Championnats du Monde XC 2020 | Bleu blanc rouge, les nouvelles couleurs de l’arc-en-ciel

Par Léo Kervran -

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Championnats du Monde XC 2020 | Bleu blanc rouge, les nouvelles couleurs de l’arc-en-ciel

Quelle journée ! Si Pauline Ferrand-Prévot pouvait faire figure de favorite chez les Elite Dames, c’était loin d’être le cas de Jordan Sarrou chez les Hommes et remporter le titre mondial en XCO dans les deux catégories reines apparaissait comme un rêve un peu fou. Mais cette journée, entamée avec le sacre de Loana Lecomte chez les Espoirs, était bien un peu folle et c’est finalement avec deux maillots de champion du Monde ainsi qu’une médaille de bronze que l’équipe de France repart de ces courses Elite !

Connue pour sa piste de DH, qui accueille régulièrement une manche de coupe du Monde, la station autrichienne de Leogang n’avait jamais organisé d’épreuve de XC. En 2012, des championnats du Monde avaient déjà eu lieu dans la région mais les courses de XCO s’étaient tenues un peu plus bas dans la vallée, à Saafelden. Après avoir récupéré l’évènement cette année suite au désistement d’Albstadt, l’organisation a eu 3 mois pour construire de A à Z un circuit de XC de niveau mondial, à même d’offrir des courses intéressantes et de beaux champions.

Un pari fou pourtant relevé avec brio et le circuit de Leogang, s’il pourra encore être amélioré sur certains points d’ici les prochaines coupes du Monde, a offert un beau spectacle dans toutes les catégories. Sa principale caractéristiques, la pente, aura donné lieu à de surprenants retournement de situation en montée et bien du fil à retordre aux concurrents en descente, d’autant plus que la météo était digne d’un mois d’octobre avec des pluies diluviennes quelques jours avant la course.

Dames : la consécration

Championne du monde en titre, 3e puis 1ere des deux seules coupes du Monde de XCO disputées en 2020 : pour tout le monde, Pauline Ferrand-Prévot apparaît comme la grande favorite, la pilote à battre sur ces mondiaux et encore plus quand on prend en compte sa gestion de la course sur la manche de Nove Mesto la semaine dernière, où elle a tout simplement assommé la concurrence en s’isolant en tête dès les premières minutes.

Kate Courtney aimerait bien sûr retrouver le maillot irisé, qu’elle avait porté après sa victoire sur les championnats du Monde 2018 à Lenzerheide pour sa première saison dans la catégorie Elite mais l’Américaine ne semblait pas (encore ?) au sommet de sa forme sur la double coupe du Monde de Nove Mesto.

Seule Anne Terpstra paraît être vraiment dangereuse pour Pauline Ferrand-Prévot. La Néerlandaise est la seule pilote Elite à avoir battu la Française la semaine passée et elle a déjà montré qu’elle pouvait être performante sur une grande variété de circuits, du technique et nerveux jusqu’au physique et roulant. Cependant, ce samedi n’était pas son jour et elle abandonnera dès le premier tour, affectée par des soucis respiratoires.

Plus aucun obstacle ne s’opposait alors à la quête de Pauline Ferrand-Prévot pour un deuxième maillot arc-en-ciel d’affilée. Un départ moyen la descend aux alentours de la quinzième place pendant quelques secondes mais c’est le seul moment où ses adversaires auront pu apercevoir autre chose que sa roue arrière.

Dès la première montée de la start-loop, après moins de 4 minutes de course, Pauline Ferrand-Prévot prend la tête du peloton et bientôt quelques mètres d’avance. Derrière, elle ne relâche pas son effort et à la fin de cette courte boucle qui permet d’étirer les athlètes avant d’entamer les tours complets et les sections techniques, elle a déjà creusé un trou de plus de 20 secondes.

Evie Richards paraît en temps en mesure de suivre à distance, à défaut d’accompagner, la Française mais la jeune Britannique (première année Elite) craque après moins de 15 minutes de course et commence à reculer dans le classement. Elle terminera 13e. C’est l’Australienne Rebecca McConnell qui s’installe alors solidement en 2e position, avec une quarantaine de secondes d’avances sur ses concurrentes à la fin du premier tour.

Un temps en 3e position, l’Ukrainienne Yana Belomoina cède à son tour sa place sur le podium suite à un problème technique : sa tige de selle télescopique reste bloquée en position basse. Le temps de se faire dépanner en zone technique, elle perd 3 places. A l’arrivée, elle se classera finalement 7e.

Pendant ce temps, Sina Frei est revenue sur Eva Lechner pour la 3e position. Deux athlètes pour une seule place sur le podium et un très beau duel qui a opposé la jeune Suisse (23 ans), très à l’aise en descente et une des rares pilotes à avoir choisi de rouler en tout-suspendu, à l’expérimentée Italienne (35 ans), une des meilleures grimpeuses du circuit, pendant plusieurs tours.

Derrière, la cinquième place est solidement occupée par l’Ecossaise Isla Short, qui résiste de fort belle manière à l’armada suisse (Jolanda Neff, Linda Indergand, Alessandra Keller) lancée à sa poursuite.

Alors qu’elle naviguait en deuxième partie de top 10 et qu’elle pouvait envisager une remontée sur Isla Short en fin de course, à la manière de sa 6e position à Nove Mesto, Kate Courtney tombe violemment au sol dans une descente. Descendue autour de la 20e place après un passage en zone technique pour une intervention sur son poste de pilotage, elle finira par abandonner quelques minutes plus tard (ici avec Thomas Frischknecht, son mentor et team manager chez Scott-Sram). Elle expliquera après la course avoir ressenti des symptômes caractéristiques d’une commotion cérébrale et s’être résolue à abandonner pour préserver sa santé. Un choix sage, quand on connaît les conséquences que ces « blessures invisibles » peuvent entraîner.

A l’avant de la course, Pauline Ferrand-Prévot ne se pose pas de questions et continue de dérouler. Elle descend proprement et ne prend aucun risque dans les passages techniques mais accentue néanmoins son avance, qui atteint désormais les deux minutes à l’entame de l’avant-dernier tour.

A l’arrivée, cette avance dépassera même les 3 minutes. Un écart impressionnant, qui montre à quel point elle est au-dessus du lot en ce moment et qui est forcément de bon augure pour les Jeux Olympiques l’année prochaine, même s’ils sont encore loin. On rappellera tout de même qu’elle avait dû subir une nouvelle opération en début d’année pour un nouveau problème d’endofibrose iliaque, à la jambe gauche cette fois et qu’elle a donc dû repartir de zéro au moment de construire sa saison 2020.

Julien Absalon confiait d’ailleurs à nos confrères de France Télévision lors des derniers championnats de France qu’en 2019, il avait fallu 12 courses à Pauline Ferrand-Prévot pour retrouver son meilleur niveau avant les championnats du Monde, qu’elle avait remportés. Cette année, les championnats du Monde étaient justement sa treizième course de la saison…

En deuxième place, on s’attendait à voir arriver Rebecca McConnell avec une certaine marge mais c’est finalement Eva Lechner qui devance, au sprint, l’Australienne ! Après avoir lâché pour de bon Sina Frei, l’Italienne a maintenu sous pression Rebecca McConnell dans les deux derniers tours, passant même un court moment devant avant de se faire à nouveau dépasser dans une descente, pour finir par reprendre l’avantage dans les derniers mètres de la course.

Isla Short termine à la cinquième place après une course en solitaire, un beau résultat pour la jeune Ecossaise seulement deuxième année Elite et victime d’un très grave accident en 2013 (renversée par une voiture alors qu’elle s’entraînait) qui l’avait laissée avec deux fractures dans la colonne vertébrale.

Derrière Isla Short, c’est Jolanda Neff qui prend la 6e place. Loin de ses standards habituels mais largement de quoi rassurer la Suisse, qui se disait très heureuse de sa course. Après sa chute qui aurait pu être fatale l’hiver dernier et qui l’a laissée avec une rate non fonctionnelle, un organe essentiel pour le bon fonctionnement du système immunitaire (souvent mis à mal par les cadences d’entraînement des athlètes de haut niveau), elle reconnaît ne toujours pas pouvoir s’entraîner comme avant et avoir encore besoin de temps pour se reconstruire. De quoi rendre les choses intéressantes pour l’année prochaine…

Elle devance son ancienne coéquipière chez Kross Maja Wloszczowska, tandis que la Slovène Tanja Zakelj prend la 9e place. C’est une autre Suissesse qui ferme le top 10, en la personne d’Alessandra Keller, elle aussi seulement deuxième année Elite.

Partie très loin sur la grille (43e position, soit en 6e ligne), Lena Gerault est remontée jusqu’à la 14e place, une belle performance compte tenu des écarts importants qui sont très vite apparus dans cette course. Nous ne savons pas encore de quoi sera fait son programme l’année prochaine, elle qui a l’habitude jongler entre VTT et route, mais si elle se consacre pleinement au XC, on ne serait guère surpris de la voir rapidement jouer les premier rôles une fois qu’elle aura une position de départ plus favorable.

Julie Bresset n’avait en revanche pas ses jambes de la semaine dernière et sur un circuit aussi difficile, cela ne pardonne pas. Celle qui fut championne du Monde quelques kilomètres plus bas (à Saafelden, en 2012) doit se contenter de la 34e place, après être partie en 38e position.

C’était également une mauvaise journée pour Githa Michiels, victime de crampes aux bras puis de problèmes mécaniques et qui termine finalement 25e.

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Hommes : la fin d’un règne

5 titres mondiaux d’affilée, c’était la série en cours de Nino Schurter ce samedi 10 octobre à 14h30, au départ de ces championnats du Monde 2020 de XC. En temps normal, le Suisse aurait encore une fois fait figure de favori car si on l’a déjà vu s’incliner en coupe du Monde les saisons précédentes, il a toujours répondu présent sur la course au maillot irisé.

Néanmoins, cette 31e édition des championnats du Monde UCI de VTT n’a rien de normal et Nino Schurter, seulement 4e puis 3e des deux coupes du Monde disputées la semaine dernière, apparaît beaucoup moins aérien que les années passées. La course est très ouverte, plus que jamais au cours des 10 dernières années et ce ne sont pas les résultats de la double coupe du Monde de Nove Mesto qui vont permettre d’esquisser un pronostic, ou même de dégager un favori.

D’ailleurs, rare sont ceux qui avaient misé sur Jordan Sarrou avant la course. On savait toutefois le champion de France à l’aise dans les conditions difficiles, il l’avait prouvé en prenant la 3e place à Albstadt l’année dernière sous une pluie torrentielle. On se souvient aussi qu’il était le meilleur Français au classement général de la coupe du Monde 2019, avec une 5e position à l’issue des 7 manches. Cependant, il s’était fait plutôt discret après son titre national acquis aux Menuires fin août et n’avait terminé « que » 6e puis 15e à Nove Mesto.

Pourtant, c’est bien lui qui prend le meilleur départ et mène la meute à l’entrée de la start-loop. Pas pour longtemps, car Milan Vader va rapidement se porter en tête et même prendre quelques secondes d’avance sur un peloton déjà très (très) étiré.

Le Néerlandais, très en forme en ce moment, porte son avance à une dizaine de secondes dans le premier tour et les observateurs commençaient à se demander si on allait assister une troisième fois au même scénario, avec à la clé un exploit pour le jeune (24 ans) champion des Pays-Bas.

Heureusement pour le suspense et pour notre côté chauvin, la chasse s’organise derrière et c’est un trio français qui se lance à la poursuite de l’insolent Milan Vader, avec Jordan Sarrou suivi par Titouan Carod et Victor Koretzky, qui semble toutefois être parti un peu vite et avoir du mal à tenir le rythme de ses coéquipiers en sélection.

Dans le peloton, des groupes commencent également à se former et ceux qui ont raté leur mise en route entament leur remontée, à l’image de Maxime Marotte et Stéphane Tempier, toujours inséparables en début de course.

En fin de premier tour, Jordan Sarrou revient seul sur Milan Vader et prend même quelques secondes d’avance au moment de passer la ligne. Il est en tête des championnats du Monde ! Milan Vader ne s’avoue pas vaincu mais le Français est plus fort et creuse l’écart, portant son avance à 25 secondes à l’issu du deuxième tour.

Derrière le duel à distance qui se joue pour la tête de course, un véritable groupe de chasse s’est formé ; on y retrouve Mathias Flueckiger, Henrique Avancini, Luca Braidot, Titouan Carod et Victor Koretzky. Ce dernier n’a cependant pas les jambes de Nove Mesto, où il était monté sur le podium de la deuxième course, et devra laisser filer le quatuor un peu plus loin.

Virevoltant dans les descentes, maestro de la boue et de la glisse sur son semi-rigide (tout de même équipé d’une tige de selle télescopique), Mathias Flueckiger prend plusieurs secondes d’avance sur ses compagnons à chaque section technique mais les efforts conjugués d’Henrique Avancini et de Titouan Carod permettent à chaque fois de reconstituer le groupe.

Dans la troisième boucle, Milan Vader craque pour de bon et chute deux fois d’affilée en descente, permettant ainsi à Jordan Sarrou de s’isoler pour de bon en tête avec plus d’une minute d’avance. Le groupe Flueckiger – Avancini – Carod – Braidot revient quant à lui sur Milan Vader, qui tente de s’accrocher. Cependant, il commet une nouvelle erreur dès la première montée et perd définitivement le contact. Il terminera finalement 23e de ces championnats du Monde, en ayant eu le mérite d’animer les deux premiers tours.

Au même moment et guère plus loin derrière, Stéphane Tempier chute violemment alors qu’il était en pleine remontée avec Maxime Marotte, autour de la 7e place à ce moment. Sonné, il abandonnera dans la foulée mais il depuis donné des nouvelles rassurantes et s’en tire avec seulement quelques points de sutures au menton et des courbatures.

A mi-course, Titouan Carod qui était jusque-là particulièrement actif dans le groupe de chasse, arrête de passer les relais et traîne régulièrement en dernière position, laissant Henrique Avancini et surtout Mathias Flueckiger, intenable et qui prend régulièrement quelques mètres d’avance, assumer la poursuite. Une course d’équipe pour préserver l’avance de Jordan Sarrou ?

Dans les deux derniers tours, les choses s’emballent à nouveau avec une crevaison lente d’Henrique Avancini au pire endroit sur le circuit, à l’opposé de la zone technique. Le Brésilien, vainqueur de sa première coupe du Monde la semaine passée, décroche du groupe et se fait dépasser par Maxime Marotte, toujours lancé dans sa folle remontée vers le podium. Quelques dizaines de mètres devant, Mathias Flueckiger a encore une fois pris quelques secondes d’avance sur Titouan Carod et Luca Braidot. Incapable de tenir le rythme, l’Italien laissera le Français rentrer seul sur le Suisse à la fin du cinquième tour.

A l’entame de la 6e et dernière boucle, Jordan Sarrou possède alors 1 minute et 14 secondes d’avance sur le duo Carod-Braidot. Jusque-là, on ne voulait pas réjouir trop tôt mais ça commence à sentir très, très bon pour Jordan Sarrou ! On se prend même à rêver d’un triplé français, avec Titouan Carod toujours à la lutte pour la deuxième place et Maxime Marotte qui a pris le meilleur sur Luca Braidot pour la 4e position et qui semble inarrêtable en cette fin de course.

Le rêve sera cependant de courte durée puisque Luca Braidot repasse rapidement devant l’Alsacien, victime à son tour d’une crevaison lente plus ou moins au même endroit qu’Henrique Avancini, par ailleurs son coéquipier chez Cannondale. Tous les espoirs de deuxième médaille française reposent alors sur Titouan Carod, qui s’accroche comme il peut à Mathias Flueckiger mais devra finalement laisser partir le Suisse, trop fort, en milieu de tour. Pas de quoi se relâcher pour autant car Luca Braidot n’est qu’à 25 secondes, mais le Français reste lucide et assure l’essentiel pour sécuriser sa médaille de bronze.

Devant, Jordan Sarrou peut commencer à savourer et après une dernière figure qui aurait pu très mal se terminer (et qui en aura fait crier plus d’un derrière son écran), il passe en tête la ligne d’arrivée de ces championnats du Monde. C’est officiel, il est le nouveau champion du Monde UCI de XCO !

C’est son premier titre mondial en individuel toutes catégories confondues (et même son premier podium), après ceux acquis sur le relais en 2014, 2015, 2016 et 2020, mais aussi sa première victoire à ce niveau, lui qui n’a encore jamais gagné de coupe du Monde. Kate Courtney avait vécu une situation similaire en 2018-2019 et avait remporté sa première coupe du Monde dès sa première course avec le maillot arc-en-ciel, voilà qui pourrait donner des idées à Jordan Sarrou…

Ce sacre, c’est aussi en partie celui de Julien Absalon qui a su amener son équipe Absolute Absalon au plus haut niveau mondial en l’espace de seulement 3 ans. Avec deux coureurs sur le podium des championnats du Monde dont un sur la plus haute marche et une relève dynamique (le champion de France Espoirs, Mathis Azzaro, fait également partie de l’équipe), celui qui est encore le recordman de victoires en coupe du Monde réussit son pari de transmission de son expérience et rejoint Thomas Frischknecht dans le club très fermé de ceux qui ont été à la fois champion du Monde en tant que pilote et team manager.

Derrière le triomphe de Sarrou et Carod, Maxime Marotte prend une 6e place au goût amer, battu sur la ligne par Ondrej Cink. Sprinter avec une roue arrière à plat, ce n’est jamais facile… Le Suisse Filippo Colombo, lui aussi membre de l’équipe Absolute Absalon, se classe 7e pour sa première année Elite juste devant le surprenant Italien Nadir Colledani, ancien coéquipier de Stéphane Tempier chez Bianchi et deuxième année Elite.

Transparent pendant toute la course, Nino Schurter rentre tout de même dans le top 10 en prenant la 9e position, après avoir été repoussé au-delà de la 15e place dans le deuxième tour. 2020, une année décidément difficile pour le Suisse qui aura sans nul doute à cœur de rebondir l’année prochaine pour défendre son titre olympique.

Enfin, Henrique Avancini prend finalement la 10e place. Peu à l’aise dans la boue et le froid, le Brésilien se sera battu avec ses armes et aurait pu espérer un top 5, s’il n’avait été victime d’une crevaison à 1 tour et demi de la fin.

Seul Belge engagé, Pierre de Froidmont a quant à lui réussi une superbe course pour ses premiers championnats du Monde Elite. Parti en 78e position, il a passé les 6 tours à remonter ses concurrents pour finalement se classer 31e. Après ses 54e et 61e place en coupe du Monde à Nove Mesto, voilà qui devrait lui donner de bonnes bases pour travailler cet hiver, en attendant une saison 2021 qu’on espère un peu plus normale.

6e Français au départ, Thomas Griot n’était malheureusement pas dans un bon jour et se classe 27e.

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ParLéo Kervran