TransV West 2017 : la petite sœur de la légende 

Par Paul Humbert -

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TransV West 2017 : la petite sœur de la légende 

La Transvésubienne n’est plus à présenter. La course marathon/all-mountain par excellence se déroule chaque année sur les hauteurs de Nice et les éditions qui se succèdent entretiennent sa réputation de course particulièrement exigeante. Physiquement et techniquement, elle est réservée aux « experts » et être finisher est déjà un excellent résultat. La TransV West reprend la même recette et s’installe pour sa première édition à l’Ouest du département des Alpes Maritimes, de Thorenc à Théoule sur Mer. Un plateau particulièrement relevé était au rendez-vous pour l’inauguration et c’est de nuit que tout le monde a grimpé sur son vélo pour 5h30 de chrono pour les meilleurs. 

L’épreuve reine affichait 100km, 2600 mètres de dénivelé positif et 3500 de négatif. Une Trans au format plus court, de 60 kilomètres, partait aussi plus tard dans la matinée.

En tête sur les premiers kilomètres, Alexis Chevenier, le véritable spécialiste de la Transvésubienne, guide Julien Trarieux et Julien Absalon.

Mauvaise surprise sur le haut du parcours, une grosse portion a été sauvagement débalisée pendant la nuit, semant ainsi le trouble dans la course. Les meilleurs pilotes sont rattrapés, d’autres se perdent et le groupe de tête est rejoint par Maxime Folco et Alexis Paris.

À la faveur d’une chute et d’une crevaison du leader, Julien Trarieux passe en tête et construira son avant sur une seconde moitié du parcours plus roulante. Il ne sera plus rattrapé.

On retrouve donc le vainqueur du Roc marathon 2016 sur le haut du podium, juste devant Alexis Paris, Alexis Chenevier, Maxime Folco et Julien Absalon.

Le vainqueur, qui évolue également sur route, s’estimait très heureux de cette course qu’il avait programmée en préparation du Roc marathon le week-end suivant. À l’arrivée, et au regard de son effort physique, Julien Trarieux émet des doutes quant à cette partie de sa préparation. Cette TransV West va laisser des marques !

L’appréciation du tracé variait en fonction des interlocuteurs. Si certains s’estiment très satisfait, d’autres comme Alexis Chenevier pointent du doigt des portions roulantes trop nombreuses.

L’organisation attire, elle, notre attention sur la difficulté de proposer un tracé dans cette partie du département. L’arrivée sur la mer était toutefois très belle et si la TransV West est moins exigeante techniquement que la Transvésubienne première du nom, il y a avait de quoi tirer la langue à l’arrivée.

Julien Absalon, cinquième et souriant, boucle sa course en 5h50 et prend du plaisir à passer d’une discipline à l’autre. «C’est vrai que quand tu es crosseur Olympique, tu n’as pas forcément l’habitude. Je me suis dit « mais ils vont ralentir les gars », ils sont partis quasiment sur un rythme cross-country. J’ai plus l’habitude de faire du long sur route. Par contre là, ça fracasse plus. Ce n’est pas la longueur de la course qui est responsable, mais après 4h30 il y a une barrière où le corps est vraiment fatigué. On a les bras en feu, on n’a plus d’explosivité, et quand on a l’habitude de rouler tout à fond, ce n’est pas pareil, c’est vraiment un effort différent. Pour moi, c’est passé relativement vite. »

Et quand on l’interroge sur la course du Roc d’Azur :  « Je verrai le moment venu. En tous cas, jouer la gagne n’est pas un objectif mais la motivation pour rouler est là. Je ne me mets aucune pression, je ne me prépare pas spécifiquement mais je prendrai le départ dimanche matin. »

Du côté des dames, Pauline Ferrand Prevot est partie en tête de la course. Sur un bon rythme, elle attaque les portions hautes du tracé mais chute et prend un coup au moral. La championne de France et troisième des mondiaux XCO serre les dents et reprend ses esprits. Elle roule entre la 25ème et la 30ème position au scratch.

Après plus de 6h45 de course et sur le bas du tracé, elle préfère mettre un terme à sa course, dans l’optique de se préserver pour le Roc la semaine suivante. «Clairement, ma décision d’arrêter aujourd’hui est prise en anticipation du Roc d’Azur. Je pensais que j’allais mettre 6h et à 6h30 j’étais toujours à 15 bornes. Il ne fallait pas que je pousse trop, le Roc d’Azur est un objectif. Clairement, j’avais sous-estimé ce parcours. On nous l’avait annoncé plus roulant alors qu’en fait il y avait de gros portages. Je me sentais bien mais je n’étais pas forcément fan. Pendant 4h30, c’était bien, mais passé 6 heures, ça devient long, surtout quand on est le long de l’autoroute sur des gros chemins et plus sur des petits single. »

C’est main dans la main que les gagnantes de cette première TransV West arrivent sur la ligne d’arrivée. Mathilde Sahuguet et Aurélie Grosse savourent leur performance après 8 heures 32 minutes et 16 secondes passées sur leurs vélos.

La catégorie électrique prend de l’ampleur et si les participants ont pris un départ une demie-heure derrière le peloton du 100km, Kenny Muller passe la ligne d’arrivée en tête, devant les coureurs du 100km.

Il devance Olivier Langenac (qui termine à plat) et Patrick Beghelli.

Nadine Sapin est 5ème au scratch et première dame.

Retrouvez tous les résultats, ceux de la Trans50 et par catégorie : www.timingzone.com/le-suivi-de-la-transv-west/

ParPaul Humbert