Sur les traces de Chloé Gallean lors du 1er E-Girls’N’Bikes

Par Elodie Lantelme -

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Sur les traces de Chloé Gallean lors du 1er E-Girls’N’Bikes

C’est un peu un portrait en ombres chinoises. Celui d’un bout de bonne femme sudiste au large sourire qui se raconte à travers les lieux et les personnes qu’elle a choisis pour ce premier EGirls’N’Bikes, qui s’est tenu ce printemps chez elle, à Blausasc.

Chloé a grandi là-bas, elle y a fait ses premiers tours de roues, à 10 ans, avec son frère, Mathieu, de 5 ans son aîné, que le milieu connaît pour avoir été le mécanicien du décuple champion du monde de descente Nicolas Vouilloz au sein du team Lapierre Gravity, avant d’endosser le costume de team-manager, puis de devenir le mécanicien Sram de Vali Hölls.

Logique, dès lors, que l’ambassadrice Lapierre, ex-descendeuse passée à l’enduro, avec ou sans moteur, ait eu envie de faire découvrir son terrain de jeu à l’occasion de ce premier week-end filles en électrique : « Je trouve que c’est vraiment une région magnifique et idéale pour rouler toute l’année, et puis j’aime bien partager. »

D’ailleurs, chaque mercredi de l’année depuis 6 ans, quand elle n’a pas de courses, Chloé encadre les jeunes du club Blausasc VTT. Un métier qui la régale et donne du sens au BPJEPS activité de randonnée passé voilà 3 ans, juste au moment où elle a découvert le VTTAE.

« Je me suis mise à l’électrique parce que je connais très bien Nico (Vouilloz) depuis longtemps et que Mat (son frère) travaillait alors avec lui et Adrien Dailly au sein du team Gravity. Nico m’avait dit que Lapierre recherchait un ambassadeur pour développer le VTTAE. Avec l’apparition des coupes de France féminines la même année, ils ont opté pour une ambassadrice », se souvient Chloé.

Elle précise : « C’est le fait de rouler en électrique sur les Coupes de France qui m’a donné envie de passer de la descente à l’enduro, que je pratique aussi en classique. Mais pour moi, l’électrique, c’est avant tout le plaisir de partir pour un moment convivial, avec des personnes de tous niveaux. »

C’est donc en toute confiance que les six chanceuses, gagnantes du concours Vojo EGirls’N’Bikes organisé en partenariat avec Lapierre et Bosch, lui ont confié leur week-end.

L’occasion de découvrir ces Alpes-Maritimes où elle a usé ses pneus avec la clique des Loïc Bruni, Loris Vergier and co au sein du club US Cagnes mené par le papa de Loïc, Jean-Pierre Bruni.

Parmi nos lectrices, certaines connaissaient déjà la région, Zoë Maunier en tête, elle qui a organisé l’Enduro Girls pendant trois ans non loin de là, dans le Mercantour. Même chose pour Laurence, quasi locale venue des environs de Nice, ou Marie-Pierre, Haut-Savoyarde férue d’électrique qui venait de passer quelques jours dans le coin. Mais d’autres, comme Régine, Laure ou Pauline, n’y avaient jamais posé leurs roues…

En attendant les roues, toutes ont posé leurs bagages dans un gîte sur les hauteurs de Blausasc, où domine la vue sur la mer et l’arrière-pays alentour. Il est tenu par Paul, que Chloé connaît bien : « C’est une figure du village, sa famille y est installée depuis des générations, et ça me faisait vraiment plaisir d’associer le plus de gens de Blausasc possible à cet événement. »

Le temps de se changer, de se familiariser avec les e-bikes Lapierre mis à disposition et de profiter de la présence masculine de Guillaume Heinrich (Bosch), Vincent Julliot (Lapierre) ou encore Mathieu Etcheverry, pour – respectivement – la prise en main du moteur, le réglage des vélos et la production d’images, et la Sudiste ouvrait la voie pour un court roulage de milieu d’après-midi.

Au menu, un petit tour d’une heure et demie environ sur le terrain d’entraînement où Chloé mène régulièrement ses apprentis pilotes. Les engins de chantier grignotent petit à petit la forêt pour y agrandir la carrière, mais elle trouve toujours de quoi amuser ceux qui la suivent.

Faire plaisir a l’air d’être une vocation chez elle, comme en atteste l’impatience qu’elle a de remettre à chacune des participantes son welcome-pack plus que garni grâce à ses sponsors et partenaires, qui apprécient sa personnalité chaleureuse autant que ses abonnés Instagram et Facebook.

Entre tee-shirts, casquettes, chaussettes, c’est un peu Noël à mi-chemin pour les filles, qui découvrent aussi un petit bracelet 25 Products, la marque de Renaud Smaniotto, là encore, un ami d’enfance de Chloé, un de « l’US Cagnes », qui travaille aujourd’hui avec Laurent Delorme et sa structure Pure Agency, adossée au team de DH Specialized.

Avec Chloé, le monde est toujours petit, et surtout, plein d’amis.

 

C’est d’ailleurs via une amie et son association Pink Pack, qui organise des découvertes de sport réservées aux femmes, que Chloé va se mettre au yoga. C’était il y a quatre ans. Elle l’a intégré dans son hygiène de vie aujourd’hui.

« J’en fais toutes les semaines, à Blausasc, où un cours s’est ouvert juste après que je l’ai découvert, explique-t-elle. Ça m’a aidée au niveau du souffle, de la concentration, et je me suis vraiment assouplie. Mais surtout, c’est un moment pour moi, où pendant une heure et demie, je ne pense à rien, je coupe avec les journées, qui sont souvent bien rythmées. »

Des bénéfices partagés durant ce week-end, à l’occasion de deux séances que nous avons eu le plaisir de guider, avant de passer à un autre plaisir : celui de l’apéro et son corollaire, le dîner.

Et là encore, Chloé a son idée précise sur ce qu’elle a envie de promouvoir : « J’aime bien manger local. Quand je vais dans une autre région, ça fait partie de la découverte, du voyage. Alors j’avais envie de faire découvrir la cuisine niçoise aux filles. Surtout qu’elle compte de nombreuses spécialités, comme la pissaladière, les frites de panisse (au pois chiche), la ratatouille… »

D’autant que derrière la cuisine, il y a aussi la cuisinière, Amélie, et c’est (vous l’aurez deviné !) une amie d’enfance de Chloé, qui partage sa vie avec Benjamin Fouquet, mécanicien du team Canyon, et tient une adresse familiale dans le Vieux Nice, Nulle Pâte Ailleurs, où la pasta traditionnelle et la cuisine nissarde ont leurs lettres de noblesse en toute simplicité.

Pour son premier EGirls’N’Bikes, Chloé a élargi ses horizons de roulage. Le lendemain, nous irons poser nos roues vers Lucéram et le kilométrage dépassera la cinquantaine : « C’est vraiment des chemins que j’ai découverts grâce au vélo électrique, pour organiser ce week-end. Je n’y allais pas avec mon enduro classique. »

Mais comme elle a de la suite dans les idées et qu’elle avait décidé de nous emmener déjeuner au restaurant du col de Braus, qui fut le restaurant de son baptême et où la tarte aux myrtilles et les gnocchis sont à tomber, elle a sorti les cartes, le GPS, et trouvé sa voie.

Celle-ci lui a permis de retomber ensuite sur un de ses spots préférés : la descente du col de Savel, qui rejoint le village de L’Escarène, qui a donné son nom à un enduro bien connu dans la région. « Cette portion sur les crêtes, c’est l’une des spéciales de l’enduro… », ajoute Chloé. Une partie de ride magnifique, moment fort de ce week-end.

Tout comme la visite de la ferme pédagogique de Blausasc, juste au pied de la piste de descente historique. Tenue par Didier, le père de Chloé, elle est un endroit que la jeune femme aime particulièrement : « Les animaux ont un pouvoir d’apaisement incroyable, même avec les enfants difficiles par exemple. »

À la voir naviguer entre chèvres, ânes, moutons, lapins, paons, on se prend au jeu façon 30 Millions d’amis.

À la ferme, Chloé y salue toujours les ânes, que la commune emploie pour débroussailler écologiquement les espaces verts, et la vache Gabrielle, une jolie tarine qui doit son nom à son arrivée dans les lieux le jour de la mort du chanteur Johnny Hallyday.

Durant tout ce week-end, nous avons vraiment eu l’impression de partager le monde merveilleux de Chloé, qu’elle nous ouvrait grand les portes de ce qui fait ses bonheurs au quotidien et était parvenue, en deux petits jours finalement, à faire se rencontrer durablement les gens.

D’où le pincement au cœur général au moment de devoir se laisser. Bon, le pincement a un peu dégénéré et on s’était promis de ne pas publier cette photo, mais en fait, si. Parce que c’est aussi ça, les roulages entre filles !

Mais ça tombe, bien, Chloé a prévu d’organiser d’autres EGirls’N’Bikes cette année. Au Roc d’Azur, par exemple. Ils viendront compléter l’offre déjà large de ses événements : Family Girls’N’Bikes, pour rouler avec parents et enfants, Baby Girls’N’Bikes, pour les plus petites (mais pas le moins rapides), Mini Girls’N’Bikes et Girls’N’Bikes classique. De quoi trouver son bonheur au guidon et passer un excellent moment, en excellente compagnie.

Revivez ou découvrez l’ambiance du premier EGirls’N’Bikes en vidéo:

Photos @Genepi Production

ParElodie Lantelme