Killswitch : tige de selle et amortisseur s’unissent

Par Pierre-Jean Nicot -

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Killswitch : tige de selle et amortisseur s’unissent

Les trois amis à l’origine du projet Killswitch ont eu une idée toute simple : faire fonctionner nos tiges de selle télescopiques et nos amortisseurs de concert, via un système adaptable sur n’importe quel vélo. Le principe : lorsque la tige descend, l’amortisseur passe en position ouverte. Le Killswitch est en phase de financement participatif.

En lecteur attentif que vous êtes, vous avez encore en tête notre présentation toute récente du BMC Speedfox 2018. Il intègre un système reliant la tige de selle télescopique à l’amortisseur (photo ci-dessus). Le principe est simple : en descendant la tige, l’amortisseur passe automatiquement en position ouverte pour profiter au maximum du dénivelé négatif. En position haute, donc en situation de pédalage, on retrouve davantage de maintien hydraulique. Combien d’entre nous ont déjà entamé une descente avec la suspension bloquée ? Ou ne prennent tout simplement plus la peine de changer de mode et restent en intermédiaire… La synchronisation tige de selle / amortisseur permet au rider d’accorder tout ceci en un seul coup de pouce.

On ne peut que souhaiter à d’autres fabricants de développer cette innovation, réellement utile, à leur tour. A ce petit jeu, le projet Killswitch prend les devants ! Trois amis VTTistes, ingénieurs, ont imaginé un système adaptable sur n’importe quel tout-suspendu.

Le fonctionnement est bien sûr mécanique : quand la tige descend, un câble vient positionner le levier de l’amortisseur sur la position ouverte. Lorsque la tige remonte, le levier est ramené sur une position fermée, pour plus d’efficacité en montée. Les prototypes du Killswitch ne gèrent pour l’instant que deux positions, mais le développement du produit pourrait faire évoluer les choses.

Le Killswitch se compose de trois éléments : un collier à fixer sur le corps de l’amortisseur, un poussoir sur la tige de selle et un levier à positionner sur la molette de réglage de l’amortisseur, le tout étant relié par un câble.

Les trois entrepreneurs travaillent sur leur concept depuis un an. Ils viennent de lancer une campagne de financement participatif pour aller plus loin dans le développement et accéder à la production en série. Sur un objectif de 15 000$, près de 12 000$ ont été récoltés au moment de la rédaction de cet article.

L’une des ambitions immédiates est d’élargir la compatibilité du Killswitch à d’autres marques : il a été développé jusque là autour d’amortisseurs Rock Shox. Adressé en priorité aux pilotes all mountain ou enduro, le Killswitch est un concept prometteur. On ne doute pas que côté esthétique, les prototypes présentés jusque là laisseront place à une fabrication de série un peu plus « sexy ».

Pour obtenir un Killswitch, les 150 contributeurs les plus rapides devront débourser 95$, plus 15$ d’envoi pour la France ou la Belgique, soit environ 96 euros au total. Ne tournons pas autour du pot : c’est plutôt cher, d’autant que le prix passe à 127$ pour les contributeurs suivants. Ceci dit, l’innovation se paie et si le fonctionnement est fiable, le service rendu peut vite faire oublier cette dépense.

La livraison est prévue pour décembre 2017. Bien sûr, une campagne de financement participatif comporte des risques pour les contributeurs : certains projets passent eux-aussi en position fermée en cours de route..

Découvrez une vidéo de présentation :

 

Et la page Kickstarter du Killswitch : https://www.kickstarter.com/projects/1557550299/killswitch-rear-shock-dropper-post-integration-for/description

 

ParPierre-Jean Nicot