Nouveauté | Rondo MYLC : mais où s’arrêteront-ils ?

Par Léo Kervran -

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Nouveauté | Rondo MYLC : mais où s’arrêteront-ils ?

Marque polonaise spécialiste du gravel, Rondo s’est taillée une jolie réputation dans le milieu au fil des années, notamment grâce à son célèbre Rutt. Après le Ratt il y a quelques semaines à la frontière entre route et gravel, elle lance aujourd’hui le Mylc à l’autre extrémité du spectre, un modèle qui flirte avec les limites du VTT. Voici toutes les informations :

Plus récemment, elle a lancé le Ratt, une drôle de machine à la géométrie « route » mais équipée de roues en 650b montées en pneus slick de 47 mm. Evidemment, il faut aussi mentionner les lignes de ces vélos. Particulièrement anguleuses et reconnaissables entre mille, elles sont une part importante de l’identité Rondo.

C’est dans ce contexte qu’arrive le MYLC, une espèce d’ovni à mi-chemin entre un VTT moderne et un gravel tel qu’on l’entend habituellement. Pourtant, la marque croit fermement en son concept et explique que « il ne s’agit PAS d’une expérience farfelue ou d’une autre mode. […] Les VTT ont évolué et se sont transformés au cours de ces dernières années en quelque chose qui fonctionne vraiment. Le Mylc s’appuie sur ces connaissances et fait un pas significatif vers le potentiel tout-terrain. »

Comparé au Rutt, le best-seller de la marque, Rondo l’annonce plus stable et plus confortable sur pistes ou sentiers, mais moins nerveux et d’une certaine façon un peu moins polyvalent, moins adapté à la route.

Avec le cadre sous les yeux, on comprend en effet très vite d’où vient l’inspiration. Le cœur du Mylc est la géométrie Egg, pour Enhanced Gravel Geometry… qui n’est ni plus ni moins que celle d’un semi-rigide de XC à peine raccourci.

Pour un gravel en revanche, les valeurs sont extrêmes : angle de direction de 68° et reach de 420 mm en taille M (38 mm de plus qu’un Rutt, qui se situe dans la moyenne), couplés à des bases de 425 mm. Malgré l’allongement conséquent du triangle avant (+50 à 70 mm sur la distance boîtier de pédalier – axe de roue avant), Rondo s’est attaché à conserver la même position du pilote que sur un Rutt et a donc opté pour des potences très courtes, pas plus de 50 ou 70 mm selon la taille.

Côté pratique, le cadre accepte des pneus jusqu’à 700×47. On relève par ailleurs que tous les vélos sont équipés d’inserts sur la fourche et sur le triangle arrière, pour installer des sacoches et un porte-bagage. Les versions en aluminium et en acier profitent en plus d’inserts au sommet du tube supérieur pour un petit rangement supplémentaire. Les gaines passent en interne via la potence et le jeu de direction, ce qui est certes moins pratique pour l’entretien mais en revanche bien utile lorsqu’on souhaite monter une sacoche de cintre.

Tous les modèles sont montés en monoplateau de série mais une petite patte permet de fixer un dérailleur avant si besoin. Enfin, et sans surprise, la fourche Twintip est également de la partie. En passant de la position Lo à la position Hi, on redresse les angles de 0,7 à 0,8°, on augmente le déport de 10 mm et on allonge le reach de 7 mm, tandis que le boîtier de pédalier descend de 5 mm.

Quatre modèles figurent au catalogue : 2 en carbone, 1 en aluminium avec fourche carbone et 1 en acier, avec fourche carbone là aussi. Le Mylc CF1 (Sram Rival AXS) est affiché à 4 899 € et le CF2 (Shimano GRX) à 3 699 €, tandis que l’AL (Sram Apex 1) pointe à 3 199 € et le ST (Shimano GRX) à 2 399 €.

On devrait bientôt recevoir un Mylc pour découvrir ce que ça donne sur le terrain, rendez-vous dans quelques semaines !

Plus d’informations : rondo.cc

ParLéo Kervran