Test |Genouillères 661 Recon : la seconde peau

Par Paul Humbert -

  • Tech

Test |Genouillères 661 Recon : la seconde peau

Il y a quelques mois, nous vous parlions des genouillères Bliss Minimalist, que nous vous présentions comme les « premières genouillères de XC » du marché. Aujourd’hui, il semblerait que ce type de protections, légères et très fines, ait fait des émules. : à l’occasion du dernier Eurobike, nous avons aperçu plusieurs modèles à la philosophie proche, dont la 661 Recon. Cela fait maintenant plusieurs mois que nous les portons et il est temps de vous donner notre avis :

661-Recon-vojo-2016-paul-humbert-8A mi-chemin entre le knee-warmer et la protection au sens propre du terme, les 661 Recon sauront trouver leur utilité dans les pratiques les plus « light » du all-mountain voire du XC. Ces protections, acceptées dans les compétitions, ont aussi un certain succès en enduro race, en raison de leur faible poids et de l’absence de gêne dans les mouvements. Nous ne vous les recommandons toutefois pas pour ce type de pratique.

Sans titreLa construction des 661 Recon est simple mais bien réalisée. Elles ne disposent d’aucun serrage mais les deux élastiques imprégnés de bandes de silicone offrent un excellent maintient des genouillères. Nos différents testeurs n’ont jamais eu à se plaindre que quelque « glissement » que ce soit. Sur ce point, elles dépassent les fameuses Bliss, pour lesquelles nous avions pourtant eu un coup de coeur. Pour arriver à ce niveau de performance, il est toutefois nécessaire bien choisir sa taille. 661 taille petit et nous ne pouvons que trop vous conseiller de les essayer avant l’achat (4 tailles sont disponibles).

661-Recon-vojo-2016-paul-humbert-4Le bandeau de maintien de la Recon est composé à 50% de Nylon et à 10% de Spandex. La plaque de protection n’est appliquée que sur la face avant et ne représente pas plus d’un centimètre d’épaisseur en son centre. Un bouton « pression » permet de fixer la Recon à un short de protection vendu par la marque. Mais même sans cela, elles tiennent bien en place et elles se marient bien avec n’importe quel short.

661-Recon-vojo-2016-paul-humbert-9Une zone ouverte est présente à l’arrière du genou. Juste en bas de celui-ci, un élastique vient maintenir la protection en place. La couture du bas de cette ouverture peut parfois se faire sentir et marquer légèrement la peau après de longues sorties. C’est la seule « gène » que nous avons ressentie en portant la Recon.Côté protection, 661 travaille avec « Roger’s corporation » pour son matériau d’absorption des chocs XRD . Il offre légèreté, flexibilité et… protection. Il ne s’agit pas, sur cette genouillère, de résister aux gros impacts, mais d’atténuer les petits chocs et les risques de brulures/écorchures. Sur ce point la Recon fait un très bon travail et, après avoir testé sur quelques petites chutes qui nous auraient sans aucun doute « rayé le cuir » si nous n’avions pas porté de protection, on s’en sort intact. Le bonhomme, mais aussi les protections, dont le revêtement a l’air de pouvoir digérer les contacts velus avec notre chère planète terre sans trembler.

661-Recon-vojo-2016-paul-humbert-3

La zone de protection est découpée en de nombreuses portions et s’élargit sur les coté de l’articulation afin d’épouser la forme du genou, ce qu’elle fait parfaitement. La souplesse est une de ses qualités marquantes et cela lui permet de se faire oublier. Nous n’avons jamais eu la moindre trace de frottement sur l’avant des jambes, comme on en a hélas souvent avec des modèles plus imposants, et même avec certains modèles légers comme les Specialized Atlas qui ne nous avaient pas laissé un souvenir impérissable lors de notre test.

Genouillères_661_Recon_Copyright_OBeart_VojoMag-2Après de nombreux lavages en machine, la protection n’a pas bougé et les mousses conservent une excellente souplesse. Légèrement plus fermes au repos, quelques tours de roues suffisent à replacer les genouillères parfaitement. Les fabricants de l’XRD prétendent limiter les accumulations de transpiration et les mauvaises odeurs et, là encore, le pari est réussi. On peut laisser notre paire de Recon dans le coffre de la voiture sans craindre d’y pénétrer à nouveau quelques heures plus tard.

661-Recon-vojo-2016-paul-humbert-15Au porté, la 661 Recon se fait instantanément oublier. Même pendant les plus longues portions de pédalage et les journées les plus chaudes, on ne ressent à aucun moment le besoin de les abaisser. La genouillère respire, se plaque bien contre le genou et reste confortable.

Verdict

Après de longs mois d’essai, nous trouvons un excellent challenger pour la Bliss Minimalist. Une fois encore, on enfile une paire de genouillères là on aurait rechigné à « s’équiper » auparavant. Notre coup de coeur va même un petit peu plus loin car on s’habitue à porter ces protections ultra-légères qui offrent une sécurité supplémentaire. À défaut de nous protéger réellement, elles permettent de limiter la casse efficacement. Pour les pratiques les plus engagées, il faudra vous forcer à utiliser un modèle plus adapté. Les 661 Recon sont devenus notre « minimum syndical » et si elles pourront encore être un tout petit peu améliorées, elles représentent déjà une très bonne entrée en matière. Sachez également que des coudières Recon sont disponibles et utilisées par le Specialized Gravity Team de Loïc Bruni.  

EDIT : Quelques mois après ce test, lors d’une chute, nous avons fini par couper une des 661 Recon dans des cailloux. Cela confirme leur statut de protections légères et avant tout anti-abrasion.

bloc-test_roues_genouilleres_661_ReconPlus d’infos sur le site de la marque : sixsixone.com/bike/protection/recon-knee

ParPaul Humbert