Cannondale Enduro Tour #1 | Raon : de la terre jusque derrière les oreilles ! 

Par Paul Humbert -

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Cannondale Enduro Tour #1 | Raon : de la terre jusque derrière les oreilles ! 

C’est dans les Vosges que le Cannondale Enduro Tour a repris ses droits en ce printemps 2018. Direction Raon l’Etape, une destination que les pilotes connaissent bien puisque le championnat d’enduro du grand-est s’y est déjà arrêté à deux reprises, à l’instar de la coupe de France. Une nouvelle édition s’est déroulée sous le soleil et on a assisté aux victoires de Mélanie Pugin et de Théo Galy. Nous nous sommes glissés sur les spéciales et on est rentrés avec de la bonne terre jusque derrière les oreilles !

Avec des promesses de spéciales bien fraîches, de nouveautés et de classiques éprouvés, nous n’avons pas pu résister à l’idée d’y poser nos roues, aux côtés des participants venus se mesurer au chrono. 

 

 

Les vélos sont neufs, les tenues et les casques brillants, pas de doute, c’est le début de la saison dans l’Est ! Si les plus costauds se sont échauffés pendant l’enduro de la vallée de Munster la semaine précédente, pour beaucoup, c’est la reprise ! 

Raon l’Etape apporte une nouvelle fois la preuve qu’un dénivelé énorme n’est pas nécessaire pour proposer de beaux tracés d’enduro. Avec des liaisons avoisinant les 300 mètres de dénivelé positif avant chaque spéciale, la mise en jambe restait raisonnable, pour beaucoup de fun quand la pente s’inversait. 

Au départ, dans la foule des inconnus, de nombreux top pilotes avaient fait le déplacement, à la faveur d’une coupure entre les premières coupes du Monde en Amérique du Sud et la manche européenne en France.

Chez les hommes, Théo Galy, Thomas Lapeyrie, François Bailly-Maître ou Nicolas Lau répondaient présent. Ils s’alignaient aux côtés des spécialistes de la série comme Ludovic Oget ou le local Alexis Noirot. 

Chez les dames, Mélanie Pugin était présente sous ses nouvelles couleurs Miranda-BH aux côtés d’un beau plateau de rideuses venues de Belgique, de Suisse et d’Allemagne, et de Morgane Jonnier, une habituée du championnat. 

À Raon, on ne s’éparpille pas ! L’ensemble des spéciales prenaient leurs départs au sommet de la même montagne. Les organisateurs ont toutefois réussi à proposer des liaisons variées et n’empruntant pas systématique le même parcours. Une bonne chose, tout comme le passage au ravito après chaque liaison ! 

Pour se réveiller, c’est dans de terre meuble, de la mousse et sur quelques marches que la course démarre. Il a fallu rester attentif pour anticiper les changements de direction. Une belle mise en jambe qui laissait augurer du très bon pour la suite de la course. Cette spéciale numéro 1 est remportée par Ludovic Oget. 

La spéciale la plus engagée était incontestablement la seconde du jour avec beaucoup de pente et une relance, courte mais intense, en milieu de parcours. Les ruptures de pente en fin de spéciales suffiront à entamer le physique des plus costauds. Mélanie Pugin remporte cette spéciale chez les dames.

 

 

Les deux spéciales suivantes ont offert aux riders un terrain exceptionnel dans un cadre qui l’est tout autant. De la terre extra-meuble dans laquelle nos crampons sont allés se planter. Des mouvements de terrain naturels et des passages rocailleux plus travaillés. Du flow et du vélo comme on l’aime ! 

Si c’est Théo Galy qui termine la course en tête avec une belle régularité., l’homme le plus en forme du week-end est incontestablement Elliot Trabac. Il remporte l’intégralité des spéciales, à l’exception de la première où il se classe 108ème. Cette erreur le fait plonger au classement dès le début de la journée et il remonte finalement à la 6ème place. Quelle course ! 

 

 

François Bailly-Maître effectuait sa seconde course sur son nouveau Santa Cruz Hightower LT. 

Nicolas Lau ouvrait son compteur de courses cette saison à Raon, après avoir porté la casquette d’organisateur la semaine passée à Munster. 

 

 

Thomas Lapeyrie avait également fait le déplacement et s’il termine 7ème, le pilote Orbea reste convalescent et pas totalement au top de sa forme (si vous souhaitez savoir pourquoi, c’est par là : www.vojomag.com/column/thomas-lapeyrie-corps-a-ses-raisons ).

 

 

Chez les femmes Mélanie Pugin met le chrono de son côté en remportant quatre spéciales sur cinq. La quatrième est adjugée à Raphaela Richter, qui termine seconde de la course devant Veronika Bruechle. 

Morgane Jonnier est 4ème et prend le second meilleur chrono sur la dernière spéciale. 

Jouant de malchance dans la seconde spéciale raide, Alexandra Marchal rétrograde au classement.

Justement ! Après avoir un peu patienté dans la file d’attente au départ de la dernière spéciale, on s’y élance finalement et on jette ses dernières forces dans la bataille. Technique, rapide puis physique, le tracé le plus long du jour avait de quoi offrir de beaux morceaux à tous les amateurs d’enduro. 

Il est bouclé en 4 minutes 28 par le plus rapide. 

Chaque Cannondale Enduro Tour a sa cerise sur son gâteau. À Raon, c’est son finish dans un jardin avec de petits modules aménagés. À l’issue de l’ultime spéciale, les derniers mètres se font dans une petite prairie avec des virages relevés, une double et une petite passerelle pour un petit finish très « DH ». 

 

 

Cette saison, le Cannondale Enduro Tour inaugure une catégorie électrique et c’est Thomas Hartstern qui l’emporte. En catégorie Master 40, Norbert Rappuzi gagne. En Junior, c’est Finance Jarod. 

Le sourire accroché aux lèvres, tout le monde, votre serviteur compris, quitte Raon et la première manche du Cannondale Enduro Tour. La course s’est déroulée de la meilleure des manières, sans gros couac et elle ouvre les hostilités pour la saison 2018. 

Rendez-vous à Sainte-Marie-aux-Mines pour la prochaine étape de la série. 

Retrouvez les résultats complets de l’épreuve ici : www.cannondale-endurotour.com/raon-letape/

Photos : Damien Guiot, Paul Humbert

ParPaul Humbert