Un été en Classe X | Vélo, boulot, dodo - Notre matériel | MERCEDES-BENZ Classe X 250d 4Matic 2018

Par Paul Humbert -

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Un été en Classe X | Vélo, boulot, dodo - Notre matériel | MERCEDES-BENZ Classe X 250d 4Matic 2018

Notre matériel | MERCEDES-BENZ Classe X 250d 4Matic 2018

Nous embarquons à bord d’un modèle X250d 4Matic dans sa finition « Progressive ». Ce que ça veut dire, c’est que c’est presque le tout haut de gamme que Mercedes-Benz nous met à disposition (même si courant de l’été est dévoilé l’X350d) dans une finition intermédiaire. Il utilise un moteur de quatre cylindres, 2,3L et de 190 chevaux qui est couplé à une boite automatique de 7 vitesses et à une transmission qu’on sélectionne en mode propulsion ou intégrale, 4 roues motrices. Un convertisseur permet également de bénéficier d’une boite de vitesses courtes. 

Nous ne rentrerons pas dans les détails de la fiche technique, Mercedes et d’autres médias spécialisés faisant cela mieux que nous. Concentrons-nous ici sur notre ressenti et notre expérience utilisateur pendant ces 6 mois. Commençons par une question que tout le monde se pose, à commencer par nous avant d’en prendre possession : combien ça consomme ? Eh bien pas autant que ce que nous pensions, même si c’est assez variable. A allure stabilisée sur autoroute, autour de 110-120km/h, on peut sans souci descendre à 7,5l/100km sur de longs trajets (consommation réelle – même si les valeurs affichées par le tableau de bord sont assez justes). Sur nationales, il se montre aussi très frugal. A la montagne ou quand on grimpe à 130km/h voire un peu plus en Allemagne, on est plutôt autour de 8,5l. La tente de toit, pénalisante pour l’aérodynamique, fait monter l’addition à 9,5l. La seule chose qu’il faut éviter, c’est de circuler en ville, où la consommation file au-delà des 12l. Ca tombe bien, c’est l’occasion d’y privilégier le vélo et il nous est arrivé plus d’une fois de nous arrêter aux portes d’un centre urbain, de prendre le vélo dans la benne et de finir sur deux roues. Bref, ce n’est pas la consommation d’une petite citadine, mais vu son gabarit, notre Classe X ne s’est pas montrée plus gourmande qu’un gros monospace ou qu’une camionnette classique. D’après les échos d’autres propriétaires de pick-ups concurrents, il semble aussi qu’on soit dans des valeurs assez nettement inférieures.

Le point que nous avons envie d’évoquer ensuite, c’est indéniablement le confort. L’ensemble de l’habitacle et parfaitement accueillant, bien travaillé et très bien insonorisé. Peut-être pas autant qu’une berline de luxe, mais en ce qui nous concerne, cela nous a permis d’avaler des trajets parfois très longs dans d’excellentes conditions et sans fatigue. Les sièges également sont très confortables, réglables, et l’ensemble a aussi eu un réel impact sur les longs trajets que nous avons réalisés. 

Dans l’habitacle, les deux passagers avant sont installés particulièrement confortablement et, derrière, Mercedes fait un bel effort et deux adultes peuvent y voyager dans de bonnes conditions. Quant aux enfants, assis dans leur siège auto, ils sont aux anges et semblent apprécier la très bonne visibilité dont ils disposent. C’est un pick-up, avec une vocation pro/baroudeur à la base, mais il le cache bien dans l’habitacle ! 

Le son et les options proposées dans l’habitacle sont de très bonne facture. On s’amuse de certaines commandes un peu gadget comme celle qui vient ouvrir une petite fenêtre à l’arrière de la cabine mais dans l’ensemble, tout nous semble très bien. Les caméras de recul (indispensables vu les 5 bons mètres de la bête), les alertes sonores, les assistances en tout genre… on est véritablement dans un véhicule particulièrement bien conçu et pratique dans lequel on monte sans arrière-pensée. On regrettera finalement juste le manque de rangements et d’endroits où poser du matériel. On compte uniquement un vide-poches classique face au passager, un deuxième petit entre les sièges, deux grands vides-poches dans les portières et un porte-gobelet sous l’accoudoir. 

Assez réfractaires aux climatisations des voitures d’entrées de gamme, on sent bien que Mercedes-Benz a travaillé ce point-là et la température de la cabine est gérée assez admirablement. Le tout est vraiment imperceptible, même après de (très) longues heures de conduite. 

Le Classe X n’est pas des plus faciles à nettoyer en extérieur avec sa teinte bleu foncé, mais on apprécie les choix faits par Mercedes qui privilégie parfois des plastiques et revêtements durs, faciles à entretenir. C’est important car on les salit vite une fois sur le terrain. Cela peut faire bas de gamme, mais ça ne l’est pas dans la mesure où cela a un sens. Ne l’oublions pas, ce véhicule a une vocation utilitaire ! 

Côté confort de conduite, on se laisse guider et on ne sent plus les kilomètres passer, à la montagne comme sur l’autoroute. Dans aucun cas nous ne sommes là pour des pointes de vitesse et la puissance du moteur nous apporte juste ce qu’il faut de confort et de reprise. Là encore, pour notre utilisation en tant que journalistes, c’est très réussi et on est bluffés par la boite automatique 7 vitesses qui s’associe à ce sentiment de confort général. Tout se passe en douceur et sans effort.

À notre grande surprise, nous nous sommes retrouvés à plusieurs reprises à passer en mode « 4 roues motrices » pour accéder aux sommets de chemins pour suivre des courses, déposer des vélos ou interviewer des coureurs (comme ici avec Amaury Pierron qui a souhaité sortir des sentiers battus : www.vojomag.com/en-classe-x-2-linterview-damaury-pierron/). Nous n’avons tout simplement pas réussi à mettre le véhicule à défaut, et nous n’avons d’ailleurs pas particulièrement cherché à le faire. Mais pour circuler dans des conditions difficiles, là où un autre véhicule aurait du s’y reprendre à plusieurs fois côté adhérence et où la hauteur des pierres aurait posé problème, le Classe X nous a bluffés. D’autant qu’il était monté en pneus purement routiers.

Le convertisseur de boite courte, actionné plus rarement, permet de cheminer très confortablement quand la pente est raide et la vitesse lente. Là où la voiture est la plus à l’aise, c’est sur de grandes pistes, où elle offre un confort incroyable. En tout-terrain, le problème du Mercedes Classe X est le même qu’en milieu urbain : il offre un rayon de braquage vraiment large. Il faut prendre son temps pour réaliser ses manoeuvres et on s’est fait surprendre à plusieurs reprises pendant nos premiers jours de conduite. 

Vient ensuite ce qui est le plus et le moins pratique à la fois pour un pick up : sa benne. Elle offre une grande capacité de chargement, ce qui permet de mettre vraiment beaucoup de sacs et de matériel. Il est possible d’amarrer facilement le tout à l’aide des sangles installées sur de solides montants latéraux. Elle est également bien isolée du vent et on garde un oeil sur le contenu depuis la cabine. On charge et on décharge des vélos en quelques secondes quand on effectue des rotations ou qu’on déplaces les machines d’un point à l’autre. Le tout est facilement lavable, ce qui est bien pratique après une journée dans la boue. 

Là où ça devient problématique, comme sur tous les pick-ups, c’est quand il se met à pleuvoir et que le matériel dans la benne est ainsi exposé. Exposé, ce qui y repose l’est également une fois à l’arrêt. Ce n’est pas un problème au fond des bois mais une fois en ville, sur une aire d’autoroute ou sur un évènement, on ne laissera pas de vélo ou de gros sac photo à la portée des éléments ou d’une main mal intentionnée. 

La solution proposée par Mercedes-Benz sur notre modèle est un rideau coulissant en aluminium qui vient couvrir la benne. Assez peu sécurisant, il isolera le chargement mais le volume abrité se réduit considérablement. Pour un vélo, il faudra retirer les deux roues et coucher l’ensemble pour le couvrir. On chargera deux machines grand maximum et il ne restera alors plus beaucoup de place pour le reste de votre paquetage qui trouvera le chemin de la cabine. L’idéal pour ce Mercedes-Benz Classe X peut-être l’ajout d’un « hard top », désormais proposé, qui viendra couvrir la benne, comme une bulle, conservant le volume en prolongeant le toit du véhicule. Pour la suite, nous réfléchissons aussi à d’autres solutions « custom » pour marier transport de vélos et de bagages tout en étant protégés.

Après quelques dizaines de milliers de kilomètres (un peu plus de 20.000), notre Mercedes-Benz Classe X s’est révélé être un superbe partenaire pour notre road-trip. Il nous a suivis partout, sur tous les terrains et épargné beaucoup de fatigue, ce qui, croyez-le ou non, est particulièrement important quand les évènements de l’été s’enchaînent. On s’y sent en sécurité, on y charge beaucoup de matériel et il nous a permis d’engager pas mal de conversations avec des lecteurs ou même des badauds curieux de notre attelage. On le conseillera donc à qui aura cette utilisation tout-terrain et utilitaire, nécessitant un volume de chargement ouvert à l’arrière. Si vous transportez votre vélo avec vous, ce qui est très certainement le cas de bon nombre de nos lecteurs, la benne du pick-up est sans aucun doute un des moyens de transporter son VTT, avec des côtés très pratiques et d’autres moins. Pour être sûr, penchez-vous sur le type de déplacements que vous effectuez avant de faire votre choix, et on se retrouvera au départ des randos au autre bel évènement de VTT !

Plus d’info sur le site de la marque  : https://www.mercedes-benz.be/

ParPaul Humbert