Test Ride #17 | Gants Bluegrass, tige de selle PRO 170mm & gilet Van Rysel

Par Christophe Bortels -

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Test Ride #17 | Gants Bluegrass, tige de selle PRO 170mm & gilet Van Rysel

Vojo vous propose désormais régulièrement des trios de tests concis, plus rapides et faciles à lire que nos articles habituels. Mais entendons-nous bien : si le but est ici d’aller à l’essentiel, il ne s’agit pas de tests au rabais ! Ces essais sont menés avec la même rigueur et le même sérieux que pour chaque autre pièce ou vélo qui passe entre nos mains et les produits ont été longuement mis à l’épreuve par l’équipe Vojo.

Au programme cette semaine, les gants Bluegrass Magnete Lite, la tige de selle téléscopique Shimano/PRO Koryak 170mm et le gilet coupe-vent Van Rysel Ultralight de Decathlon.

Découvrez-les en cliquant sur les liens ci-dessous >>>

Gants Bluegrass Magnete Lite : le minimalisme qui fait mouche

Bluegrass, la marque sœur et un peu débridée de MET, est davantage réputée pour ses casques et ses protections que pour ses gants. Un seul modèle figure d’ailleurs au catalogue du fabricant italien. Mais cet outsider peut-il rivaliser avec les références du secteur ? Voici la réponse !

Ne vous attendez pas à un grand choix de gants dans le catalogue Bluegrass, on n’y trouve qu’une seule et unique référence : les Magnete Lite testés ici et vendus à 29€ (prix public). Il faut dire que la marque italienne est davantage spécialisée dans les protections pour les pratiques engagées, à savoir les casques, les dorsales, les sous-shorts, les genouillères et les coudières. Mais comme on va le voir, elle a plutôt bien fait les choses ! Et alors qu’on aurait pu s’attendre à des gants axés vers la protection à grands renforts d’inserts, Bluegrass surprend en faisant le choix du minimalisme.

Minimalistes, mais pas simples pour autant. Les Magnete Lite ne s’encombrent pas de velcro au niveau du poignet, ni de protections sur le dos de la main ou les doigts voire d’un quelconque rembourrage, privilégiant plutôt la pertinence des matériaux avec différents panneaux de tissu choisis en fonction des exigences et des contraintes. Ainsi, le dos de la main est recouvert d’un matériau aéré et légèrement extensible mais robuste, tandis que la paume façon Clarino micro-perforé est constituée d’une seule pièce, sans couture, uniquement agrémentée de motifs en silicone sur l’index et le majeur pour assurer le grip sur le levier de frein. On précisera que ces gants permettent d’utiliser l’écran tactile d’un smartphone.

Entre les doigts, on retrouve du mesh pour la fraîcheur, sauf entre le pouce et l’index où l’accent à été mis sur la solidité avec un renfort du même matériau que la paume. C’est encore un autre type de tissu qui recouvre le pouce, sur toute la partie qu’on utilise pour s’éponger le front. Enfin, on l’a dit, les Magnete Lite font l’impasse sur le velcro au niveau du poignet, lui préférant un petit insert extensible, sorte de compromis entre le gant « réglable » et celui ajusté par défaut. On verra un peu plus loin ce que ça donne sur le terrain. Bref, Bluegrass a vraiment travaillé son sujet, et ça se sent !

Ah oui, une dernière petite chose… : toujours au niveau des poignets, on retrouve des inserts avec la mention « magnetic », qui ne sont autre que des petits aimants. Ce sont eux qui donnent leur nom au modèle. Bluegrass nous referait-il le coup du Power Balance, mais vantant cette fois les bienfaits du magnétisme sur nos poignets ? C’est heureusement un peu plus terre à terre que ça… Ouf, on a eu peur ! Pour le commerçant, ça permet par exemple d’afficher les gants de manière originale sur un présentoir métallique, et pour le pilote c’est l’assurance que les gants restent ensemble dans le sac de sport ou le tiroir. Et si vous ne remettez plus la main dessus après un passage en machine, ne cherchez pas bien loin : ils sont sans doute encore collés au tambour du lave-linge ou du sèche-linge ! Ce n’est pas une invention de Bluegrass, mais c’est encore assez peu répandu dans le petit monde des gants VTT alors que c’est très pratique.

Gants Bluegrass Magnete Lite : le test terrain

En parlant de lave-linge, une petite remarque pour commencer : quand vous choisirez vos gants, ne prenez pas une taille trop juste, car les Magnete Lite rétrécissent légèrement lors des premiers lavages. Ensuite il ne bougent plus, mais autant le savoir. Le guide des tailles est quant à lui plutôt fiable. Ceci dit, comme toujours, mieux vaut essayer avant l’achat.

Sur le terrain, ces gants Bluegrass impressionnent. Ils allient en effet à merveille ventilation, qualité de toucher et solidité. Sans être les plus aérés du marché, les Magnete Lite sont rarement trop chauds tout en protégeant des abrasions, à l’instar de la paume, qui offre un très bon feeling, notamment grâce à l’absence de plis désagréables. Et c’est exactement ce qu’on attend de ce type de gants : un toucher des commandes et du grip le plus proche possible du « sans gant », combiné à un minimum de protection contre les frottements et lors des chutes. Ces bonnes sensations sont complétées par la conception du poignet qui offre un parfait compromis entre les velcros qui vieillissent au fil du temps et finissent parfois par ne plus accrocher, et les gants un peu trop serrants et difficiles à enfiler ou retirer.

Pour ne rien gâcher, la durabilité est au rendez-vous. Chutes, branches qui fouettent les mains, arbres couchés sur une trace et qu’on doit dégager à la main : rien n’est venu à bout de ces gants en un an d’utilisation intensive. Les coutures sont toujours intactes et seul un tout petit trou est à déplorer à hauteur de l’ongle du pouce droit, là où on retrouve du tissu éponge assez fin plutôt que le matériau plus robuste du dos de la main. C’est d’ailleurs là le vrai seul défaut de ces gants : non pas le petit trou, mais bien le tissu éponge qui n’en a en fait que le nom et qui sera saturé dès le premier passage sur le front. Dommage. Les motifs en silicone sur les doigts ont quant à eux disparu depuis belle lurette, mais pas vraiment de quoi affecter le grip sur les leviers de freins. Si nous n’avons pas pu juger du vieillissement des modèles colorés disponibles, le noir de nos gants de test s’est en tout cas à peine terni.

Tiens, et ces petits aimants finalement, ça donne quoi ? On ne va pas se mentir, nous n’étions pas totalement convaincus au début, ne voyant là rien de plus qu’un gadget. Au final, force est de constater que c’est un peu plus utile qu’on le pensait ! Les gants restent généralement solidaires dans le sac et on met la main dessus plus facilement et, plus intéressant encore, le relief de l’aimant donne un surplus de préhension bienvenu au moment de tirer sur le gant pour l’enfiler.

Verdict :

Ce n’est pourtant pas sa spécialité, mais Bluegrass frappe fort avec ses Magnete Lite, des gants minimalistes mais très bien pensés. Ils sont non seulement légers, bien aérés et confortables, mais en plus ils offrent un excellent toucher tout en se montrant durables.  Et tout ça pour un tarif bien contenu. Un tissu éponge digne de ce nom sur le pouce et c’était le sans-faute, tout simplement !

Gants Bluegrass Magnete Lite

29€

  • Confort et toucher
  • Respirabilité
  • Durabilité
  • Prix
  • Tissu éponge peu efficace
  • RAS

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Favori
  • Qualité / prix

Plus d’infos : met-helmets.com

Tige de selle PRO Koryak 170mm : des qualités et un gros bémol

Avec désormais davantage de déclinaisons, la tige de selle téléscopique proposée par Shimano / PRO ne manque a priori pas d’arguments face à la concurrence, à commencer par celui du tarif. Mais une fois mise à l’épreuve du terrain, et malgré des premières impressions prometteuses, tout ne s’est pas passé aussi bien qu’on pouvait l’espérer…

En 2016, Shimano se lançait – via sa marque de périphériques PRO – sur le marché de la tige de selle téléscopique, avec une petite déception : la Koryak n’était alors disponible qu’en 120mm de course. Une valeur un peu juste pour une pratique enduro où on ne crache généralement pas sur du 150mm, voire plus si le cadre le permet. PRO a depuis complété son offre et décline désormais sa Koryak en trois autres débattements : 70mm en 27.2 pour le XC et gravel (avec routage du câble en externe uniquement), 150mm (30.9 ou 31.6, routage interne ou externe) et 170mm (30.9 ou 31.6, routage interne uniquement). C’est cette dernière version que nous avons testée.

Comme pour la 120mm, on retrouve toujours un système à cartouche d’air sur les trois nouvelles déclinaisons, ainsi qu’un chariot de selle sans recul composé de deux coupelles et une unique vis de serrage. Une conception a priori simple mais qui, on le verra un peu plus loin, n’est pas sans conséquence une fois sur le terrain…

Lors d’une visite chez Shimano France, nous avons pu passer les 70mm (27.2), 150mm (31.6) et 170mm (31.6) sur notre balance. Si la plus petite n’est pas vraiment légère avec 605g, les 150 et 170 se défendent plutôt bien avec un poids de respectivement 530g et 561g. Pour la plus longue, c’est même 76g de moins qu’une Fox Transfer 175mm 31.6 (637g) que nous avons testée au même moment. Au niveau des mensurations, PRO et Fox font jeu égal ou presque en ce qui concerne la sortie de selle avec 231mm entre le bas du collier et les rails de selle pour la Koryak, contre 233mm pour la Transfer malgré ses 5mm de course de plus, et même 10mm puisque la PRO développe en réalité 165mm, et pas 170 comme annoncé. Fox fait un peu mieux au niveau de la hauteur du collier de selle (23mm vs 27mm), mais PRO reprend la main et gagne finalement le match de la longueur grâce à une partie inférieure – celle à insérer dans le cadre (mesurée à partir du bas du collier) – 2cm plus courte que la Fox (278mm vs 298mm).

Enfin, PRO frappe fort niveau prix avec des tarifs officiels allant de 214,99€ pour la Koryak 70mm/27.2 à 269,99€ pour la Koryak 170mm. Comme souvent, il est possible de trouver encore moins cher sur Internet et même de passer sous la barre des… 200€, y compris pour la 170 ! Mais le tarif ne fait évidemment pas tout, reste à voir ce que cette tige de selle vaut sur le terrain…

Mais avant ça, un petit mot sur la commande, ou plutôt les commandes, puisque PRO propose une version universelle à levier vertical (au centre sur la photo) – compatible avec un shifter de dérailleur avant -, une version plus moderne 1X “façon shifter” à levier horizontal (à droite sur la photo) avec fixation à collier ou iSpec II, ainsi qu’une commande du même type mais plus haut de gamme et montée sur roulement (à gauche sur la photo), appartenant au groupe XTR et qui se monte en I-Spec EV uniquement. C’est cette dernière que nous avons testée, mais la Koryak 170mm est de base fournie avec la commande 1X, tout comme la 150mm à routage interne, tandis que les autres déclinaisons sont livrées avec la commande universelle.

Tige de selle PRO Koryak : le test terrain

Le montage ne pose pas vraiment de problème en soi. Le plomb du câble se trouve côté tige de selle, une bonne chose tant pour la mise en place que le réglage final, mais ce plomb a tendance à se déloger facilement de son emplacement tant que le câble n’est pas en tension. Une fois la gaîne passée dans le cadre, on vous conseille donc de déjà mettre le système légèrement en tension en fixant le câble à la commande, histoire que le plomb ne sorte pas de son logement quand on enfonce la tige de selle dans le cadre…

A l’usage, la Koryak fait ce qu’on attend d’une tige de selle téléscopique moderne. Elle est fluide à la descente, malgré un creux étrange en toute fin de course auquel on s’habitue toutefois assez rapidement, tandis que la remontée, sans être la plus foudroyante du marché, se fait plutôt rapidement et se conclut par un “klonk !” bien audible qui nous confirme que la tige de selle s’est bien déployée totalement. La course de 170mm (165mm en réalité comme indiqué plus haut) est impressionnnante et offre un dégagement très appréciable, mais une telle sortie de selle et une telle longueur d’insertion ne sont pas compatibles avec tous les cadres, autant s’en assurer avant l’achat. En statique, un léger jeu est perceptible en rotation, mais il ne se sent absolument pas une fois en selle et il n’a pas empiré au fil du temps. La Koryak ne nous a d’ailleurs pour l’instant posé aucun problème de fiabilité après plusieurs mois de test dans des conditions variables. Toutefois, en cas de souci, la cartouche est remplaçable, il n’est par contre pas possible de l’entretenir ou de la régler (pour modifier la vitesse de remontée par exemple).

Pas chère, fluide, a priori fiable : jusque là, PRO a semble-t-il frappé très fort avec une tige de selle irréprochable ! Vraiment ? Peut-être pas tant que ça finalement… Une sortie enduro, une réception un peu hasardeuse, les fesses qui tapent fort sur l’arrière de la selle, et c’est un gros “CRAC !” qui retentit. Inquiets, on se demande ce qu’on a bien pu casser. C’est en réalité le chariot de selle qui a bougé, le bec de selle pointant désormais vers le haut. On avait pourtant mis la vis de serrage au couple recommandé, à savoir 15Nm. Hélas, malgré le respect du couple – et même en serrant plus encore -, le problème se répétera lors de chocs divers, que ce soit au pédalage sur un trou qu’on n’a pas vu arriver ou en revenant sur la selle après un stoppie par exemple. Et ce, toujours accompagné d’un gros craquement inquiétant.

C’est d’autant plus handicapant qu’il est alors généralement impossible de remettre la selle à l’horizontale à la main. Il faut désserrer la vis – fort serrée de base donc -, puis la resserrer tout aussi fort, ce qui n’est pas toujours faisable avec un multi-outils… Voilà un souci particulièrement rédhibitoire, qui découle en réalité d’un problème de conception : si sur certains chariots de selle de ce type des canelures empêchent la selle de basculer une fois la ou les vis serrées, ce n’est pas le cas ici où on retrouve simplement des surfaces lisses contre d’autres surfaces lisses. Un choix qui, on le voit, a ses limites, et que Shimano devrait absolument reconsidérer…

La commande XTR ne nous a pas totalement convaincus non plus. Sa qualité de fabrication et sa finition sont pourtant irréprochables et son montage sur roulement présageait d’une bonne souplesse sous le pouce. Hélas, c’est surtout une sensation de dureté qu’on retrouve, la faute à sa taille très compacte qui donne un bras de levier particulièrement court, imposant un gros effort au niveau du pouce pour l’actionner. Ce sentiment est renforcé par la présence d’un petit ressort qui ramène le levier dans sa position initiale. Ce ressort n’est pourtant pas nécessaire puisque le mécanisme au bas de la tige de selle “tire” déjà sur le câble une fois la commande relâchée. Et malgré la fixation I-Spec EV sur le levier de frein – qui permet une bonne latitude de réglage tant en hauteur que latéralement -, nous ne sommes jamais vraiment arrivés à positionner la commande pour qu’elle tombe sous le pouce comme on le souhaitait. En cause, un levier trop proche du cintre par rapport à un shifter Shimano par exemple, mais aussi à sa forme et à son orientation… Nous avons aussi eu l’occasion de tester brièvement la commande 1X, fournie avec certaines références. Résultat, plus de souplesse et une meilleure ergonomie, mais un manque de rigidité quand on actionne le levier. Pour l’instant, notre référence dans ce domaine reste la commande proposée par Wolf Tooth, compatible avec la plupart des tiges de selle à commande par câble du marché, dont la Koryak testée ici.

Verdict

Cette Koryak avait tout pour être un best seller sur le marché de la tige de selle téléscopique, que ce soit au niveau de sa qualité de fonctionnement global, de son poids et bien sûr de son tarif particulièrement agressif. Mais Shimano a hélas gâché ce joli tableau avec un chariot de selle simple sur le papier, mais qui se révèle très mal conçu une fois soumis aux contraintes du terrain. En attendant que la marque revoie sa copie, il nous est difficile de recommander ce produit.

Plus d’informations : www.pro-bikegear.com

Tige de selle PRO Koryak 170mm

269,99€

561 g

  • Fonctionnement global
  • Prix
  • Creux en fin de course
  • Commande XTR perfectible
  • Conception du chariot à revoir absolument

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Favori
  • Qualité / prix

Gilet coupe-vent Van Rysel Ultralight : petit prix, grande polyvalence

Van Rysel est synonyme de produits pour les cyclosportifs chez Decathlon, mais ça vaut parfois la peine de voir plus loin que ces segmentations. C’est notamment le cas pour ce gilet coupe-vent Ultralight proposé à un prix particulièrement intéressant. Decathlon aurait-il une fois de plus frappé fort, avec un produit aussi très pertinent pour le VTT ?

Depuis début 2019, Van Rysel (littéralement « de Lille » en néerlandais, ce qui s’explique car le bureau R&D de la marque est situé dans cette ville du Nord) est le nom des produits vélo du géant Decathlon destinés aux cyclosportifs, que ce soient les vélos eux-mêmes, les équipements ou le textile, à l’instar de Rockrider pour le VTT ou Triban pour le cyclotourisme. Mais comme on le verra un peu plus loin, l’appellation ne fait pas tout et ce coupe-vent sans manches ne se limite pas à un usage route puisqu’il est parfaitement adapté au tout-terrain.

Une fois de plus, c’est au niveau du tarif que Decathlon frappe fort d’emblée avec un produit affiché à 25€, alors qu’il faut souvent débourser au moins le double, le triple voire plus encore chez la concurrence spécialisée dans les vêtements techniques pour le vélo. Pour autant, ce prix très doux ne se ressent pas vraiment une fois la veste en main avec une qualité perçue plus que correcte. L’ensemble est certes très léger et très fin, mais c’est par définition ce qu’on attend de ce genre de produit minimaliste généralement destiné à être rangé dans une poche. Ni tout à fait mat, ni vraiment brillant, le tissu permet en tout cas d’éviter l’effet « sac poubelle » esthétiquement très discutable.

A l’avant, on retrouve ce qui fait le cœur même d’une veste coupe-vent : le panneau en matériau technique qui a pour but de… couper le vent, évidemment, un tissu très fin que Decathlon appelle Degree et qu’on retrouve également au niveau du col et du bas du dos. La partie supérieure du dos est quant à elle composée de mesh pour assurer la respirabilité. Entre les deux, une ouverture permet d’accéder aux poches arrière du maillot, tandis qu’on retrouve sur les flancs du vêtement de longs et fins panneaux en stretch pour le confort et la liberté de mouvement. D’élasticité, il est également question au niveau des ouvertures pour les bras ainsi qu’au bas de la veste, ce qui permet d’éviter les courants d’air. La fermeture éclair est quant à elle signée YKK (un grand nom du secteur) et le curseur vient se loger dans un « garage à zip » au niveau du cou.

Le noir, c’est sobre, plutôt classe et ça va à peu près avec tout, mais on aurait aimé des déclinaisons en jaune fluo pour la visibilité, voire en d’autres couleurs pour ceux qui préfèrent. Chose étonnante, la Van Rysel Ultralight avec manches longues est pourtant bien proposée en 4 coloris, elle. Sur notre version sans manches noire, la seule disponible donc, trois éléments sont réfléchissants : le logo Van Rysel sur la poitrine, celui au-dessus des fesses ainsi qu’une petite bande à l’arrière du col. Il ne faudra donc pas trop compter sur ce coupe-vent pour être vu…

Petite astuce pas si anodine : un petit compartiment intérieur permet de retourner la veste sur elle-même et de la compacter en forme de boudin d’à peu près 13cm sur 7cm (pour un poids de 98 g en taille M), ce qui permet de la ranger assez facilement dans une poche de maillot ou de protection dorsale. Étonnamment, la version pour femme (affichée au même tarif) ne dispose pas de cette petite poche pourtant bien pratique.

Gilet coupe-vent Van Rysel Ultralight : le test terrain

L’utilisation type de ce genre de gilet coupe-vent, c’est la descente de col, histoire de ne pas se refroidir après avoir transpiré dans la montée. Mais ça ne serait pas faire honneur à sa polyvalence de limiter l’usage du Van Rysel Ultralight à ce cas de figure. Pour notre part, nous l’avons utilisé tout au long de l’année dans une multitude de circonstances, typiquement quand il fait trop frais pour rouler uniquement en maillot manches longues, mais trop chaud pour rouler avec une veste complète, autrement dit avec manches. On peut ainsi se protéger de la petite fraîcheur de fond de vallée quand on commence sa sortie, ou de celle d’altitude lors d’une journée de navettes voire même de bikepark. Sa compacité lui permet d’être rangée facilement dans une poche si les températures remontent en cours de journée, mais l’arrière bien aéré n’empêche pas de la garder toute une sortie en évitant l’effet cocotte-minute. La coupe est bonne, ajustée mais pas trop, et le gilet se fait complètement oublier à l’usage, même lors de sorties enduro où on est parfois très mobile sur le vélo.

Niveau protection, difficile de dire si le tissu Degree de Decathlon est aussi efficace que le célèbre Windstopper de Gore. Le Van Rysel Ultralight fait en tout cas le job sans problème et coupe effectivement l’air frais qui pourrait refroidir le buste. Le gilet coupe-vent à toutefois ses limites, et ce n’est pas propre à ce modèle : si au coeur de l’hiver il pourra être porté en sortie VTT nerveuse où on se tient chaud, oubliez-le sur la route, c’est la garantie de prendre froid en l’absence de protection sur les bras. Oui, c’est du vécu…

Rien à signaler en ce qui concerne la durabilité, nous n’avons pas abimé le gilet malgré plusieurs chutes à VTT. Bien entendu, sa conception sans manches limite les possibilités de dégâts puisque c’est généralement au niveau des coudes que les vestes souffrent le plus. Seule la fermeture éclair un peu fine et pas très fluide n’inspire pas totalement confiance, mais elle ne nous a pas fait défaut en un an d’utilisation.

Pour terminer, un petit mot sur la taille. Notre morphologie nous oblige la plupart du temps à porter du Small. Pour ce gilet, nous avons pourtant opté pour du Medium, qui restait toutefois relativement près du corps tout en permettant un port au-dessus d’un maillot et/ou d’une dorsale. Que ce soit pour des vêtements, des chaussures ou des protections, nous vous recommandons toujours de tester en magasin avant l’achat si c’est possible.

Verdict

Le gilet coupe-vent, c’est le genre de produit qu’on regrette de ne pas avoir découvert plus tôt tant il s’avère utile tout au long de l’année. Si en plus il se montre agréable à porter, plutôt joli et vraiment pas cher comme ce Van Rysel Ultralight, il n’y a vraiment plus aucune raison de s’en priver ! Dommage que Decathlon ne le décline pas dans d’autres couleurs, histoire notamment d’augmenter la visibilité un peu négligée sur cette version noire (la seule disponible), et que la déclinaison pour femme fasse l’impasse sur la poche de rangement.

Gilet coupe-vent Van Rysel Ultralight

25€

98 g

  • Efficace
  • Léger et compact
  • Coupe et look réussis
  • Polyvalence
  • Dispo uniquement en noir
  • Version femme sans poche de rangement
  • RAS

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Favori
  • Qualité / prix

Plus d’informations : decathlon.fr

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Par Christophe Bortels