Aventure gravel | Traverser la Bretagne avec le Kona Libre CR

Par Paul Humbert -

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Aventure gravel | Traverser la Bretagne avec le Kona Libre CR

Pour traverser la Bretagne à vélo, retrouver nos lieux de tournage et longer les côtes découpées de l’océan Atlantique, Julien avait besoin d’un vélo prêt à le suivre partout. Il a embarqué le Kona Libre, un gravel qui veut réconcilier les rouleurs et les aventuriers.

Julien, c’est l’un des vidéastes de l’équipe Vojo. Pour ses vacances, cap à l’Ouest. L’appel de l’océan, des couchers de soleil et, surtout, des crêpes l’ont poussé, avec sa compagne, jusqu’en Bretagne.

Une trace glanée sur internet et sur le site officiel de la Bretagne installée dans son GPS, le voilà prêt à partir au guidon du Kona Libre CR.

Présenté dans une nouvelle mouture au printemps 2025, le Kona Libre arrive désormais en carbone, avec la prétention d’apporter plus de dynamisme et un poids plus léger à un vélo déjà reconnu pour sa polyvalence.

Pour la légèreté, on repassera. Malgré un poids juste sous les 10 kg, Julien charge le vélo avec plusieurs sacoches le temps de ce voyage : « Une sacoche de cadre Syncros, un porte-bagages et deux gros sacs Ortlieb à l’arrière. Le vélo est prévu pour être chargé et c’est important pour du “vrai” bikepacking. »

Ce qu’on retient du Kona Libre, c’est son cadre en carbone, son dégagement permettant d’accueillir en théorie des pneus jusqu’à 45 mm (un peu plus dans la pratique), six tailles, des passages de câbles en interne et une patte de dérailleur UDH compatible avec les dernières transmissions. Le Kona Libre CR est le plus haut de gamme chez Kona, à 4499 €.  La batterie du dérailleur AXS est chargée pour plusieurs jours, cap sur les sentiers !

« Au départ, nous avions prévu une centaine de kilomètres par jour, mais on s’est rendu compte que c’était un peu ambitieux. La Bretagne, ça grimpe ! On a donc réduit un peu les étapes pour profiter de nos bivouacs en pleine nature. »

« Avec Vojo, nous avions réalisé un tournage qui nous avait poussés jusqu’aux Monts d’Arrée, que j’avais envie de retraverser avant de rejoindre la côte. Dans les terres, les forêts sont denses et on trouve de belles pistes, ou des routes avec très peu de circulation. »

« Sur la côte, le nord est très découpé, avant de retrouver de grandes plages et des surfeurs plus au sud. »

Côté vélo, le groupe XPLR de Sram propose un étagement assez polyvalent et adapté à ce genre de tracé qui monte et descend en permanence. On pédale un peu dans la choucroute quand ça va vraiment vite, mais le reste du temps, la transmission électronique rend les passages de vitesses assez fluides.

« Avant de partir, j’avais roulé avec le vélo sans sacoche. Ce qui m’a marqué, c’est qu’il était très confortable ; c’était plutôt rassurant avant notre trip. Et à côté de ça, le Kona Libre gardait une forme de dynamisme. Ce n’est pas simplement un vélo confortable, il a aussi un côté vif, presque joueur. Je me suis lancé sur plusieurs singletracks et j’étais vraiment serein. »

Sur le papier, la géométrie du vélo n’a rien d’agressif : c’est assez éprouvé et Kona ne prend pas de risque. « J’ai eu l’impression que le vélo taillait assez grand, et j’étais presque trop long sur une taille 54 pour mon mètre 89. »

« Pendant notre trip, on finit par approcher les 100 kilomètres, et pas loin de 7 crêpes par tête quotidiennement ! On passe nos soirées devant les couchers de soleil, on a vraiment de la chance avec la météo. Il n’y a qu’un soir où nous avons utilisé l’application “Warm Showers” pour planter la tente chez un couple génial qui nous a accueillis au sec pour la nuit. »

« On boucle même une de nos étapes avec un joueur de cornemuse qui s’installe à côté de nous, face à l’océan. »

« Même avec les sacoches, le vélo reste agile, et c’est assez agréable d’avoir un vélo qui arrive à concilier des sorties rapides et fun du quotidien avec des aventures plus chargées et confortables de temps en temps. »

« Nos vélos interpellent les marcheurs le long des phares qui ponctuent la côte et jusqu’à l’île d’Ouessant, où les voitures sont interdites. »

Après un retour en train jusque dans les Alpes, on fait le bilan : « Après plusieurs dizaines de jours sur le Kona Libre CR, le vélo n’a pas bougé, nous n’avons pas crevé une seule fois, et j’ai réussi à me faire plaisir sur des petites sorties “punchy” derrière la maison comme sur un long trip bikepacking. Et la Bretagne ? C’est magnifique, mais ça fait mal aux jambes ! »

Plus d’infos sur le site de la marque : konaworld.com/products/libre-cr-g2 

Par  Paul Humbert