Déborah Motsch : mon guide pour voyager en Nouvelle-Zélande - Voyager en Nouvelle-Zélande : Préparer son voyage et survivre avec les autochtones

Par Déborah Motsch -

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Déborah Motsch : mon guide pour voyager en Nouvelle-Zélande - Voyager en Nouvelle-Zélande : Préparer son voyage et survivre avec les autochtones

Voyager en Nouvelle-Zélande : préparer son voyage et survivre avec les autochtones 

Bien préparer son départ, c’est être plus serein pour son voyage. Attention, quand je dis préparer son départ, ce n’est pas planifier son voyage de A à Z, ce serait bien trop dommage ! Il y a un tas de façon d’organiser son trip. D’après moi il faut laisser place à l’imprévu et se donner la chance de saisir les opportunités qui se créent au gré des rencontres. C’est souvent comme cela que l’on se retrouve dans les situations les plus improbables et inoubliables !

Acheter son billet d’avion… avec un vélo !

Ce n’est pas aussi facile que cela peut paraître. Une infinité de choix s’offre à vous : un billet aller simple, un aller avec le retour « modulable » (c’est à dire qu’on choisit une date de retour mais qu’il est possible de la modifier une à deux fois) ou un aller-retour « classique ». Pour moi, la saison idéale pour partir se situe de novembre à mars (c’est l’été dans l’hémisphère sud).

Le tarif moyen : 1200€ l’aller-retour. Le temps de trajet moyen : 30h avec 2 escales. Le décalage horaire : +12h. Les compagnies aériennes conseillées : Emirates Airlines, Malaysia Airlines, Singapour Airlines. Pour trouver les billets les moins chers : Skyscanner. 3 grandes villes pour atterrir : Auckland, Wellington, Christchurch.

Pour la petite anecdote, j’ai vraiment été satisfaite de mon voyage avec Emirates. Les sièges étaient confortables, on a été chouchoutés en recevant des petits packages avec boule quiès, couverture, chaussettes et masque de nuit. La nourriture était bonne et il y avait du choix pour les films. Avec tous les changements d’horaires je n’avais plus aucune notion du temps et j’ai vraiment l’impression d’avoir mangé et dormi pendant 30h !

Et le vélo ? C’est certainement la partie la plus pénible au moment d’acheter son billet d’avion. Les poids des bagages en soute et des bagages de sports changent pour chaque compagnie, et sont parfois différents pour la même compagnie mais dans des pays différents. Pour Emirates, j’avais le droit à 32 kg de bagages en soute. Donc il fallait se débrouiller pour que mon vélo + mes bagages fassent 32kg, sachant que j’avais le droit d’avoir 11kg sur moi en cabine. Si le poids dépasse, il faut payer du supplément, le tarif est lui aussi différent en fonction des compagnies.

Demander son PVT (Permis Vacances Travail) 

Pour ceux qui veulent se rendre en Nouvelle-Zélande pour rider et travailler, il est indispensable de demander un visa « vacances travail » : le PVT. Rien de plus simple que de se rendre sur le site PVT Nouvelle-Zélande et de faire sa demande. Dans mon cas, le PVT était nécessaire car je voulais rester là-bas longtemps (6 mois) et travailler. Si vous partez moins de 3 mois sans avoir l’intention de travailler, un visa touristique suffit !

Quota de voyageurs : illimité. Durée : 12 mois (prolongeable 3 mois sous conditions). Coût : 150$ NZ (env. 97€). Délai d’obtention : de 3 jours à 1 semaine en moyenne.

Prendre son assurance

Là encore il y a beaucoup de possibilités. Des sites comme PVT Nouvelle-Zélande ou Frogs in NZ proposent des contrats intéressants. Le tarif dépendra de toutes les modalités que vous aurez choisies.

Le permis international

Il vous sera indispensable si vous prévoyez de louer ou d’acheter une voiture/van sur place. C’est gratuit et valide pour 3 ans ! Toutes les infos ici.

Utile avant le départ…

– Vérifier la validité de son passeport

– Changer de la monnaie avant de partir (les taux de change sont souvent plus avantageux chez soi que si on le fait en arrivant)

– S’assurer que sa CB fonctionne à l’étranger

– Faire une photocopie de tous les papiers importants (passeport, visa, billet d’avion, contrat d’assurance,…) et les télécharger sur un service en ligne (par exemple sur Dropbox). Très utile si on perd ses bagages où on se les fait voler !

– Déverrouiller son portable pour qu’il fonctionne avec une carte SIM étrangère

– Télécharger l’application maps.me (GPS Offline) et télécharger les cartes dont vous aurez besoin !

– Acheter une carte du pays

Réserver sa première nuit sur place

Ça y est, c’est l’immersion dans le grand bain ! L’arrivée en terre inconnue provoque toujours une sensation très spéciale, entre excitation et appréhension. On découvre tout, on fait les yeux ronds quand on nous parle avec l’accent néo-zélandais (les « e » se transforment souvent en « i », ne vous étonnez pas si on vous parle de « bid » plutôt que de « bed » !!), on a envie d’aller partout tout de suite… et on peut se sentir perdu, mais c’est ça la magie du voyage ! La première nuit sur place, c’est aussi le premier contact que l’on aura pour le début du voyage. Auberge de jeunesse, woofing ou couchsurfing, sont des moyens parfaits pour être immergé dans la culture dès son arrivée sur place. C’est beaucoup plus facile pour trouver les bons plans, découvrir les lieux et même se faire des amis ! Lorsque vous réserver votre première nuit, pensez toujours que vous aurez un gros carton avec vous qui vous embêtera ! Voyager avec un vélo ça peut être contraignant pour les débuts, mais je vous assure que vous ne le regretterez pas.

Pour les choix de logements :

– Auberge de jeunesse

– Woofing et Helpx : possibilité de travailler chez des locaux en échange d’être logé et nourri. On est souvent accueilli par une famille, pour ceux qui ont besoin de réconfort et de sécurité avant de se lancer dans le vrai roadtrip, c’est une bonne alternative ! Pour ma part, j’ai fait du woofing dès mon arrivée et j’ai été gâtée ! J’ai été accueilli par une famille à New Brighton, en face de l’océan. Nous étions une dizaine de « woofers » venant de 5 pays différents à passer des soirées entières au coin du feu à chacun partager nos histoires. Nous avions la chance que notre hôte soit le gérant d’un resto-bar à fruits bio « Antidote ». On y mangeait tous les midis et on a découvert la culture du smoothie (les recettes sont dispo sur leur site web ).

Couchsurfing : des locaux vous accueillent et vous hébergent gratuitement pour une nuit ou plus.

Préparer ses bagages

J’imagine que la plupart d’entre vous partent souvent faire des week-ends de bike, voitures et bagages pleins à craquer ! Je me suis posé la même question: comment préparer des affaires pour 6 mois ?! Eh bien que l’on parte pour un week-end où 6 mois, il y a exactement la même chose (voire moins) dans vos bagages ! Quand on part en road trip, il est indispensable de voyager léger, c’est bien plus pratique. Les vêtements de bike et ceux plus confortables font très bien l’affaire. Alors…… sac à dos ou valise ? Les choix sont à faire en fonction de l’usage et du programme de chacun. À vous de réfléchir au plus pratique ! Dans mon cas, pour un road trip van-VTT de 6 mois, j’ai choisi : un sac à dos de 65+10L, un sac à dos pour l’avion et un sac à dos de bike.

Je vous épargne la packing list mais il y a quelques affaires essentielles qu’on a souvent tendance à oublier : une prise adaptateur NZ, une petite multiprise, un allume-cigare avec double prise USB, une batterie externe et de la musique hors-ligne (avec un large choix au risque d’être rapidement dégoûté) et une petite enceinte (pour les heures que vous risquez de passer sur la route dans votre véhicule sans autoradio, c’est vraiment utile !).

Emballer son vélo

Carton ou housse ? Comme vous l’aurez compris, quand on prépare un long voyage, il faut penser pratique ! Mon choix se porte donc sur le carton, c’est bien plus facile de jeter le carton en arrivant plutôt que de s’encombrer d’une housse qu’on ne sait pas où stocker. La partie de « tetris » commence ! Pour un vélo de petite taille, il suffit de démonter les roues, les pédales et le guidon. Pensez surtout à bien protéger votre VTT à l’aide de chiffons, de mousses… et à dégonfler vos pneus. Si jamais ça ne rentre pas, libre à vous de démonter d’autres pièces de votre vélo jusqu’à ce que ça rentre sans problème dans le carton. J’ai préféré monter mes pneus en chambre à air pour éviter le remontage en tubeless dès la sortie de l’aéroport avec une pompe à main… N’hésitez pas à glisser votre casque, sac à dos de vélo et chaussures dans votre carton… et n’oubliez pas de vérifier le poids !

Premières choses à faire sur place 

Explorer la ville dans laquelle on a atterri, sortir et…faire encore un peu de paperasse. Rien de plus facile que d’ouvrir un compte bancaire en NZ, c’est gratuit et c’est rapide (kiwi bank, ANZ,…). Dès votre descente de l’avion, à l’aéroport, vous aurez la possibilité d’acheter des cartes sim et de choisir votre abonnement téléphonique. Vodafone proposait des offres intéressantes pour les voyageurs (30$/mois, 2GB, 150min, texto illimités).

Voyager en van

En Nouvelle-Zélande, les vans se transmettent de backpackers en backpackers. Certains préfèrent les acheter aménagés, d’autres préfèrent l’aménager eux-mêmes. Acheter un van en NZ, c’est clairement la loterie ! On ne sait pas réellement dans quel état il est, et il peut vous claquer entre les mains à tout instant, mais c’est le jeu. L’idéal est de l’acheter pendant l’hiver (prix de vente moins cher car il y a plus d’offre que de demande) et de le vendre au début de l’été lorsque la majorité des backpackers arrivent.

La plupart des backpackers s’amusent à donner un nom à leur van. Eh oui, il va devenir votre compagnon de voyage ! La mienne c’était Conchita. Voyager en van, c’est la liberté absolue ! On va on où veut, quand on veut, on a toute sa maison avec soi et on dort (presque) où on veut (je vous en parle plus loin).

Où acheter (et vendre) son van ?

Comme je vous l’explique plus haut, la saison propice à l’achat est l’hiver (saison creuse) pour le vendre pendant l’été (saison haute). Plusieurs possibilités s’offrent à vous : les annonces dans les auberges de jeunesse, les groupes facebook type « backpacker car NZ » ou les « Car market » qui ont souvent lieu dans les grandes villes.

Côté administratif, il suffit de s’enregistrer à la poste pour faire le changement de conducteur. Celle-ci délivre un papier qui fait office de carte grise.

En ce qui me concerne, j’ai tout fait à l’envers et je n’ai pas eu de chance pour la vente. J’ai acheté ma voiture en novembre à Christchurch, pour essayer de la vendre en avril à Auckland. Tous les lieux de vente de vans étaient complets : les classeurs et tableaux de vente en auberge de jeunesse pleins à craquer, les Car Market complets et les annonces facebook défilaient à tout va. Je n’ai eu aucun contact sérieux pour l’achat de mon van et je me suis retrouvée à vendre ma voiture pour 500$ à un garage la veille de mon départ, c’était la seule solution.

Quel van acheter ?

Essence ou diesel ? Le diesel est moins cher, mais il y a une taxe à payer en fonction du nombre de kilomètres parcourus. L’essence est d’après moi bien plus pratique.

Self contained ou non self contained ? C’est selon vos besoins…L’avantage avec un self contained, c’est qu’il y a plus de possibilités d’endroits pour camper !  Un van est considéré comme self contained si tu peux tenir 3 jours avec suffisamment d’eau potable, ne pas jeter les eaux grises (eaux usées) et les excréments pendant toute cette période.

Aménagé ou non aménagé ? Vous pouvez acheter votre van déjà aménagé, ou le faire vous même, au choix ! Les points à vérifier lors de l’achat d’un van :

– S’assurer de la validité du « WOF » (Warrant of Fitness) : c’est le contrôle technique NZ à renouveler tous les 6 mois.

– S’assurer de la validité « Vehicle Registration and Licensing ». Tout est expliqué sur le site NZ Transport Agency

– Prendre une assurance : le plus courant est le « Third Party Car Insurance » chez AA Insurance.

Où dormir ?

Le camping sauvage est interdit en Nouvelle-Zélande, sous peine d’une amende de 200$. Il y a des aires de camping prévues à cet effet, le coût varie de 6 à 10$. Pour les véhicules self-contained, il y a plus de choix et la plupart des aires sont gratuites. Elles sont souvent équipées de lavabos et de WC. Parfois il peut y avoir des douches (froides) et avec un peu de chance des machines à laver, mais c’est très rare, j’en ai vu seulement 2 !

Astuce : télécharger l’application « wikicamp » ou « campermate » pour repérer facilement tous les spots où camper.

La vie en van

Et bien c’est tout simplement la LI-BER-TÉ. Pouvoir décider en cours de route où s’arrêter dormir, s’endormir en regardant les étoiles par la fenêtre, se lever et déjeuner les pieds dans le sable, avoir tout ce dont on a besoin dans une petite voiture, c’est simplement le rêve !

Pour se déplacer : l’application « maps.me » est géniale. En Nouvelle-Zélande, il y a beaucoup de « gravel road », surtout pour arriver dans les « stations de ski », ne soyez pas surpris  !

Pour se laver : toujours avoir un jerrican d’eau d’au moins 10L dans son van pour faire sa toilette, ou alors acheter une douche solaire.

Pour manger : tous les rangements, que ce soit vêtements ou nourriture étaient sous le sommier en bois. Les aliments « frais » étaient plutôt bien conservés sous le bois même les jours de chaleur. Evidemment, il ne faut pas être trop attentif à la chaîne du froid ! Quand on est sur la route, on n’a pas vraiment le même régime alimentaire que d’habitude. J’ai trouvé mon rythme en commençant ma journée par un petit déj consistant (un bon porridge par exemple), partir rouler, grignoter 2-3 trucs dans l’aprem et cuisiner quelque chose de facile le soir (souvent des wrap dans mon cas).

Pour s’occuper : je suis partie sans prendre quoi que ce soit pour m’occuper, les premières soirées en van m’ont paru très longues. Pensez à télécharger de la musique (voyez large pour éviter d’écouter les morceaux en boucle) hors ligne et éventuellement prendre une petite enceinte ! Quelques films sur un ordi et un ou deux bouquins feront bien l’affaire.

Et pour travailler

Il est assez facile de trouver du travail en Nouvelle-Zélande surtout dans les villes touristiques (resto, bar, ménage, shop,…) où bien dans tout ce qui est « picking » de fruits. Il suffit d’avoir un PVT et un IRD (Inland Revenu Department). Toutes les infos concernant l’IRD sont ici.

Pour découvrir les meilleurs endroits où rouler, cliquez sur le lien ci-dessous.

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