Test Ride #35 | Multi-outils OneUp, genouillères Poc et sac Uswe

Par Léo Kervran -

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Test Ride #35 | Multi-outils OneUp, genouillères Poc et sac Uswe

C’est désormais une tradition bien établie : Vojo vous propose régulièrement des trios de tests concis, plus rapides et faciles à lire que nos articles habituels. Mais entendons-nous bien : si le but est ici d’aller à l’essentiel, il ne s’agit pas de tests au rabais ! Ces essais sont menés avec la même rigueur et le même sérieux que pour chaque autre pièce ou vélo qui passe entre nos mains et les produits ont été longuement mis à l’épreuve par l’équipe Vojo.

Découvrez-les en cliquant sur les liens ci-dessous >>>

Pompe et multi-outils OneUp EDC : pratique, mais pas donné

Avec son concept EDC, pour EveryDay Carry, OneUp Components a révolutionné la façon dont nous emportons avec nous notre matériel de réparation. Aujourd’hui, de plus en plus de fabricants de vélos proposent d’origine ce genre d’accessoires mais il reste de la place pour d’autres solutions. Nous avons justement testé la version « passe-partout » du système, avec un multi-outils qui se glisse dans une pompe spécifique. Voici ce que nous en pensons :

Cependant, il y a de la place dans une pompe ! OneUp en a donc profité pour entourer son multi-outils de nombreux autres accessoires afin de parer à toutes les situations, ou presque : un support pour attache-rapide, 1 démonte-pneu, dérive-chaîne, 1 vis de disque de rechange (celle qui fixe le dérive-chaîne au démonte-pneu), 4 clés à rayon et un démonte-obus.

Enfin, à l’extrémité, une tête filetée offre deux possibilités : visser une cartouche de CO2 pour regonfler un pneu plus rapidement ou fixer une petite capsule étanche (2 tailles différentes fournies), qui peut accueillir un billet, des mèches et une fourche pour réparer un pneu tubeless, des rustines, des petits colliers de serrage… Un kit avec pince pour attache rapide, mèches tubeless et fourche est d’ailleurs disponible en option.

On notera que le prix est assez élevé, même pour un système aussi complet : il faut compter 65 € pour l’outil complet (multi-outils + « étui ») et ajouter encore 40 € pour l’option pince et mèches tubeless.

De son côté, la pompe est proposée en deux volumes : 70 cc ou 100 cc. Comme vous pouvez vous en douter, c’est cette dernière version que nous avons mise à l’épreuve, plus adaptée aux gros pneus de VTT. Sa tête cache deux particularités.

Tout d’abord, un système de verrouillage rapide intégré. Il n’y a pas de flexible, de tête à visser ou de levier à pivoter, il suffit de bien l’enfoncer sur la valve et de se mettre à pomper. Ça peut surprendre au début mais cela fonctionne : nous n’avons jamais tordu d’obus, ni eu de problème de verrouillage.

L’autre fonctionnalité bien pensée, c’est une tête réversible : dévissez la partie verte pour la sortir de la pompe et vous obtenez un percuteur pour cartouche de CO2. La pompe seule (avec plaque de montage à visser sous le porte-bidon) est affichée à 65 €, ce qui porte le tarif de l’ensemble à 205 € avec toutes les options.

A l’usage, la pompe est la plus efficace qu’il nous ait été donné d’utiliser. Son gros volume permet de gonfler les pneus facilement et bien plus rapidement qu’avec la plupart des autres mini-pompes du marché, même de bons modèles. Pour tout vous dire, nous avons réussi à faire claquer certains pneus tubeless avec cette pompe ! A la rédaction, certaines personnes ont simplement regretté l’absence de flexible mais comme le verrouillage est sûr, il s’agit plus d’une question de préférence personnelle que vraiment de performance.

Pour plus de confort, on vous conseille tout de même de retirer le multi-outils avant de pomper : on gagne presque la moitié du poids (125 g sur 285 g, hors plaque de montage sur le cadre) et on évite ainsi de la fatigue. On apprécie aussi la stabilité de l’ensemble : bien calée dans son support et sécurisée par un élastique (fourni), la pompe ne bouge absolument pas et on peut tout à fait envisager des journées d’enduro ou de bikepark avec, même avec le multi-outils à l’intérieur.

En ce qui concerne le multi-outils, c’est moins impressionnant mais cela fait largement l’affaire pour dépanner. Sa rigidité notamment n’est pas exceptionnelle et il doit être possible de le tordre en forçant un peu trop, sur une vis grippée par exemple. Nous avons également eu des retours de testeurs au sujet de la clé de 8 mm, qui se « fabrique » à partir de l’assemblage de la 5 mm et du tournevis plat : l’astuce est un peu aléatoire et ne fonctionne pas très bien sur tous les outils (dont le nôtre, qui est un peu plus petit qu’une vraie tête hexagonale de 8 mm). En revanche, on signalera qu’il n’a jamais développé de rouille, même pour ceux qui l’utilisent depuis plusieurs années.

Verdict

Malgré quelques faiblesses du côté du multi-outils, l’ensemble pompe + outil OneUp EDC reste une solution de dépannage de terrain efficace et pratique. Moins discrète que les versions qui s’insèrent dans le pivot de fourche, cette déclinaison a cependant l’avantage d’être plus complète (avec la pompe) et surtout plus polyvalente, puisqu’elle peut être passée d’un vélo à l’autre en quelques secondes. Seul bémol, le prix, qui va d’un peu élevé pour les éléments de base à abusif pour certaines options. Mais pour quelque chose qui peut servir à chaque sortie ou presque…

Pompe + multi-outils OneUp EDC

205 € avec toutes les options

325 g (plaque de montage et vis comprises)

  • Efficacité de la pompe
  • Aucun problème de rouille
  • Complet
  • Stabilité et fiabilité du support
  • ''Bricolage'' pour obtenir la clé de 8 mm
  • Taille de la pompe
  • Prix élevé

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Favori
  • Qualité / prix

Plus d’informations : oneupcomponents.com

Genouillères Poc Oseus VPD : en deçà des attentes

Bien connue pour ses casques, la marque suédoise Poc compte aussi toute une offre de protections à son catalogue. Nous roulons depuis le début de l’année avec les genouillères Oseus VPD, les dernières-nées de la gamme, qui se destinent à un usage polyvalent. Voici notre avis :

La protection est pourtant généreuse autour du genou avec 3 pièces de VPD, le matériau viscoélastique de Poc. Ici, les côtés de l’articulation sont aussi pris en charge, ce qui n’est pas toujours le cas sur ce genre de protection légère et on apprécie.

Similaire au bien connu D3O dans son comportement, le VPD est relativement souple au repos et encore plus quand il est réchauffé par le mouvement du pédalage. En cas de choc en revanche, il se durcit instantanément pour tenir son rôle de protecteur. Perforé à l’avant pour améliorer la respirabilité de l’ensemble, il permet aux Oseus VPD de passer le niveau 2 de la norme EN 1621-1. On notera par ailleurs que bien que ces pièces ne soient pas amovibles, les Poc Oseus VPD peuvent tout de même être lavées en machine, à 30°C maximum.

Avec 140 € prix public, le tarif se situe dans la moyenne haute de la catégorie mais rien de surprenant pour un produit de la marque suédoise.

Côté tissus, le VPD est recouvert d’un matériau résistant à l’abrasion particulièrement solide (toujours aucune marque à ce jour) tandis qu’à l’arrière, le manchon est en lycra. Très confortable à l’arrêt, ce dernier nous a cependant déçu sur le terrain. Au niveau de la tenue d’abord : les points en silicone au niveau de la cuisse ne sont pas suffisants pour compenser le manque de longueur et si les genouillères ne descendent pas, on peut vite se retrouver avec des manchons qui baillent au pédalage, en haut ou en bas.

Plus embêtant, les genouillères nous ont aussi posé quelques problèmes de confort à l’arrière du genou. Le lycra double épaisseur donne une belle impression de qualité mais il est aussi relativement épais et sur les longues montées, on peut avoir une sensation de pincement désagréable, voire douloureuse. Un tissu plus fin, en mesh éventuellement, serait sûrement plus adapté.

Verdict

Discrètes, jolies et bien finies, les genouillères Poc Oseus VPD attirent sur le papier mais en action, le résultat n’est pas exactement à la hauteur des attentes. La protection est assurée et c’est l’essentiel mais le confort du manchon pourra être amélioré. Elles restent utilisables et ce ne sont certainement pas les plus mauvaises genouillères qu’on a pu essayer mais à ce tarif, on était en droit d’attendre un sans-faute.

Genouillères Poc Oseus VPD

140 €

  • Très bonne couverture du genou
  • Efficacité et confort du VPD
  • Finition et qualité des matériaux
  • Manchon qui baille au pédalage
  • Pincements à l'arrière du genou sur la durée

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Favori
  • Qualité / prix

Plus d’informations : pocsports.com

Sac Uswe Flow 16 : une stabilité qui fait référence

Né dans la campagne suédoise il y a tout juste 15 ans, Uswe fut le précurseur du format « harnais » pour les sacs à dos, avec un système en X plutôt que l’habituel couple bretelles + ceintures. A l’origine conçu pour le monde de la moto tout-terrain, ce design s’est depuis exporté dans de nombreux autres sports où la stabilité du sac est un pré-requis important. Nous avons pu tester le modèle Flow 16, qui embarque une protection dorsale homologuée CE :

Ici, les bretelles se rejoignent donc toujours au centre du torse mais on dispose désormais d’une vraie ceinture ventrale. Toutefois, cette dernière est directement reliée aux sangles qui descendent des bretelles, de manière à garder le fonctionnement en harnais qui fait la spécificité des sac Uswe.

Cette conception adaptée a cependant permis à la marque suédoise de proposer d’autres fonctionnalités, comme de bien pratiques poches faciles d’accès et parfaitement dimensionnées de chaque côté de la ceinture ventrale.

Côté poches justement, on en compte 5 : les deux latérales évoquées ci-dessus et 3 dans le dos. La plus grande accueille la protection dorsale (à laisser en permanence, elle donne sa structure au sac), un emplacement pour poche à eau (jusqu’à 3 L) et une poche en mesh zippée, une autre plus compartimentée pour les outils et autres accessoires, et enfin, une dernière est dédiée au rangement des lunettes, avec un tissu doux et un chiffon en microfibres pour le nettoyage des verres.

Enfin, pour compléter ces rangements, le sac propose également un rabat idéal pour glisser un sac ou une veste, deux poches filets extérieures, diverses sangles et plusieurs clips pour le système de fixation d’accessoires Uswe. Ces derniers sont vendus en option, tout comme la poche à eau si vous n’en possédez pas. Le sac seul, disponible en deux couleurs, est affiché à 209 € mais il est assez facile de le trouver sous les 150 € sur internet, ce qui fait de lui un produit très intéressant.

Côté pratique, le Flow 16 offre une grande plage d’ajustement, peut-être trop même. Le dos est réglable en hauteur avec une échelle graduée de 1 à 10 et si Uswe indique dans une vidéo comment adapter le sac à sa taille, la marque ne donne aucun tableau de correspondance entre taille du pilote et hauteur du sac. Trouver le bon réglage demande donc quelques tâtonnements, d’autant plus que la tension des bretelles et la hauteur de la ceinture ventrale sont liées.

Une fois ceci fait en revanche, la stabilité est bel et bien au rendez-vous. Peut-être même encore un peu plus avec un sac bien chargé, grâce à la tension supplémentaire que cela entraîne sur les sangles légèrement élastiques, ce qui rend l’efficacité du système d’autant plus impressionnante. Autre bon point, grâce à l’élasticité des sangles on n’est jamais gêné pour respirer, même avec le sac chargé et le « X »des bretelles fermé.

Lors de notre découverte de La Thuile par exemple (lire Découverte | La Thuile : la perle cachée des Alpes), avec un sac chargé en eau, matériel vidéo, vestes et matériel de réparation, nous n’avons jamais senti de mouvement parasite, que ce soit en bikepark ou sur des sentiers naturels. Rassurant et agréable !

Seul petit bémol, comme souvent avec les sacs dotés d’une protection dorsale, la ventilation n’est pas exceptionnelle. Cependant, ce n’est pas une surprise : pour être efficace, une protection doit être au plus proche du corps, ce qui n’est pas compatible avec une bonne ventilation. Cependant, la forme et le placement des mousses font un bon travail pour éviter les « points chauds » et c’est déjà ça de pris.

Verdict

Bien conçu, suffisamment organisé et surtout exceptionnellement stable, l’Uswe Flow 16 a su nous séduire pour les longues journées de vélo. Les promesses faites par la marque suédoise ne sont pas vaines et le sac est presque un plaisir à porter en descente, tant il est fiable et ne vient jamais déséquilibrer son porteur. A cet égard, il sera difficile de lui reprocher sa ventilation perfectible puisque ce n’est rien de moins que l’inconvénient inhérent à une telle stabilité. On aurait simplement aimé qu’on puisse l’utiliser sans la dorsale afin de gagner un peu de poids pour les journées plus légères mais au moins, ça nous oblige à rouler protégé !

Uswe Flow 16

209 €

  • Stabilité exceptionnelle
  • Dégage les épaules et laisse une grande liberté de mouvement
  • Volume polyvalent
  • Poches complètes et bien conçues
  • Ventilation
  • RAS

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Favori
  • Qualité / prix

Plus d’informations : uswe.com

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Par Léo Kervran