Finale Ligure au rythme du Trophée des Nations

Par Christophe Bortels -

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Finale Ligure au rythme du Trophée des Nations

Voilà, c’est parti pour l’ultime course du calendrier mondial d’enduro : le Trophée des Nations ! Finale Ligure va vivre 3 jours au rythme de cette épreuve atypique qui reprend le flambeau de l’Enduro des Nations. Ce vendredi, l’heure était aux entraînements, avant deux journées de course. Voici les premières images, ainsi que les explications de Kevin Miquel sur l’approche et la stratégie de course de l’équipe de France !

Comme chaque année depuis 2013, la Piazza Vittorio Emanuele II habituellement occupée par les touristes ou le marché local est investie par les stands, les pilotes et les fans d’enduro. Mais cette fois, ce n’est pas pour la traditionnelle finale des Enduro World Series, mais bien pour le très attendu Trophée des Nations !

La plupart des équipes roulaient aux entraînements comme ils devront rouler en course ce week-end : ensemble sur les spéciales.

Pour l’occasion, les habituelles plaques de cadre avec le numéro qui reflète le classement EWS de l’année précédente ont laissé la place à une nomenclature particulière, identifiant le pays et la place du pilote au ranking global EWS, comme ici avec Remi Gauvin, Canadien et le mieux classé de son équipe.

Si certaines équipes, comme ici les USA, ont (pour l’instant) conservé leur tenue de la saison…

… d’autres, à l’image des Irlandais U21, marquent le coup et jouent la carte de l’uniformité avec des maillots aux couleurs nationales.

Aucune trace n’a été shapée pour l’occasion cette année, mais les spéciales choisies font quasi l’unanimité. Et comme toujours, elles sont tout en contraste, avec du flow, du rocheux technique, du fuyant, etc. On peut se retrouver au fond d’une petite vallée humide à longer des grottes jadis occupées par nos ancêtres, comme ici dans La Ruggetta, la spéciale 4.

L’instant d’après, on émerge dans le soleil et la poussière, au pied d’impressionnantes falaises !

Autre particularité de ce Trophée des Nations, des « Hospitality Houses » sont réparties dans les bars de la ville. Occupées par 2, 3 ou 4 nations, on pourra y croiser les pilotes, discuter et boire un verre avec eux à certains créneaux horaires pré-définis.

Le Trophée des Nations, c’est aussi l’occasion d’arborer des décos spéciales, comme celle de ce casque aux couleurs d’une célèbre bière belge, porté par Mark Maurissen. Le team manager de Martin Maes roulera dimanche dans l’équipe Industry de GT.

Outre le Trophée des Nations proprement dit, 22 équipes s’aligneront donc dimanche dans la catégorie Industry, qui regroupe pilotes, mécanos, team managers, etc. Et parmi celles-ci, on retrouvera ce qu’on pourrait aisément qualifier de Dream Team avec, roulant sous la bannière Julbo, Fabien Barel, Jérôme Clementz et François Bailly-Maître. Inutile de dire qu’ils sont favoris…

Favoris, les Français le sont aussi pour le Trophée des Nations, et ce tant en Elites hommes et dames qu’en U21. Nous avons demandé à Kevin Miquel, membre de l’équipe de France Elite avec Florian Nicolaï et Dimitri Tordo, de nous parler de leur statut de favoris, de la stratégie de course et de la concurrence :

Est-ce que vous endossez la casquette de favoris de l’épreuve ?

Si on se base sur le classement Enduro World Series et sur les résultats qu’on a tous les trois déjà faits les années précédentes à Finale, oui, sur le papier on est favoris. Après, ça reste un sport mécanique, ça reste de l’enduro. Il peut tout se passer, il peut y avoir des problèmes mécaniques, des crevaisons, des petites défaillances physiques… Cette année, le parcours est vraiment beau mais ça nécessite des capacités physiques assez importantes. La saison a été longues, mais tous les feux sont au vert et tout devrait bien se passer !

Quelle sera la stratégie de course, notamment en cas de pépin mécanique ou autre justement ?

On le laisse sur le côté et nous on fonce ! (rires) Plus sérieusement, il y a notamment une stratégie dans l’ordre de départ sur les spéciales. Celles un peu plus physique, roulantes, ça va être pour moi. Les spéciales plus en enfilades avec beaucoup de successions de virages, ce sera plutôt Dimitri. Et Flo sera beaucoup devant sur les dernières où il y a du déplacement de vélo, on sait qu’il est très à l’aise là-dedans. On a aussi mis une petite tactique en place pour les écarts, je pense qu’on va partir toutes les 10 secondes, sauf sur la dernière où on va essayer de partir beaucoup plus éloignés parce qu’il y a de la poussière sur la fin.

Quelles équipes seront vos principales rivales à ton avis ?

Il y a de belles équipes ! Celle qui me fait le plus peur, c’est l’Australie. Il y a quand même Sam Hill qui est là en toute décontraction mais qui va vouloir défendre les couleurs de son pays. Il y a Connor Fearon, qui n’a fait que deux courses dans l’année mais qui a fait un podium et un top 5. Et lui en descente c’est un très bon pilote… Et puis Josh Carlson aussi, qui pourra profiter du concept de cette course. Même si un pilote est un ton en dessous, s’il arrive à suivre il va pouvoir grappiller des secondes super précieuses. Il y a les USA aussi, avec Richie Rude en capitaine. Et puis il y a le Canada, il ne faut pas les oublier, avec Melamed et Gauvin, et ce petit jeune qui roule chez Kona (Rhys Verner, ndlr). Avec nous, c’est donc les grandes équipes qui peuvent prétendre à la victoire je pense.

La journée du vendredi s’est clôturée par une parade des équipes nationales sur la digue et dans les rue de Finale Ligure…

… puis par une présentation officielle sur le podium de l’évènement.

Ce samedi, place au Rider Trophy, l’épreuve des « amateurs » par équipes et individuelle, avant la course pour les équipes nationales et les teams Industry dimanche.

Retrouvez notre guide complet de ce Trophée des Nations ICI

ParChristophe Bortels