Test nouveauté | Cannondale Moterra SL : le meilleur des deux mondes ?

Par Adrien Protano -

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Test nouveauté | Cannondale Moterra SL : le meilleur des deux mondes ?

Mettre sur pied un VTTAE offrant une motorisation et une batterie dignes d’un power e-bike tout en désirant conserver le poids et l’agilité d’un e-bike light, voilà la mission que Cannondale s’est donnée avec le Moterra SL. Pointant à 19,7 kg en taille M, le Moterra SL ouvre une nouvelle voie pour les e-bikes. Nous avons eu la chance de découvrir en exclusivité avant sa sortie ce nouveau modèle, voici ce qu’on en a pensé :

Marque historique de la planète VTT, Cannondale n’avait jusqu’à présent jamais réellement franchi le pas de l’e-bike léger… et c’est à sa manière bien particulière qu’elle a décidé d’aborder cette récente tendance. D’habitude utilisé pour qualifier les VTTAE dotés d’un duo assistance/batterie plus petit (tels que les Scott Lumen, Specialized Levo SL, etc.) Cannondale a décidé d’opter pour une vision différente de la déclinaison SL de son modèle électrifié.

« Le Moterra SL est le power e-bike le plus léger jamais créé ! C’est un projet qui nous tenait à coeur et nous pouvons nous permettre d’explorer ce type de projet innovant notamment grâce à la force de frappe du groupe Pon », explique Mike Marro, marketing manager de la marque. Rappelons que Cannondale est effectivement détenu par le groupe Pon Holdings, aux côtés de Santa Cruz, Cervélo, Focus, Reserve… Ayant chacune leur histoire, philosophie et objectifs, ces différentes marques co-existent au sein du groupe tout en marquant leurs particularités. Pour Cannondale, cela semble s’apparenter à un désir d’innovation et de recherche et développement.

Châssis : objectif light

Sur papier, le Moterra SL se veut être un VTTAE de trail, avec un cadre en carbone développant 150 mm à l’arrière avec une fourche de 160mm devant, et à la finition soignée. Là où la marque insiste, c’est sur le positionnement de ce nouveau châssis : « Le monde des VTTAE est divisé en deux catégories à l’heure actuelle, les power e-bikes et les e-bikes lights. Le Moterra SL est certes un vélo au milieu de ces deux catégories, mais il est surtout bien plus que juste un vélo au milieu ! »

L’objectif de la marque, avec cette version SL du Moterra, est d’offrir un vélo léger et agile dont le pilotage s’inspire des modèles e-bikes lights, tout en conservant les capacités et l’autonomie des powers e-bikes (notamment avec un moteur développant 85 Nm de couple et 600 W de puissance ainsi qu’une batterie de 601 Wh).

Du côté du poids de ce Moterra SL, Cannondale annonce le vélo complet, en taille M et en tubeless, à 19,7 kg.

Du côté du poids de ce Moterra SL, Cannondale annonce le vélo complet, en taille M et en tubeless, à 19,7 kg. À titre de comparaison, le Specialized Turbo Levo Pro est annoncé à 22,5 kg, le Canyon Spectral:ON CFR est à 21,70 kg, le Moustache Samedi Game est à 22,9 kg,  le Trek Rail 9.9 est à 23,75 kg (mais avec une batterie de 750 Wh)…  Et le Cannondale Moterra que l’on connaissait jusqu’à présent (cf. Test | Cannondale Moterra Neo 2 : question de confiance) pointait quant à lui à 24,8 kg avec une batterie de 750 Wh. Bref, sur l’aspect du poids, Cannondale a réussi à se démarquer !

C’est en montage mulet que le Cannondale Moterra SL est livré de série, comprenez là une roue de 29″ à l’avant pour faciliter les franchissements et les passages dans la pente, combinée à une roue de 27,5 à l’arrière pour maximiser l’agilité du vélo. Le montage d’une roue de 29″ à l’arrière est tout à fait possible, un flip-chip étant prévu pour permettre le changement.

En plus du savoir-faire de la marque dans le développement de cadres en carbone, c’est à la construction du Scalpel (modèle de cross-country historique de la marque) que Cannondale a fait appel pour ce Moterra SL, et plus précisément à son système de « FlexPivot ». On y reviendra quelques lignes plus tard pour détailler davantage l’intérêt en termes de construction et de cinématique, mais précisons d’entrée de jeu que ces lames de carbone très fines permettent également d’économiser quelques précieux grammes sur la balance.

Le Cannondale Moterra SL est évidemment équipé de passages internes des gaines, dont l’entrée se fait au choix… Sachant que les utilisateurs sont encore partagés entre passages au sein du jeu de direction ou directement au niveau du cadre, Cannondale a préféré offrir les deux options et permettre à chacun d’opter pour sa solution favorite. De série, les câbles et gaines entrent dans le cadre par les côtés de la douille de direction comme « à l’ancienne ».

Assistance : puissance et autonomie

Si le Cannondale Moterra tel qu’on le connaissait jusqu’à présent (cf. Test | Cannondale Moterra Neo 2 : question de confiance) embarquait une motorisation Bosch Performance CX, c’est ici vers le concurrent Shimano EP801 que Cannondale s’est tourné pour cette version SL. Pour rappel, celui-ci développe un couple de 85 Nm et une puissance maximale de 600 Wh, le tout pour un poids de 2,7 kg : Test vidéo | Shimano EP 801 : rien ne se voit mais tout se transforme

« Avec sa récente mise à jour, le Shimano EP801 est revenu dans la course et peut largement rivaliser avec les meilleurs de ses concurrents sur les sentiers tout en offrant un poids plus contenu. On est largement convaincus par cette assistance, d’autant plus qu’on a eu la chance de collaborer main dans la main avec Shimano pour personnaliser notre motorisation », explique Adam, ingénieur chez Cannondale.

Cannondale s'est éloigné des réglages d'usine du moteur EP801 pour offrir quatre modes aux réglages personnalisés

C’est tout d’abord du côté des modes d’assistance que Cannondale s’est éloigné des réglages d’usine du moteur EP801 pour offrir quatre modes aux réglages personnalisés. Suivant la même logique que celle que l’on retrouve de série, le Moterra SL est doté des modes suivants : Eco, Trail, Trail 2 et Boost. C’est du côté de la réponse au pédalage que ces modes ont été adaptées, avec une réponse plus sensible à haute cadence de pédalage.

Rappelons toutefois qu’il est possible de revenir aux modes de série, mais aussi d’ajuster les modes à ses préférences personnelles, d’en ajouter jusqu’à une quinzaine de différents, d’en supprimer pour n’en conserver que jusqu’à trois… le tout via l’application smartphone E-Tube Cyclist disponible gratuitement.

Cannondale a également travaillé sur la batterie pour offrir une solution maison : « En utilisant des cellules spéciales qui stockent plus d’énergie par kilo que jamais auparavant, nous avons créé une batterie incroyablement compacte qui embarque 601 Wh pour seulement 3,1 kg, câblage compris », détaille Adam.

Par contre, l’écran d’affichage ainsi que la commande de gestion de ce moteur sont plus habituels, avec les solutions classiques offertes par Shimano. On notera également qu’une minimaliste commande a été intégré au sein du tube supérieur, et qu’il est donc envisageable de se passer d’écran et de commande au cintre, s’il on désire obtenir un poste de pilotage visuellement propre et le plus simple possible.

On notera finalement la présence de ce petit « pare-choc » sous le boîtier de pédalier, au niveau du moteur, ayant pour mission de protéger ce dernier lors des franchissements et des impacts.

Suspensions : inspiration Scalpel ?

On vous en parlé quelques lignes plus haut, Cannondale a transféré sa technologie « FlexPivot » que l’on retrouvait initialement sur le Scalpel, pour en doter ce nouveau châssis électrifié. On vous rassure, la marque a revu la construction de ces fines lames en carbone pour l’ajuster à ce type de vélo offrant plus de débattement.

« Plus qu’un simple gain de poids, les haubans FlexPivot sont au cœur de notre conception de la suspension. Si le concept est identique à celui du Scalpel, sa réalisation est différente. Cela nous permet d’obtenir la rigidité d’un monopivot, avec les capacités d’ajustement d’une architecture de type 4 bars linkage » nous explique Adam. « Nous n’avons eu aucune casse sur les tests réalisés et la garantie à vie s’applique évidemment », continue-t-il.

Ce point de pivot sous forme de fines lames de carbone prend place tout à l’arrière des bases pour former un vrai pivot Horst Link, de sorte qu’on peut dire que cette cinématique est un authentique 4 Bar Linkage (cf. Petit lexique illustré du VTT : toutes les clés pour comprendre). Cela permet également de se passer de roulements du côté des bases et ça facilite ainsi la maintenance.

Sur notre modèle d’essai, c’est Fox qui est aux commandes des suspensions avec une fourche Fox Float 36 Factory de 160 mm et un amortisseur Fox Float X Factory développant 150 mm de débattement.

Géométrie du Moterra SL

Sur papier, le Cannondale Moterra SL se caractérise par des cotes modernes : un reach relativement court en taille M (445 mm), des bases de 449 mm, un angle de tube de selle relevé (77°) et un angle de direction très ouvert (62,5°) !

Comme de coutume chez Cannondale, le Moterra SL bénéficie de la conception « Proportional Response » de la marque. Cette méthode adapte à chaque taille de cadre certains éléments clés du vélo : géométrie, répartition des masses, cinématiques… À chaque taille son propre vélo !

Le Cannondale Moterra SL bénéficie également d’un jeu de direction Acros permettant de faire varier l’angle de direction de 1,2° au moyen de cuvettes. Dans sa position la plus ouverte (62,5°), c’est la stabilité à haute vitesse qui sera favorisée, tandis que le réglage opposé (64°) contribuera à la maniabilité du vélo. Le changement s’effectue simplement en retournant les coupelles de ce jeu de direction.

Équipements du Moterra SL 1

Pour la durée de notre prise en main, c’est la version la plus haut de gamme (excepté l’exclusive version Lab71) que la marque a mise à notre disposition. Baptisée Moterra SL 1, cette version commercialisée au tarif de 9999 € est dotée de ce qui se fait de mieux en termes d’équipements. Comme on le disait plus haut, les suspensions proviennent de chez Fox avec une fourche Float 36 Factory et un amortisseur Float X Factory, développant 160/150 mm de débattement.

La transmission est une Sram XO T-Type, avec un plateau de 34 dents et des manivelles de 165 mm de longueur, dont on vous a déjà dit tout le bien qu’on en pensait : Test | Sram Eagle AXS 2023 : sans égal.

 

C’est Magura qui s’occupe du freinage avec une paire de MT7 équipés de leviers HCW (à savoir les leviers en aluminium offrant un réglage plus étendu de la garde) et disques de 203 mm avant/arrière.

Le train roulant est composé de DT Swiss XM1700 de 30 mm de largeur interne, chaussées de pneumatiques Maxxis Minion DHF (2,5 de section, carcasse EXO+) à l’avant et Maxxis Dissector (2,4 de section, carcasse EXO+) à l’arrière.

Pour le reste des périphériques, HollowGram – la marque maison de composants de Cannondale – s’occupe du poste de pilotage avec un cintre en carbone de 780 mm de large et une potence de 35 mm. La tige de selle télescopique provient également de chez Cannondale et offre 170 mm de débattement, surmontée d’une selle Fizik Terra Redon X3.

Poids, versions et tarifs du Cannondale Moterra SL

En plus de notre modèle d’essai, le Moterra SL 1 qui illustre cet article, deux autres versions sont au catalogue de la marque :

Modèle le plus accessible, le Cannondale Moterra SL 2 (20,6 kg) est affiché au tarif de 7999€ et est disponible dans deux coloris (blanc gris ou rouge bonbon). Il est équipé comme suit :

  • Fourche : Fox 36 Performance
  • Amortisseur : Fox Float X Performance
  • Transmission : Shimano XT
  • Freins : Magura MT5
  • Roues : jantes Stans Arch MK4, rayons DT Swiss Champion et moyeu Formula DC à l’avant, DT Swiss 370 à l’arrière.
  • Pneus : Maxxis DHF 2,5 EXO (avant) et Maxxis Dissector 2,4 EXO (arrière)

À l’autre extrême, la version Lab71 de ce Moterra SL (19,5 kg) culmine à 13 999€. Version ultra premium, celle-ci bénéficie d’une magnifique couleur nacrée du plus bel effet et se dote d’onéreux composants :

  • Fourche : Fox 36 Factory
  • Amortisseur : Fox Float X Factory
  • Transmission : Sram XX SL T-Type
  • Freins : Sram Code Ultimate Stealth
  • Roues : DT Swiss XMC 1501
  • Pneus : Maxxis DHF 2,5 EXO+ (avant) et Maxxis Dissector 2,4 EXO+ (arrière)
  • Poste de pilotage : cintre OneUp Ebar en carbone et potence OneUp en aluminium.
  • Tige de selle télescopique : RockShox Reverb AXS.

Cannondale Moterra SL : le test terrain

C’est à Braga, troisième plus grande ville du Portugal située à moins d’une heure de route de Porto, que Cannondale nous a invités pour cette présentation du Moterra SL. En plus d’offrir une météo clémente en cette fin de période hivernale, c’est également un des terrains de jeu de choix du pilote de la marque Josh Bryceland.

Et qui de mieux que le pilote britannique lui-même pour nous ouvrir la voie et nous montrer les bonnes… ou les moins bonnes trajectoires ! En plus de la star du 50to10, l’entreprise de guiding « WeRide.PT » nous avait sélectionné les meilleures traces pour mettre à l’épreuve ce nouveau châssis. Chapeau, on s’est régalé !

 

Bien posé sur un modèle en taille M pour notre mètre 77, c’est avec facilité que nous avons pris nos marques sur le Moterra SL. C’est dans sa configuration dite « mulet » que nous avons roulé ce nouveau modèle, à savoir une roue de 29 pouces à l’avant pour faciliter les franchissements combinée à une roue de 27,5 à l’arrière pour gagner en agilité. Précisons également que l’angle de direction affichait le réglage le plus ouvert (62,5°). Du côté des suspensions, notre fourche était gonflée à 65 psi et l’amortisseur sur 25% de sag pour un pilote affichant 63 kg.

Pour rejoindre le haut des sentiers, nous profitons de la puissance (et surtout du couple) qu’offre l’assistance Shimano EP801 pour franchir les différents passages techniques et montées raides qui se dressent face à nous. Sur ce point, il n’y a pas à discussion : l’assistance musclée de ce Moterra SL ne joue pas dans la même catégorie que les moteurs des vélos dits « e-bike légers » et offre des capacités décuplées par rapport à la seconde catégorie. Sur papier, c’est une évidence au vu des chiffres de couple et de puissance,  mais sur le terrain c’est une réelle plus-value qui nous a marqués.

Le rapport poids/puissance est également profitable. Avec moins de 20 kg sur la balance, l’agilité qu’offre ce Moterra SL est agréable dans les franchissements techniques où l’on ne doit pas se battre pour placer le vélo et choisir une trajectoire sur le fil. Ajoutez à cela la bonne position qu’offre le châssis et voilà qui fait du Moterra SL une arme idéale en montée.

Le petit point négatif vient plutôt du moteur, et plus précisément de son écran d’affichage où les modes Trail et Trail 2 (soit les deux modes intermédiaires, et ceux que l’on a utilisés le plus) sont tous deux représentés par la couleur jaune, et donc difficile à distinguer dans le feu de l’action. Une couleur différente serait la bienvenue, ou simplement la possibilité de modifier les coloris des différents modes dans l’application. Nous pensons également que le choix d’afficher principalement la vitesse, qui occupe la majorité de l’espace sur l’écran du poste de pilotage, au détriment du mode utilisé, manque de sens pour une pratique VTTAE.

Si l’on monte, c’est pour redescendre encore plus vite ! Ça tombe bien, le Moterra SL est taillé pour cette mission. Nous avons pris beaucoup de plaisir sur les premières pistes choisies par nos guides du jour alternant franchissements, sauts et virages relevés sur des traces très bien entretenues. Dans ce type de tracé flowy, le Moterra SL étonne par son agilité et sa facilité à être bougé. Bien loin des VTTAE qui offrent cette sensation d’être posé sur des rails, ce nouveau modèle de chez Cannondale donne l’impression de piloter un bon châssis d’enduro sans assistance : le châssis nécessite d’amplifier légèrement ses mouvements de par son poids, mais une fois le réflexe pris, on a l’impression de pouvoir faire ce que l’on veut du vélo.

Un virage inattendu ? Un franchissement de rocher ? Une racine nécessitant un bunny-hop ? Autant de scénario qui nous permettent de découvrir ce caractère agile du Moterra SL. Avec celui-ci il est facile de faire jouer le vélo pour éviter un obstacle, tenter une trajectoire alternative ou simplement s’amuser à chaque mouvement de terrain. Attention toutefois, les presque vingt kilos du châssis restent présents et s’amuser de la sorte peut s’avérer usant en fin de journée… le Moterra SL peut jouer le jeu de l’e-bike light mais la réalité de son poids pourrait vous rattraper en fin de journée.

Si l’on ne retrouve plus le caractère très posé et « rail » qui caractérisait le Moterra « originel », cette version SL demeure stable et conserve cet aspect de mise en confiance du pilote grâce à la bonne position qu’offre le châssis et sa géométrie. Si on le comparait à un châssis d’enduro dans sa nécessité d’accentuer légèrement ses mouvements pour faire vivre le vélo quelques lignes plus haut, le Moterra SL ne peut par contre pas prétendre à la même stabilité en descente que les châssis d’enduro moderne. Comprenons-nous bien ici, il n’est pas question d’une mauvaise stabilité de la part du Moterra SL, qui s’assoit et se pose une fois son rythme de croisière atteint, mais sans aller jusqu’à cet effet « canapé » dans les portions (très) défoncées à haute vitesse. Ce n’est pas un défaut, mais plutôt un trait de caractère lié à son agilité, on sent le châssis vivre sous nos pieds et ça nous plaît !

À la fin de notre entrevue avec ce nouveau modèle, nous ne pouvons nous empêcher d’imaginer une version de ce Moterra SL avec une batterie encore plus contenue. Si nous comprenons le choix de la batterie de 601 Wh de la part de Cannondale, permettant de profiter du moteur sans arrière-pensée, nous n’avons consommé que 2 barres sur 5 de la batterie à la fin de notre première journée d’essai affichant environ 30 km et 1600m de d+. Un châssis identique, doté d’une batterie de 400 WH permettrait de gagner quelques kilos supplémentaires, et donc de pousser encore un peu plus loin le curseur de l’agilité. À tester ! Rappelons toutefois que l’autonomie est très dépendante de nombreux facteurs tels que le poids du pilote, le type de pilotage, le terrain…

Il nous faut préciser qu’il s’agit ici uniquement d’une prise en main, et non d’un véritable test comme on l’entend sur Vojo (nécessitant une plus longue période, des tracés habituels et variés ainsi que plusieurs avis et réglages différents). Si cela permet de cerner les tenants et aboutissants du châssis, il n’est pas question de se prononcer sur des points forts et faibles à ce stade… Rassurez-vous, un modèle de test est déjà arrivé à la rédaction et l’on aura l’occasion de vous donner notre avis complet très prochainement !

Verdict :

Être un e-bike light ou ne pas être un e-bike light ? Être un power e-bike ou ne pas être un power e-bike ? Le Cannondale Moterra SL n’a pas voulu répondre à ces questions et a choisi la voie du milieu : être un châssis offrant des sensations proches d’un e-bike light tout en se dotant des capacités et de l’autonomie d’un « gros » moteur tel que le Shimano EP801. Affichant 19,7 kg sur la balance, le Moterra SL 1 a réussi à nous surprendre par son agilité et le plaisir de pilotage, tant en montée qu’en descente. Loin d’être un de ces VTTAE à l’effet « rail », on se sent toutefois en confiance et bien positionné sur le châssis, tout en ayant les capacités du moteur Shimano EP801 au moment d’aborder les ascensions. C’est ainsi par un aspect particulier que Cannondale a appréhendé la version SL de son VTTAE, mais qui est loin d’être inintéressant ! Pour notre part, on a hâte de mettre à l’épreuve ce Moterra SL sur nos circuits de test à la maison. 

Pour plus d’informations : https://www.cannondale.com

ParAdrien Protano