Visite | Ekoï : en terre de Roc, rendez-vous avec le VTT

Par Paul Humbert -

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Visite | Ekoï : en terre de Roc, rendez-vous avec le VTT

Ekoï compte parmi les nouvelles reines de la petite reine. Pourtant relativement discrète, c’est à Fréjus, sur les terres du Roc d’Azur, qu’on retrouve le siège de la marque Ekoï. Puissance ne rime pas forcément avec arrogance pour ce géant de la vente de textile et d’équipement par internet. Ekoï peut se vanter d’équiper certains des meilleurs athlètes en route et maintenant en VTT, mais la marque sait qu’il y a encore des choses à apprendre dans notre discipline. C’est la raison pour laquelle elle se développe, travaille et nous a ouvert ses portes : 

Là où certains concurrents de la marque mettent en avant un certaine idée du cyclisme, une certaine « esthétique », Ekoï se concentre sur ses produits et sur son attractivité commerciale. De ce côté, la marque est agressive et on ne compte plus les grosses promos sur son site internet. C’est d’ailleurs son unique outil de vente depuis 2008.

Sur la route, où la compétition est reine, Ekoï, une marque française, peut se vanter de travailler avec des athlètes de premiers plans et des équipes comme AG2R La mondiale. En VTT, la marque n’est pas en reste et de plus en plus d’athlètes sont équipés par des produits Ekoï. L’implication de la marque grandit dans notre sport et elle marque le coup en devenant le second plus gros sponsor de l’équipe française qu’on appelle désormais « KMC Ekoï SR Suntour ». On compte dans ses rangs Jordan Sarrou, Victor Koretzky, Martina Berta, Léandre Bouchard, Annie Last, Lena Gerault ou encore Hélène Clauzel.

Ekoï reste malgré tout assez discrète pour une marque qui aurait de quoi se vanter. Nous nous sommes rendus à Fréjus pour découvrir les piliers de l’entreprise. Premier d’entre eux, Jean-Christophe Rattel, le fondateur de l’entreprise. Passionné de vélo, il vit et vibre au coeur du cyclisme et il est l’âme d’Ekoï depuis 2001. Rapide, efficace, il cherche à connaître les besoins de ceux qu’il équipe.

Conçus en interne ou achetés à l’étranger, les produits de son catalogue sont sélectionnés pour répondre aux besoins concrets des cyclistes : confort, efficacité, modularité, sécurité.

L’offre est précise, le choix pléthorique et ce qui a fait la particularité d’Ekoï, c’est la largeur de sa gamme. L’entrepôt, tout comme le magasin/showroom de Fréjus, regorge d’accessoires. Les produits sont imaginés à Fréjus et les équipes de la marque vont ensuite piocher dans les catalogues des sous-traitants qui répondront le mieux à leurs cahiers des charges, en Asie bien entendu, mais en Europe également. Tous les produits ne sont pas d’une technicité hors du commun mais Ekoï souhaite habiller tout le monde.

Les échanges entre les athlètes et les équipes de la marque sont encouragés et c’est sur son téléphone que Jean-Christophe Rattel nous montre le dessin d’une branche de lunette « idéale » réalisé par Victor Koretzky.

Au coeur du service, on retrouve une volonté d’aller vite mais également d’être juste et d’utiliser toute la puissance d’internet. La marque offre de nombreuses options de personnalisation sur ses produits. C’est du côté de l’atelier « lunettes » que s’est ouvert ce service pour la première fois. Il est possible de sélectionner ses verres, ses montures et d’y intégrer un insert correctif. Le tout est assemblé à Fréjus puis glissé dans votre colis, dans l’entrepôt juste à côté.

Le service s’est développé ensuite et il est désormais possible de personnaliser certains vêtements mais également des casques ou des chaussures.

Pour ses athlètes, Ekoï fait appel à un designer qui répond aux besoins de chaque coureur. Dans l’atelier de personnalisation, des petits drapeaux de nombreux pays sont à disposition près de l’établis. La marque sponsorise largement et s’étend à l’étranger. Le site Ekoï est disponible dans 10 langues et il prend en compte six devises. L’export, c’est une des ambitions majeures de la marque pour les prochaines années.

Dans l’entrepôt, l’équipe reste restreinte et l’ambiance est bonne. Assez logiquement, on retrouve une zone de « picking » et une autre de conditionnement. Quelques semaines avant notre passage dans les bureaux, certains employés d’Ekoï se sont donné rendez-vous au pied du Ventoux pour en découdre et les oreilles de certains sifflent encore de temps à autre dans les bureaux.

Juste à côté des cartons, les retours sont gérés avec attention. Avec un catalogue aussi large que celui de la marque, il est question de statistiques, mais surtout question de qualité de produits car, dans le monde du vélo, la roue peut vite tourner. Une attention particulière est donc portée aux produits défectueux qui sont rapidement mis hors de la circulation si un défaut est avéré.

Quelques dizaines de personnes motivées, une plateforme diablement efficace et une solide passion pour le vélo ont permis d’installer Ekoï comme un acteur majeur de l’équipement du cyclisme. Les ambitions de la marque vont désormais plus loin que la route et Ekoï voit sa légitimité bien étendue au cross-country en compétition. Il est temps désormais pour Ekoï de sortir des circuits et de sa « zone de confort » en proposant des produits adaptés aux VTTistes loisir, plus orientés vers les pratiques all-mountain ou enduro. Le chemin risque d’être plus long sur ce segment car les codes et les acteurs sont bien différents.

Pour ce faire, la marque recrute et travaille sur une gamme dédiée à ces pratiques. Tout le monde échange, discute et tente de trouver sa légitimité.

Nous avons pu échanger sur le prototype d’un casque qui devrait bientôt voir le jour, aux côtés d’une paire de chaussures et de quelques vêtements. Sans prétention mais sans manquer d’ambition, la marque avance et se donne les moyens d’avancer. Loin des campagnes publicitaires aux visuels léchés et aux slogans lissés, Ekoï se veut plus orienté vers son client final avec des produits et des prix en phase avec ses attentes.

L’efficacité est redoutable est il conviendra de garder un oeil en permanence sur cette belle machine qui devrait nous surprendre. Chez Vojo, on connaît encore assez peu les produits mais il nous tarde de prendre connaissances des derniers nés de la gamme de Jean-Christophe Rattel et son équipe.

Le site d’Ekoï : http://www.ekoi.fr/fr/

ParPaul Humbert