Découverte | La Toscane en hiver, entre monts et merveilles

Par Christophe Bortels -

  • Nature

Découverte | La Toscane en hiver, entre monts et merveilles

Après deux courts séjours en Toscane en 2019 qui nous avaient à peine permis d’entrevoir l’immense potentiel enduro de la région italienne, nous avons décidé d’y retourner cet hiver. Et cette fois, nous avons posé nos valises pour trois semaines, histoire de pouvoir explorer plus en profondeur les différents « trail parks » qui foisonnent dans le coin. Mais était-ce vraiment suffisant ? Voici le récit de nos découvertes !

Avant d’entrer dans le vif du sujet, une petite précision géographique s’impose : nous parlons ici de Toscane, ce qui n’est techniquement pas faux, mais la Région – l’une des 20 que compte l’Italie – est très étendue et nous sommes loin de l’avoir parcourue en long et en large. Nous aurions donc pu tout aussi bien parler de la Province de Grosseto – le niveau inférieur de subdivision (il y a 110 Provinces dans la péninsule) -, voire de la Maremme, un territoire qui s’étend le long de la mer Tyrrhénienne. Par facilité, nous nous en tiendrons toutefois au terme de Toscane. Fin de la parenthèse géographique !

Ce n’est pas la première fois qu’on vous parle de la Toscane sur Vojo. Vous aviez notamment pu découvrir nos quelques heures sur l’Ile d’Elbe en mars de l’année passée, puis le récit des origines du trail park du Monte Arsenti dans le Vojo Magazine, Volume 3 sorti fin 2019. Comme souvent, c’est sur Trailforks que nous avons pris la mesure de la densité de spots VTT que l’on trouve dans ce coin de l’Italie. Dézoomez sur la carte, et c’est une bonne quinzaine de sites répertoriés qui apparaissent dans un rayon de 50km autour de Massa Marittima, où nous logions. Le site Trailforks – et son app – ont d’ailleurs été de précieux alliés pour planifier nos explorations.

Nous aimons découvrir les choses par nous-mêmes, chercher et même parfois (souvent ?) nous perdre. Voilà pourquoi nous nous sommes tenus à ce crédo : pas de guides, pas de shuttles, uniquement un smartphone pour s’y retrouver et immortaliser nos aventures. Mais un travail en amont sur Trailforks était évidemment nécessaire pour essayer de comprendre la logique de chaque trail park. Où se garer ? Par quoi commencer et terminer ? Quelles sont a priori les meilleurs traces et comment les relier entre elles ? Etc.

Au total, ce sont ainsi 14 sorties que nous avons pu faire en 3 semaines sur place. Courtes, plus longues, uniques ou redondantes, le tout en fonction de nos envies, de la fatigue, des conseils de riders locaux et bien sûr de la météo qui, on le verra, n’a pas toujours été clémente. Voici, spot par spot, ce que nous en avons retenu !

Massa Marittima : notre QG, mais pas seulement

Quand on descend dans le Sud en janvier, on espère y retrouver le soleil et un peu de douceur. Mais ce sont la le froid, le vent et l’humidité qui nous accueillent le jour de notre arrivée. Là, on se demande un peu ce qu’on est venus faire là… Heureusement, la météo sera globalement plus clémente durant notre séjour avec des températures allant de 7 à quasi… 20° ! Il faut dire que l’hiver est anormalement doux dans une grande partie de l’Europe en ce début d’année 2020, rien ne garantit donc qu’on retrouvera ce genre de conditions – et surtout de températures – si on revient un jour en hiver.

Massa Marittima comme base centrale n’est pas un choix anodin : au-delà du charme évident de la petite ville médiévale, à l’opposé de la plupart des villes touristiques et impersonnelles qu’on trouve sur la côte, on peut facilement accéder aux différents spots situés à quelques dizaines de kilomètres à la ronde dont on parlait plus haut.

Mais Massa elle-même n’est pas en reste en matière de traces ! Au sud de la ville, on retrouve en effet un impressionnant réseau de spéciales en constante évolution. Il est possible d’enchaîner les traces de manière assez naturelle et de constituer des boucles à géométrie variable en fonction de sa forme et de ses envies, grâce notamment à un dénivelé peu élevé dans cette zone même si certaines liaisons peuvent s’avérer bien raides… Pour ne rien gâcher, le terrain y est très fun et peu exigeant ce qui le rend accessible à tous les vélos, du XC au all-mountain. Et rassurez-vous, même pour ceux qui ont un gros niveau en enduro, pas moyen de s’y ennuyer !

Le secteur, géré par les Trail Brothers (dont on reparlera un peu plus loin), n’est pas avare en panneaux en tout genre pour signaler les départs de spéciales ou de liaisons, interdire d’emprunter une trace dans le mauvais sens, ou pour annoncer – non sans humour ! – un passage particulièrement raide en liaison…

C’est là qu’on retrouve notamment Canyon, l’une des traces les plus connues de Massa Marittima, voire de Toscane, d’Italie… et même d’au-delà ! Et sa réputation n’est pas usurpée. Car si elle commence par quelques centaines de mètres plutôt classiques mais très agréables, sa seconde partie est tracée dans ce qu’on imagine être un ancien lit de cours d’eau, aux parois hautes de plusieurs mètres et très sinueux… Flow, joie et dépaysement garantis !

Petit bonus : de l’autre côté de la colline, on retrouve aussi Canyon 2, la petite soeur bien plus courte, un peu moins tournicotante, mais très charmante également.

Encore plus près de Massa, dans un petit bois à deux pas des maisons sur les hauteurs de la ville, Trailforks nous a révélé l’existence de Frantoio, dont le départ (plutôt bien caché) est quasi commun avec celui de Mulino, qu’on connaissait déjà. Et c’est une petite claque qu’on a prise quand on l’a roulée pour la première fois !

Moins de 2km, même pas 200m de dénivelé, rien de bien technique, quelques appuis et sauts shapés par-ci par-là, mais une trace flow, variée, complète et 100% plaisir. Vu son rapport proximité/fun, c’est sans surprise celle qu’on aura faite le plus durant notre séjour…

Monte Arsenti, la valeur sûre

Avant de partir explorer des territoires inconnus, on n’a évidemment pas pu se retenir de d’abord retourner sur le Monte Arsenti, au Nord de Massa Marittima, dont nous vous racontions les origines dans le « Vojo Magazine, Volume 3 ». Il s’agit d’un trail park développé il y a quelques années par une bande de pote passionnés de « shapage », les Trail Brothers, où l’on retrouve une petite dizaine de traces toutes plus merveilleuses les unes que les autres.

Du flow, de la roche, un peu d’aérien… Comme à Massa, Il y en a vraiment pour tous les goûts et toutes les pratiques sur le Monte Arsenti. Seuls les débuts de traces sont plus âpres, voire carrément très techniques, mais une fois passées ces difficultés qui pourraient en intimider certains, c’est l’extase ! Notre top 3 des spéciales ? Pfiou… Allez : Rock n’ Roll Queen – une des plus longues et certainement la plus complète -, Gambler – plus courte mais très très amusante -, et Cicalino Freeride, une vraie, belle et longue trace enduro très variée également.

Ici par contre, on n’enchaîne pas les traces aussi facilement qu’au sud de Massa Marittima. La configuration des montées le permet, certes, et elles sont d’ailleurs plutôt charmantes puisque majoritairement en singletrack. Le souci, ce serait plutôt les jambes qui doivent être en forme pour encaisser les dénivelés conséquents du Monte Arsenti. Comptez en effet 400 mètres de différence entre le point le plus bas et le sommet de la colline, même s’il est possible de faire des parties de traces puis de remonter par des chemins larges par exemple, et ainsi de limiter le D+ avalé d’un coup. Pour ceux qui souhaitent rentabiliser au maximum leur journée sur le trail park, deux solutions : l’e-bike ou le service de shuttle des Trail Brothers.

Punta Ala : un petit goût de trop peu

La station balnéaire de Punta Ala s’est fait un nom et une réputation en accueillant en 2013 la toute première manche de l’histoire des Enduro World Series. Et si le circuit mondial n’y est plus jamais retourné, des épreuves du SuperEnduro – la Coupe d’Italie d’enduro – s’y sont déroulées depuis. Le secteur de Punta Ala est à prendre au sens large car, sur la pointe même, où on retrouve essentiellement de logements pour vacanciers et des parkings pour accéder aux plages, il n’y a pas vraiment de traces VTT.

Pour en trouver, il faut aller un peu plus loin dans les terres, à Tirli, Castiglione ou sur la Bandite Trail Area, et seul le secteur de Scarlino se trouve à proximité immédiate de la mer. C’est donc là que nous avons décidé de poser nos crampons, attirés par les images de carte postale qu’on voit régulièrement passer sur les réseaux sociaux.

La configuration est simple : deux collines d’un peu plus de 210 m, un single de 6 km (le Trail 3) qui en fait tout le tour, et six spéciales sur leurs flancs. Nous en ferons trois lors de notre sortie : The Guardian, Torretta et Carpineta. La 1ère et la 3e étaient d’ailleurs au programme du SuperEnduro en 2019, ce qui a motivé notre choix. On s’attendait donc à de très belles traces, au final on en retiendra quelques belles portions rapides et flow, certes – et the Guardian est globalement une très belle spéciale -, mais surtout des débuts peu entretenus. Et des liaisons vraiment raides où il faut pousser le vélo un bon moment… Niveau rapport souffrance en montée / plaisir en descente, on a connu mieux !

On ramènera malgré tout quelques images façon carte postale grâce à un petit passage sur la plage. Toujours un peu surréaliste en plein hiver…

Piombino, un paradis en bord de mer

Voilà notre gros coup de coeur du séjour ! Nous étions déjà passés par Piombino, d’où partait le bateau pour l’Île d’Elbe, et le spot était d’ailleurs notre plan B au cas où on ne pouvait pas emmener les vélos pour la traversée. La configuration ressemble un peu à celle de Scarlino : de belles collines boisées au bord de la mer, un peu plus hautes toutefois puisqu’elles approchent les 300 mètres de haut. Mais la comparaison pourrait s’arrêter là…

On est vraiment allés de surprise en surprise à Piombino. La première était de constater que nous nous trouvions dans un parc naturel, où ont notamment été découverts des vestiges archéologiques étrusques. Mais où, surtout, les VTT sont acceptés, la création de traces autorisée et où la cohabitation avec les promeneurs et même les chasseurs semble bien se passer. Le contraste est saisissant face aux situations compliquées que l’on retrouve régulièrement en France et en Belgique…

Niveau traces, il y en a pour tous les goûts, de la rapide/flow facile à la très technique. Piombino propose d’ailleurs la plus large offre en spéciales noires de la région avec, si l’on en croit Trailforks, pas moins de cinq traces de cette couleur. Une mention spéciale pour Steghedè (prononciation et signification inconnues…), plutôt courte mais nerveuse, variée et parfaitement savoureuse ! Soletta et Rapide nous laisseront également un très bon souvenir, Le Croste – bien trop ravinée – un peu moins…

Cerise sur le gâteau, même les liaisons sont de toute beauté dans le secteur avec la plupart du temps de longs singletracks charmants quoique parfois techniques, dans une nature toujours magnifique.

Et puis, évidemment, il y a la magie d’arriver face à la mer en fin de trace, voire carrément sur la plage. Inoubliable…

Dans le même genre, Buca Delle Fatte (la bouche des fée), au bout de la très technique spéciale du même nom, offre un point de vue remarquable sur la mer très prisé des promeneurs. Et on comprend pourquoi !

City trips : Florence et les autres

Par deux fois le temps va sérieusement se gâter durant notre séjour. Orages et tempête d’abord, puis des nuages qui vont s’accrocher aux collines et nous plonger quelques jours dans le brouillard et l’humidité. L’occasion de délaisser un peu le vélo pour faire du tourisme et visiter quelques-unes des superbes villes dont regorge la Toscane… à commencer par Florence évidemment !

Evidemment ? Oui et non finalement… Pour les amateurs de culture, la cité des Médicis, riche de ses monuments et musées, est un incontournable. De notre côté, après la quiétude de Massa Marittima, on se sentira avant tout oppressés par la masse de touristes (à laquelle nous contribuions, hélas) – présents en nombre même en janvier et malgré une météo maussade ! -, et par la circulation automobile très bruyante et envahissante.

Sienne, plus compacte et uniforme, nous laissera un bien meilleur souvenir. On en profitera notamment pour aller jeter un oeil à la Via San Caterina, cette petite rue aux pourcentages affolants qui constitue l’ascension finale des Strade Bianche, célèbre course cycliste disputée en mars dans laquelle on retrouve des secteurs gravel.

Mais ce sont San Gimignano et Volterra qui nous feront définitivement oublier Florence. Même sous un ciel gris, ces deux villages qui comptent parmi les plus beaux d’Italie en mettent plein les yeux ! Si vous êtes sensible au charme des vieilles murailles, des hautes tours, des forteresses, des jolies places et beaux palais, des théâtres romains et des paysages typiques de la Toscane, une petite visite s’impose…

Monte Calvi : ça pique, ça glisse, mais ça claque

« Vous devriez aller rouler à Campiglia un de ces jours ! » : quand un Trail Brother nous dit ça, on lui fait confiance et on y va (presque) les yeux fermés. On aurait par contre dû un peu moins faire confiance aux prévisions météo… Car si le temps est couvert mais sec en plaine, il n’en sera pas de même une fois au sommet du Monte Calvi qui domine Campiglia Marittima.

Deux parkings pour les bikers sont renseignés sur Trailforks, l’un à Campiglia même, l’autre – plus isolé – à proximité d’un parc archéo-minier et son musée. C’est ce dernier qu’on a choisi, pour une raison simple : la « DH » du coin s’y termine, on pourra donc conclure notre sortie par une descente. Mais avant toute chose, il faut monter. Et là pas de répit, on est directement dans le vif du sujet ! C’est de la pente bien raide qui nous attend dès l’entame de l’ascension et pour plusieurs centaines de mètres, avec des passages à plus de 22%… Il est où mon pignon de 60 dents ?! Heureusement, les pourcentages se calmeront un peu en seconde partie de liaison.

4 kilomètres et pratiquement 400m de dénivelé plus tard, nous voilà au départ des spéciales, un peu en contrebas du sommet du Monte Calvi. Les nuages s’accrochent aux pentes du mont, la pluie s’est mise à tomber, il fait frais. Et là, au milieu de nulle part… on tombe sur une quinzaine de trail builders en train de travailler sur de nouvelles traces ! Le groupe hétéroclite – on y trouve des jeunes comme des plus âgés – a allumé un petit feu. Les bruits de tronçonneuses résonnent. Aucune route ou chemin large à proximité, ils ont probablement marché un bon moment avec leurs outils pour arriver jusque-là…

Sur les conseils des shapeurs, on part sur une spéciale bleue moins rocheuse et donc a priori moins glissante que la noire qu’on avait choisie initialement. Quelques centaines de mètres plus tard, loin d’avoir terminé Super Mario Bros (c’est son nom !) qui nous aurait ramenés à nouveau bas dans la vallée, on bifurque à gauche vers une trace noire qui bascule de l’autre côté de la colline : Balzo Alla Femmina. Et là, c’est un vrai festival sur presque 2 km ! Flow, épingles, petites dérivations ludiques et surtout superbes passages rocheux… On se régale, mais on réfrène nos ardeurs et on serre les fesses à cause de la roche rendue glissante par la pluie, qui nous oblige à rester attentifs et prudents.

En bas, on se pose quelques instants pour admirer le paysage. Même plongée dans le brouillard, la Toscane est belle ! C’est la pluie qui aura finalement raison de notre motivation et on décide de raccourcir le parcours prévu en allant directement chercher l’ultime spéciale qui nous ramènera à la voiture.

Après une nouvelle liaison de quelques kilomètres, roulante mais qui se conclut par un gros mur, on attaque donc la descente historique du spot, Sdegnetors DH (prononcez dé-aka). Nouvelle claque… Tout est extrêmement bien aménagé, le flow est toujours bien présent et il n’y a rien de bien difficile… à part cette très belle portion plus pentue et engagée, visible sur la photo ci-dessus, à laquelle on devra hélas renoncer ce jour-là à cause de la boue. Elle justifierait à elle-seule qu’on revienne rouler sur ce joli spot qui semble encore en plein développement, pour notre plus grand plaisir !

Montioni : c’est par où la montée ?

On termine nos découvertes par Montioni, le secteur le plus proche de Massa Marittima (si on ne tient pas compte du Monte Arsenti évidemment). Il est un peu différent des autres : les pentes de la colline sont très douces, le spot très étendu et les quelques traces qu’on y trouve sont particulièrement longues. La liaison au départ de Montioni – un « village » de quelques maisons à peine ! – se déroule sans problème sur 5 kilomètres. Quelques panneaux d’information nous indiquent que nous sommes là aussi dans un parc naturel, comme à Piombino et au Monte Calvi.

Notre plan semblait a priori simple : une longue liaison, une descente plutôt courte derrière la colline, on remonte au sommet, et on revient à la voiture par la très longue Montioni DH. On aurait évidemment aimé composer une sortie un peu plus longue, mais il nous semblait compliqué d’arriver à articuler une boucle où spéciales et remontées s’enchaîneraient naturellement… Et en effet, une fois la Santa Cruz terminée – une belle trace flow, rocheuse et bien sèche de 1,6km qui nous rappelle un peu Finale Ligure -, ça se complique. Impossible de remonter directement après, nous voilà obligés de continuer à descendre pendant un moment sur un chemin large…

Finalement, on se décide à remonter par des spéciales, à contre-sens donc, en restant attentifs. On ne croisera heureusement personne quand c’est étroit, le final de l’ascension se faisant quant à lui sur chemin large où les croisements sont sans danger.

Enfin, retour au sommet et à notre parcours initial. C’est la Montioni DH qui nous attend pour conclure et revenir à notre point de départ. On a perdu du temps en se perdant et le soleil lance ses derniers rayons avant de passer derrière les collines. Pas le temps de traîner ! De DH, la Montioni n’a en réalité que le nom, c’est plutôt une trace enduro, qui se laisse rouler avec plaisir même si elle aurait mérité un bon nettoyage. La pente est faible (3km pour 230m de D-), c’est flow, mais quelques portions plus étroites et rocheuses viennent de temps en temps nous rappeler à l’ordre. Sympathique, sans plus, elle ne nous laissera pas un souvenir impérissable, tout comme l’ensemble du secteur d’ailleurs. On ne peut pas tirer le gros lot à tous les coups !

Mais encore…

Après trois semaines, le temps est venu de dire au revoir à Massa Marittima. Et évidemment, ce qui devait arriver arriva : on pensait avoir le temps d’explorer tout ce qu’on avait planifié, mais la météo, notre décision de rouler plusieurs fois sur les mêmes spots et la fatigue auront eu raison de nos plans initiaux. Le principal secteur qui manque à notre « tableau de chasse » dans un rayon de 40 ou 50km autour de Massa Marittima, c’est celui de Punta Ala au sens large, dans les terres. Autrement dit, Castiglione, Tirli et la Bandite Trail Area où se déroulait une bonne partie du SuperEnduro en 2019. Et où, parait-il, on trouve quelques belles et longues spéciales plutôt exigeantes.

Pour ceux qui voudraient pousser un peu plus loin encore, on nous a dit le plus grand bien des trail parks de Livourne et surtout des Monti Pisani, à l’est de Pise, tous deux à 1h30-1h45 de route en partant de Massa.

A tout ça s’ajoutent encore une multitude de petits, moyens ou grand spots répartis dans toute la Toscane et qui ne demandent qu’à être explorés !

Quelques infos pratiques : 

  • Où loger ? Sur la côte ou dans les terres, en fonction de vos préférences. Les locations de vacances ne manquent pas dans la région, du petit appartement à la grande villa pour famille nombreuse ou bande de copains. Il n’y a par contre quasi pas de bike-hotels comme on peut en trouver à Finale Ligure par exemple. Le plus connu est Massa Vecchia, entre Massa et le Monte Arsenti.
  • Quand y aller ? Les secteurs évoqués ici sont roulables toute l’année puisqu’il n’y a pour ainsi dire jamais de neige dans la région. On évitera malgré tout les mois d’été où les températures peuvent s’envoler bien au-delà des 30°, sauf bien sûr si vous aimez pédaler dans la chaleur.
  • Comment s’y retrouver ? Trailforks est un outil incontournable pour préparer ses sorties et ne pas se perdre une fois sur place. Il permet aussi de noter les traces et d’y ajouter des photos, vidéos et commentaires.
  • Où trouver des guides et shuttles ? Pour la région de Massa Marittima et le Monte Arsenti, vous pouvez faire appel aux Trail Brothers. Punta Ala dispose également d’un site dédié où vous pouvez réserver logement, guides et navettes. Si vous souhaitez un coup de main pour le secteur de Piombino, adressez-vous à Tuscany Bike, qui dispose également d’un Test Center Santa Cruz, d’une pumptrack et d’un petit bikeshop.
  • Où se dépanner ? N’espérez pas trouver un bikeshop avec le dernier composant à la mode à chaque coin de rue dans la région. L’un des seuls magasins spécialisés dignes de ce nom est Bagnoli Bike, à Castiglione Della Pescaia. La boutique est petite mais on y trouve pas mal de produits, des protections et vêtements ainsi qu’un bon service mécanique, y compris pour les suspensions.
  • Que manger et boire ? La gastronomie italienne, simple et généralement saine, n’est plus à présenter, et on trouve une multitude de restaurants qui proposent pâtes et pizzas à des tarifs très démocratiques. En ville, vous pourrez vous laisser tenter par un panini à la porchetta (viande de porc) ou lampredotto (tripes), une spécialité florentine. Et évidemment, la Toscane est également un petit paradis pour les amateurs de vin avec ses nombreux vignobles très réputés.
  • Quelles villes visiter ? Florence, capitale de la Toscane, est à 2 heures de route de Massa Marittima, Sienne à 1h15, tout comme Volterra. Pour San Gimignano, Pise ou Lucques, comptez 1h30. Attention, il est généralement difficile voire impossible de se garer dans les villes touristiques, privilégiez donc les grands parkings publics (gratuits ou payants) situés en périphérie.

ParChristophe Bortels