La Clusaz : du Roc des Alpes à l’Alps Bike Festival

Par Elodie Lantelme -

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La Clusaz : du Roc des Alpes à l’Alps Bike Festival

Durant 4 ans,  La Clusaz, dans les Alpes, a organisé le Roc des Alpes. Puis le contrat s’est terminé avec la société-mère de tous les Roc, ASO. Mais la station haut-savoyarde n’a pas baissé les bras. L’Alps Bike Festival se déroulera donc du 15 au 17 juin. Qu’est-ce que ça change sur le terrain, de voler de ses propres ailes ? Alexis Bongard, directeur de la station, répond. 

On en avait déjà parlé en juin dernier (voir notre article ici), mais aujourd’hui, concrètement, ce passage du Roc à l’Alps Bike Festival, ça change quoi pour vous ?

Alexis Bongard (directeur station): On a tout repris nous-mêmes au niveau de l’organisation. Du temps d’ASO, on maîtrisait déjà une bonne partie terrain, nos services gérait les autorisations de passage, les tracés, les bénévoles pour l’encadrement des parcours… et nous avons conservé notre directeur technique (Fred Salomone, NDR), donc la partie technique ne change pas beaucoup. Promouvoir l’événement aussi bien que le faisait ASO, c’est plus difficile, c’est une énorme boîte (notamment propriétaire du quotidien sportif L’Équipe et organisatrice du Tour de France, NDR), ils ont des réseaux importants pour communiquer sur le sport en général et le vélo en particulier. Donc on s’est attachés les services de sociétés annexes pour la promotion et la vente des billets au plus tôt. Après, on a beaucoup plus de liberté sur l’esprit qu’on veut donner à l’événement.

Oui, on a senti le changement. Montée impossible, plus de créneaux draisiennes pour les enfants, des épreuves Kids revues, une randonnée en musique en plus de la randonnée gourmande… le programme du week-end semble plus festif, plus familial aussi. 

Oui, c’est ça, on veut un festival du vélo, pas uniquement concentré sur la compétition, mais qu’on retrouve l’esprit de notre station. On l’a fait évoluer sur 3 points : les enfants. on met vraiment l’accent sur eux. Je ne veux plus refuser des inscriptions d’enfants, on va faire des choses un peu plus techniques pour les grands, moins roulants, plus ludiques, dans le village, pas excentrées. Il faut qu’ils aient leur moment de gloire avec les plus grands. Et on va développer les draisiennes, mises en place l’année dernière et qui ont eu un succès tel qu’on ne pouvait pas répondre à toutes les demandes, et ça, ça ne sera plus le cas.

L’e-bike aussi a été renforcé…

Oui, c’est le sport qui se développe. Donc on a évolué sur les formats de course pour rendre disponibles un maximum de rendez-vous aux e-bikes. On intègre les e-bikes dans les courses classiques, pour que tous trouvent leur bonheur… enfin, on n’ira pas faire le marathon en e-bike, mais l’esprit est là de créer différents challenges. On a d’autres pistes : des nocturnes, montées/descentes en e-bikes, etc. à venir.

Ce que vous avez déjà mis en place avec cette fameuse « montée impossible »…

Oui, ça va challenger. Ce sera plus spécialisé pour les e-bikes, mais c’est ouvert à tous, même aux vélos non-électriques. ce qu’on veut, c’est une grande fête, avec de l’ambiance autour du vélo et du VTT en général.

Sans mettre de côté l’aspect sportif, puisque vous êtes au calendrier de la Fédération française de cyclisme…

C’est une volonté de travailler avec la fédération, qui nous a ouvert les portes et joue le jeu avec nous, donc nous y allons et nous serons notamment UCI Marathon Series. C’est toujours un plus de compter parmi les rendez-vous officiels du calendrier. Les labels sont intéressants, mais aujourd’hui, l’objectif, c’est de faire grandir cet événement – qui comptait parmi les 5-6 plus importants de France en tant que Roc des Alpes – à la sauce La Clusaz, avec notre ADN, d’évoluer, d’être créatif. On verra ce qui suit derrière.

Vous vous êtes donné combien de temps ?

On est sur un objectif de trois ans pour atteindre le niveau qu’on avait avec ASO, puis le dépasser, afin de pérenniser cet événement. Il doit s’inscrire dans le temps, mais on doit aussi avoir des résultats assez tôt, on ne peut pas investir de l’argent éternellement. À ce jour, depuis trois semaines, nous avons plus de 600 inscrits, c’est à peu près les mêmes bases que ce qu’on avait avec ASO, mais j’invite vraiment tous les curieux à venir découvrir cet ABF.


Tu es VTTiste, tu vas prendre part à quelles épreuves dessus?

Déjà, la montée impossible. Parce que c’est court, et vite fait (rires)! Mon ADN aujourd’hui, c’est plus une sortie e-bike avec de la montée de la descente, et l’enduro. Je ne pense pas avoir le temps de m’entraîner pour un marathon classique… Quoique, on ne sait jamais (rires)! Mais c’est vraiment important de vivre les épreuves, on entend les commentaires, on juge de la qualité des tracés, du balisage, des ravitaillements…

En attendant mi-juin, Alexis Bongard met ses roues dans la neige pour préparer l’Alps Bike festival 2018.

Plus d’infos, le programme et inscriptions sur www.alpsbikefestival.com

ParElodie Lantelme