Nouveauté | Orbea 2021 : l’OIZ change de peau 

Par Paul Humbert -

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Nouveauté | Orbea 2021 : l’OIZ change de peau 

Direction le Pays basque pour découvrir les nouveautés XC d’Orbea. Premier sur la liste : l’OIZ. Le tout-suspendu de cross-country compétition a été repensé pour 2019 et une refonte totale aurait été surprenante. Encore bien dans son époque, il s’autorise toutefois un petit régime en adoptant la construction carbone baptisée OMX par Orbea. Il fait, littéralement, « peau neuve » dans ses versions haut de gamme. Le poids de la machine baisse, et quelques détails évoluent. Présentation en compagnie d’Ander Corral , le chef produit XC de la marque basque :

 

 

Le programme de la bête reste identique : il doit pouvoir s’aligner sur toutes les compétitions de XC, même les plus exigeantes. Evidemment équipé de roues de 29 pouces, il développe 100mm de débattement à l’avant comme à l’arrière. Nous l’avions apprécié lors de sa sortie, et Olivier de la rédaction de Vojo a même eu un petit coup de coeur pour la version « TR » qui équipe le vélo d’une fourche de 120mm. 

Pour retrouver sa présentation et sa prise en main : https://www.vojomag.com/test-nouveaute-orbea-oiz-2019-xc-100mm-ou-tr-120mm-lequel-choisir/ 

OMX de la tête aux pieds

La construction monocoque du cadre (carbone) de cet OIZ évolue et intègre la construction baptisée « OMX » par la marque. Déjà présente sur les modèles de route, cette construction traduit simplement un travail encore affiné du carbone.

 

 

Pour rappel, la construction d’un cadre carbone mêle différentes couches de fibres et de résine. Alléger un cadre demande une grande maîtrise du processus de production pour couper précisément les fibres, éviter les superpositions inutiles et diminuer les excès de résine. Et comme tout est question de compromis, il est évidemment crucial de conserver toutes les qualités de résistance du cadre. 

Le résultat, d’après la marque, c’est un poids annoncé du cadre, de la visserie et de l’amortisseur, à 1740g (en taille M), soit 250g de moins que pour le millésime précédent. 

Le tressage du carbone influe également sur la rigidité et la déformation de ce dernier. Les qualités dynamiques et la rigidité générale du vélo sont annoncées comme identiques au millésime précédent. 

C’était déjà le cas pour la version précédente, mais la version la plus haut de gamme de l’OIZ est équipée d’une petite biellette, elle aussi tout en carbone. 

Un nouveau triangle arrière OMX

 

 

La construction d’un cadre carbone nécessite un moule et si celui du triangle avant reste identique, le triangle arrière évolue légèrement sur la version OMX haut de gamme. La cinématique reste identique, mais les bases se raccourcissent légèrement et affichent 430mm de long. Sur les versions OMR et alu, les bases restent à 435mm.

Sur le triangle arrière, les haubans continuent de travailler pour éliminer le besoin d’un point de pivot.

 

 

La fixation de l’étrier de frein arrière passe également au standard « flat mount ». 

La famille OIZ

Le OIZ qu’on vous décrit plus haut est la version la plus haut de gamme, mais la famille est grande et on retrouve une finition carbone moins exclusive (question tarif) baptisée OMR, ainsi que des versions alu. Sur les versions OMR, les performances sont identiques et le poids du cadre + amortisseur + visserie passe à 2080g en taille M (d’après la marque).

Les modèles XC et TR partagent un même cadre mais la course de l’amortisseur change (190×40 pour le XC, 190×45) d’un modèle à l’autre.

Sur les vélos 2021, on remarque que la largeur des pneus augmente, et ce même dans la version XC où on passe à 2.35.

Sur tous les vélos, on retrouve le système de passages de câbles en interne baptisé ICR qui vient « pincer » ces derniers et ainsi empêcher bruits et mouvements parasites. 

La marque continue également de décliner son système de blocage avant/arrière appelé « squidlock ». Deux commandes activées par le pouce gauche viennent contrôler les trois positions, et ne sont pas sans rappeler la commande Twinlock de chez Scott. 

Il est également possible d’adjoindre la commande de tige de selle télescopique. 

Sur l’OIZ, à partir de la taille M et au-delà, il est toujours possible d’installer jusqu’à deux bidons. 

Enfin, derniers petits ajouts au millésime 2021, on découvre plus de composants OC, la marque « maison » d’Orbea, avec un nouveau poste de pilotage (qui propose également un support pour GPS Garmin/Wahoo). 

On retrouve toujours un petit guide chaîne, des protections de cadre, des roulements Enduro, ainsi qu’une garantie à vie.

Personnalisation

 

 

Sur les versions haut de gamme du vélo, le programme de personnalisation Orbea baptisé My-O continue de vous permettre de concevoir un vélo unique. Nouveauté avec cet OIZ 2021, une nouvelle zone devient personnalisable à l’avant de la machine, sur la douille de direction et le haut des deux tubes principaux du triangle avant. Trois designs sont proposés sur cette zone du cadre. 

Gamme

Dans la gamme Oiz, on retrouve 7 modèles XC 100mm, et 3 modèles TR équipés d’une fourche de 120mm de débattement. 

Côté tarifs pour la version 100mm, il faut compter 2399€ au minimum pour l’OIZ H30 (alu), 2699€ pour l’OIZ H20 (alu), 3599€ pour le M30 (alu), 4499€ pour le M10 (Carbone OMR), 5299€ pour le M-PRO (Carbone OMX), 6999€ pour le M-TEAM (carbone OMX) et 8599€ pour le M-LTD (carbone OMX). Côté TR, comptez 2999€ pour le H10 TR (alu), 3899€ pour le M20 TR (Carbone OMR) et 5499€ pour le M-PRO TR (carbone OMX). 

Prise en main 

C’est en express que nous retrouvons l’équipe d’Orbea. L’objectif est simple : attraper à la volée la dernière version de l’OIZ OMX pour un test plus longue durée sur les sentiers de la rédaction dans les Alpes. 

On s’autorise toutefois une sortie rapide d’une petite heure en compagnie d’Ander Corral. On vous avoue que jusqu’à présent, il n’y a qu’Olivier et Léo de la rédac qui ont pu se poser sur l’OIZ présenté il y a deux ans. On découvre ainsi la machine et si évidemment elle impressionne par son efficacité, c’est sa suspension qui nous a bluffé. 

Même dans sa version XC, on conserve une superbe lecture de terrain sur les sentiers tracés par un passionné rencontré sur place près de Leinz-Gatzaga : Ivan. On enchaîne trois montées de 20 minutes suivies de belles descentes légèrement aménagées. 

Impossible d’aller plus loin dans la prise en main avec le temps qui nous était imparti, mais on souligne l’ergonomie particulièrement bien pensée, et qui traduit une certaine maturité de la marque : tout tombe bien sous la main et sous les pieds, on est très vite à l’aise et en bonne position pour appuyer très franchement sur les pédales. 

Rendez-vous donc très vite pour un test complet de cet OIZ version 2021. 

Plus d’infos sur le site de la marque : https://www.orbea.com/fr-fr/ 

ParPaul Humbert