Sam Hill – L’interview

Par Paul Humbert -

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Sam Hill – L’interview

Sam Hill laisse son vélo parler pour lui. Assez discret une fois descendu de ce dernier, l’Australien n’en reste pas moins une légende de la descente et du VTT en général. Entre l’image qu’il dégage et son profil d’athlète de haut niveau, il est difficile de cerner la personnalité de Sam Hill. À l’occasion de la présentation du nouveau Nukeproof Mega, nous avons pu passer deux jours en sa compagnie dans les montagnes italiennes. Il revient pour Vojo sur sa blessure, sa vision de l’enduro et sur son sport, la descente. 

Ta blessure a mis du temps à se stabiliser, comment vas-tu ?
J’ai été opéré de mon épaule il y a plusieurs semaines. Elle est encore fragile, mais je travaille pour la renforcer. Je fais pas mal de gym à la maison pour pouvoir la muscler et gagner des courses à nouveau l’année prochaine ! Avant Lourdes l’année prochaine, il me reste encore un peu de temps pour revenir à niveau, c’est une bonne chose.

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Que vas-tu faire cet hiver ?
C’est l’été en Australie, je devrais passer pas mal de temps sur mon nouveau Mega et je cours également pas mal. Comme je te l’ai dit, je fais pas mal de renforcement musculaire et bien évidemment, je fais du vélo.

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Nous te voyons de plus en plus souvent sur un vélo d’enduro. Tes sponsors t’y poussent ou c’est quelque chose qui te plait vraiment ?
Oui, j’aime vraiment ça. C’est fun de sortir avec ses potes, rouler pendant plusieurs heures et passer sur des pistes plutôt cool. C’est un peu l’esprit de la descente d’autrefois. On poussait nos vélos pour enchainer les descentes. Il n’y a pas beaucoup de vélos de descente avec lesquels on peut pédaler alors l’enduro est vraiment idéal. Je préfère le côté « fun » mai j’ai fait plusieurs courses, notamment à proximité de chez moi et l’EWS en Nouvelle-Zélande. C’était génial et je devrais en refaire l’année prochaine.

Tes sponsors t’y poussent ?
Non, c’est vraiment moi qui ai voulu y participer. Nigel (Page, le team manager) en a parlé à Mavic et ils étaient partants.

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Tu roules avec le nouveau Nukeproof Mega 27,5, en quoi est-il meilleur que la version précédente ?
Tout le vélo est vraiment bon, je l’aime beaucoup. Il est très stable, j’ai parfois l’impression d’être sur mon vélo Pulse de descente. C’est un mini-Pulse. La suspension est plus subtile, plus « smooth ». Je trouve qu’ils ont vraiment fait un bon boulot (pour (re)lire notre présentation et notre premier essai du nouveau Mega, rendez-vous danscet article)

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Retour à la DH, quelles sont tes pistes favorites?
Il y en a plusieurs: Schladming, Champéry, Andorre et Val di Sole.

L’année prochaine, plusieurs pistes devraient donc te convenir: Val di Sole, Vallnord, Cairns. Es-tu impatient ?
Oui, l’année prochaine, toutes les pistes seront bien pour moi. Il va falloir aller vite et s’entrainer fort Avec de la chance, je pourrais battre les autres et montrer que je suis encore à mon meilleur niveau.

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L’UCI travaille sur un nouveau format pour la Coupe du Monde. Serais-tu favorable au rétrécissement de la Coupe du Monde, avec moins de riders ?
Je n’en n’ai pas vraiment entendu parler mais si cela nous permet de nous entrainer plus librement, je ne serais pas contre. Pendant les Coupes du Monde, les entrainements sont de plus en plus courts et il faut arriver encore plus vite à la vitesse de course.

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Tu fais partie des pilotes qui s’entrainent assez peu pendant les Coupes du Monde, pourquoi ?
Ça dépend des pistes et si je me sens bien ou non. Si tout va bien rapidement, tu peux aller vite sur la piste sans y passer trop de temps. Si c’est une piste ou tu as mal, il faut passer plus de temps. Cette année, j’ai vraiment eu des problèmes à cause de mon épaule.

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Quel est la dernière grosse amélioration en date sur ton vélo de descente ?
C’est une question difficile. Le Pulse est tout nouveau et depuis l’année dernière nous jouons avec les réglages de suspensions. Aujourd’hui, je me sens vraiment bien dessus.

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Que penses-tu de la RedBull Rampage ?
C’est assez dingue. C’est un énorme boulot de construire sa propre ligne et il y a beaucoup de risques.

Si tu étais invité, y prendrais tu part ?
Non, j’ai eu ma dose de blessures !

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Depuis quelques années, ta famille est très présente sur tes réseaux sociaux et ils te suivent sur les courses. Leur présence est-elle nécessaire pour ta performance ?
Une fois que tu as une famille, ça change tout. Tout ce que tu fais est pour ta famille. C’est mieux que n’importe quelle course que j’ai jamais gagnée. C’est sympa d’aller sur les courses et de savoir que si je perds ou je gagne, c’est pareil pour eux et ils seront toujours là.

Photos: Vojo et Duncan Philpott 

ParPaul Humbert