Lancé en 2007, le Superenduro avait posé les bases de l’enduro mondial actuel : des sites de course sélectionnés avec soin, une bonne exploitation du terrain, des règles bien définies, une organisation sans faille, et tout ça en s’affranchissant des remontées mécaniques. La série s’est encore perfectionnée au fil des années, devenant une véritable référence et une source d’inspiration pour d’autres séries partout dans le monde. Il n’était dès lors pas étonnant de retrouver deux épreuves du Superenduro dans la toute première saison des Enduro World Series en 2013, dont la manche d’ouverture, à Punta Ala. C’est aussi en Italie que l’enduro avait pour la première fois été reconnu comme discipline officielle par une fédération nationale.
Mais voilà, après 7 années de succès, les organisateurs ont décidé qu’il n’y aurait pas de Superenduro en 2015. Pause ou arrêt définitif ? Rien n’est tranché pour l’instant, si on en croit les organisateurs. L’heure est en tout cas à la réflexion… « Ca a été une décision difficile et douloureuse, mais nécessaire pour l’avenir du Superenduro« , explique Franco Monchiero, l’un des organisateurs de la série italienne. « Nous ne pouvions pas accepter de faire les choses à moitié et de ne pas pouvoir garantir les standards de qualité auxquels nos coureurs sont habitués. Nous avions déjà dû tirer un trait sur certaines choses en 2014, et il n’était pas question que ça se reproduise en 2015. Il valait donc mieux arrêter là et prendre le temps de la réflexion pour voir si les conditions sont toujours réunies pour continuer, et éventuellement lancer un Superenduro 2.0. »
Enrico Guala, lui aussi partie prenante dans le Superenduro et par ailleurs papa des Enduro World Series, se veut rassurant : « Nous avons pris cette décision, mais nous avons aussi commencé à réfléchir à l’avenir, à discuter et à lancer de nouvelles idées. Ces 7 années ont été intenses et je dois avouer que nous sommes fatigués, physiquement et mentalement. On doit donc refaire le plein d’énergie et de motivation. Et surtout, nous voulions éviter de devoir faire des compromis entre les souhaits des pilotes, ceux des villes-hôtes et le budget. Ce n’est pas un adieu, mais une pause pour réfléchir et mieux préparer l’avenir. Elle va nous permettre d’aller voir d’autres évènements, rencontrer d’autres équipes et développer des idées pour le futur. »
Malgré la pause, ce ne sera donc pas une année calme pour les organisateurs du Superenduro, qui organiseront en début d’année des workshops réunissant organisateurs locaux, pilotes, team, marques et médias pour discuter de l’avenir de la discipline. Avant de terminer l’année en beauté avec l’organisation de la manche finale des Enduro World Series à Finale Ligure, début octobre.