Nouveauté | Choka, des vélos gonflés !

Par Léo Kervran -

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Nouveauté | Choka, des vélos gonflés !

Qui n’a jamais rêvé de partir rouler léger, sans pompe ni cartouche de CO2 mais néanmoins l’esprit tranquille, sans craindre une crevaison qui condamnerait à un retour à pied ? Qui n’a jamais pesté contre un pneu tubeless récalcitrant au montage, qui oblige à chercher un compresseur ou à bricoler un système soi-même ? A l’avenir, ces sujets ne seront peut-être plus un problème grâce à Choka, un projet de vélos au cadre étanche qui ferait office de réserve d’air.

Choka, c’est le nom de la marque, est née sous l’impulsion de deux passionnés de vélos basés dans les Pyrénées : Claire, la designer et Joël, l’ingénieur. Leur objectif ? Lancer une marque de vélos simples, joueurs et durables avec un « petit plus » en cas de crevaison.

Ce « petit plus », c’est ce qui rend ces cadres inédits à notre connaissance : des soudures étanches à l’air qui transforment le tube diagonal en un réservoir parfaitement isolé de l’extérieur, lequel est couplé à un système de gonflage.

Ce système se compose d’une valve de gonflage au format schrader (grosse valve), d’une Durit avec une tête presta (petite valve) et un variateur, d’une platine de maintien/rangement pour cette Durit et d’une valve de sécurité.

Le principe est extrêmement simple : on gonfle son cadre (oui, oui) jusqu’à 12 bars maximum et on va rouler ! En cas de besoin, on sort la Durit de son rangement, on la connecte à la valve de la roue concernée et avec le variateur de flux, on remet autant d’air dans ses pneus que nécessaire. Selon Choka, ces 12 bars suffisent pour faire monter 3 pneus en 27,5×2.8 à 1,5 bar tandis que le débit maximum du variateur permet de faire claquer facilement les pneus tubeless.

Deux cadres ont d’ores et déjà été développés, un gravel nommé Gravaël et un semi-rigide orienté trail / enduro qui répond au nom d’Aghata (acronyme d’Agressive Hardtail). Dans les deux cas, Choka a misé sur la polyvalence avec un boitier de pédalier sur excentrique qui permet d’opter pour différentes tailles de roues (29/29, 27,5/27,5 ou 29/27,5) ou de monter son vélo en singlespeed malgré les pattes fixes.

Côté standards, les deux cadres proposent un tube de selle en 31,6 mm de diamètre interne qui permet d’accueillir la plupart des tiges de selles télescopiques du marché, un support d’étrier arrière au format Flatmount (160 mm pour le Gravaël et 180 mm pour l’Aghata), un boîtier de pédalier PF73 et des fixations pour deux porte-bidons. Sur le Gravaël, on dispose également de plots pour le montage de sacoches sur le tube supérieur et d’un grand garde-boue autour de la roue arrière.

En ce qui concerne la géométrie, c’est une belle surprise puisque les deux vélos sont très modernes et clairement tournés vers le plaisir de pilotage, voire l’aventure plus que vers la performance. Sur le Gravaël, cela se manifeste surtout par un angle de direction audacieux de 68° (alors que la norme est plutôt autour de 71°-71,5° dans la catégorie) et un dégagement généreux (700×50 ou 650×60).

Sur l’Aghata, l’angle de direction de 64,5° est couplé à un reach de 455 mm en taille M et à un angle de tube de selle de 77° ce qui donne une position digne d’un bon vélo d’enduro. Longues de 432 mm, les bases sont plutôt courtes pour le dynamisme et la maniabilité, sans excès toutefois afin de garder un peu de stabilité à haute vitesse et une certaine cohérence avec l’avant relativement long. Aucun montage complet n’est envisagé pour l’instant mais Choka conseille d’installer une fourche de 140 à 160 mm de débattement. Le dégagement est suffisant pour des pneus en 29×2.6 montés sur des jantes en 35 mm de largeur interne.

Enfin, on notera que les peintures des cadres ont été choisies pour leur faible impact écologique, une démarche à saluer.

Plus d’informations : kickstarter.com/projects/choka

ParLéo Kervran