Deux journées de pur enduro au coeur de la Savoie, sans chrono, juste pour le plaisir : voilà le concept de l’Enduro du Beaufortain ! Après deux années de co-organisation sous l’appellation Open Enduro, les Grosses Pédales (les locaux) et Wildtrack (organisateur de l’Epic Enduro, du Biivouac, etc) ont cessé leur collaboration. Mais l’évènement perdure, et continue même d’évoluer, pour le plus grand bonheur des enduristes. Vojo vous invite à revivre en photos cette édition 2016 !
Première nouveauté de cette édition : les vélos ne voyageaient plus uniquement en camion mais avaient droit à des remorques dédiées. Avec un nombre de participants limité à 250 (contre 500 en 2015), volonté de l’organisation pour fluidifier les navettes, on a évité les couacs de l’an dernier et tout tournait impeccablement !
Les navettes du secteur d’Arêches emmenaient les pilotes très haut dans la montagne, et les derniers kilomètres se faisaient même sur des routes non goudronnées.
La première trace du week-end, La Laie, met directement dans le bain…
Des paysages à couper le souffle, un singletrack d’enfer, du flow, des racines, des pierres, des épingles… Cette rouge est un régal !
Autre nouveauté, et pas des moindres : chacun des deux secteurs de cette année était agrémenté d’un télésiège, de quoi enchaîner les descentes et rentabiliser les longues navettes en bus !
Télésiège avec vue imprenable sur les traces.
L’Enduro du Beaufortain, c’est beaucoup de descente, mais parfois aussi un peu de pédalage !
C’est ce qui s’appelle avoir l’embarras du choix…
On se fait plaisir sur les petits sauts naturels des Quefins, une rouge du secteur d’Arêches.
Un ravito permanent avait pris place sur la place de Beaufort, bien à l’abri de la pluie. Au menu : biscuits, saucissons, fruits secs, mais aussi des chips et des pains-saucisses. Le soir, c’était lasagne !
Même avec la tête dans les nuages, le Beaufortain est une carte postale permanente.
Dans notre reportage de l’année dernière, nous écrivions qu’on préférait de pas imaginer ce que donneraient les traces du Beaufortain sous la pluie. Il faut rappeler que cet enduro n’est pas un évènement « grand public » et qu’un bon bagage technique est indispensable pour apprécier les traces. Eh bien à notre grande surprise, le terrain n’était pas rendu particulièrement piégeux par la pluie et la plupart des spéciales restaient parfaitement praticables et encore plus ludiques !
Autre précaution d’usage : si vous n’aimez pas les traces étroites agrémentées de petits passages délicats faits de roches et racines, le tout avec parfois, voire souvent, du vide à côté de vous, l’Enduro du Beaufortain n’est probablement pas fait pour vous…
On vous a dit que la région est magnifique ?
Mi montagnes russes, mi pumptrack géante, la liaison commune pour rallier la Bucheronne et la Faucheuse avait été fraîchement tracée dans les myrtillers et a donné le sourire à tous les pilotes qui se sont aventurés jusque là !
Aaah, la Faucheuse… On pourrait en parler des heures de cette double noire bien raide, rocheuse et sinueuse ! On s’y est fait peur, on a beaucoup freiné, beaucoup marché, mangé de la boue, crié, souffert…
Et puis à la fin, on se dit qu’on vient de vivre 5km exceptionnels et qu’il s’agit là d’une des plus incroyables traces où on a déjà eu la chance de poser nos gros pneus ! A refaire, mais sur le sec…
Petite pause au Mont Bisanne (1941m), lieu de dépose du deuxième secteur, pour admirer le paysage et la vallée. Mais pas trop longtemps quand même, il fait souvent froid et venteux là-haut !
Du fun sur la liaison très sympa au départ du Mont Bisanne pour aller chercher un télésiège aux Saisies.
Devant composer avec le relief particulièrement escarpé du Beaufortain, les locaux ont du mal à tracer des pistes accessibles pour tous. Du coup, ils proposaient cette année une boucle bleue, les 3 Grottes, qui partait des hauteurs des Saisies pour rejoindre Hauteluce, plus bas dans la vallée. Malheureusement, la pluie des derniers jours avait rendu le terrain très lourd et les passages roulants ou en côte se sont transformés en quasi calvaire…
Le retour du secteur d’Arêches se fait par la route puis par de charmants et techniques chemins de traverse, jusque dans le village de Beaufort.
Mesdames, Messieurs, la Bleue Arêchoise ! En réalité c’est une rouge, mais le plus surprenant c’est surtout la succession de doubles, tables et gros relevés qu’on y trouve, avant que la trace ne plonge dans la pente. Un coup de coeur !
Mais nous avions gardé pour la fin notre trace préférée de l’année dernière. Quiconque a déjà roulé dans le Beaufortain vous parlera de l’Adret’Naline – la véritable pépite du coin – , de son début flowy à souhait et bourré de petites racines ainsi que de petites compressions, avant de plonger davantage dans la pente tout en restant ultra-ludique. Interminable et inoubliable !
Petit clin d’oeil de dame-nature pour notre dernière soirée dans le Beaufortain. A l’année prochaine ! Pour plus d’infos sur le Beaufortain à VTT : www.beaufortain-vtt.com