Dossier | Éclairages vélo: 11 lampes pour plus de lumière dans l’obscurité

Par Jurgen Groenwals -

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Dossier | Éclairages vélo: 11 lampes pour plus de lumière dans l’obscurité

Vous n’avez jamais roulé en VTT de nuit ? Pourquoi ne pas essayer cette année ? C’est bon pour la technique, la perception de l’environnement est complètement différente – même sur des sentiers que l’on pensait connaître par coeur – et avec un éclairage adapté, on ne roule pas forcément plus lentement qu’en plein jour…

Les lampes de ce test sont clairement conçues pour « voir », plus que simplement « être vu ». La différence est capitale : pour se déplacer simplement en ville ou sur route, il est essentiel d’être bien visible. En revanche, pour rouler dans la forêt, participer à des courses de 24 heures ou à des sorties nocturnes, un chemin bien éclairé est de la plus haute importance. Bien sûr, on peut également utiliser les lumières testées ici en ville, mais il faut garder à l’esprit que le rendement lumineux maximal est souvent trop important pour une utilisation sur la voie publique, puisqu’il aveuglera les autres usagers.

Les lumens ne font pas tout

La puissance des sets d’éclairage s’exprime presque toujours en lumens et dans le domaine, la devise semble être : « plus il y a de lumens, mieux c’est ». Cela mérite quelques explications.

Le lumen est l’unité de flux lumineux. C’est la mesure de la quantité totale de lumière visible d’un faisceau lumineux émis dans toutes les directions. Cette quantité totale de lumière visible peut être très concentrée – un faisceau laser, par exemple – ou très dispersée, comme avec une ampoule. Le flux lumineux dépend de la puissance de la source lumineuse.

La quantité de lumière qui aboutit sur une surface se mesure en Lux. Lux et lumen diffèrent l’un de l’autre car le lux prend également en compte la surface sur laquelle la quantité de lumière (lumen) est diffusée. «Plus il y a de lumens, mieux c’est» est une devise qui donne donc une indication de la « qualité » de l’éclairage, mais qui n’est pas entièrement correcte. Supposons que votre lampe de 1500 lumens donne un faisceau de lumière très très étroit, ce sera alors sans aucun doute une lumière très brillante, mais moins utile sur les sentiers que ma lampe à 1000 lumens qui éclaire une surface très large.

La lentille de la lampe diffuse la lumière et si le faisceau est un peu plus large, la piste sera mieux éclairée. Les lentilles et miroirs des éclairages sont donc au moins aussi importants que le nombre de lumens. En fait, le lux est la valeur la plus utile, mais comme il n’y a pas de normes dans l’industrie du vélo pour le mesurer, on assiste à une « course au lumen ». De ce fait, et par souci de cohérence avec les données des constructeurs, nous exprimerons dans ce test la puissance des ensembles d’éclairage en lumens.

Comment avons-nous mesuré le rendement lumineux ?

Pour chaque lampe, nous avons utilisé la même configuration de test afin de mesurer la largeur et la longueur du faisceau. Nous avons placé dix cônes à 2,5 mètres l’un de l’autre, le cône le plus éloigné est donc à 25 mètres. La lampe est toujours pointée vers le deuxième cône, à une distance de 5 mètres.

Bien sûr, nous avons utilisé les mêmes paramètres de l’appareil photo pour chaque photo. En effet, on peut faire varier considérablement l’impression d’éclairage d’une lampe avec un appareil photo. Une vitesse d’obturation plus lente ou une valeur ISO différente peut entraîner un monde de différence dans l’image, alors que rien ne change en pratique. Sur les deux images ci-dessus, vous pouvez clairement voir la différence qui se produit lorsque nous ajustons la vitesse d’obturation et la valeur ISO de notre appareil photo afin que plus de lumière pénètre dans notre objectif.

C’est pourquoi nous avons placé notre appareil photo sur un trépied, plus ou moins à hauteur de pilote, et utilisé les mêmes paramètres pour toutes les photos : ISO 100, ouverture de f / 8 et vitesse d’obturation de huit secondes. La focale de notre objectif (24 millimètres) est également restée inchangée pendant le test.

Vous avez dit led ?

Tous les éclairage de ce test utilisent la technologie LED. LED signifie Light Emitting Diode (diode électro-luminescente en français), c’est un composant électronique semi-conducteur qui émet de la lumière lorsque le courant le traverse. Le boîtier dans lequel les LED sont construites fonctionne également comme une lentille, en plus de celles dont peuvent disposer les boîtiers des lampes. En raison de la durée de vie plus longue, de la consommation d’énergie inférieure et de la résistance aux chocs plus élevée, de plus en plus de lampes traditionnelles sont remplacées par des LED. Un nom qui revient souvent en matière de LED est celui de l’américain Cree, de loin le plus grand fabricant de LED au monde.

Sur le cintre ou sur le casque ?

Les deux méthodes de fixations ont leurs avantages et leurs inconvénients. Le point fort d’une lampe sur le casque est qu’elle éclaire la direction dans laquelle on regarde, souvent légèrement différente de celle dans laquelle on se déplace (surtout juste avant un virage). Son point faible est souvent le poids supplémentaire et – avec une batterie externe – les câbles gênants vers la batterie autour de la tête. Si la batterie est dans le sac à dos, il faut généralement retirer le casque pour fouiller dans le sac. Dans le cas d’un montage sur le cintre, on peut souvent choisir une lampe un peu plus lourde et donc plus puissante. L’idéal est la combinaison des deux, casque et cintre.

Batterie interne ou externe ?

Ici aussi, il y a des avantages et des inconvénients pour les deux systèmes. L’avantage d’une batterie externe est qu’on peut facilement la détacher pour une charge, tandis que la lampe reste sur le vélo. Les batteries externes sont souvent aussi légèrement plus puissantes que leurs homologues internes. En revanche, elles sont généralement beaucoup plus lourdes et le poids compte, surtout lorsqu’on utilise une lampe pour casque. Dans ce dernier cas, il est important de vérifier si les câbles fournis sont suffisamment longs pour ranger la batterie dans votre poche arrière ou votre sac à dos. Par ailleurs, avec une batterie externe on peut facilement emporter une batterie de rechange, de façon à rouler encore plus longtemps dans l’obscurité.

L’étanchéité

Dans nos contrées, l’hiver n’est pas seulement synonyme d’obscurité précoce. L’humidité, la boue et les projections en tout genre nous accompagnent bien souvent sur les sorties nocturnes et une lumière étanche n’est pas un luxe. Pour quantifier cette étanchéité, la Commission électrotechnique internationale a créé l’indice IP, pour International Protection Marking. Ce code se compose des deux lettres IP, suivies de deux chiffres. Le premier fait référence au degré de protection contre la pénétration d’objets (définis par leur taille) et va de 0 à 6 tandis que le deuxième chiffre renvoie au degré de protection contre l’humidité et va de 0 à 8. Plus le chiffre est élevé, meilleure est la protection. Supposons qu’un produit obtienne un indice de protection IP67 : cela signifie que le produit est complètement étanche à la poussière et qu’aucune eau ne pénètre lorsqu’il est immergé (dans la limite d’1 m de profondeur et 30 minutes d’affilée sous l’eau). Lorsqu’un des deux chiffres est remplacé par un X, cela signifie qu’il n’y a aucun protection dans le domaine concerné.

Une lampe avec un indice d’étanchéité IPX6 peut être considérée comme résistante à l’eau, ce qui signifie qu’on peut sans souci l’utiliser sous une forte averse de pluie. IPX8 est complètement étanche, on peut donc également utiliser une telle lampe sous l’eau.

Que dit la loi ?

En France comme en Belgique, la législation ne précise pas exactement combien de lumens vous pouvez ou ne pouvez pas utiliser sur la route. Il est seulement important que l’éclairage fournisse suffisamment de lumière pour se déplacer en toute sécurité dans la circulation. Un peu simple et surtout imprécis : une lampe de 2000 lumens donnera certainement plus de lumière que nécessaire pour se déplacer dans la circulation puisqu’avec 100 lumens, on est déjà suffisamment visible par les autres usagers. Aujourd’hui, certains éclairages sont bien plus puissants que les feux de route d’une voiture, quelque chose qui n’est certainement pas arrivé aux oreilles des différents législateurs. Si vous roulez à pleine puissance avec une lampe de 1000 lumens ou plus sur une voie publique, vous aveuglerez tout simplement la circulation venant en sens inverse.

En France comme en Belgique, la loi précise tout de même que l’éclairage ne doit pas être éblouissant pour les autres usagers. Pas très précis, mais nous vous conseillons tout de même de baisser fortement l’éclairage sur la voie publique.

Autre point important si vous empruntez des routes ouvertes à la circulation en France, le code de la Route stipule que vous devez être équipé d’un éclairage arrière rouge non clignotant et d’un gilet haute visibilité hors agglomération. En Belgique en revanche, les feux peuvent être clignotants et le gilet n’est pas obligatoire (mais il reste conseillé).

En ce qui concerne la pratique elle-même, rouler de nuit n’est interdit ni en France ni en Belgique, que ce soit en forêt ou ailleurs, mais par respect pour la faune nocturne, on cherchera tout de même à se faire discret pour limiter au maximum les risques de dérangement.

Une intro un peu longue mais nécessaire pour éclairer ces quelques zones d’ombre autour des éclairages vélo. La nuit tombe et il commence à faire sombre, c’est le moment d’enfiler des vêtements chauds et d’aller découvrir nos conclusions sur les différentes lampes de ce comparatif !

Exposure Lights Race MK14

La MK14 a été remplacé par la MK15 entre notre test et cette publication mais les caractéristiques du nouveau modèle sont très proches de celui que nous avons testé, voire identiques sur les points les plus importants.

Le Britannique Exposure Lights fait partie du groupe Ultimate Sports Engineering, qui comprend également USE Cycling Components. USE est surtout connu pour la fabrication, entre autres, de guidons et potences, de tiges de selle et de toute une gamme d’accessoires pour vélo. De son côté, Exposure Lights fabrique des éclairage pour à peu près tous les usages : dans leur catalogue, on découvre aux côté des produits vélos des éclairages pour skippers, pour plongeurs et pour tous les amateurs de plein air en général.

La Race MK14 s’adresse aux passionnés de la nuit et se caractérise par un design très réussi. Un seul bouton-poussoir suffit à la contrôler et elle fournit un rendement lumineux énorme. Le réglage standard est déjà très intéressant avec 1450 lumens, mais dans son mode le plus puissant, la Race MK14 délivre jusqu’à 2100 lumens très bien répartis sur le sentier.

Deux LED Cree XP-L enchâssées dans un boîtier compact, sont à l’origine de ce faisceau lumineux particulièrement puissant. Le boîtier, en aluminium 6063 anodisé, est d’ailleurs un bel exemple d’usinage et laisse peu de craintes quant à la solidité du produit. Et avec son classement IPX6, la lampe reste parfaitement utilisable sous la pluie. Contrairement à certaines des autres lampes de ce test, la Race MK14 ne chauffe jamais trop et si cela devait néanmoins arriver, un programme atténue automatiquement l’intensité de l’éclairage pour redescendre en température.

Sur la balance, la Race MK14 se fait plutôt discrète : ce ne sont pas ses 186 grammes pour la lampe seule et 214 grammes avec le support pour cintre qui affecteront le comportement de la direction.

Avec le bouton poussoir, on peut non seulement passer d’un mode à l’autre, mais aussi programmer l’ensemble de la lampe. Il faut un peu de doigté pour contrôler toutes ces fonctions avec un seul bouton, mais une fois qu’on a pris le coup, cela fonctionne bien. Le port de chargement est bien protégé et la batterie peut également servir de réserve d’énergie pour charger les appareils USB.

Via l’Optimised Mode Selector, on peut choisir parmi dix programmes différents, en fonction de la durée de la sortie et de ses besoins. L’Exposure Race MK14 regorge de technologie. Grâce à deux thermistances qui mesurent la force du vent, un gyroscope qui mesure la pente et un accéléromètre, la lampe elle-même détermine le degré d’éclairage dont on a besoin. Cette technologie, baptisée Reflex++, signifie que pendant la montée – lorsqu’on va plus lentement et que le besoin de lumière est moins important – la lampe diminue sa puissance automatiquement (uniquement dans les programmes 1 à 3). Si la vitesse augmente, la lampe brille plus fort. Si on ne bouge pas pendant un certain temps, la lumière s’atténuera à nouveau pour passer en mode veille. C’est de la gestion de batterie, mais sans avoir à y penser.

Dans les autres programmes, la quantité de lumière est réglée sur une durée de sortie prédéfinie (deux heures à pleine puissance dans le programme quatre, trois heures dans le programme cinq…) de manière à exploiter au mieux la batterie. Tous les programmes sont brièvement résumés sur le boîtier.

L’affichage à l’arrière de la lampe est simple et facile à lire, il indique le mode et l’autonomie restante. Le Race MK14 fonctionne avec une batterie Li-Ion interne de 5800 mAH, annoncée comme suffisante pour 36 heures d’éclairage dans les modes les plus faibles. Cependant, en tant que VTTiste dans une forêt, ces derniers ne sont pas d’une grande utilité. En pratique, on roule presque constamment à la puissance maximale, ce qui réduit considérablement l’autonomie : après deux heures de vélo, fin des réjouissances. D’après Exposure Lights, la recharge prend six heures, nous avons fait le test et nous sommes descendus à un peu moins de cinq heures (y compris l’heure supplémentaire recommandée par la marque une fois rechargée à 100%).

L’installation sur le guidon est excellente, rapide et facile. La lampe reste bien en place et ne bouge pas sur les terrains accidentés.

Le positionnement au-dessus ou en dessous du cintre n’a pas vraiment d’importance ; l’affichage s’ajuste intelligemment en conséquence. Pour libérer la lampe du support, il suffit de tirer sur un bouton.

En roulant, le faisceau est excellent, large et avec une énorme quantité de lumière. Aucun souci pour s’attaquer à ses sentiers les plus difficiles, le chemin est bien éclairé tant en largeur qu’en distance (à condition d’avoir réglé correctement la lampe).

Les premières fois où la lumière s’atténue ou s’éclaircit automatiquement, ça paraît un peu étrange, mais cela fonctionne à merveille  !

Les premières fois où la lumière s’atténue ou s’éclaircit automatiquement, ça semble un peu étrange, mais cela fonctionne à merveille ! Merci la technologie Reflex++. Cependant, pas sûr que cela soit vraiment utile en VTT. Dans une descente technique à basse vitesse, vous ne voulez pas voir votre faisceau lumineux se réduire soudainement … C’est pourquoi nous avons choisi un autre programme pour nos sorties VTT.

Au final, nous avons beaucoup aimé cette Exposure Lights Race Mk14. C’est une lampe très bien conçue, avec un rendement lumineux énorme. La technologie Reflex++ fonctionne de manière optimale et les options de programmations sont parfaites. Qui plus est, le compte à rebours sur l’écran est précis : quand il indique 0:00, il ne reste que quelques minutes pour rentrer. L’autonomie de 2 h sera juste suffisante pour certains mais avec ce chiffre, la Race Mk14 se place en milieu de paquet sur ce comparatif, les lampes à batterie externe incluses. Si l’on compare l’autonomie des autres lampes avec une batterie interne dans ce test, la Race MK14 termine en tête. En revanche, la qualité a un prix…

Exposure Lights Race MK14

249,99 €

186 g / 214 g (lampe / avec support)

  • Faisceau puissant et bien réparti
  • Affichage
  • Technologie Reflex++
  • Excellent support pour cintre
  • Long temps de charge
  • RAS

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Coup de coeur
  • Rapport qualité / prix

Plus d’information : exposurelights.com

Garmin Varia UT800

Lorsqu’on entend « Garmin », on pense généralement aux GPS de vélo. Ce que l’on sait moins, c’est que la firme américaine dispose aussi dans sa gamme d’éclairages pour le vélo, avec un feu arrière et cette lampe Varia UT800. Intelligente, elle peut communiquer avec certains compteurs Edge pour ajuster automatiquement sa puissance en fonction de l’endroit où on se trouve, de façon à rouler aussi bien en ville que sur les sentier sans toucher à ses réglages.

La Garmin Varia UT800 n’est pas – à en juger par le rendement lumineux – la lampe la plus puissante de ce comparatif. Les 800 lumens sont fournis par une LED Cree. Le faisceau lumineux est assez concentré, les environs ne sont pas immédiatement éclairés.

La Varia UT800 dispose de cinq modes d’éclairage différents, dont trois « continus ». Le mode le plus élevé fournit 800 lumens, le mode intermédiaire 400 lumens et le mode le plus bas 200 lumens. Les deux modes restants sont clignotants, à des intensités différentes. Toutes ces fonctions sont commandées par un bouton poussoir situé sur le côté de la lampe mais le fonctionnement n’est pas très intuitif : lorsqu’on passe par tout le cycle des modes d’éclairage et qu’on souhaite revenir à la puissance maximale, il faut d’abord éteindre la lampe.

Dans le mode d’éclairage le plus élevé, la batterie dure environ 1h30. Attention à ne pas trop s’emballer sur les sentiers…

Au dos, on retrouve un port de charge USB standard, très bien protégé par un rabat en caoutchouc.

En bref, moins de lumière lorsqu’on roule lentement, plus de lumière lorsqu’on dévale la montagne.

Lorsqu’on connecte la Varia UT800 à un appareil GPS Edge compatible, la lampe s’adapte automatiquement à la lumière ambiante, à la capacité de la batterie et à la vitesse de déplacement. En bref, moins de lumière quand on roule lentement et plus de lumière quand on dévale la montagne. Un excellent moyen de tirer le meilleur parti de la batterie. Nous l’avons mis à l’épreuve et le système fonctionne parfaitement, même si, là aussi, nous nous interrogeons sur son utilité. Sur la route, nous pensons que c’est un excellent système, mais sur les sentiers, nous préférons toujours avoir autant de lumière que possible.

Avec 132 grammes (210 grammes en incluant le support avant et l’adaptateur), la Garmin Varia UT800 est particulièrement légère, et grâce à sa classification IPX7, il n’y a pas à s’inquiéter lorsqu’il se met à pleuvoir de manière inattendue.

Ce que nous avons particulièrement apprécié, c’est le support Garmin : le GPS au-dessus, la lampe en-dessous, tout est parfaitement intégré et réuni sur un seul collier.

Le système est très simple : on pose la lampe dessus, on tourne la bague et la lampe est aussi solidement fixée que possible. Peu importe à quel point le terrain est accidenté ou cahoteux, l’UT800 ne bouge plus d’un pouce. Ce support fonctionne également très bien pour les caméras embarquées.

Dans la forêt, nous ne sommes pas entièrement convaincus de la puissance lumineuse du Garmin Varia UT800. Lorsqu’on roule plus lentement ou pendant la montée, le rendement lumineux est plus que suffisant, mais lorsque les choses vont vite, nous manquons encore un peu de luminosité. Le chemin droit devant soi est très bien éclairé mais le faisceau est trop concentré pour fournir suffisamment de lumière sur de vrais sentiers. Garmin fournit en option une fixation pour le casque et c’est peut-être là que la Varia UT800 est réellement intéressante, en tant que lampe d’appoint légère combinée à un éclairage plus puissant sur le cintre.

Garmin Varia UT800

169,99 €

130 g / 210 g (lampe / avec support)

  • Très bon support
  • Compatible avec les compteurs Edge
  • Autonomie d'1h30 seulement dans le mode le plus élevé
  • 800 lumens, c'est trop peu pour une utilisation sur sentiers

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Coup de coeur
  • Rapport qualité / prix

Plus d’informations : www.garmin.com

Gloworm X2

Gloworm est une marque néo-zélandaise (le nom signifie « ver luisant » en anglais) , fondée en 2001 par deux passionnés de plein air et de VTT avec un seul objectif en tête : un éclairage LED de haute qualité, puissant et facile à utiliser. Les sorties nocturnes sont vraiment ancrées dans les racines de l’entreprise et on le remarque dans les produits que Gloworm fabrique.

Avec 1700 lumens, la X2 se situe au milieu de la gamme Gloworm. Le XS fait 2500 lumens tandis que le modèle haut de gamme XSV atteint les 3400 lumens. A l’origine des 1700 lumens de cette Gloworm X2, on retrouve deux LED Cree U2 XM-L2.

Dans la gamme Cree, les LED XM-L2 sont les LED les plus puissantes et les plus abordables. Elles fournissent jusqu’à 20% de lumens en plus qu’une LED Cree standard et c’est bien sensible sur le terrain. La Gloworm X2 donne un très beau faisceau lumineux, puissant et large.

Si vous n’êtes pas satisfait de la façon dont la lumière est diffusée, il est possible de monter une autre plaque avec des lentilles, où l’une crée un faisceau concentré et l’autre une lumière plus diffuse.

Conçue à partir d’un bloc d’aluminium 6061-T6, la Gloworm est un bel exemple de fraisage CNC. Avec seulement 86 grammes, elle est particulièrement légère mais elle semble malgré cela solide et robuste. Grâce à son étanchéité IP67, même une pluie battante n’affectera pas son fonctionnement.

La Gloworm X2 peut être montée sur le casque ou sur le guidon. Le support pour casque est similaire aux supports pour caméras embarquées qui sont généralement utilisés sur les casques de vélo de montagne de nos jours et avec un peu de chance, vous pourrez monter la Gloworm X2 sur votre casque sans trop de problème. Si ce n’est pas le cas, vous pourrez vous servir du support pour casque fourni. Une rallonge permet de ranger la batterie dans votre sac à dos.

Contrairement à la lampe, la batterie est d’ailleurs assez lourde.

Le support de fixation sur le cintre est un petite pièce en composite nylon-carbone. L’ensemble fait à peine dix millimètres de large et ne pèse que vingt grammes. Nous étions un peu sceptiques au début et nous nous interrogions sur le minuscule mécanisme de verrouillage, mais force est de reconnaître qu’il fonctionne toujours bien aujourd’hui.

La Gloworm X2 fonctionne avec trois modes différents et nous avons trouvé que cela suffisait largement. Nous ne comprenons pas très bien ce besoin de disposer d’une multitude de modes fixes ou clignotants comme on le voit sur d’autres produits. Un mode qui donne la pleine puissance lumineuse, un mode intermédiaire et un mode faible pour le premier ou le dernier kilomètre sur la route, c’est plus que suffisant. Si vous en voulez plus, il est néanmoins possible de personnaliser complètement cette Gloworm grâce à un mode intelligent.

Le changement de mode se fait soit sur la lampe elle-même, soit au moyen d’une télécommande sans fil qui fonctionne très bien. Elle s’installe sur le guidon sans outil et (avantage de taille), elle peut commander plusieurs éclairages Gloworm en même temps.

La batterie 4C est un modèle Li-ion surdimensionné de 6800 mAh. Le gros avantage de cette batterie est qu’on peut rouler à pleine puissance pendant près de trois heures (nous avons atteint 2h45). De petits voyants indiquent la capacité de la batterie. Les câbles et connecteurs sont très solides et robustes.

La Gloworm X2 est très performante en tout-terrain. Le faisceau est large, lumineux et il illumine tous les recoins des sentiers, des forêts et des champs. Même sur les sentiers les plus techniques, on ne manque pas de lumière. De plus, la capacité de la batterie est suffisamment importante pour effectuer une sortie de nuit supérieure à la moyenne. Lorsque la Gloworm est montée sur le guidon, elle reste fermement en place et ne vibre pas de manière gênante.

Seul le stockage de la batterie dans le triangle avant nécessite un peu d’improvisation. Avec le (court) Velcro fourni uniquement, la batterie ne tient pas toujours en place. Par ailleurs, les petits voyants qui indiquent le niveau de la batterie mériteraient d’être bien plus gros et plus clairs selon nous. De son côté, la télécommande fait ce qu’elle est censée faire, bien qu’il y ait toujours un léger délai entre le moment où l’on appuie sur le bouton et celui où l’éclairage change d’intensité.

Montée sur le casque, la Gloworm X2 est à peine perceptible grâce à son faible poids, à condition bien sûr de pouvoir ranger la batterie dans son sac à dos car cette batterie est trop lourde pour être fixée sur le casque. Heureusement, Gloworm en est conscient et fournit un câble d’extension suffisamment long à cet effet. Nous découvrions la marque à l’occasion de ce test et on peut sans aucun doute qualifier cette première rencontre avec le ver luisant néo-zélandais de très réussie.

Gloworm X2

229 €

106 g / 237 g (lampe / avec support et batterie)

  • Poids de la lampe
  • Faisceau puissant et bien réparti
  • Capacité de la batterie
  • Poids de la batterie
  • Indicateurs de la capacité de la batterie petits

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Coup de coeur
  • Rapport qualité / prix

Plus d’informations : www.glowormlites.co.nz

Hope R4+ et Hope R2

À la fin des années 1980, Hope Technologies a débuté par la conception de machines en tant que sous-traitant pour un certain nombre d’entreprises aéronautiques locales. À mesure que les VTT devenaient plus populaires, Hope a commencé à développer des freins à disque.

D’abord destinés à un usage personnel, les propriétaires ont vite compris que cela pouvait aussi servir à monter une belle affaire. Avec l’essor rapide de la pratique, il a été décidé en 2000 de ne développer que des produits de vélo. Moyeux, jeux de direction, potences, boîtiers de pédaliers, roues et… lampes, à Barnoldswick les machines CNC tournent à plein régime.

Hope R4+

Avec une puissance de 1500 lumens et quatre puissantes LED Cree XM-L2, la Hope R4+ offre un très bon rendement lumineux.

Le R4+ dispose de deux modes, Race et Trail, qui disposent chacun de 3 niveaux de luminosité différents. En Race, cela va de 500 à 1500 lumens en passant par 1000 lumens tandis qu’en Trail, on a le choix entre 300 et 600 lumens ou une fonction lumière clignotante. Pour basculer d’un mode à l’autre, on dispose d’un bouton poussoir facile à utiliser sur le dessus du boîtier. Il fait également office d’indicateur puisque sa couleur change selon le mode dans lequel se trouve la lampe.

Comme on peut s’y attendre de la part d’Hope, la lampe est taillée de fort belle manière dans un bloc d’aluminium.

La R4 + est bien sûr étanche et ne pèse que 81 grammes, un beau score pour un produit d’allure aussi solide et robuste. Avec la fixation sur le cintre, on atteint les 121 grammes. De part leur conception, une LED a généralement tendance à chauffer et ce n’est pas différent ici, mais cela reste mesuré.

La Hope R4 + fonctionne avec un verrou à baïonnette et repose sur un support très solide. On pousse la lumière dans le support, on la pivote d’un demi-tour et elle s’enclenche solidement en place. Elle peut également être montée sur le casque mais nous n’avons pas reçu le support idoine, nous ne pouvons donc pas nous prononcer dessus.

Hope R2

Contrairement à la R4 +, la Hope R2 fonctionne, comme son nom l’indique, avec deux LED Cree. Ces deux LED sont toutefois suffisantes pour atteindre une puissance de 1000 lumens, à travers un faisceau agréable et diffus mais un peu moins puissant et aggressif que la grande soeur R4 +.

La Hope R2 fonctionne également avec deux modes et trois niveaux différents au sein de ces deux modes.

Son boîtier est lui aussi un bel exemple de « CNC-machinery, made in UK » comme c’est écrit dessus. Tout semble très robuste et solide, la qualité est incontestable.

L’étanchéité est la même que pour la R4 +, tout comme la connexion à baïonnette avec le support pour cintre.

La Hope R4 + et la Hope R2 sont toutes deux livrées avec une batterie contenant deux ou quatre cellules. La batterie la plus lourde est le standard pour la R4 +, tandis que le pack avec les deux cellules est initialement prévu pour la R2. Néanmoins, comme tous les connecteurs sont identiques, on peut interchanger les batteries sans difficulté. Compacte et légère, la batterie ES2 peut par exemple être fixée au casque.

Les batteries sont de type Li-Ion (ES4: 6400mAH, ES2: 3200mAH) et disposent d’un capteur d’autonomie intégré. Une pression sur le bouton «Test» permet de connaître la quantité d’énergie restante dans la batterie. On remarque aussi qu’elle sont très bien emballées et protégées à leurs deux extrémités par des caoutchoucs durs.

Avec la Hope R4 + et la batterie la plus lourde, on dispose de 2h30 de lumière sur le réglage le plus lumineux. Le temps de charge complet de la batterie ES4 est de sept heures. Lorsque la puissance de la batterie baisse, la lumière diminue automatiquement.

La combinaison Hope R2 et la batterie ES2 ne tient en revanche qu’une heure à pleine puissance, suivie d’une autre heure en position intermédiaire. Cependant, la lampe a continué après cela à éclairer pendant deux heures au réglage le plus bas sans aucun problème. Pour être honnête, nous aurions préféré voir cette durée un peu raccourcie en échange d’un peu plus de temps à pleine puissance. Comme évoqué plus haut, on peut également brancher la R2 sur la batterie ES4 ce qui double immédiatement l’autonomie. Le temps de charge ici est d’environ 3 heures et demi.

Malgré l’impressionnant chiffre de 1500 lumens, dans l’obscurité de la forêt, nous ne pouvons pas nous défaire de l’impression que la Hope R4 + manque un peu de puissance. Le sentier est magnifiquement et largement éclairé mais pour regarder au loin, les quatre LED et 1500 lumens sont un peu trop courtes. De quoi (parfois) conduire à des moments tendus en descente lorsque le paysage défile vite… Cela ne devient jamais vraiment gênant ou dangereux, mais nos attentes étaient plus élevées.

De son côté, la Hope R2 est à penser comme une lampe compacte et d’appoint, qui propose malgré cela une belle puissance. Bien sûr, on ne peut pas comparer sa sortie de « seulement » 1000 lumens avec la grande soeur plus puissante et plus massive qu’est la R4 +, mais pour un éclairage aussi petit, la Hope R2 offre une puissance solide.

Le support sur le cintre est excellent. Quel que soit le terrain, jamais nous n’avons vu la lampe se mettre à tressauter ou – encore plus ennuyeux – glisser et éclairer uniquement le pneu avant. Finalement guère surprenant compte tenu de la réputation générale de Hope. Les différentes couleurs qui indiquent le mode d’éclairage dans lequel on se trouve fonctionnent parfaitement dans l’obscurité et le bouton pour basculer entre les différents modes est facile à utiliser, même avec des gants.

La combinaison des deux lampes Hope nous semble être la solution idéale, quoique assez coûteuse. Avec la Hope R4+ montée sur le guidon, on dispose déjà d’un grand faisceau lumineux avec lequel on peut filer à travers bois et champs presque sans problème. Ajoutez la Hope R2 au casque et vous ne manquerez de rien. À condition, bien sûr, de pouvoir stocker correctement toutes ces batteries.

Hope R4+

255 € (batterie ES2) ou 285 € (batterie ES4)

121 g / 341 g (lampe / avec support et batterie)

  • Matériaux de qualité
  • Faible poids
  • Excellent support pour cintre
  • Capacité de la batterie ES4
  • Pourrait être plus "brillante"
  • Temps de charge de la batterie ES4
  • RAS

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Coup de coeur
  • Rapport qualité / prix

Hope R2

215 € (batterie ES2) ou 250 € (batterie ES4)

136 g / 216 g (lampe / avec support et batterie)

  • Matériaux de qualité
  • Faible poids
  • Compacte
  • Excellent support pour cintre
  • Peu de différence de puissance entre les différents modes
  • RAS

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Coup de coeur
  • Rapport qualité / prix

Plus d’informations : www.hopetech.com

JuVelo Saphir One

« Des bijoux pour votre vélo » en slogan et un produit qui répond au nom évocateur de « Saphir », voilà qui est plus que suffisant pour piquer notre curiosité. Marque allemande, JuVelo a été fondée par des vététistes qui n’étaient pas satisfaits de l’offre existante en matière d’éclairage pour vélo.

Avec sa puissance de 1000 lumens (lampe bleue, 2 LEDs) ou 1500 lumens (lampe blanche), la Saphir One offre un beau rendement lumineux pour une lampe aussi compacte et petite. Son faisceau est beau, mais pas impressionnant. La lumière est assez concentrée, ce qui rend le sentier bien éclairé mais les alentours restent dans l’obscurité.

Contrairement à de nombreuses autres lampes de ce test qui font confiance à Cree, JuVelo se base sur des LED de l’Allemand Osram. Rien de mal à cela, Osram a une excellente réputation et les LED qu’ils fabriquent sont d’excellente qualité.

Le boîtier de la Saphir One est agréable à l’oeil, mélange d’aluminium et de plastique dans un tout petit volume. Le facteur de protection IP64 n’est pas le plus élevé de ce test, mais cela ne signifie pas qu’il faut immédiatement s’inquiéter en cas d’averse.

Avec 78 grammes, c’est une lampe très légère. L’ensemble complet – y compris la batterie, le support de cintre et les câbles – atteint 275 grammes. En version « montage sur casque », il faut compter 260 grammes.

La Saphir One est disponible dans huit coloris différents, de quoi plaire à tout le monde et pouvoir l’assortir facilement à son vélo.

L’utilisation de la Saphir One se fait au moyen de deux gros boutons poussoirs situés à l’arrière de la lampe. Faciles à manipuler, ils changent de couleur selon l’intensité lumineuse choisie. En cas de montage de la lampe sur le casque, on peut également les utiliser comme feu arrière. Une série de flashs fait office d’avertissement lorsqu’on arrive au bout de l’autonomie de la batterie.

La Saphir One est équipé d’un capteur qui atténue immédiatement la lumière lorsqu’on entre dans un environnement éclairé.

En mode standard, on dispose de cinq modes d’éclairage différents « standards » et d’une fonction lumière clignotante. A côté de cela, on peut également programmer la Saphir One en mode « professionnel ». Dans ce mode, on peut déterminer soi-même la fréquence de clignotement ou la puissance lumineuse souhaitée et on peut même y programmer l’envoi d’un signal d’urgence en cas de problème. En revanche, les combinaisons de pression et de maintien pour paramétrer tout cela ne sont pas toujours faciles à exécuter. Cela vient peut-être de nous, mais nous avons trouvé la Saphir One assez complexe à programmer et à ajuster.

Toujours côté technologie, la lampe est équipée d’un capteur qui réduit immédiatement la lumière lorsqu’on entre dans un environnement éclairé : pratique dans la circulation, mais aussi une façon d’économiser la batterie. 

La batterie Li-Ion avec 4800mAH offre une capacité suffisante pour environ trois heures de sortie, étant donné que la lampe s’assombrit d’elle-même lorsqu’on entre dans un environnement éclairé et lorsqu’elle atteint la fin de sa puissance. La batterie est petite, légère et bien protégée. La charge se fait au moyen du câble fourni qui s’insère dans une connexion USB.

La JuVelo Saphir One est prévue pour servir de lampe de casque, un support de cintre (34,95 euros) est disponible en option. Le support pour casque (sécurisé par une bande velcro) permet de fixer en toute sécurité la batterie et la lampe au même endroit mais il se peut qu’il ne fonctionne pas avec tous les modèles du marché, selon les différentes formes et aérations. Si vous préférez ne pas vous balader avec le poids de la batterie sur la tête, un câble optionnel de 95 centimètres permettra de la ranger dans une poche et de résoudre le problème.

Le support pour le montage sur le cintre fonctionne parfaitement et nous le trouvons très réussi. Mention spéciale à l’intégration de la batterie, c’est un véritable exemple à suivre pour toutes les lampes avec batterie externe : ici, pas de soucis avec des bandes velcro pour attacher la batterie autour du cadre.

Dans la forêt, nous restons un peu sur notre faim avec la JuVelo Saphir One. Les faisceaux lumineux de 1 000 et 1 500 lumens sont nets, mais se lâcher complètement sur les sentiers reste difficile, les environs n’étant pas assez éclairés pour cela. Ce n’est pas dangereux, mais si vous voulez vraiment engager dans l’obscurité, la puissance lumineuse de la Saphir One seule ne suffit pas. Lors de l’un de nos essais, nous avons monté une lampe de 1000 lumens sur le casque et une autre de 1500 lumens sur le cintre (donc 2500 lumens au total) et nous avons trouvé cette combinaison très bonne. Autre souci, les nombreuses possibilités de réglages des boutons poussoirs qui sont souvent un peu déroutantes. Sur le terrain, trois réglages sont plus que suffisants.

JuVelo Saphir One

à partir de 159 € (2 LEDs) ou 169 € (4 LEDs) + 34,95 € (support pour cintre)

144 g / 131 g (lampe + support / batterie)

  • Lampe compacte et légère
  • Intégration de la batterie sur le support pour cintre
  • Plaque pour la fixation sur le casque pas compatible avec tous les casques
  • Puissance limitée
  • Programmation complexe

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Coup de coeur
  • Rapport qualité / prix

Plus d’informations : juvelo-germany.de

Lezyne 1000XL Connect Smart Pair

Lâchez le mot « Lezyne » au milieu d’un groupe d’amateurs éclairés et les conversations tourneront rapidement autour d’excellents produits au design intelligent. La marque, fondée en 2007 par l’ancien triathlète Micki Kozuchek (également à l’origine de Truvativ, qu’il a revendu en 2004 à Sram), fabrique des éclairages depuis 2011 et elle est devenue depuis un des leaders du marché pour tout ce qui touche aux accessoires de vélo.

Lezyne continue d’innover et compte maintenant dans sa gamme un système d’éclairage sans fil, Connect Smart. En combinaison avec l’application gratuite Lezyne Led Ally, on peut configurer et contrôler les lampes Connect Smart via un smartphone. Dans un futur proche, cette technologie sera étendue aux GPS de la marque, permettant ainsi de contrôler les modes d’éclairage via le GPS.

La Connect Smart Pair que nous testons ici est une combinaison de feux avant et arrière. A l’avant, nous avons la Lezyne 1000XL, et à l’arrière, une KTV75. Evidemment, c’est principalement la 1000XL qui a retenu notre attention.

Le 1000 dans le nom fait référence – facile à deviner – à la puissance lumineuse maximale de la lampe. Ces 1000 lumens proviennent donc de deux LED et fournissent une belle lumière blanche et large dans le mode le plus puissant (Overdrive). Cependant, ici aussi nous remarquons que 1000 lumens sont un peu insuffisants pour arpenter pleinement les sentiers dans l’obscurité.

La qualité du boîtier correspond à ce qu’on peut attendre d’une marque comme Lezyne, tant en termes de conception que de finition. En aluminium, il comporte sur les côtés des sortes de petites ailettes qui aident à refroidir la lampe lorsque celle-ci chauffe. Si elle devient trop chaude malgré tout, elle bascule automatiquement vers un réglage plus bas pour refroidir avant de revenir au réglage initial une fois à la bonne température. La batterie permet une autonomie d’environ 1h30 dans le mode le plus puissant.

Le port de charge (USB) est parfaitement fermé par un caoutchouc robuste et le bouton poussoir au centre de la lampe est facile à utiliser, même avec des gants.

Sous ce bouton-poussoir, on peut définir quatre modes d’éclairage différents, dont on choisit la fonction via l’application. Dans cette dernière, on dispose au total de huit modes que l’on peut attribuer aux quatre états du bouton-poussoir. Cela semble plus compliqué que cela ne l’est car en pratique, l’application est très claire et simple à utiliser.

La connexion entre l’application et les lampes se fait par Bluetooth et l’installation complète s’effectue en un clin d’œil. Sur le premier écran de l’application, on peut voir les quatre différents réglages – à la fois pour le feu avant et arrière – et la durée de vie de la batterie. Sur le deuxième, on peut programmer les modes d’éclairage. En cas de souci, des vidéos explicatives permettent de s’y retrouver facilement.

La Connect Smart Pair fonctionne en duo. Si on change de mode sur le feu avant, le feu arrière suit immédiatement. Ce dernier a une puissance de 75 lumens, idéale pour se déplacer dans la circulation et être bien vu. Il peut être programmé sur 6 modes différents.

Son autonomie est annoncée à 4 heures dans le mode le plus fort mais si vous le programmez judicieusement pour qu’il ne s’allume que lorsque vous êtes dans la circulation, vous pourrez roulez pendant de nombreuses heures avant d’arriver au bout de la batterie. Le chargement se fait là aussi par un port USB.

Le montage sur le cintre se fait via une sangle en caoutchouc robuste, suffisamment longue pour s’adapter également aux cintres en 35 mm de diamètre. Une fois montée, on peut toujours la faire pivoter mais elle reste stable.

Sur le terrain, les 1000 lumens de la Lezyne 1000XL sont un peu justes, surtout sur les pistes techniques ou dans les descentes rapides et nous aimerions avoir quelques lumens supplémentaires. Ceci dit, il existe d’autres modèles plus puissants dans la gamme Lezyne, comme la 1600XXL (129,99 euros). En revanche, on apprécie le montage sur le cintre simple, léger et en même temps très solide tout comme les commandes, qui fonctionnent parfaitement et sont personnalisables grâce à l’application. Au final, malgré son léger manque de puissance, cet ensemble reste très intéressant grâce à son prix : moins d’une centaine d’euros pour le set d’éclairage avant + arrière.

Lezyne 1000XL Connect Smart Pair

99,95 €

153 g (avec support)

  • Design
  • Facile à utiliser
  • Application smartphone réussie
  • Prix
  • RAS
  • Pourrait être un peu plus puissant

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Coup de coeur
  • Rapport qualité / prix

Plus d’informations : ride.lezyne.com

Lupine Piko R 4 SC

Oh, qu’elle est belle cette Lupine ! Et petite ! Même la boîte qui contient la lampe et tous les accessoires est un bijou. Les amateurs de botanique connaissent sans doute le lupin, une fleur ornementale et décorative, et avec la lampe en main, on est presque tenté de faire le lien entre l’allure de la plante et les finitions des produits de la marque.

Lupine fabrique des lampes – uniquement des lampes – pour le cyclisme et les sports de plein air, ce qui en fait de véritables experts dans ce domaine. Lupine est allemand, tous les produits et presque toutes les pièces sont fabriqués en Allemagne, ce qui est selon la marque la seule façon pour eux de garantir leur haut niveau de qualité.

La Lupine Piko R 4 SC est une merveille de haute technologie et de légèreté. Deux LED permettent de sortir pas moins de 1900 lumens d’une lampe plus petite qu’une boîte d’allumettes. Même la batterie fournie est légère et compacte. Le rendement lumineux est étonnant, avec une lumière belle et brillante qui éclaire le sentier exactement là où on en a besoin.

Le boîtier en aluminium est – câble compris – ridiculement léger avec 60 grammes. Avec le support pour cintre, on atteint tout juste les 80 grammes sur notre balance. La batterie externe est également très légère, elle ne pèse que 135 g. Son indice de protection est IP68, ce qui signifie que le fonctionnement de la Lupine Piko R 4 est garanti même en cas d’immersion sous l’eau à plus d’un mètre de profondeur, pendant au moins une heure.

Les câbles et la connexion à la batterie sont très bien protégés et robustes, et la lampe est certifiée IK09 ce qui signifie qu’elle est censée résister à une chute d’environ 2 m de haut. La Lupine Piko R 4 chauffe assez vite mais elle ne devient jamais trop chaude, juste assez pour se réchauffer les mains.

En configuration standard, la Lupine Piko R 4 dispose de trois réglages qu’on commande soit par le bouton poussoir de la lampe elle-même, soit par une très simple télécommande Bluetooth. Comme évoqué précédemment, nous estimons que trois réglages différents sont suffisants pour une utilisation en VTT : un maximum de lumière en descente, un peu moins en montée et un mode « circulation » plus discret pour être vu sans éblouir les autres usagers de la route.

La télécommande fonctionne rapidement et parfaitement, de sorte que son utilisation fréquente ne pose aucun problème. Des options de programmation sont par ailleurs accessibles via le bouton poussoir, ainsi que des fonctions spéciales comme une lumière clignotante ou un mode « urgence ».

Pas envie d’appuyer sur des boutons ? Une application gratuite est disponible pour personnaliser sa Piko R à son goût. Elle fournit des informations sur le signal Bluetooth et la puissance de la batterie et permet non seulement de définir différents profils, mais aussi de régler la puissance lumineuse par niveau. On ne cesse de s’étonner de la façon dont Lupine réussit à cacher non seulement deux LED dans un design aussi compact, mais aussi un microprocesseur. Impressionnant.

Elle aussi plutôt compacte, la batterie a une capacité de 3500 mAh. Caractéristique intéressante, son éclairage (uniquement sur la Piko R 4 SC) est rouge, ce qui permet de l’utiliser comme feu arrière / feu de signalisation lorsqu’on la fixe à l’arrière du casque. On a alors le choix de laisser les 5 petites diodes allumées en permanence pour être bien vu ou de les laisser fonctionner normalement, en indiquant le niveau de batterie restant.

Revers de la médaille, avec autant de puissance et si peu d’encombrement la Lupine Piko R 4 SC fait preuve d’une autonomie plutôt limitée. Elle tient environ une heure et quart à pleine puissance, avant de descendre d’un niveau. Pour rouler plus longtemps, il ne faut donc pas hésiter à utiliser l’application pour programmer une puissance lumineuse adaptée. Ceci dit, la batterie est si petite et si légère qu’une batterie de rechange peut facilement l’accompagner. Sinon, vous pouvez opter pour la Piko R 7, qui devrait permettre d’éclairer 2h30 à pleine puissance.

La Lupine Piko R 4 est à l’origine une lampe de casque. Le support en plastique dans laquelle elle se monte la lampe semble un peu fragile mais il ne nous a encore jamais fait défaut. Une fois dans ce socle, on bénéficie du système « FrontClick » qui permet de glisser rapidement et facilement la lampe dans différents supports. Un bandeau est inclus avec un espace à l’arrière pour placer la batterie, et une gamme complète de supports et de bandes velcro devrait permettre de trouver une solution adaptée à chaque type de casque.

Le support pour cintre est simple mais efficace, la Piko R 4 reste fermement en place. Attention, c’est une option, il n’est pas fourni d’origine avec la lampe.

Sur les sentiers, on croirait que La Lupine Piko R 4 SC est branchée sur une mini-centrale électrique. Le rendement lumineux est incroyable et nous a permis d’éclairer sans difficulté les sections les plus difficiles de notre boucle de test. Lampe sur le casque, on profite du faible poids qui est en plus très bien équilibré. En cas de montage sur le cintre, on est surtout étonné de voir à quel point le petit support remplit bien sa fonction. D’accord, la capacité de la batterie n’est pas la plus grande de ce test, mais en raison de sa taille compacte et de son faible poids, une batterie supplémentaire n’est pas un problème insurmontable. En revanche, le prix de presque 300 euros (pour le modèle de base où la batterie ne s’allume pas en rouge) pourrait bien l’être. Il faut également ajouter 32 euros pour le support du guidon. Aïe…

Lupine Piko R 4 SC

289,99 € (modèle de base) + 32 € (support)

80 g / 135 g (lampe + support / batterie)

  • Design
  • Légère et compacte
  • Enorme puissance lumineuse
  • Application smartphone réussie, claire et facile à utiliser
  • Autonomie de la batterie
  • Prix élevé

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Coup de coeur
  • Rapport qualité / prix

Sigma Buster 2000 et Buster 700

Depuis plus de 35 ans maintenant, Sigma produit des compteurs de vélo. Les capteurs de fréquence cardiaques et autres accessoires ont rapidement suivi et la marque s’est lancée sur le marché de l’éclairage en 1997 avec l’Ellipsoid, tandis que les premiers modèles dédiés spécifiquement au VTT sont sortis en 2000.

Sigma Buster 2000

La Buster 2000 est la lampe la plus puissante de la gamme actuelle et comme son nom l’indique, sa puissance atteint les 2000 lumens.

Trois LED Cree fournissent cet immense faisceau lumineux qui illumine le sentier dans une belle lumière blanche diffuse, tant en longueur qu’en largeur.

Le design triangulaire est bien fini mais le boîtier en aluminium anodisé devient très chaud avec le temps.A garder à l’esprit au moment de manipuler la lampe après 3 heures de sorties (on évitera les doigts nus sur le métal…). Le bouton-poussoir est facilement accessible et fonctionne parfaitement. L’indice de protection IP44 indique que la Buster 2000 n’est pas la plus résistante à l’eau dans ce test : une averse ne devrait pas poser de problème mais en cas de très mauvais temps ou de pluie persistante, la Buster 2000 n’est peut-être pas le meilleur choix.

Sept modes d’éclairage différents sont accessibles soit par le bouton-poussoir de la lampe, soit par une télécommande facile à utiliser. Lorsqu’on allume la lampe, elle se lance immédiatement dans la position la plus puissante, avec 2000 lumens. Un clic sur le bouton donne un éclairage un peu plus discret, un autre clic est encore moins lumineux … jusqu’à arriver aux trois différents modes de clignotement. Après cela, on arrive à la fin du cycle et on revient dans le mode le plus puissant. Une navigation un peu fastidieuse, lorsqu’on souhaite alterner entre un mode intermédiaire et le mode le plus puissant par exemple.

En soi, seul le mode le plus puissant est adapté à une utilisation sur sentier. Les autres modes donnent trop peu de lumière.

L’usage de la télécommande est donc conseillé. On y trouve deux boutons, l’un dédié aux modes clignotants et l’autre aux modes continus. En soi, seul le mode le plus puissant est adapté à une utilisation sur chemins et dans la forêt, les autres modes donnent trop peu de lumière pour se lâcher sur les sentiers. Le bouton de la lampe et les deux boutons de la télécommande sont fluorescents, ce qui apporte un peu plus de sécurité dans la circulation.

La Sigma Buster 2000 est livrée avec une batterie Li-ion surdimensionnée de 6400 mAH. Cette batterie, enchâssée dans un solide boîtier, pèse 348 grammes, ce qui est assez lourd. Heureusement, les câbles fournis sont suffisamment longs pour ranger la batterie dans un sac à dos ou pour la placer quelque part sur le cadre. On peut également l’utiliser comme « banque d’énergie », pour un smartphone ou la Sigma 700 par exemple, grâce à un port USB. Recharger complètement une batterie vide prend environ trois heures et demi. L’avantage d’une batterie grosse et lourde est qu’on dispose d’une autonomie d’un peu moins de trois heures à pleine puissance, de quoi déjà bien s’occuper.

La Buster 2000 peut être montée soit sur le casque, soit sur le cintre. Dans ce deuxième cas de figure, on arrive à un poids de 135 grammes avec le support (sans compter la batterie).

Les avis sont partagés sur le support de guidon en plastique avec vis, surtout pour une lampe coûtant 199,95 euros. En revanche, les deux bandes en caoutchouc autour de la batterie la maintiennent parfaitement en place.

Sigma Buster 700

La petite soeur Sigma 700 fonctionne avec une seule LED, pour un rendement maximal de 700 lumens (encore une fois pas de surprise, c’est dans le nom).

Cependant, un flux lumineux de 700 lumens ne suffit pas pour vraiment parcourir les sentiers de VTT dans l’obscurité. On dispose ici de quatre modes d’éclairage, dont un mode clignotant, facilement accessibles par le grand bouton-poussoir situé au centre de la lampe. Deux pressions rapides dessus permettent d’alterner entre feux de route et feux de croisement. La couleur du bouton poussoir sert également d’indicateur de charge.

La Sigma Buster 700 possède des ailettes de refroidissement sur sa face inférieure pour mieux dissiper la chaleur en excès. La batterie Li-ion interne de 3300 mAh offre un peu plus de deux heures de lumière au réglage le plus fort.

La Buster 700 est une lampe pour casque et son poids de 147 grammes est acceptable. Le support fonctionne avec une bande velcro, ce qui signifie qu’il n’est pas compatible avec tous les casques. Il est également possible de la monter sur le cintre avec un support dédié, on arrive alors à un poids de 156 grammes.

Le support pour casque peut également faire office de socle pour une caméra embarquée, en retirant le petit adaptateur pour la lampe.

Sur le terrain, la Sigma Buster 2000 se rapproche de l’éclairage d’un terrain de football. 2000 lumens, c’est vraiment beaucoup de lumière. Avec la Buster 2000, on roule à peine plus lentement la nuit que le jour. Montée sur le guidon, la lampe est particulièrement stable et le sentier est toujours bien éclairé. En revanche, passer à travers tout le menu en cours de sortie est fastidieux et nous recommandons chaudement la télécommande, qui facilite un peu les choses. En ce qui concerne la batterie, il faut chercher un peu pour lui trouver un endroit approprié, mais une fois qu’elle est accrochée sur votre cadre, elle ne bouge plus et son autonomie est suffisante pour de très longues balades nocturnes.

De son côté, la Sigma 700 seule est vraiment trop faible pour rouler de nuit en VTT. 700 lumens ne suffisent pas à éclairer les sentiers et les alentours, que ce soit dans les passages lents et techniques ou les descentes rapides. Par conséquent, nous conseillons de combiner la Sigma Buster 2000 avec la Sigma Buster 700 comme lampe de casque (qu’on peut charger à la banque d’alimentation du 2000). Avec ce montage, vous partez pour une balade où la différence entre le jour et la nuit a presque disparu…

Sigma Buster 2000

199,95 €

135 g / 348 g (lampe + support / batterie)

  • Enorme puissance lumineuse
  • Finition
  • Télécommande
  • Batterie qui peut faire office de banque d'alimentation
  • Autonomie de la batterie
  • Batterie assez lourde
  • Navigation compliquée entre les modes
  • Support pour cintre
  • A une certaine tendance à chauffer

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Coup de coeur
  • Rapport qualité / prix

Sigma Buster 700

69,95 €

156 g

  • Grand bouton de commande placé au centre de la lampe
  • Prix accessible
  • 700 lumens, c'est trop peu pour une utilisation sur sentiers
  • Support pour cintre
  • RAS

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Coup de coeur
  • Rapport qualité / prix

Plus d’informations : www.sigmasport.com

Spanninga Thor 1100

Spanninga Metaal BV a été fondée aux Pays-Bas par Hotso Spanninga en.. 1918, soit il y a plus de 100 ans. Au départ, l’entreprise était spécialisée dans la fabrication de métaux précieux et de plaques commémoratives, mais les éclairages pour automobiles et vélos ont vite été ajoutés au catalogue.

Les réflecteurs pour vélos représentent depuis longtemps une part importante du chiffre d’affaires de l’entreprise. En 2002, Spanninga a vendu la branche automobile pour se concentrer entièrement sur l’éclairage des vélos.

Dans la gamme Thor on retrouve deux lampes, la Thor 800 et cette Thor 1100. Vous l’aurez deviné, le 800 ou 1100 fait référence au nombre maximum de lumens. Les 1100 lumens du Thor 1100 sont fournis par une LED Cree XM-L2 blanche, qui produit un faisceau très beau et très lumineux.

Le design de cette lampe légère et compacte, fabriquée avec soin en aluminium, est très réussi. L’indice de protection IPX8 garantit une étanchéité jusqu’à 2 m de profondeur et le couvercle de protection situé en haut signifie que malgré la chaleur, on peut toujours faire fonctionner la lampe. Le bouton poussoir change de couleur lorsque la capacité de la batterie diminue.

La simplicité est le maître mot de la Thor 1100 avec un gros bouton poussoir central et seulement deux modes d’éclairage. En appuyant sur un bouton, on réduit ou augmente de 30 % la puissance de la lampe. Si vous entrez dans la forêt, appuyez sur le bouton et vous aurez immédiatement à votre disposition les 1100 lumens. Appuyez une fois de plus – quand vous vous retrouvez dans la circulation, par exemple – et l’éclairage diminue de 30 %. Pas trop de tracas avec les différents modes et programmes, juste plus ou moins de lumière.

Une batterie Samsung Li-ion de 5200 mAH est emballée dans un bas de protection en néoprène. Il faut vraiment qu’il fasse très humide ou qu’il pleuve particulièrement fort pour que cela pose un problème. En fait, on pourrait parfaitement l’utiliser sous l’eau, la batterie a passé haut la main notre test du seau d’eau.

Avec 6h30 vérifiées, l’autonomie de la batterie est impressionnante. En jouant un peu avec le mode Eco, on doit même pouvoir dépasser les 10 heures. De quoi faire de belles sorties nocturnes… Une recharge complète prend environ 6 heures.

La Spanninga Thor 1100 peut être montée sur le casque ou sur le cintre. Deux robustes anneaux en caoutchouc de diamètres différents sont inclus pour le montage sur le cintre et maintiennent la lumière parfaitement en place. La batterie a également trouvé sa place autour de notre cintre, car la bande velcro était trop courte pour s’enrouler autour de notre cadre.

Le montage sur le casque se fait au moyen d’une plaque (à coller sur le casque) et d’un support, tous deux fournis. Autre possibilité, utiliser un support pour caméra embarquée puisque la Thor 1100 adopte ce standard de fixation. Une rallonge permet alors de ranger la batterie dans la poche arrière ou le sac à dos, car elle est trop lourde et volumineuse pour être fixée sur le casque.

Sur le terrain, nous sommes agréablement surpris par le rendement lumineux et la belle lumière que la Spanninga Thor 1100 fournit. Le sentier est largement éclairé, ce qui signifie qu’on a également une visibilité suffisante de chaque côté du chemin. Le montage sur le casque peut demander un peu d’efforts et il ne faut pas hésiter à prendre son temps pour cela, mais une fois en place, la lampe ne bouge pas. Le montage sur le guidon est plus rapide et facile mais tout aussi solide. Au final, un sans-faute que même le prix ne vient pas ternir puisque la Spanninga Thor 1100 est affiché au tarif raisonnable de 91,90 euros.

Spanninga Thor 1100

91,90 €

95 g / 286 g (lampe + support / batterie)

  • Lumière belle et bien répartie
  • Design
  • Robuste, solide et étanche
  • Facile à utiliser
  • Autonomie de la batterie
  • Prix
  • Puissance un peu faible pour une utilisation VTT
  • Montage sur le casque
  • Poids de la batterie
  • RAS

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Coup de coeur
  • Rapport qualité / prix

Plus d’informations : www.spanninga.com

Conclusion

Après plusieurs soirées et nuits de test, on peut retenir un certain nombre de choses de ce comparatif. Tout d’abord, même si les lumens ne font pas tout, ils restent un indicateur important du rendement lumineux d’une lampe. Pour rouler en VTT en toute sécurité, 1000 voire 1500 lumens nous apparaissent comme le minimum. En dessous de cette valeur, le sentier et ses alentours ne seront tout simplement pas assez éclairés. Egalement à prendre en compte, la largeur du faisceau. Dans ce domaine, Lezyne fait fort avec ses lentilles Maximum Optical Reflexion qui sont un bel exemple de la manière dont on peut créer beaucoup de lumière avec un nombre limité de lumens.

Autre point important, la facilité d’utilisation. En pratique, plus il est simple de changer l’intensité lumineuse, mieux c’est. Beaucoup de lumière », « moins de lumière », « peu de lumière » et cela en appuyant sur un seul bouton, c’est plus que suffisant, il n’est pas nécessaire d’avoir 6 modes et une navigation fastidieuse entre eux. L’usage d’une télécommande, quand il est possible, est également à recommander. En appuyant directement sur la lampe, on court toujours le risque de la faire bouger et d’avoir un chemin mal éclairé ensuite. Et la programmation ? Nous n’y voyons rien de mal, à condition que cela se fasse via une application (encore une fois) claire et simple et pas directement sur la lampe.

A l’issue de ce test, nous n’avons pas de préférence marquée pour les systèmes à batterie externe ou ceux à batterie intégrée. Si vous pouvez placer correctement une batterie externe, vous profiterez d’une autonomie plus longue mais vous devrez porter le poids de cette batterie avec vous. Une batterie interne a l’avantage de ne pas avoir à s’embêter avec les câbles, mais elle a souvent une autonomie limitée. En revanche, ce à quoi nous ne sommes pas favorables, c’est une batterie trop lourde pour une lampe de casque. Cette batterie se retrouve ensuite dans le sac à dos ou dans une poche arrière et cela ne fonctionne tout simplement pas très bien. Pour sortir quelque chose de son sac à dos, on est presque obligé de retirer son casque et d’alléger le contenu de son sac à dos avec le casque en main. De plus, les câbles gêneront toujours d’une manière ou d’une autre.

L’idéal est une combinaison de deux lampes, une sur le cintre et une sur le casque. La première sera puissante, avec une batterie externe attachée sur le cadre et la seconde plus petite, plus légère et avec une batterie de préférence interne ou, éventuellement, externe mais suffisamment légère pour pouvoir être accrochée au casque. De cette façon, le sentier sera parfaitement éclairé, aussi bien dans l’axe du vélo que dans la direction de votre regard. Cependant, il ne faut pas perdre de vue que l’autonomie des deux lampes peut être très différente, et adapter sa sortie en conséquence.

On vous laisse, la nuit commence à tomber et c’est le moment d’aller rouler !

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Par Jurgen Groenwals