Roc Marathon 2019 : six pour un sprint !

Par Christophe Bortels -

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Roc Marathon 2019 : six pour un sprint !

Epreuve traditionnellement très dure et particulièrement convoitée au Roc d’Azur, le Roc Marathon a une nouvelle fois été fidèle à sa réputation. Cette édition 2019 nous a toutefois offert une course un peu particulière dans laquelle les hommes forts du jour ont eu bien du mal à se départager ! Reportage :

Souvenez-vous, l’an dernier des trombes d’eau s’étaient abattues sur le Var, forçant les organisateurs du Roc à annuler les épreuves du jeudi. Le Roc Marathon, lui, avait finalement pu être maintenu… Cette année, rien de tout ça, la météo est au beau fixe et c’est une belle journée qui s’annonce !

7h15, alors que le salon se réveille doucement, les marathoniens, eux, vont bientôt s’élancer sur l’une des épreuves les plus matinales du Roc. Au programme : un peu plus de 84km pour 2300m de dénivelé positif. C’est aussi la 3e des cinq étapes du Roc Trophy. Gloups…

Au Fournel, après une bonne dizaine de kilomètres, le premier coureur de ce Roc Marathon apparaît. C’est le Russe Aleksey Medvedev.

Il n’est pas tout seul, dans son sillage on retrouve un bon groupe où figurent notamment Peeter Pruuss, le tout récent champion du monde Hector Paez Leon, Daniel Geismayr et le Néerlandais Hans Becking.

Sébastien Carabin, champion de Belgique, n’est pas bien loin… mais il a cassé une fixation de sa tige de selle dans les premiers kilomètres ! Heureusement, son assistance dispose d’une tige de selle de rechange en bas du Fournel mais il perdra du temps et le contact avec la tête de course.

Niveau spectateurs, ce n’est pas encore la foule des grands jours aux abords du Fournel. Dimanche, pour le Roc d’Azur, ce sera une autre histoire…

Au bas du Fournel, le torrent de l’année dernière (à gauche) n’est plus qu’un lointain souvenir, cette année ce n’est qu’une petite cuvette comme les autres.

Direction Roquebrune-sur-Argens, où nous profitons comme souvent d’un panorama grandiose en attendant les coureurs.

Mais pas trop le temps de rêvasser, les voilà déjà ! La tête de course est en avance sur l’horaire annoncé pour l’organisation, ça roule très vite aujourd’hui.

Il faut dire qu’il fait sec et pas trop chaud ce vendredi, des conditions parfaites pour le marathon.

Au 30e kilomètre, ils sont à présent cinq devant : Daniel Geismayr, Hector Paez Leon, Aleksey Medvedev, Tony Longo et Peeter Pruuss.

Quelques secondes derrière, on retrouve un trio en poursuite, composé d’Hans Becking, Diego Alfonso Arias Cuervo et Riccardo Chiarini.

Short baggy et sac banane sur le Roc Marathon ? Check ! On aime l’esprit !

Il y a eu regroupement dans le Col de Valdingarde, peu après la mi-course, et ce sont désormais 7 hommes qu’on retrouve devant dans la descente : Daniel Geismayr, Hector Paez Leon, Aleksey Medvedev, Tony Longo et Peeter Pruuss ont été rejoints par Hans Becking et Diego Alfonso Arias Cuervo.

A l’approche du célèbre Col du Bougnon, c’est toujours groupé devant !

Medvedev tire le groupe, Pruuss, Paez Leon, Becking, Geismayr et Arias Cuervo suivent. Il va bien falloir que ça explose à un moment…

Ah, mais voilà qu’Aleksey Medvedev attaque dans le Bougnon pour tenter de lâcher ses adversaires ! Il faudra attendre notre prochain pointage pour voir si la cassure a pu se faire…

Derrière, les poursuivants s’accrochent tant bien que mal, comme Tony Longo (à gauche) ou Juri Ragnoli et Johnny Cattaneo (à droite), mais ça roule vraiment trop vite devant…

Premier passage sur la plage de la Galiote… Medvedev n’a finalement pas fait le trou malgré plusieurs attaques, ils sont toujours ensemble.

Comme souvent, le sable est profond à la Galiote et ils sont peu à pouvoir rester sur le vélo.

Le Sentier des Douaniers est la dernière portion technique du parcours où ça peut se décanter, mais rien n’y fait : les six hommes sont toujours groupés.

Il ne reste plus que quelques kilomètres de plat pour rallier la Base Nature de Fréjus… Va-t-on assister à une arrivée au sprint ?

Eh bien oui ! Un sprint sur un marathon ce n’est déjà pas courant, à six c’est quasi du jamais vu !

Et dans cet exercice, c’est l’Autrichien Daniel Geismayr, déjà vainqueur en 2017, qui se montre le plus fort et remporte donc son 2e Roc Marathon en 3h46 !

Hans Becking (à gauche) et Peeter Pruuss (à droite) complètent le podium.

Sébastien Carabin prend finalement la 21e place, juste derrière Lilian Calmejane (20e), plus connu pour ses performances sur route et qui signe là un très beau résultat.

Chez les Dames, la victoire revient à la Lituanienne Katarzina Sosna, qui s’impose devant la Slovène Blaza Pintaric.

La Française Margot Moschetti, ici en action dans le Fournel, complète le podium féminin.

Rendez-vous dimanche pour l’épreuve la plus attendue de la semaine : le Roc d’Azur !

ParChristophe Bortels