Test Ride #6 : IRC, Selle Italia & Leatt - Casque Leatt DBX 3.0 Enduro V2

Par Sam Peridy -

  • Tech

Test Ride #6 : IRC, Selle Italia & Leatt - Casque Leatt DBX 3.0 Enduro V2

Test-Ride : Casque Leatt DBX 3.0 Enduro V2

Apparue en 2005, la marque Leatt est une jeune entreprise Sud Africaine qui a débuté dans le moto cross via ses fameux Leatt Neck Brace, cette minerve conçue pour protéger la nuque en cas de gros impacts. Au fil des ans, cette marque a su développer et surtout se ré-orienter dans le VTT, proposant aujourd’hui un panel de protections comme des genouillères, coudières, sacs, casques et même toute une ligne de vêtements techniques. Pour ce premier test Leatt, nous avons essayé le nouveau casque typé enduro DBX 3.0 enduro V2, avec une mentonnière amovible bien dans l’air du temps.

On dit « presque » car même s’il est certifié et testé selon les normes EN1078 et CPSC 1203, il n’en est pas moins recalé en descente pure avec la norme internationale ASTM 1952. Vous êtes prévenus, si certains d’entre-vous prévoyaient de se présenter au départ d’une course officielle de DH, il y a de grandes chances qu’un commissaire vous interdise le départ ou pire, qu’en cas d’accident grave, vous ne soyez pas « couvert » comme il se doit. Attention donc !

Côté conception, notre casque Leatt DBX 3.0 enduro V2 adopte une coque en polycarbonate suppléée par une couche de mousse EPS (polystirène expensé). Leatt n’utilise pas la technologie MIPS pour augmenter la protection interne, mais un autre procédé permettant d’atteindre un effet similaire. En effet, on retrouve une technologie propre à la marque, le 360 Turbine. Explication : 10 implants bleus plus ou moins souples et à mémoires de forme, sont disposés tout autour du casque au niveau de la boîte crânienne. Ces implants ont pour fonction d’amortir les chocs frontaux ou latéraux, d’éliminer les forces de rotations (parfois plus dangereuses que le choc direct lui-même d’après les instigateurs de ce type de système), et donc de protéger mieux le cerveau en cas d’impact. Bon, désolé, nous n’avons ni frappé face contre terre, ni tapé la tête contre un arbre pour vérifier, mais ce genre de petit « plus » est intéressant.

L’ajustement occipital est super ergonomique, grâce notamment à une finition caoutchoutée parfaitement étudiée pour une utilisation parfois difficile quand il fait mouillé ou avec des gants un peu épais. Pas moins de 23 aérations (18 sur le jet et 5 sur la mentonnière), permmettent une excellente ventilation. On notera aussi la judicieuse fermeture aimentée « Fidlock » tellement pratique à l’utilisation. Deux systèmes d’ attache permment d’ajuster et de fixer la mentonnière. Le premier demande de clipser cette dernière au casque. Le second intervient ensuite en accrochant les deux boucles de fixation, simple et efficace. Enfin, trois tailles sont disponibles sur ce modèle Leatt DBX 3.0 enduro V2, small (51/55), medium ( 55/59) et large (59/63).

Il n’est jamais simple d’essayer un casque et pour cause, tout dépend de la forme du crâne propre à chaque personne. Mais on doit bien vous avouer qu’avec le DBX 3.0 enduro V2, nous avons trouvé le couvre-chef qui nous convient. A peine ajusté, ce casque ne bouge pas d’un poil. Même sans jugulaire, il est bien difficile de le faire osciller, y compris en secouant fortement la tête. Son confort est, selon nous, l’un des meilleurs parmi les « full face » d’enduro que nous avons pu tester. Pas besoin d’ajuster au millimètre ou de serrer de manière forte, ce casque est hyper bien conçu et tient naturellement bien en place. Ses nombreux évents offrent de surcroit une très bonne ventilation. La transpiration ne se fait que très peu sentir, grâce à une évaporation exemplaire.

La très grande mobilité de la visière permet aussi de relever fortement cette dernière. Il en découle une très bonne visibilité, via un champ de vision accru. De plus, il est très facile de déposer le masque juste dessous, lors des longues ascensions par exemple. Un atout non négligeable. Les branches des lunettes passent naturellement entre le casque et la jugulaire. Pas besoin de forcer, ces dernières s’adaptent parfaitement, accentuant encore une fois le confort. S’il est assez facile d’enlever la mentonnière sans enlever le casque, il est beaucoup plus difficile de la remettre de la même manière. Après plusieurs essais, nous avons abdiqué, préférant enlever le casque plutôt que de s’énerver tout seul au sommet de la montagne. D’ailleurs à ce sujet, il n’est pas impossible, voire conseillé, de rouler quasi en permanence avec la mentonnière. La ventilation est telle que conserver cette protection supplémentaire n’est plus vraiment un handicap, même si on apprécie toujours le fait qu’elle soit amovible, ce qui accroît la polyvalence du casque.

Verdict :

Inutile de le cacher, nous sommes tombés sous le charme de ce casque Leatt DBX 3.0 Enduro V2. Il est même devenu difficile de nous en passer. Si ce couvre-chef n’a pas de vocation XC/Trail à la base, il est pourtant très facile de le supporter pendant de longues sorties. Même si l’achat de ce casque représente un budget non négligeable, il n’en est pas moins à double utilisation, et largement dans les prix de ses concurrents directs, Bell et Giro, eux aussi très aboutis mais qui ont trouvé avec ce Leatt un redoutable concurrent.

Plus d’infos sur le site de la marque : www.leatt.com

[summary

ParSam Peridy