Vojo Magazine, Volume 3 | Les coulisses : Esteban

Par Paul Humbert -

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Vojo Magazine, Volume 3 | Les coulisses : Esteban

« Vojo Magazine, Volume 3 » est sorti d’imprimerie, et on se glisse dans les coulisses de la rédaction avec Esteban. Passeport à la main, prêt à embarquer pour un voyage au coeur de ce Volume 3, il se prête au jeu de l’interview pour nous dévoiler ses coups de coeur et sa manière de concevoir le design de cette édition. Esteban est un des fondateurs et une personne clé dans l’univers Vojo, c’est lui qui conçoit, designe et garantit l’esthétique, sur papier comme sur internet  : 

Cette année, je me suis lancé sur l’article d’Olivier sur son trip à Taïwan. A chaque fois, j’attends d’avoir suffisamment de matériel pour me plonger dans le contenu du Volume pour ensuite essayer de le traduire au mieux visuellement. Après pas mal de recherches, moodboards et expérimentations (comment ça, j’aime bien prendre mon temps ?!), le premier article va vraiment servir à fixer la direction du reste du Volume.

Où puises-tu ton inspiration avant de te lancer dans le design ?

Tout d’abord, j’ai la chance de travailler au quotidien dans une agence de communication et donc de facilement me tenir au courant de ce qui se fait dans le milieu du design et de la création. Ensuite, je dois avouer avoir assez peu de références dans le monde de l’outdoor ou du vélo et plutôt passer mon temps à m’inspirer de ce qui se fait dans d’autres domaines comme le design industriel, le web ou encore l’automobile. Ce qui rend ce projet compliqué sur ce point, c’est que même en faisant notre maximum pour créer un objet intemporel, il est forcément ancré dans un moment précis, et mon approche graphique représente forcément une interprétation de tous les stimuli du quotidien.

Quand tu lis un article, que vas-tu y chercher pour construire ton design ? 

Une ambiance, un sentiment, un mot qui revient… je ne pense pas chercher un élément en particulier, mais je ne pense pas qu’on puisse vraiment apporter une solution graphique adaptée sans avoir lu l’article à l’avance. Cela dit, parfois, c’est aussi la pagination qui va avoir un impact sur le design. On ne peut pas construire un livre de 300 pages comme on construirait une affiche. Il faut prendre en compte des respirations et des moments de repos pour le lecteur. Ah ! Et il y a une faille dans ce plan… j’ai déjà lu tous les articles avant de recevoir le magazine.

Concrètement, quelle est ta relation avec les rédacteurs/photographes. Quelles sont les échanges et requêtes ?

Oh… je crois qu’ils ont parfois des idées précises quant au design de leurs articles mais en vrai, je leur demande de les écrire dans un document que je n’ouvre jamais. Oups.

Quel est ton article préféré, au-delà du design ?

Promis, je vous réponds dans un mois, quand j’ai des yeux et plus juste des cernes. Deal ?

Quel article t’a demandé le plus de travail ?

Cette année, je pense que c’est l’article de Léo sur les cadres atypiques. Visuellement, c’est très simple, mais j’avoue ne pas passer beaucoup de temps à dessiner comme cela au quotidien. Pour les illustrations, il y a, du coup, eu pas mal de tests, de Pomme+Z et de gomme. Par contre, l’article qui m’a pris le plus de temps est celui des visites d’usines. Pas vraiment pour le design final, mais plus pour trouver une solution qui me plaisait tout en amenant un côté “carnet de voyages” ou “cartes postales”. Je voulais vraiment éviter de tomber dans un visuel cliché, donc je crois que la version imprimée dans le Volume est ma sixième tentative !

De tous les visages que tu as vus dans le V3, qui aimerais-tu rencontrer ?

Pas évident ! Si je devais passer une soirée à parler de vélo et de rencontres avec quelqu’un, ça serait sans doute Dan Milner. Il m’avait déjà fait rêver dans le Volume 2 et cette année est tout aussi incroyable ! Par contre, l’enfant fan de Lego en moi aimerait aussi beaucoup passer un peu de temps dans le labo “Turbo” de Specialized… juste pour voir et comprendre comment le tout fonctionne et comment est gérée la conception d’un vélo qui mixe technique, technologie et design. Mais bon, c’est en Suisse et le chocolat est bien moins bon qu’en Belgique, alors je vais éviter !

Pour en savoir plus sur ce « Vojo Magazine, Volume 3 », direction la boutique : shop.vojomag.com/products/vojo-magazine-volume-3

Pour fêter son arrivée, rendez-vous le 17 janvier à l’Ambassade Probikeshop de Lyon : www.vojomag.com/news/vojo-vous-invite-a-lambassade-probikeshop

ParPaul Humbert