Worlds 2022 | Visite guidée du camion Sram Race Support

Par Theo Charrier -

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Worlds 2022 | Visite guidée du camion Sram Race Support

Placé non loin de la salle de presse, bien entouré par les tentes de Fox et SR Suntour, le camion SRAM sait se faire remarquer, avec sa tente imposante et sa couleur rouge caractéristique. Nous avons eu l’occasion de visiter leurs quartiers afin d’en apprendre un petit peu plus sur leurs méthodes de travail et leur rôle durant un week-end de coupe du monde ou de championnat du Monde. Rencontre avec Evan Warner, un des mécaniciens de l’équipe et plusieurs fois vainqueur du Boxxer World Championship (tournoi non officiel des mécaniciens du paddock).

 

 

Le « Race Support », c’est plus qu’un simple camion de stockage. Pour les techniciens qui y travaillent, c’est une deuxième maison, un lieu de travail et un atelier de développement. On y croise des athlètes, des mécaniciens, des ingénieurs, des responsables du marketing, et parfois quelques journalistes !

Sram dispose de deux structures de ce type : une en Europe, l’autre en Amérique du Nord. Elles se déplacent sur les évènements majeurs pour accompagner les athlètes : des séances de testing hivernales aux coupes du Monde de cross-country, de descente et d’enduro.

 

 

La différence entre le camion européen et son pendant nord-américain ? La machine à café chauffe bien plus en Europe, alors qu’une boisson énergisante bien connue semble être plus au goût de l’équipe outre-Atlantique. L’organisation des camions ne cesse d’évoluer, et l’équipe Sram n’hésite pas à aller jeter un oeil dans les autres sports mécaniques, auto ou moto, qui connaissent les mêmes contraintes.

 

 

L’équipe du Sram Race Support est composée de quatre mécaniciens, et si chacun a une discipline de prédilection, leur objectif reste le même : apporter un soutien ou renseigner toute personne roulant avec des pièces du groupe Sram (Rockshox, Sram, Zipp…). Cela va de la simple purge au remplacement de dérailleur, en passant par l’entretien et l’optimisation des suspensions. Au vu du nombre de produits Sram présents sur le circuit, on ne peut s’empêcher d’imaginer la quantité de travail que cela représente. En moyenne, l’équipe réalise 160 interventions sur un week-end de course.

 

 

Le rôle du Sram Race Support est également d’accompagner le développement des nouvelles pièces. On pense notamment au Super Deluxe Flight Attendant aperçu sur le vélo de Charlie Murray lors de la quatrième étape des EWS à Tweed Valley, ou encore à la Boxxer estampillée « blackbox » aperçue plus tôt dans la semaine.

Pour le Race Support, les opérations se ressemblent rarement. Certains mécaniciens des équipes réalisent déjà un très bon travail seul mais d’autres sont moins pointus, et certains athlètes n’ont tout simplement pas de mécanicien en charge des suspensions.

 

 

Après nous avoir expliqué le rôle de chaque membre de l’équipe, Evan nous invite à l’intérieur. A l’abri des regards indiscrets, les mécaniciens ont de quoi se reposer, manger, discuter…c’est un peu leur deuxième maison le temps d’un week-end.

 

 

Et comme pour tout bien immobilier, même roulant, la vue est importante et ce camion a de beaux atouts. On accède à la terrasse sur le toit du camion, et on découvre une vue sur l’ensemble des paddocks, l’arrivée de la piste de descente et un morceau du circuit de XC.

 

 

De l’autre côté de la remorque, on découvre l’atelier intérieur. C’est ici que les mécaniciens s’occupent des suspensions. En discutant avec Evan, il nous avoue que la descente représente le gros de la charge de travail pendant une coupe du Monde « double » (XC et DH) mais que, même si cela peut paraître surprenant, le niveau d’exigence et de ressenti moyen des pilotes est plus élevé du côté du cross-country.

Et quand on parle de météo, le mécanicien nous explique que les dernières courses très poussiéreuse et rapides ont été très exigeantes pour le matériel.

 

 

Afin de gagner du temps dans le suivi des opérations de maintenance, un QR-code est collé au produit pour l’identifier et compléter son « carnet de santé » des tâches déjà réalisées.

 

 

Puisque le vélo reste un sport mécanique, l’équipe dispose d’un stock important de pièces détachées. Cela va des clapets de suspension jusqu’aux étriers de freins, en passant par les cassettes et les dérailleurs.

On l’a découvert sur le circuit de cross-country : Sram s’apprête à dévoiler une nouvelle transmission AXS et certains tiroirs resteront fermés pour nous cette fois-ci !

 

 

Si cette armada de pièces n’est pas suffisante, le camion est également équipé d’un petit tour qui permet à l’équipe d’apporter des modifications à des pièces ou de fabriquer des entretoises par exemple.

 

 

Mention spéciale également pour cette Rockshox Boxxer reconvertie en bras de levier, utile pour s’assurer du bon fonctionnement d’un amortisseur !

En échangeant avec l’équipe, les mécaniciens nous expliquent que ce qui les différencie des autres mécanos du circuits, c’est la diversité des machines sur lesquelles ils travaillent. Quand le mécano d’un team doit connaître sur le bout des doigts un ou deux vélos, les techniciens en voient passer des dizaines chaque jour !

 

 

On quitte discrètement la tente en pleine ébullition à la fin d’une journée d’entraînement : les machines sont fatiguées et attendent de passer entre leurs mains pour être à nouveau complètement opérationnelles dès le lendemain !

Voilà ce qu’on sait aujourd’hui sur la nouvelle transmission Sram Eagle AXS : www.vojomag.com/spyshot-un-nouveau-sram-eagle-axs-en-approche

Les paddocks de DH (et le nouvel étrier de frein prototype Sram) :  www.vojomag.com/worlds-2022-les-paddocks-de-dh

Retrouvez tous nos autres articles à propos des championnats du monde 2022 ici : https://www.vojomag.com/?s=worlds+2022

ParTheo Charrier