Ironman rachète le Cape Epic !

Par Olivier Béart -

Ironman rachète le Cape Epic !

La nouvelle est toute fraiche : le puissant label Iroman vient d’acquérir le Cape Epic, la célèbre course par étapes que d’aucuns qualifient de « Tour de France du VTT ». Voici ce qu’on sait de l’opération et les enjeux qui se cachent derrière ce qui est sans doute une des plus grosses transactions de l’histoire du VTT :

Photo by Gary Perkin/Cape Epic/SPORTZPICS

Ironman est connu mondialement pour organiser les épreuves de triathlon éponymes et ses déclinaisons (70.3, 5150, Iron Girls, Iron Kids,…), mais ce label qui peut se prévaloir de quelque 680 000 participants à ses épreuves de par le Monde, est aussi et surtout propriété du puissant groupe chinois Wanda Sports Holding, dont la division sport est dirigée par un certain Philippe Blatter qui n’est autre que le neveu du controversé Sepp Blatter, président déchu de la Fifa. Il n’est évidemment pas question ici de tout mélanger, mais cela montre que le Cape Epic, qui était déjà une très grosse machine en plus d’être une magnifique épreuve, rentre encore dans une catégorie supérieure avec l’annonce de ce rachat.

Kevin Vermaak, fondateur du Cape Epic, se voit confier comme mission par Ironman de développer une nouvelle série mondiale de courses d’endurance !

Ironman n’est pas novice dans le milieu du vtt, puisqu’il organise déjà deux courses renommées, le Motatapu et la Pioneer Stage Race en Nouvelle-Zélande. Et, à en croire le communiqué de presse, cela montre une réelle volonté du groupe de faire croître le nombre d’épreuves de ce type autour du globe. Le fondateur du Cape Epic, Kevin Vermaak, se voit d’ailleurs confier comme mission par Ironman de développer une nouvelle série mondiale de courses de ce type !

Photo by Gary Perkin/Cape Epic/SPORTZPICS

Fondé en 2004, le Cape Epic est la seule course par étapes classée Hors Catégorie par l’UCI. Disputée sur 8 jours avec près de 700km et 15000m de d+, elle attire chaque année la plupart des grands champions en plus de plusieurs centaines d’amateurs. « Le Cape Epic est une icône, un événement de classe mondiale que beaucoup considèrent comme la plus prestigieuse course de VTT dans le Monde. Cette acquisition montre l’attachement de Ironman et de Wanda Sports aux événements de masse dans le Monde entier, explique Andrew Messick, le CEO d’Ironman. Nous voyons un grand potentiel sur le marché du mountainbike et le Cape Epic sera la base d’un plus vaste portfolio d’excitantes et extraordinaires épreuves off-road ».

Photo by Gary Perkin/Cape Epic/SPORTZPICS

De son côté, Kevin Vermaak, le fondateur du Cape Epic se dit « très excité par le futur du Cape Epic ». Il ajoute : « Il s’agit d’une grosse opportunité pour aller encore plus loin. Le Cape Epic a changé la face du VTT et l’opportunité de pouvoir compter sur un groupe global d’organisation d’événements sportifs de la taille d’Ironman est unique. »

L’édition 2017 se déroulera donc dans la continuité des 13 autres qui ont précédé

Se voulant rassurant, il précise également que Lynn Naudé restera à la tête de l’équipe organisatrice du Cape Epic, tout comme l’ensemble des personnes actuellement en place, et que tout ce qui concerne l’épreuve restera localisé en Afrique du Sud. L’édition 2017 se déroulera donc dans la continuité des 13 autres qui ont précédé et il ne devrait pas y avoir de changement majeur dans un futur proche mais, comme l’explique encore Vermaak : « Le Cape Epic a fait énormément de chemin depuis 2004 et nous sommes arrivés à un point où la croissance de l’épreuve dépend du développement d’une catégorie « MTB Endurance » dans le Monde entier. Avec Ironman, nous avons trouvé un partenaire qui va nous permettre de franchir cette étape et de construire cette nouvelle catégorie ».

Photo by Dominic Barnardt/Cape Epic/SPORTZPICS

A l’image de la route où les grands tours (Giro, Vuelta et Tour de France) constituent une discipline dans la discipline, cette nouvelle peut apporter un vent nouveau dans le VTT. Il montre aussi que notre sport a le vent en poupe dans le mesure où il intéresse les investisseurs, ce qui est une bonne chose. Espérons toutefois qu’il n’y perde pas son âme. Et on peut aussi s’interroger sur les opportunités et menaces que cela représente pour les autres épreuves du même type qui ont vu le jour ailleurs dans le monde en utilisant le nom « Epic », comme le Swiss Epic ou encore l’Alps Epic. En attendant, rendez-vous du 19 au 26 mars pour l’édition 2017.

Pour relire nos reportages sur l’édition 2016, rendez-vous ici : www.vojomag.com/cape-epic-2016-grand-finale

 

 

ParOlivier Béart