Test ride #13 | Sac Camelbak, casque Bontrager & pneus Pirelli - Casque Bontrager Blaze Wavecel

Par Léo Kervran -

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Test ride #13 | Sac Camelbak, casque Bontrager & pneus Pirelli - Casque Bontrager Blaze Wavecel

Casque Bontrager Blaze Wavecel : peut mieux faire

Le Blaze Wavecel est le casque trail haut de gamme de Bontrager. Concentré de technologies et d’astuces, il intègre notamment le WaveCel, ce matériau si particulier qui remplace une partie de la mousse EPS. Nous l’avons testé pendant plusieurs mois dans toutes les conditions, il est temps de vous livrer notre verdict.

Sans rentrer dans les détails (vous trouverez plus d’explications dans notre dossier sur les nouvelles technologies des casques), WaveCel est une structure cellulaire en plastique capable de s’écraser et de se déformer, pour mieux amortir les chocs. Elle prend place à l’intérieur du casque, juste derrière les mousses de confort. La structure est fendue en haut et à l’arrière de la tête, au niveau de la courbure du casque mais pas de panique, c’est tout à fait normal. C’est la solution trouvée par Bontrager pour obtenir un rayon de courbure suffisamment court mais ça n’affecte en rien les performances du casque.

Résumer le Blaze au WaveCel serait cependant réducteur. Bontrager a particulièrement réfléchi à la conception de son casque et on remarque plusieurs éléments qui témoignent du soin apporté aux détails par les équipes de la marque américaine.

Ainsi, le Blaze est doté d’un système de serrage Boa, la référence des serrages rotatifs (notamment sur les chaussures). Ce serrage est réglable en hauteur sur 5 positions, contre 3 sur la plupart des casques du marché. Côté jugulaire, le serrage se fait par une boucle magnétique Fidlock.

Le casque dispose également de 2 jeux de mousses de confort, un qu’on qualifiera de « classique » et un autre qu’on appellera « mousses d’été », moins couvrantes et avec un canal en silicone pour empêcher les gouttes de sueur de tomber au niveau des yeux. Les deux jeux utilisent un traitement AgIon, anti-microbes et anti-odeurs.

Le support pour lampe ou caméra est aussi très bien pensé : l’avant vient se clipser dans deux petites gorges en plastique pendant que l’arrière est stabilisé par un aimant intégré dans la coque EPS. Il peut ainsi facilement s’éjecter en cas de chute pour éviter les contraintes supplémentaires sur le cou.

La visière, semi-rigide et démontable, est réglable sur 3 positions. Lorsqu’elle est dans sa position la plus haute, on peut facilement ranger un masque en dessous sans qu’il ne gêne le champ de vision.

Côté esthétique, pas de fioritures, le Blaze WaveCel est plutôt discret (oui, même dans cette remarquable couleur Roarange). Il reprend les lignes très arrondies qu’on retrouve sur la plupart des casques de la marque et couvre bien l’arrière de la tête. Mis à part au niveau des 13 aérations, la mousse EPS est entièrement recouverte par la coque en plastique ce qui permet d’avoir une meilleure durée de vie (et d’être plus agréable à regarder).

Le Bontrager Blaze WaveCel sur le terrain

La première prise de contact avec le casque est très mitigée. En main, le casque paraît lourd et un tour sur la balance permet de confirmer cette impression : il pèse 420 g, soit environ 50 g de plus que ses concurrents. Le cou risque de ne pas apprécier en cas de chute.

Par ailleurs, il est difficile de trouver un niveau de serrage qui convient. Si on serre de manière confortable, le casque peut tourner et si on serre de manière à éviter toute rotation, on compresse bien trop la tête dans l’axe longitudinal.

Parmi les mauvais points, on relève aussi que la pièce qui joint les deux sangles sous les oreilles est mal conçue : avant la jonction, les deux sangles vrillent légèrement. Enfin, la sangle jugulaire à une fâcheuse tendance à se desserrer. On arrive plus ou moins à contourner ces problèmes mais ça fait un peu désordre sur un casque à 250 €…

Finalement, en déconnectant les fixations du serrage occipital pour le faire passer devant les sangles des oreilles (plutôt qu’à travers comme il est monté d’origine), on arrive à résoudre le problème de serrage et on peut enfin profiter un peu mieux du casque. Le poids est plutôt bien réparti et le casque est très stable sur la tête, il ne bouge absolument pas. La boucle Fidlock, de plus en plus populaire, est très facile à utiliser et on s’habitue rapidement à son volume légèrement supérieur à une boucle normale.

Le serrage Boa est agréable à manier, avec sa grosse molette et ses crans suffisamment rapprochés pour ajuster parfaitement le serrage (un tour complet correspond à 36 crans). Il est en revanche un peu plus compliqué de le desserrer car le premier cran est particulièrement dur mais cela a l’avantage d’éviter les desserrages intempestifs.

Côté ventilation, le casque se situe au niveau de ses concurrents malgré le WaveCel. En cas de fortes chaleurs, on vous recommande cependant d’utiliser la mousse d’été. Son installation est un peu fastidieuse (il faut déconnecter les points de fixation du serrage occipital) mais au-delà du canal de silicone qui peut ne pas plaire à tout le monde, elle a surtout l’avantage de couvrir une moins grande partie du casque. On ne perd pas en confort mais on a beaucoup moins chaud sur l’arrière de la tête qu’avec la mousse classique.

On remarque que le casque descend plus bas sur la tête que bon nombre d’autres modèles.

Nous n’avons pas poussé le test jusqu’à nous jeter volontairement par terre pour éprouver la protection du casque et l’efficacité de la technologie WaveCel (cela n’aurait d’ailleurs aucun sens, les effets des commotions cérébrale se font ressentir avec le temps, pas immédiatement) ,mais on remarque néanmoins que le casque descend plus bas sur l’arrière du crâne que bon nombre d’autres modèles, ce qui est appréciable.

En revanche, le WaveCel rend impossible tout stockage des lunettes à travers les aérations et Bontrager n’a pas prévu de système alternatif comme l’a fait Oakley. Un peu dommage car si ce Blaze s’accommode parfaitement du port d’un masque, ce type de casque est plus souvent utilisé avec une paire de lunettes.

Verdict

Au-delà des belles promesses de la technologie WaveCel, ce Bontrager Blaze regorge de bonnes idées qui montrent qu’on a réellement affaire à un casque haut de gamme, pensé jusque dans les moindres détails. Cependant, il semblerait qu’à force de soigner les à-côtés, les ingénieurs aient légèrement oublié quelques points importants qui sont parfois plus aboutis sur des casques 2 ou 3 fois moins cher… On retiendra l’excellent niveau de protection général et la ventilation surprenante malgré la présence du Wavecel, mais la mauvaise gestion des sangles est vraiment un point rédhibitoire sur un casque à ce prix.

Bontrager Blaze WaveCel

249,99 €

420 g(taille M (54-60 cm))

  • Ventilation bonne malgré le WaveCel
  • Précision du serrage Boa
  • 2 jeux de mousses différents
  • Système de fixation lampe/caméra bien pensé et sécurisant
  • Impossible de ranger les lunettes dans le casque
  • Fit particulier, ne convient pas à tout le monde
  • Gestion des sangles au niveau des oreilles
  • Poids
  • Jugulaire qui se desserre

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Coup de coeur
  • Rapport qualité / prix

Plus d’informations : trekbikes.com

ParLéo Kervran

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