, la tige est composée de cuir synthétique côté extérieur et de différents mesh côté intérieur. Ainsi, le tissu est fin et doux sur tout l’avant et les côtés du pied mais plus épais et rembourré autour de la cheville et du talon. Ce dernier dispose par ailleurs d’un léger contrefort pour aider à stabiliser le talon du pilote, sans être trop rigide pour ne pas gêner lors de la marche.
La languette est elle aussi généreusement rembourrée pour bien répartir l’effort de serrage exercé par les lacets. On signale au passage que ces derniers peuvent se « ranger » dans un petit élastique cousu sur la languette, de façon à éviter qu’ils n’aillent se balader dans des endroits inappropriés. Ces chaussures ne sont pas imperméables mais la languette est tout de même recouverte d’un matériau hydrophobe, pour offrir un minimum de protection contre les projections d’eau. Enfin, on remarque un solide pare-pierre devant le pied qui protègera les orteils des chocs aussi bien sur le vélo qu’en marchant.
A l’intérieur, le pied est accueilli par une belle semelle de confort Body Geometry. Il existe plus complexe encore, avec différentes densités par exemple, mais celle-ci bénéficie déjà d’une forme étudiée pour apporter confort, support et stabilité au pied. Cette semelle surmonte une fine semelle intermédiaire en mousse EVA puis on retrouve le « squelette », une semelle intermédiaire en nylon. Moins cher que le carbone, ce matériau offre un bon compromis entre rigidité (pédalage, support et stabilité en descente) et souplesse (marche, confort hors vélo).
Sous la chaussure, l’espace de réglage pour la cale est particulièrement étiré vers l’arrière et gradué tous les millimètres pour permettre à toutes et tous de trouver une position confortable. On notera par ailleurs que le bord de cet espace est chanfreiné : c’est ce que Specialized appelle le « Landing Strip », cela doit guider le pied pour faciliter le mouvement au moment d’enclencher.
Enfin, en ce qui concerne l’accroche, la semelle adopte un design qui rappelle les chaussures pour pédales plates, avec de nombreux pavés de taille moyenne et plus ou moins profonds suivant la zone de la semelle. Autour de la cale, les pavés laissent place à une épaisseur de caoutchouc plein recouvert de petits diamants, de manière à optimiser le contact avec la pédale et la stabilité. La gomme, qui répond au nom de SlipNot (à ne pas confondre avec Slipknot), semble plutôt ferme et dure au toucher, de bon augure pour la résistance à l’usure.
Sur le terrain, pas grand-chose à dire si ce n’est que ces chaussures se font très vite oublier. Elles se montrent confortables sur la durée, stables sur les pédales (testées sur des HT T1 et des Time Speciale 8) et offrent une rigidité convenable au pédalage sans apparaître « déconnectées » du terrain en descente. On l’a dit plus haut, elle ne sont pas imperméables et ne garderont pas vos pieds au sec en cas de grosse pluie ou de passage dans une rivière, mais leur construction est tout de même suffisante pour protéger contre les projections d’eau et les pluies fines.
Hors vélo, elles suivent bien le déroulé du pied lorsqu’il faut marcher et le talon ne glisse pas dans les montées un peu pentues. L’adhérence est correcte pour une chaussure à semelle « plate », sans cramponnage agressif, et dans les conditions vraiment difficiles le pare-pierre combiné à la rigidité de la semelle permet de taper un peu dans le sol pour se tailler des marches.
Le tableau est donc tout à fait satisfaisant et seules deux petites remarques nous empêchent de leur décerner 5 étoiles. La première touche au serrage et à la rigidité de la tige de manière générale : l’un de nos testeurs a remarqué que les chaussures se « détendent » après quelques heures de vélo et qu’il a parfois besoin de resserrer les lacets en cours de sortie. Comme le pied bouge naturellement avec l’effort ce n’est pas très surprenant mais, forcément, refaire des lacets prend un peu plus de temps que quelques clics sur un Boa ou une boucle micrométrique.
La seconde vous concerne uniquement si vous avez les pieds fins : la forme générale de la chaussure est adaptée et vous n’aurez pas l’impression d’avoir les pieds qui flottent à l’avant, mais l’élastique de maintien des lacets peut avoir tendance à disparaître sous ces derniers, ce qui le rend parfois difficile à attraper. Rien de rédhibitoire dans les deux cas, ce ne sont que des détails et nous ne sommes pas en présence d’une paire dédiée à la compétition.
Verdict
Simples et discrètes mais au rendez-vous sur le terrain, les Specialized 2FO Roost Clip font parfaitement ce qu’on attend d’elles. Elles semblent également solides puisqu’après plusieurs mois d’utilisations dans toutes les conditions possibles, elles sont toujours en très bon état et n’affichent pas de marques d’usure particulières. Si vous êtes à la recherche d’une chaussure trail / enduro aux performances honnêtes, avec une bonne durée de vie et plutôt sympa, le tout à prix tout à fait acceptable, n’hésitez pas !
Specialized 2FO Roost Clip
109,90 €
367 g (par chaussure, pointure 42, poids fabricant)
- Confort et discrétion, se font oublier
- Stabilité sur la pédale
- Rapport qualité - prix
- Elastique de rangement des lacets pas idéalement placé pour les pieds fins
- RAS
Évaluation des testeurs
- Prix d'excellence
- Coup de coeur
- Rapport qualité / prix
Plus d’informations : specialized.com
Orange Seal Regular Sealant : efficace mais sèche vite
Bien que la chambre à air revienne sur le devant de la scène avec les nouveaux modèles haut de gamme très légers (Tubolito puis Schwalbe et Pirelli), la norme en VTT est toujours le tubeless. Et qui dit tubeless dit liquide préventif ! Ce dernier doit en premier lieu rendre le pneu étanche à l’air quand il est monté puis boucher les trous voire les coupures une fois sur le terrain, tout en restant le plus longtemps possible liquide dans le pneu. Le produit d’étanchéité d’Orange Seal ferait tout cela très bien et, comme nous sommes curieux, nous l’avons testé !
Orange Seal est une marque américaine de préventif, qui n’a rien à voir avec la petite mais célèbre marque anglaise de vélos, contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser. Le Regular Sealant est leur préventif présenté comme le plus performant face aux crevaisons. Il existe également une version Endurance censée rester liquide au moins deux fois plus longtemps que la version Regular, et une version Subzero qui doit continuer de fonctionner à des températures extrêmement basses (jusqu’à -20°C, contre 11°C pour le Regular et 0°C pour l’Endurance) mais toutes deux troquent un peu d’efficacité contre cette polyvalence supplémentaire. Nous avons reçu deux bidons de Regular Sealant. L’un d’entre eux est livré avec un tube d’injection pratique, permettant de remplir facilement le pneu de fluide par le biais de votre valve, l’autre est une recharge. La substance, légèrement moussante et de teinte orangée, ne dégage pas d’odeur chimique distincte. Le liquide ne colle pas (au début), ce qui signifie qu’en cas de débordements, on peut facilement tout nettoyer avec un chiffon humide. Par ailleurs, la marque l’annonce comme « eco-friendly », sans plus de détails sur ce point. Premier test, le montage d’un pneu neuf. Pour un 29″, Orange Seal recommande de mettre 4 oz (114 mL), soit tout le contenu de la petite bouteille, de préventif dans le pneu. On suit ces recommandations et on gonfle le pneu. Quelques heures plus tard, on constate que rien n’a bougé et que notre pneu est toujours bien ferme. Premier test validé ! Cependant, le plus important reste l’efficacité sur le terrain, autrement dit fermer le trou ou la coupure lorsqu’on a une crevaison, et pour cela, il faut d’abord crever. Idéalement, un liquide préventif efficace doit colmater rapidement les trous, sans qu’on ne s’en rende compte et sans perdre trop d’air. A ce petit jeu, le Regular Sealant s’en sort (très) bien puisque ce n’est qu’en nettoyant le vélo après une sortie sur un terrain plus agressif que d’habitude que nous avons remarqué que le pneu arrière était un peu plus mou que d’habitude. Après examen, il s’est avéré que nous avions pas moins de 3 crevaisons à différents endroits du pneu ! Selon Orange Seal, le Regular Sealant fonctionne pour des trous jusqu’à 6 mm et des coupures jusqu’à 19 mm de long. Dans les deux cas, des situations où l’on devrait habituellement ajouter (au moins) une mèche pour réparer. Ici, c’est plus mitigé : le liquide a bien bouché le gros trou pendant la sortie et nous avons pu terminer sans avoir à nous arrêter pour réparer, mais lorsque nous avons remis le pneu sous pression (1,2 bar), le bouchon a lâché et nous avons dû nous résoudre à monter un nouveau pneu. Nous avons constaté par nous-mêmes que l’Orange Seal fonctionne comme annoncé. Les trous jusqu’à 6 millimètres sont scellés plutôt efficacement, de quoi protéger les pneus face à la plupart des mauvaises rencontre. Le liquide sèche un peu trop rapidement à notre goût, mais si la durée de vie est un paramètre important pour vous, il y a la version Endurance, légèrement plus chère. Toutefois, compte tenu de son prix, ce Regular Sealant offre des performances tout à fait satisfaisantes.
Au passage, nous en avons profité pour faire un rapide état des lieux de l’intérieur du pneu, qui cohabitait avec le liquide depuis 6 semaines à ce moment. Notre insert CushCore XC (test à venir) et le fond de jante étaient toujours en excellent état, mais il ne restait presque plus de liquide dans le pneu. A l’avant, il restait un peu plus, mais pas beaucoup, de nos 100 ml d’origine. La marque évoque une durée de vie de 30 à 45 jours dans le pneu pour le Regular Sealant, ce qui correspond à nos observations. C’est court mais cela a le mérite d’être affiché clairement. Par ailleurs, il est utile de noter que Orange Seal déconseille de stocker plus d’un an ses préventifs, que la bouteille soit ouverte ou non.Verdict
Orange Seal Regular Tubeless Sealant 273ml
15,99 €
- Scelle les trous et fissures de petite taille et légèrement plus grands (jusqu'à 6 mm)
- Biodégradable et non corrosif
- Sèche un peu vite
- RAS
Évaluation des testeurs
- Prix d'excellence
- Coup de coeur
- Rapport qualité / prix
Plus d’informations : orangeseal.com
Michelin Wild AM2 et Force AM2 : la nouvelle référence des pneus all-mountain ?
En début d’année, Michelin présentait deux nouveaux pneus destinés aux pratiques all-mountain, les Force AM2 et Wild AM2 en version Competition Line, c’est-à-dire haut de gamme. Qu’ont-ils à proposer sur ce segment complexe ? Nous les testons depuis plus de 3 mois, voici notre avis :
Le Force et le Wild sont tous deux équipés de la technologie Gravity Shield, une carcasse 3×60 TPI prévue à l’origine pour une utilisation enduro. Autrement dit, une structure solide qui laisse présager d’une bonne durée de vie. En revanche, cela se ressent sur la balance puisque le Force AM2 affiche un joli 1040 grammes, tandis que la Wild AM2 monte à 1050 grammes. Les deux pneus sont équipés de la gomme Gum-X, la combinaison de caoutchouc polyvalente de Michelin (par opposition à la Magi-X conçue pour offrir un maximum d’adhérence au détriment de la résistance à l’usure).
Le Wild AM2 est recommandé pour les conditions difficiles. Les crampons sont taillés et positionnés de manière à trouver de l’adhérence dans la boue et sur les sols plutôt souples, l’idéal pour les terrains souvent humides ou très poussiéreux. De son côté, le Force AM2 est un pneu plus rapide, développé pour une faible résistance au roulement donc plus adapté aux conditions sèches et aux surfaces dures.
On peut également les combiner car ces deux modèles se complètent très bien et cela permet de couvrir un large éventail d’utilisations. Le Wild à l’avant garantit l’adhérence même dans des conditions difficiles tandis qu’on conserve un comportement au pédalage correct grâce au Force à l’arrière.
Nous avons commencé le test en février et nous avons choisi de monter des Wild AM2 2.40 à l’avant et à l’arrière, vu les conditions pour le moins humides. Le premier contact fut agréable puisque ces pneus n’ont pas demandé beaucoup d’efforts au montage et qu’ils se sont tout de suite montrés étanches.
Les premiers mètres sur le terrain furent cependant un peu plus compliqués. Sur les sentiers couverts de boue et les rochers glissants autour de Millau, nous avons du mal à contrôler notre vitesse. On bloque la roue arrière bien trop vite et on se retrouve à essayer tant bien que mal de garder un peu de poids sur l’avant, en espérant trouver un peu d’adhérence entre les cailloux.
Le vélo se transforme en un monstre mangeur de boue et, avec plus de confiance en nous que ce qui est bon pour nous, on file de rocher en rocher sur les pistes lisses comme des miroirs.
Dans la montée qui nous ramène au point de départ, la confiance est donc loin d’être au plus haut. Heureusement, nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Dans cette deuxième descente, les pneus montrent un tout autre visage et trouvent maintenant de l’adhérence là où nous avions l’impression de rouler sur de la graisse quelques minutes plus tôt. Le vélo se transforme en un monstre mangeur de boue et, avec presque plus de confiance qu’il n’en faudrait, on file de rocher en rocher sur des sentiers lisses comme des miroirs.
Mais que s’est-il passé ? Il semblerait qu’il faille vraiment roder ces pneus avant qu’ils ne montrent tout leur potentiel et mordent dans le sol de manière convaincante. C’est comme s’il y avait une couche de résine sur le pneu qui devait s’user avant que le pneu puisse travailler correctement. Quelques jours plus tard et de retour à la maison, nous prenons la direction de nos sentiers habituels, cette fois parfaitement secs. Sur un terrain souple un peu moins exigeant que les alentours de Millau, on retrouve un excellent comportement, tant et si bien qu’on parvient à améliorer un ou deux records personnels sur des descentes que l’on connaît par cœur.
Le montage Wild à l’avant / Force à l’arrière est rapidement devenu notre combinaison préférée.
Au final, difficile de reprocher quelque chose à ces pneus : la seule chose qui pourrait être améliorée est le comportement sur sol dur, car le Wild AM2 reste « posé » sur les hauts crampons de sa bande roulement, mais il y a le Force dans la gamme pour ce type de terrain. Ce dernier offre bien moins de résistance au roulement et – tant qu’il n’y a pas de boue – toujours des performances satisfaisantes au freinage. D’ailleurs, le montage Wild à l’avant / Force à l’arrière est rapidement devenu notre combinaison préférée. Vu les conditions de ce printemps, nous n’avons pas beaucoup pu rouler le Force à l’avant mais il a montré de belles choses sur la seule journée où nous avons pu essayer cette configuration.
Côté carcasse, la solidité de la structure permet d’être léger avec la pression des pneus. Nous nous sommes arrêtés sur 1,24 bar à l’avant et 1,31 bar à l’arrière pour un pilote de 70 kg (sans mousse ou insert) et même à ces faibles pressions, les pneus ne plient pas dans les appuis.
Nous n’avons pas encore parlé de la résistance à l’usure, ou en d’autres termes de la durabilité. Après environ 3 mois et 1000 kilomètres de test, il n’y a pas grand-chose de particulier à signaler. En dehors des marques normales d’utilisation, les pneus ne montrent pour l’instant aucun signe d’usure avancée. Rappelons tout de même que ces Michelin Wild et Force AM2 ont pour l’essentiel été testés en Belgique, sur des terrains moins agressifs que le sud de la France par exemple.
Verdict
Heureusement que les tests ne s’arrêtent pas à la première impression ! S’ils ne se sont pas montrés à leur avantage sur les 10 premiers kilomètres, ces Michelin nous ont impressionnés par la suite. Si vous aimez dévaler des descentes techniques et que vous recherchez un pneu qui combine un poids plus léger avec l’adhérence et la durabilité des vrais pneus d’enduro, alors les ingénieurs de Michelin ont peut-être pensé à vous lorsqu’ils ont conçu ces pneus.
Nous les avons utilisés en tant que combo mais en été sur des sentiers bien « damés », vous pouvez y aller à fond avec le Force AM2. A l’opposé, si vous prévoyez d’affronter fréquemment des conditions difficiles, vous pouvez opter pour des Wild AM2 sur les roues avant et arrière. Dans les deux cas, nous recommandons la version 2.40″. Si le confort est un facteur important pour vous, ces pneus sont également disponibles en 2.60″ mais vous y perdrez alors en réactivité et en précision.
Michelin Wild/Force AM2 Competition Line
+/- 60 € (Wild) & +/- 55 € (Force)
1040 g (Force) & 1050 g (Wild)
- Adhérence et durabilité
- Carcasse rigide
- Léger (comparé aux vrais pneus d'enduro/DH)
- Michelin Wild AM2 en tant que pneu arrière
- Michelin Force AM2 en tant que pneu avant
- RAS
Évaluation des testeurs
- Prix d'excellence
- Coup de coeur
- Rapport qualité / prix
Plus d’informations : michelin.fr
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