Test | Specialized Stumpjumper Evo Expert : à la croisée des chemins

Par Léo Kervran -

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Test | Specialized Stumpjumper Evo Expert : à la croisée des chemins

Trop petit, le Stumpjumper ? Trop encombrant, l’Enduro ? Voici le Stumpjumper Evo ! Lancé par Specialized comme une simple déclinaison de l’ancien Stumpjumper, l’Evo évolue de façon sensible pour 2021 et a désormais droit à sa propre plateforme, ainsi qu’à une gamme complète. Fait-il réellement le pont entre le Stump’ classique et l’Enduro ? A qui s’adresse-t-il ? Nous avons passé plusieurs mois au guidon de la version Expert, voici notre avis :

Sur le papier, le Stumpjumper Evo reste avant tout un Stumpjumper, c’est-à-dire un vélo qui joue depuis des années avec le concept de « polyvalence » en VTT, qui cherche en permanence à le redéfinir. Une plateforme avec différents équipements, plusieurs plateformes avec des débattements et des géométries différentes… Specialized a expérimenté plusieurs voies au cours du temps et, pour sa gamme 2021, la marque de Morgan Hill a fait le choix de partir sur deux cadres bien différents.

Le nouveau Stumpjumper, en 29″ et 130/140 mm de débattement, se destine principalement aux régions à dénivelé modéré (voir notre essai) tandis que de son côté, le Stumpjumper Evo met un peu (beaucoup) plus l’accent sur les terrains technique et la montagne. Cela sans trop affecter sa polyvalence, grâce à un cadre qui a plus d’un tour dans son sac (ou dans ses pivots, devrait-on dire…).

Châssis

Entièrement en carbone à l’exception de la biellette et du yoke (le « Y » qui relie l’amortisseur à la biellette), le Stumpjumper Evo Expert est très discret dans cette couleur noire qui répond au doux nom de Satin Gloss Carbon / Smoke. En s’approchant, on remarque toutefois que cette finition laisse le carbone apparent sur presque tout le cadre, recouvert d’un simple vernis mat ou brillant selon les endroits. C’est assez original et on dirait presque que le cadre n’est pas fini, mais ça fait son petit effet et ça rend chaque vélo véritablement unique.

L’une des spécificités du Stumpjumper Evo, c’est sa capacité à se transformer. On en reparlera plus loin, mais vous pouvez déjà retenir que le vélo propose au total 12 configurations de géométrie différentes ! Ça peut faire peur au premier abord mais heureusement, Specialized a conçu le Stump’ Evo de manière à faciliter la définition de sa géométrie idéale si on sait un tant soit peu ce que l’on recherche.

L’ajustement le plus simple, c’est la hauteur du boîtier de pédalier. Grâce à un petit flip-chip à deux positions situé sur le point de pivot entre les bases et les haubans, on la fait varier de 7 à 8 mm selon l’état des autres réglages. A noter que comme on touche au boîtier de pédalier, ce réglage influence aussi le reach et le stack, de 4-5 mm en moyenne. Ici, l’intervention se fait plutôt facilement puisque une fois qu’on a enlevé la roue, quelques tours de clé hexagonale 6 mm suffisent à desserrer la pièce et inverser sa position.

On peut également modifier l’angle de direction, avec deux coupelles qui permettent de choisir parmi 3 positions (une coupelle pour l’intermédiaire uniquement et une coupelle réversible couché/droit). Ce réglage influence aussi, dans une moindre mesure (environ 5 mm), la hauteur du boîtier de pédalier. On dispose également de trois capots de hauteur différente pour le jeu de direction, de façon à ajuster au mieux sa hauteur de potence sans utiliser trop d’entretoises.

Enfin, on peut choisir la taille de sa roue arrière ! Le Stumpjumper Evo est livré en 29″ comme la plupart des vélos du segment, mais il est possible de monter une roue arrière en 27,5″ si on cherche plus de maniabilité, un caractère plus joueur… En revanche, il faudra repasser à la caisse puisqu’au-delà de la roue arrière, il vous faudra aussi changer la biellette (74,95 €) pour une version adaptée aux roues de 27,5″.

En dehors de cela, on retrouve les caractéristiques classiques des vélos Specialized, comme le stockage dans le tube diagonal Swat. Remanié pour l’occasion, il accepte une grande pochette ainsi qu’une flasque souple de 650 mL spécialement dessinée pour s’adapter au cadre. Face au Trek IFS, on a un plus de place mais c’est un peu moins organisé, il faut réfléchir un peu au placement de ses affaires pour éviter les bruits parasites.

Ouvrir la trappe du Swat permet aussi de remarquer que les passages internes sont presque entièrement guidés dans le cadre, avec un petit canal (ici visible sous les vis du Swat) pour chaque gaine ou Durit. Seule une courte section autour du boîtier de pédalier est laissée libre. C’est beau, pas beaucoup plus lourd que du non-guidé et c’est surtout bien plus pratique pour l’entretien.

Quant aux protections, elles sont plutôt classiques mais de belle facture. On note que celle placée sur le tube diagonal est fixée par des vis et peut se retirer. Cela donne accès à une grande trappe dans le cadre, de quoi faciliter encore les opérations de maintenance et de passage des gaines.

Suspension

Contrairement aux Stumpjumper classiques, passés sur une architecture monopivot, la famille Evo conserve le fameux FSR (pour Future Shock Rear) développé par Specialized. Sous ce nom se cache en fait un 4 bar linkage type Horst Link, c’est-à-dire probablement l’architecture de suspension la plus répandue sur les VTT tout-suspendus hors modèles de XC pur et de DH.

Sur le Stumpjumper Evo, elle développe 150 mm de débattement, soit 10 mm de plus que sur l’ancienne génération. Vis-à-vis du Stump’ classique en 130 mm, elle se situe plus bas dans les ratios ce qui, en théorie, devrait amener peut-être un peu moins de sensibilité mais plus de support : un ratio faible signifie qu’il faut beaucoup de force pour enfoncer l’amortisseur, or comme on dispose ici de plus de débattement, il faudrait un ratio un peu plus élevé pour consommer le même débattement (en % de la course) sur un même choc.

Elle est aussi plus progressive et s’inspire en fin de compte beaucoup de celle de l’Enduro, à nouveau un peu plus bas dans les ratios mais cette fois du fait du débattement moins important (170 mm sur l’Enduro). De bon augure pour le comportement de la machine en descente…

On notera qu’à l’avant, le débattement varie en fonction de la taille du vélo : il est de 150 mm en S1 puis de 160 de S2 à S6.

Géométrie

La géométrie, c’est le gros « chantier » du Stumpjumper Evo 2021. D’abord parce que les cotes évoluent sensiblement, avec un décalage de près d’une taille par rapport à l’ancien Evo, ensuite parce qu’on passe de seulement 2 tailles à 6 et enfin, surtout même, parce que le vélo dispose de très nombreuses options de personnalisation.

On parle souvent de flip-chip à deux positions sur ce genre de vélo très polyvalent, mais ici, c’est parmi 12 géométries différentes qu’on peut choisir ! 3 positions pour l’angle de direction, 2 positions pour la hauteur du boîtier de pédalier et enfin 2 tailles de roue arrière.

Dans sa configuration d’origine, le vélo est monté en 29″ devant derrière, jeu de direction en position intermédiaire et boîtier haut. Voici ce que cela donne au niveau de la géométrie : un reach de 448 mm en taille S3 (équivalent S/M ou petit M si on compare à la concurrence), un angle de direction qui affiche 64,5°, un angle de tube de selle à 77,2° ou encore des bases longues de 438 mm. Des cotes presque dignes d’un enduro et qui montrent clairement que l’Evo met bien plus l’accent sur la descente que le Stumpjumper classique, plus court (pour le dynamisme) et un peu plus tourné vers le pédalage.

Au fait, ces tailles S2, S3… Qu’est-ce que ça signifie ? Avec cette échelle, lancée il y a déjà quelques années, Specialized a voulu sortir du mode de réflexion habituel (qui a dit simpliste ?) « je mesure 1m75 donc je prend un M ». L’objectif du S-Sizing, comme les américains l’appellent, c’est de nous pousser à réfléchir un peu plus sur le choix de la taille de son vélo. Quel est mon terrain de jeu ? Quel est mon style de pilotage ? A quoi ressemble ma pratique ? Comment était la géométrie de mon ancien vélo ?

Des questions qui influencent le choix de la taille du vélo au moins autant que notre taille mais qui nécessitent forcément plus d’expérience pour y répondre de façon fiable… ou un peu d’aide. Vous les voyez venir ? Oui, on parle bien des magasins et ce n’est pas pour rien que Specialized développe depuis plusieurs années son propre réseau.

Equipements

Comme indiqué dans le titre de cet article, notre exemplaire de test est un Stumpjumper Evo Expert. C’est le deuxième modèle de la gamme et avec son tarif de 5 699 €, il se positionne sur un secteur milieu-haut de gamme. L’équipement est cohérent et si on n’a pas droit aux composants les plus « bling-bling », la performance devrait être au rendez-vous.

C’est Fox qui s’occupe des suspensions, avec une fourche 36 Grip2 Performance Elite qui est parfaitement identique sur le plan technique à la version haut de gamme Factory. Même chose pour l’amortisseur Float DPX2 Performance Elite.

On passe sur Sram pour la transmission, avec un mélange de GX Eagle (chaîne, cassette) et de X01 Eagle (shifter, dérailleur). Comme sur le Stumpjumper classique, le dessin narrow-wide des dents du plateau est doublé d’un petit guide-chaîne pour un maximum de sécurité. On constate également que Specialized a fait le choix d’un plateau en 30 dents, alors que c’était plutôt le 32 dents qui s’était imposé ces dernières années avec l’avènement du 1×12. Le 30 dents semble faire un retour en force ces derniers mois dans les segments trail, all-mountain et enduro et il faut bien admettre que cela rend ces vélos plus accessibles pour les belles montées ou journées à gros dénivelé.

C’est encore Sram que l’on retrouve au niveau du freinage, avec des Code RS en disques de 200 mm devant et derrière. Contrairement aux versions RSC et Ultimate de ces freins, on ne dispose pas ici de réglage du point de contact. L’ajustement de la garde sans outils est en revanche bien présent.

Côté train roulant, c’est du 100 % Specialized puisqu’on a droit à des roues Roval Traverse 29 en 30 mm de largeur interne (annoncées à 1780 g) chaussées de pneus Butcher (avant) et Eliminator (arrière), en section de 2,3″ et carcasse Grid Trail. On notera que les mélanges de gommes sont différents entre l’avant et l’arrière, avec du tendre T9 devant et du T7 plus résistant derrière.

Enfin, un peu d’originalité pour les périphériques puisque si la selle, la potence et le cintre sont siglés Specialized, la tige de selle télescopique est une X-Fusion Manic (débattement de 100, 125, 150, 170 ou 190 mm suivant la taille du vélo) et les poignées sont fournies par Deity, avec leur modèle Knuckleduster.

Versions et tarifs

La famille Stumpjumper Evo compte 5 modèles au total, plus un kit cadre. Tous partagent le même cadre en carbone Fact 11m, il n’y a pas de différence entre les versions classiques et les S-Works sur ce vélo.

Le modèle le plus accessible est l’Evo Comp, à 4 499 € avec une transmission et des freins Shimano SLX ainsi que des suspensions Fox Performance (36 / DPX2). Au-dessus, on retrouve donc l’Evo Expert puis l’Evo LTD (5 899 €), qui a la particularité d’être monté de série avec une roue arrière en 27,5″. C’est aussi le seul modèle de la gamme à être équipé en suspensions RockShox, avec une Zeb Select+ à l’avant et un SuperDeluxe Select+ à l’arrière.

Avec son tarif de 7 999 €, ses suspensions Fox Factory, sa transmission Sram X01 Eagle et ses roues en carbone, le Stumpjumper Evo Pro est dans le monde du très haut de gamme mais il existe encore plus exclusif. Comme toujours chez Specialized, c’est en effet un modèle S-Works qui marque le sommet de la gamme : suspensions Fox Factory, roues carbone, transmission Sram XX1 Eagle AXS et… 10 499 €.

Enfin, le kit cadre n’est disponible qu’en version S-Works, avec une peinture unique qu’on ne retrouve sur aucun montage complet. Il est fourni avec un amortisseur Fox Float DPX2 Factory et s’échange contre 3 699 €.

Le Stumpjumper Evo Expert sur le terrain

Nous commençons ce test avec la géométrie en configuration d’origine (29″, boîtier haut et direction intermédiaire). En montant sur le vélo, on se sent très bien installé, comme toujours sur un Specialized. Le dos est bien droit et le petit plateau invite à tourner les jambes, tandis que la suspension et sa capacité assez incroyable à effacer le moindre petit caillou garantit un confort de haute volée.

Autre avantage de cette suspension, son grip en montée : il est réellement démoniaque et pour peu que vous ayez un pneu arrière adapté à votre terrain de jeu (on reviendra là-dessus plus loin), bonne chance pour trouver une montée technique qui vous résistera. En revanche, le dynamisme qui caractérise le « petit » Stumpjumper est moins présent sur l’Evo. Il roule bien, ce n’est pas un souci, mais entre les 1,5 kg de plus et la suspension qui fait payer sa sensibilité par une tendance au pompage dès qu’on accélère, il n’est pas au niveau d’un trail dans ce domaine.

Autre point important à relever, le Stumpjumper Evo est relativement long dans cette taille S4. Si vous faites 1m80 ou moins, vous vous sentirez peut-être un peu loin de l’avant en position assise. Rien de rédhibitoire pour le confort, mais il faudra s’employer un peu plus en montée raide pour garder la roue avant au sol.

Avec les configurations « boîtier bas », on se retrouve logiquement un peu plus sur l’arrière (angle de tube de selle plus couché). La position reste bonne et tout à fait acceptable pour pédaler longtemps, mais en venant du « boîtier haut », il faut tout de même un peu de temps pour s’y habituer. Les changements de coupelles de direction ont moins d’influence, l’angle ouvert n’est pas aussi pénalisant qu’on pourrait le penser car il rapproche le cintre de la selle, ce qui permet de charger plus facilement l’avant quand c’est nécessaire.

En descente, le Stump’ Evo est tout aussi facile à prendre en main et fait preuve de beaucoup de tolérance. C’est le bon côté du manque de dynamisme qu’on évoquait plus haut, le vélo est sécurisant, pardonne les erreurs et il n’y a pas besoin d’un énorme bagage technique pour profiter de la plateforme.

Pour tirer au maximum parti de ce caractère, la configuration boîtier bas / angle ouvert s’est vite imposée. Avec le boîtier bas, on gagne un peu en stabilité et surtout beaucoup en facilité pour inscrire le vélo dans les courbes. De son côté, l’angle ouvert amène encore de la stabilité, notamment à haute vitesse ou sur les gros chocs.

Le Stump’ Evo tient alors parfaitement sa place d’intermédiaire entre le Stumpjumper classique et l’Enduro, il encaisse mieux que le premier sans avoir besoin de vitesse pour s’exprimer comme le second. Comparé au « petit » Stumpjumper, il est aussi plus à l’aise dans la pente et à haute vitesse, donc moins fatiguant dans les longues descentes variées qu’on rencontre souvent en montagne.

Seul petit bémol, surtout sensible lorsqu’on attaque un peu, le vélo peut se montrer sous-vireur dans certaines courbes et il faut alors vraiment s’impliquer pour le garder dans la trajectoire sans toucher aux freins.

Nous avons essayé les autres configurations mais elles nous ont moins convaincus : à chaque fois, on a l’impression de sacrifier une partie des performances du vélo et de son vrai caractère pour le forcer à tendre vers un comportement vif et joueur de trail, ce qu’il n’est pas (en tout cas, pas dans ce montage). Des roues plus légères et un amortisseur à ressort hélicoïdal pourraient peut-être améliorer un peu les choses de ce côté, mais nous n’avons pas eu l’occasion de l’essayer.

Si vous aimez jouer avec votre vélo, c’est plutôt du côté du montage « mullet » qu’il faut regarder. La roue arrière en 27,5″ rend en effet le Stumpjumper Evo beaucoup plus vivant, il est plus facile de mettre de l’angle pour éviter le sous-virage, plus facile de pivoter dans les virages serrés… On peut également profiter de ce format pour jouer avec la glisse, laisser traîner la roue pour placer le vélo puis relâcher le frein pour reprendre du grip et accélérer en sortie de virage.

Si vous êtes du genre pointu ou bon pilote, vous pourrez sentir un certain manque de support dans la suspension arrière. Comme au pédalage, elle est très confortable à allure modérée, mais cette fois elle fait payer son confort par un « creux » à mi-course. Résultat, on consomme très vite ce débattement et on arrive vite sur la fin de course, beaucoup plus ferme. Sur le terrain, cela se traduit par un vélo qui a du mal à conserver le grip sur les gros freinages et qui a tendance à rebondir.

C’est moins prononcé que sur le Stumpjumper classique mais ce dernier peut tirer son épingle du jeu grâce à son dynamisme et sa facilité de placement, là où le Stumpjumper Evo s’accommode mieux d’un style de pilotage « direct » mais a parfois quelques difficultés à l’assumer derrière. Ceci dit, si vous en arrivez là un Enduro vous conviendrait peut-être mieux…

Côté composants, rien à signaler sur la fourche ou les roues. Les deux sont parfaitement adaptés au programme du vélo et ont offert des performances à la hauteur de nos attentes.

Au rayon des bonnes surprises, la tige de selle X-Fusion Manic nous a séduits malgré son apparence simple et sa finition basique grâce à son fonctionnement précis et à sa fiabilité sans faille tout au long du test. Bon point également pour les poignées Deity, dotées d’une gomme confortable et d’un diamètre polyvalent qui devrait plaire à beaucoup de monde.

Notre relation avec les pneus fut plus compliquée : ce montage Butcher / Eliminator est très bon sur le sec, très moyen sur l’humide et complètement dépassé dans la boue. Les racines californiennes de Specialized sont bien présentes ! Pour rester chez Specialized, un combo HillBilly (AV) / Butcher (AR) offre plus de polyvalence, surtout si vous habitez dans une région qui connaît bien la pluie voire la neige. Enfin, les freins Sram Code sont toujours aussi polarisants et chacun aura son propre avis dessus.

Verdict

A l’issue de ce test, on avait un peu de mal à situer ce Stumpjumper Evo. On avait l’impression qu’il cherchait sa place, à vouloir décliner le concept du Stumpjumper en montagne mais sans être dynamique comme un vélo de trail ou efficace comme un enduro. Et puis, on a compris. Ce Stump’ Evo, c’est un enduro pour celles et ceux qui n’aiment pas les nouveaux enduro, qui les jugent trop gros ou trop exigeants. C’est un vélo capable d’aller rouler en bikepark le samedi et de faire la rando du village d’à côté le dimanche, sans jamais donner l’impression de ne pas être à sa place. Le Stumpjumper Evo, c’est un très bon choix en vélo unique à tout faire pour celles et ceux qui habitent en montagne, ou a minima dans des régions au dénivelé généreux. Alors, forcément, il faut s’accommoder de quelques petits défauts, mais aucun vélo n’est parfait, surtout quand on se veut aussi polyvalent que ce Stumpjumper Evo. Le tout est de savoir ce que l’on choisit, et de ne pas attendre de lui le comportement d’un pur enduro « race » en 170 mm ou d’un vélo de trail en 140 mm !

Specialized Stumpjumper Evo Expert

5 699 €

14,2 kg(taille S4, sans pédales)

  • Confort et adhérence de la suspension en montée
  • Facile à prendre en main
  • Polyvalence
  • Petite tendance au sous-virage
  • Suspension qui manque de support en descente
  • RAS

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Coup de coeur
  • Rapport qualité / prix

Plus d’informations : specialized.com

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ParLéo Kervran