Intense Mavic Collective: Isabeau Courdurier et Kilian Bron lancent leur propre  team

Après trois ans passés au sein du team Sunn, Isabeau Courdurier, vice-vainqueur des Enduro World Series, et Kilian Bron, pilote spécialisé dans la production d’images fortes, ont choisi de monter leur propre structure : l’Intense Mavic Collective. Les intéressés nous disent pourquoi.

Isabeau : « À la fin de notre contrat avec le team Sunn, on avait ça en tête chacun de notre côté, avec Kilian. En fait, moi, j’y pense depuis toujours mais je n’osais pas en parler. Et puis, on en a discuté à trois, avec Cédric (Carrez, qui développe la gamme vélo des gants Racer, NDR), on a étudié la faisabilité. J’attendais de voir la réaction des marques sur le dernier Eurobike, pour voir la réaction des sponsors. Elle a été vraiment positive, alors on s’est lancés. »

Kilian : « Je voulais être plus libre dans mes choix de voyages, dans mes vidéos, dans mes relations avec mes partenaires, et me recentrer à fond sur mes projets médias. J’ai été en contact avec Intense, puis Isa aussi et on a trouvé intéressante l’idée de réaliser quelque chose ensemble. On est très complémentaires : Isa joue le titre mondial en enduro et moi, j’assure une forte présence média (les vidéos de Kilian sont notamment retransmises sur Redbull TV, NDR). »

« Sur les courses, tout était prêt, j’arrivais et je pédalais, mais j’aime bien me sentir plus investie dans les choses », Isabeau

Isabeau, tu vas notamment gérer les déplacements du team, ça n’est pas un peu risqué quand on joue un titre mondial ?

Isabeau : « Ça n’est pas la voie la plus facile, c’est sûr (rires)! D’autant que plein de marques me proposaient des contrats factory et sans doute que peu de pilotes sont prêts à quitter le tapis rouge qu’elles déroulent pour monter leur propre structure. Mais ma personnalité fait que j’aime bien me sentir investie dans un projet, réaliser les choses moi-même – comme réserver les hôtels, par exemple, ça peut paraître tout bête, mais j’aime bien gérer moi-même. Quand j’ai roulé pour Sunn, c’était parfait, parce que, à l’époque, j’étais encore étudiante. Donc sur les courses, tout était prêt, j’arrivais et je pédalais. Aujourd’hui, j’ai fini mon Master en marketing, alors je voulais évoluer, l’idée du team s’est imposée. »

« Cette deuxième casquette m’aide à relâcher la pression », Isabeau

Mais tu ne risques pas de te disperser ?

Isabeau : « Même si c’est ma passion, que j’adore rouler, l’entraînement, la compétition, je serais incapable de ne faire que du vélo ! Parce que j’ai envie de voir à plus long terme, de construire un avenir durable dans le milieu, et c’est notamment ce que je fais avec le team et avec Mavic, marque pour laquelle je travaille notamment au développement de la gamme féminine. En fait, cette deuxième casquette, ça m’aide à relâcher la pression, ça me libère et ça me permet de rester optimiste quoi qu’il se passe sur la piste ! Et puis, avec le team, je suis entourée de personnes en qui j’ai totalement confiance. C’est grâce à Cédric que je suis passée pro ; je connais Kilian depuis longtemps, on a évolué ensemble avec Sunn… »

La transition avec Intense s’est faite comment ?

Isabeau : « Avec beaucoup d’appréhension au début (rires) ! Parce que Sunn m’avait fait un vélo alu à ma taille, sur mesure. Alors j’avais peur de repasser sur du carbone, de ne plus savoir rouler avec un tel vélo, je ne savais pas si j’allais me réhabituer à la rigidité du matériau et à une taille standard. Mais en fait, ça va vraiment bien sur ces deux points ! Je dois maintenant apprendre à le connaître par cœur, pour bien juger la limite. Mais ça se passe super bien ! »

« Mon programme de l’année commence par le Pérou et croisera la route d’un certain Candide Thovex », Kilian

Quels sont vos objectifs cette saison ?

Isabeau : « L’année dernière, j’ai vu ce que c’était que de louper une première manche (Isabeau, malade, était passée à côté de l’ouverture des Enduro World Series, en Nouvelle -Zélande, NDR) et comme c’était difficile ensuite de revenir. Donc cette année, je vise d’abord à ne pas commencer par un abandon (rires)! Je veux être plus régulière dans mes résultats, signer des podiums à toutes les manches et décrocher une victoire d’étape. L’année dernière, en Tasmanie, je n’ai pas vraiment eu l’impression de gagner, je n’ai pas réalisé. Mais l’idée, c’est vraiment ça, de casser la suprématie de Cécile (Ravanel) et d’aller la chercher le plus possible. On sait qu’elle est super forte, et que ça pousse aussi derrière avec l’arrivée de nouvelles pilotes… Je vais aussi organiser 6 journées Ride & Smile, des rendez-vous 100% filles axés sur la convivialité, que j’ai déjà lancés l’année dernière mais qui vont se renforcer, grâce notamment à Mavic. Malgré tout, les EWS restent ma priorité. Parce que je veux surtout pouvoir me dire que j’ai tout donné. »

Kilian : « J’ai passé beaucoup de temps à trouver mes idées de trips, pour me démarquer dans le choix de mes destinations aussi. Donc je pars dans une semaine pour réaliser ma prochaine vidéo au Pérou. Je vais également débuter une web série, baptisée “Missions”. Je m’inspire beaucoup du milieu du ski. Le but de cette web série, c’est de rouler des spots inédits, avec des scénarios originaux, la présence de sports qui n’ont rien à voir avec le vélo. Je ne peux pas trop dévoiler ce qui vient, mais ce que je peux dire, c’est que mon programme de l’année commence donc par le Pérou et qu’il croisera la route d’un certain Candide Thovex aussi. Le tout sera à suivre sur ma page Facebook, sur Redbull TV aussi et sur les médias sociaux de Mavic. »

www.endurocollective.com